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  • samedi, mars 25, 2023

    WHAT WOMEN WANT (NANCY MEYERS)

    Est-ce que vous connaissez ce film de l'an 2000 ? Peut-être mieux sous son titre français de Ce que veulent les femmes, j'en suis sûr... En tous cas, il est dû à Nancy Meyers, une réalisatrice dont je n'avais pas encore parlé sur mon récent article concernant (le 8 mars) Les dix meilleures cinéastes du monde, mais qui n'a pratiquement tourné que des chefs-d'œuvre, dont celui-ci est le plus bel exemple. Meilleure preuve avec son démarrage, montrant d'emblée le vrai problème :

    Pour ceci, nous est brièvement présentée Darcy McGuire (Helen Hunt), qui va tout de suite occuper la tête du département Projets de l'agence de publicité :
    Auquel assiste un peu dubitatif Nick Marshall (Mel Gibson), qui a pourtant failli occuper ce poste... Inutile de préciser que si le scénario du film est excellent, l'une de ses qualités est tout de même la présence de ces deux acteurs excellents - Helen Hunt, qui a entre autres tourné dans Twister (1996), et Mel Gibson, célèbre grâce à ses quatre L'Arme fatale et à sa propre réalisation de Braveheart (1995) :
    La nouvelle directrice apporte donc une boîte magique, qui comprend dix articles spécifiquement dédiés aux femmes :
    Ce qui bien sûr déplaît profondément à Nick Marshall, mais une fois rentré chez lui, il va tout de même essayer ces très bizarres produits :
    Surtout lorsque débarque, sans prévenir, son unique fille Alex Marshall (Ashley Johnson), accompagnée de son mec Cameron (Eric Balfour)... Il s'explique comme il peut, mais apparemment, ceci choque énormément cette dernière - qu'en outre, il ne connait pas si bien que ça, bien qu'étant son père :
    Suite au départ de tous les deux, il ne trouve rien de mieux à faire que de s'électrocuter par mégarde, mélangeant les différents vêtements féminins qu'il portait et les produits chimiques appropriés :
    Endormi rapidement, il se retrouve au réveil en train de percevoir des voix étrangères... Qu'il n'attribue pas encore à sa bonne, qui pourtant nettoie son appartement en pensant la même chose :
    Regardez cela, ça vaut vraiment le coup :
    Mais cela va bien plus se préciser avec sa promenade dans Chicago, où il découvre qu'il perçoit tout ce que les femmes pensent - alors que celles-ci ne s'en doutent même pas :
    De même une fois rendu au bureau, où il tombe sur cette fille étrange Erin (Judy Greer), dont il entend les pensées les plus négatives - alors qu'il ne l'a pas jugé capable d'exercer son poste il y a quelques années de cela :
    Il a du mal à y croire lui-même, mais il ne peut visiblement rien faire... A part peut-être informer son unique collaborateur Morgan Farwell (Mark Feuerstein), qui doute sérieusement de cette capacité :
    Une fois rentré chez lui, il s'adresse donc à Dieu en personne, lui demandant de le faire revenir à son état d'homme normal, comprenant un peu mais pas trop les pensées des femmes... Ce qui dans un premier temps semble lui réussir :
    Mais en fait, ce n'est pas du tout le cas... Comme nous le montre ce très beau plan de Nancy Meyers, où on le découvre vu du haut comme un homme inquiet et perdu :
    Suite à tous ces évènements, in ne lui reste plus qu'à se rendre chez la psychanalyste J.M. Perkins (Bette Midler), qu'il a déjà connue dans le passé... Certes, celle-ci a beaucoup de doutes, mais une fois qu'il l'a entièrement convaincue grâce à des tests bien réels, elle voit la chose sous un tout autre angle que lui, bien plus positive et confiante en l'avenir :
    Croyez-moi, cela vaut vraiment le coup :
    A partir de là, Nick Marshall va se débrouiller d'une bien meilleure façon, en utilisant les pensées secrètes des femmes - notamment Darcy MacGuire - sans jamais leur dire qu'il se les approprie... Une pensée assez négative, mais il ne le sait pas encore :
    Bien au contraire, il s'en sert au mieux en draguant rapidement Lola (Marisa Tomei), une simple vendeuse de café qui rêve de devenir actrice...Et qui malgré ses doutes du début, s'emballe très vite pour Nick Marshall, qu'elle considère comme le meilleur homme de toute son existence :
    Et il va aller encore plus loin dans la promotion de Nike, pour laquelle il a - curieusement - les mêmes idées que Darcy MacGuire :
    Cela a failli s'embrouiller dans un premier temps, grâce à sa fille Alex Marshall... Mais il s'en sort finalement plutôt bien, en l'accompagnant lors du choix de sa robe pour le bal de fin d'année, en payant pour elle - et en faisant mine de ne pas entendre toutes ses pensées :
    Comme souvent, tout est histoire de sexe, non ?
    Y compris dans la relation qu'entretiennent Nick Marshall et Darcy McGuire, qui finit forcément par évoluer en ce sens :
    Raison de plus pour que Nick Marshall explique à la pauvre Lola pourquoi il ne l'a pas vue depuis une semaine, et accepte - contre sa volonté - l'explication logique qu'elle lui donne :
    Enfin, c'est le moment du grand rendez-vous avec les gens de chez Nike, où Nick Marshall décrit chaque plan avec une grande précision, laissant Darcy McGuire l'écouter docilement - alors qu'elle est bien consciente d'avoir eu les mêmes pensées :
    En tous cas, le résultat est très positif pour tous les deux :
    Et cela mène vite Darcy McGuire à faire découvrir à Nick Marshall son luxueux appartement, encore en cours de rénovation, mais cela ne le gêne pas du tout :
    Ce qui par contre l'agace énormément, c'est le comportement à la suite de cela de son patron Dan Wanamaker (Alan Alda) - qui comme beaucoup n'a entendu que sa voix sur la promotion de Nike, et s'est donc fait une grande joie de se débarrasser de Darcy McGuire :
    Il ne reste donc à Nick Marshall qu'une seule solution : se rendre chez cette fille à laquelle il a refusé plusieurs fois le poste, Erin, dans l'espoir qu'elle lui trouve une solution :
    Mais le quartier de Chinatown, où elle habite, va s'en charger bien avant elle... En le plaçant sous une nouvelle décharge électrique, qui va pour un temps l'halluciner, mais très vite lui faire prendre conscience de son identité masculine - qui est redevenue comme au départ, ne lui autorisant plus désormais la compréhension de la pensée des femmes : 
    Ce dont il pourrait être flatté, mais qu'il vit en fait assez mal... Surtout lorsque rendu au fameux bal de fin d'année, il s'aperçoit que sa fille a beaucoup souffert de la volonté de Cameron de coucher avec elle, ce qu'elle n'avait pas du tout envie de faire :
    Et pour ne rien arranger, il se retrouve auprès de Darcy McGuire dans son appartement, afin de lui apprendre que contrairement à ce qu'elle pense, elle n'a pas du tout été virée - et qu'il sera près à faire le sacrifice de sa propre personne, si cela est nécessaire :
    Résultat ? Ils s'aiment toujours, même plus que jamais, et quel que soit ce que chacun décrypte de la pensée de l'autre, ils resteront toujours ainsi - et ceci sera ainsi le dernier plan visible :
    Certes, il y avait toutes les façons possibles de massacrer ce film (comme nous avons l'habitude de le faire dans notre pays) : prendre de mauvais acteurs, ne pas utiliser un très bon scénario, monter tout cela à la va-vite, etc... Mais Nancy Meyers a fait tout le contraire, et il est finalement assez logique que cet Opus reste toujours d'actualité aujourd'hui - alors que ce n'est pas du tout le cas de Ce que veulent les hommes, sorte de copie ratée datant de 2019.
    Bien sûr qu'il y a des différences entre l'homme et la femme, c'est assez évident, et vous pourrez même le constater en lisant rapidement ce texte fondamental, ou encore celui-ci ou celui-là, donnant l'essentiel sur le sujet... Il est clair qu'il existe de plus en plus de films basés sur le féminisme, mais très peu vont dans ce sens inventif, méditatif, et en plus de cela drôle d'un bout à l'autre. C'est un vrai régal, et je dis franchement un grand merci à Nancy Meyers !

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    lundi, mars 20, 2023

    MARS ATTACKS ! (TIM BURTON)

    Juste réalisé en 1996 deux ans après Ed Wood, ce film mythique n'est plus du tout un biopic, mais une véritable parodie de films de science-fiction, tels qu'ils étaient dans les années 50. Si je veux vraiment faire le tri dans le vaste monde du cinéma, il n'y a que trois Opus qui me font rire à ce point : The Blues Brothers (1980), Last Action Hero (1993), et le film français (mais oui !) La Cité de la peur (1994).

    Comment mettre tout cela en place ? Primo, ne pas laisser le moindre doute sur ce que laisse supposer le grand titre de l'œuvre, rien qu'avec le plan pré-générique :

    Secundo, n'utiliser que des acteurs immensément célèbres, à commencer par Jack Nicholson - qui interprète James Dale, le président des Etats-Unis :
    Sans oublier la Première dame Marsha Dale (Glenn Close) :
    Et comme si cela ne suffisait pas, transplantons-nous immédiatement dans cette ville bien connue de tous les adeptes du jeu, Las Vegas :
    Où nous découvrons Art Lang, entrepreneur dans cette ville, joué par le même Jack Nicholson - mais bien sûr totalement différent du président James Dale, uniquement intéressé par l'argent, l'alcool, et éventuellement sa femme dépressive Barbara Land (Annette Bening) :
    Il suffit de récupérer la vision de la ville, pour savoir qui va désormais parler :
    Sans oublier la fort jolie fille du président, Taffy Dale (Natalie Portman, qui avait seulement 25 ans à cette époque, mais avait déjà tenu un rôle important dans Léon et Heat) :
    Tertio, choisir un troisième endroit où tout va finalement se passer, relativement inconnu, de même que l'homme attaché avec toute sa famille à cet endroit, Richie Norris (Lukas Haas, peut-être le seul acteur moins célèbre que tous les autres, mais qui va jouer un rôle très important) :
    Donc voilà, tout peut dès lors commencer... On retrouve d'abord le chef des journalistes, Jason Stone (Michael J. Fox), qui a du mal à supporter le privilège dont jouit la simple journaliste de mode, sa petite amie Nathalie Lake (Sarah Jessica Parker) :
    Car c'est elle et personne d'autre qui va se charger de l'interview du Pr. Donald Kessler (Pierce Brosnan), dont elle est d'ailleurs en secret amoureuse... C'est un entretien qui tourne bien sûr autour de la planète Mars, mais ne serait-ce que par la couleur des habits, la forme des chaises, ou encore le fumage de la pipe, tout est d'emblée décalé vers l'époque 1950 :
    Cet interview n'avait qu'un seul but : préparer le monde entier à l'arrivée mystérieuse des martiens sur la Terre... Ce qui se produit dans un endroit bien désert du Nevada, où le Dr. Zeigler a mis au point un appareil idéal de traduction :
    Il va de soi que toute la famille Dale préfère rester dans la Maison-Blanche, en attendant d'en savoir un peu plus :
    Au départ, tout avait l'air de bien se passer... Mais hélas, l'une des personnes présentes lâche une colombe, et c'est la catastrophe :
    Comme les martiens l'avaient sans doute prévu depuis longtemps, ils n'hésitent pas à tirer sur tout le monde, tuant énormément de gens en à peine quelques secondes :
    C'est ce que constate la compagne d'Art Land, Barbara, qui les regarde avec une grande tristesse quitter la Terre à bord de leur vaisseau : 
    Mais peu importe, étant donné qu'ils vont revenir une nouvelle fois, et à cette occasion, se passer du traducteur et tout régler le plus vite possible :
    Y compris en faisant monter à bord certains terriens à des fins purement expérimentales, notamment le Pr. Donald Kessler et Nathalie Lake, la journaliste qui l'interrogeait précédemment :
    La tension est donc de plus en plus forte, surtout lorsque l'un des généraux implore le président de recourir immédiatement à l'arme nucléaire... Ce qu'il refuse, dans un premier temps :
    Mais ce n'est que reculer pour mieux sauter... Parce quelques minutes plus tard, un Martien apparaît directement dans la Maison-Blanche, déguisé en femme fatale pour se rapprocher de James Dale (Lisa Marie) :
    Et elle se sert à ces fins de l'attaché de presse du président Jerry Ross (Martin Short), qui visiblement saute sur l'occasion pour se défouler de son stress apparent :
    Et comme si cela ne suffisait pas, on voit d'une part la préparation à bord du vaisseau des martiens d'un robot particulièrement géant :
    Et de l'autre le bombardement de toutes les plus belles parties du monde, qu'il s'agisse de Westminster, du Taj Mahal, de l'Île de Pâques, ou encore du Mont Rushmore - allusion, bien sûr, à La Mort aux trousses de Alfred Hitchcock (1959)... Une vidéo très courte, mais que vous avez tout intérêt à regarder :
    Comme prévu, le robot débarque sur la Terre, puis commence à parcourir le Texas en suivant le maximum de monde sur la route principale :
    Notamment Richie Norris - le seul acteur peu connu de l'œuvre -, qui a vraiment peur, mais est prèt à tout pour sauver sa grand-mère, visiblement perturbée par Alzheimer ou Parkinson :
    Celle-ci, Florence Norris (Sylvia Sidney), se trouve bien sûr dans l'hôpital, et est justement en train de se faire attaquer par les martiens :
    Mais ce qu'elle n'avait pas du tout prévu, c'est d'enlever son casque stéréo pour accueillir son petit-fils... Et ce faisant, de laisser entrer dans les oreilles des martiens le Yodel chanté par Slim Whitman, ce qui les détruit immédiatement. Une fois que Richie Norris aura compris la toute-puissance de la musique, il se dépêchera de la répandre sur toute la Terre :
    On pourrait croire ainsi le film terminé... Mais ce n'est pas du tout le cas : il reste encore au président James Dale à tenter ses dernières paroles dans l'espoir de sauver notre planète, ce qui fait presque basculer le martien qui l'écoute avec émotion :
    Heureusement, celui-ci ne bascule pas, et décide d'éliminer le président d'une manière implacable :
    Il ne nous reste plus qu'à contempler, avant de partir pour Mars, le Pr. Donald Kessler et Nathalie Lake, tous deux transformés en monstres incompatibles, mais qui néanmoins décident enfin de se révéler vraiment amoureux :
    Résultat final : l'on découvre Florence Norris et son petit-fils Richie accueillis avec passion par Taffy Dale, qui tente d'oublier la mort très récente de son père pour donner espoir à ceux qui vivent encore :
    Ai-je tout dit ? Loin de là... Non seulement j'ai volontairement mis de côté l'implication de certains acteurs également très connus (Danny DeVito, Pam Grier, Jim Brown, Rod Steiger, Paul Winfield), mais j'ai aussi exclu les derniers survivants, entre autres Annette Bening et surtout Tom Jones, un chanteur anglais fort célèbre qui termine par l'interprétation d'un de ses titres.
    De la même façon, j'ai passé sur tous les films dont Tim Burton a pu s'inspirer dans cette parodie, qui sont assez nombreux, finalement : tour d'abord La Guerre des mondes (1953), puis Les soucoupes volantes attaquent (1956), et surtout Les Survivants de l'infini (1955), dans lequel tous les martiens possèdent un cerveau surdéveloppé, et une machine voisine d'un ordinateur... Il me suffira d'en finir avec la stupéfiante musique de Danny Elfman, et cet époustouflant trailer, qui vous donnera une bonne idée de l'ensemble de Mars Attack ! : 
    Est-ce que vous aimez ? Il me semble à vrai dire totalement inutile de poser cette question, étant donné ce que j'en pense : c'est l'un des meilleurs films comiques de tous les temps !
    Autres films du même réalisateur : BeetlejuiceEd WoodSleepy HollowCharlie and the Chocolate Factory

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