L'INDEX DE TOUS LES FILMS COMMENTÉS :
  • C'EST ICI !!!
  • C'EST LÀ !!!
  • C'EST ICI & LÀ !!!
  • POUR EN REVENIR À L'ORIGINAL, CLICQUEZ CI-DESSOUS :
  • OUI, C'EST BIEN ICI !

  • vendredi, avril 01, 2016

    INGLOURIOUS BASTERDS (QUENTIN TARANTINO)

    Joli cadeau d'anniversaire !
    Un film très différent des précédents de Tarantino, presque tous basés sur des remontées ou des alternances dans le temps rendant quasiment toujours indispensable une seconde lecture, sauf son film initial (Reservoir Dogs, chronologique & au tout premier degré), et son ultra-célèbre avant-dernier Boulevard de la Mort, lui-aussi extrêmement régulier du début jusqu'à la fin, même si très franchement au second degré...
    Difficile de parler d'Inglorios Basterds sans faire en même temps un spoiler, alors je préfère vous en prévenir d'avance :
    Un film qui se déroule dans trois de nos pays d'Europe (Allemagne, Angleterre & France) durant la seconde guerre mondiale, à commencer par le nôtre, où l'on découvre de prime abord le sympathique Colonel Hans Landa (Christopher Waltz), polyglotte et discutant gentiment en français, puis en anglais avec le fermier Perrier Lapadite (Dennis Ménochet) :
    Jusqu'à ce que son souriant visage se fige peu à peu d'une façon très inquiétante :
    Histoire que l'on comprenne sa réelle volonté... Celle de retrouver toute une famille juive apparemment cachée dans la cave de Monsieur Lapadite :
    Ce qu'il va bien sûr ne pas hésiter à faire, se remettant cette fois-ci à sa langue originelle pour appeler tous ses soldats aux fins de massacrer toute la cave (sauf bien sûr une petite jeune fille d'une vingtaine d'années, Shosanna Dreyfus, la seule qui va réussir à s'enfuir et sauver sa peau lors de cette scène assez tragique) :
    L'un des phénomènes particuliers de ce film réalisé par un Américain (absolument à voir en VO !), c'est que toutes les langues d'Europe durant cette guerre ont été utilisées pour de bon par les acteurs... Ce qui n'est jamais le cas aux USA, normalement, entre autres dans le génial film Marie-Antoinette de Sofia Coppola, qui tout en se passant quasiment dans les mêmes pays, reste quasiment parlé en américain d'un bout à l'autre !
    Lors de la seconde énorme scène, l'on va bien sûr très brièvement rencontrer ce tristement célèbre personnage, inutile de le présenter (avec en prime son fameux dialecte bavarois, pas spécialement facile à comprendre, pour les amateurs) :
    Mais surtout le groupe de Basterds responsable du titre, des américains dont le chef apache Aldo Raine n'est autre que le célèbre Brad Pitt :
    Un excellent acteur, dont pourtant dans ce film le maquillage et la petite moustache m'ont fait irrésistiblement penser à la tête de Bill Paxton dans le très drôle True Lies de James Cameron (serait-ce volontaire ?) :
    Sauf que sa volonté de buter et de scalper les nazis s'avère d'une pure violence - et parfois même au second degré, comme si Tarantino avait eu quelque part du mal à s'en priver à 100% !
    Exactement comme lorsqu'il présente d'un seul coup le sergent d'origine allemande, mais rangé de leur côté (Hugo Stiglitz, interprété par Til Schweiger), et ne peut s'empêcher de se soumettre à sa vieille habitude, autrement dit sa passion absolue pour les titres jaunes :
    Bref... Là encore, une scène relativement traumatisante, que je vais essayer de ne pas vous dévoiler outre mesure (mais dont vous allez sans doute deviner les conséquences) :
    Arrivé environ à la moitié du film, nous nous retrouvons enfin à Paris dans un petit cinéma tenu par Emmanuelle Mimieux - en réalité la toute jeune Shosanna Dreyfus qui s'était enfuie de la cave au tout début du film (très bien interprétée par l'actrice française Mélanie Laurent) :
    Une fort belle actrice, qui va se révéler très vite draguée par le caporal Frederick Zoller :
    Lequel va tout faire pour persuader à son tour le docteur Joseph Goebbels d'adopter le cinéma d'Emmanuelle Mimieux pour une vaste soirée privée réservée aux nazis - avec un petit double détail assez amusant, vu de mon côté : c'est que l'article Julie Dreyfus, la traductrice personnelle de Goebbels, joue déjà le même rôle dans le premier Kill Bill (en traduisant l'anglais en japonais), et qu'en prime, il s'agit également d'une actrice verseau, née cette fois-ci le même jour que moi, le 24 janvier !
    Que dire de plus ? Et bien d'une part, que le très pervers colonel Hans Landa (Christoph Waltz), responsable du carnage au tout début du film, va toujours hélas s'avérer extrêmement présent :
    Et que d'autre part, les scènes finales font devenir de plus en plus complexes, faisant tout d'abord intervenir les services secrets britanniques :
    Pour ensuite se déplacer dans un petit village de province, avec entre autres la fameuse Bridget von Hammersmark (Diane Kruger), actrice non seulement réelle, mais aussi en tant que personnage du film :
    Une scène particulièrement hard, où presque toutes les langues vont se trouver parlées en même temps, et où tout va se dégrader d'une façon particulièrement incontrôlable :
    Inutile que j'en dise plus, histoire de stopper un tout petit peu mon spoiler, et de vous laisser vaguement imaginer la suite :
    Sinon pour juste préciser cette chose très importante : le fait que la scène presque finale va se trouver quelque part calquée sur celle-ci, mais bien sûr multipliée par dix ou par cent, avec cette fois-ci la mort totalement imprévisible de Goebbels et de Hitler, entre autres (ce qui m'a permis, au passage, de découvrir et de comprendre le terme uchronique utilisé par Wikipédia) :
    Ainsi qu'une autre chose, ultra-fascinante vue de mon propre point de vue de musicien : c'est que quelque part, l'on pourrait quasiment qualifier ce film de forme cyclique, une forme assez rarement utilisée en musique, mais souvent divisée en trois grosses parties (tel que ce film), et où l'ultime section reprend toujours les thèmes des deux premières pour les faire se superposer et - éventuellement - les faire se réconcilier...
    Ce qui, bien sûr, est absolument le cas de Tarantino, sauf qu'à la suite de sa forme cyclique particulièrement réussie, il semble avoir pris une sorte de malin plaisir à rajouter une sorte de conclusion au douzième degré, très courte, mais dont cette fois-ci je ne révélerai rien à l'avance, promis !
    Bref, un film absolument hallucinant, à voir et à revoir un nombre incalculable de fois, d'autant plus pour les européens tels que nous, je trouve !
    P.S : Un petit défouloir à voir ici, concernant le fameux fétichisme de Tarantino au sujet des pieds féminins... Ce qui, je l'espère, compensera cette analyse plutôt sombre de ce film très noir !

    Libellés : , , , ,