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  • vendredi, janvier 25, 2013

    GERRY (GUS VAN SANT)

    Un film très étrange, n'est-ce pas ?
    Dû à Gus Van Sant en 2002, juste une année avant son grand succès de Elephant à Cannes, Gerry passe avant tout pour un film minimaliste, et c'est la moindre des choses que l'on puisse en dire. Gerry commence en effet sur son plan tout à fait normal, basé sur la présence en voiture des deux acteurs principaux :
    Je vous offre un petit trailer :
    Mais ce film se barre très vite vers une coalition forcée, inattendue et délirante :
    Où chacun des deux acteurs (Casey Affleck et Matt Damon) ne semble plus être que la copie de l'autre :
    Répétant en toute occasion plus ou moins la même phrase chacun à leur tour, ce qui peut sembler peu à peu normal, car il s'avère qu'ils se prénomment tous les deux Gerry :
    Phénomène à noter : seul un des deux parvient au sommet, et en l'occurence, il s'agit bel et bien de Matt Damon :
    Ou alors, serait-ce l'autre ? On n'en sait rien, en fait... Mais chose que je ne savais pas non plus, "gerry" signifie "pourri", "raté", "insalubre" en anglais, raison de plus pour se débarrasser l'un de l'autre, ou alors, plus exactement, de vider son propre corps de la mauvaise partie :
    Ai-je tort ?
    Quoi qu'il en soit, on en arrive ainsi au milieu du film, où ce plan dure pour le moins cinq minutes, au bas mot, où le simple fait de voir leurs deux têtes filmées en même temps viserait à les laisser apparaître comme venant de la même personne, le fragile Casey Affleck et le très robuste Matt Damon n'étant en réalité qu'un :
    En résumé, il s'agit d'un film très lent où l'on croit voir deux personnages, et où en réalité il n'en existe qu'un, ce qui se sent de plus en plus au fur et à mesure que l'on se rapproche de la fin :
    Meilleure preuve avec ce fameux mirage, qui rajoute à la grande surprise une troisième personne - sauf que cet être existe déjà, Matt Damon, en l'occurrence :
    Très dur, n'est-ce pas ?
    Il faut cela, parfois, en montagne... S'endormir sous un certain angle, et se réveiller sous un autre :
    Ici, se trouvent des phrases que l'on n'aurait pas forcément envie d'entendre, mais aussi des images carrément sublimes :
    En résumé, il s'agit de la fin du film - due, bien sûr, à Matt Damon :
    Voulez-vous en voir les dernières images ? Comme très souvent, elles coïncident très vivement avec les toutes premières, mais c'est ici même l'occasion de s'apercevoir - si toutefois l'on est d'accord - de l'étonnant changement de tête de Matt Damon, à mon sens totalement évident :
    Que dire d'autre, sur ce film ? Déjà, le fait que Casey Affleck et Matt Damon se soient trouvé utilisés pour la rédaction du scénario, ce qui arrive plutôt rarement, et est à mon sens très bon signe. D'autre part, sa réalisation à la fois en Argentine et en Californie s'est assez mal passée dans le premier pays, trop froid, ce qui fait que seul le début du film se base sur ces montagnes plutôt assez verte, pour se terminer dans le désert bien connu, et il faut bien le dire, relativement sublime à voir. Enfin, chose plus étonnante, l'essentiel de ces images se trouvent accompagnées par Für Alina et Spiegel im Spiegel de Arvo Pärt, un compositeur dont je ne raffole pas trop, normalement, mais qui m'a beaucoup touché dans ce film.
    C'est d'ailleurs là l'occasion de dire ce que je pense du film, ou plutôt ce que j'en ai pensé. Pour être honnête, la toute première fois que je l'ai vu, je l'ai véritablement détesté, de même, d'ailleurs, que je déteste la musique soi-disant contemporaine de Arvo Pärt. Mais la seconde fois, et pour tout dire, la troisième et la quatrième, je l'ai véritablement adoré - pas vraiment de la façon dont l'on tombe fan du cinéma, mais plutôt de la manière d'on l'on devient amoureux de la haute montagne. Et il faut bien savoir que celle-là, je l'adore depuis que j'ai quatorze ans, et qu'elle ne m'a pratiquement jamais déçu, au cours de ces longues années où je l'ai fréquenté...
    Autres films du même réalisateur : Even Cowgirls Get the BluesElephantParanoid Park

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