Un pur chef-d'œuvre, ceci est évident !
Regardez-en le trailer, pour commencer :
Dû en grande partie au réalisateur danois Lars Von Trier, mais aussi à la très bonne chanteuse islandaise Björk, sans laquelle celui-ci ne serait pas pareil. Il est donc à noter que cet article tombe incidemment très bien avec son anniversaire, lequel la situe non seulement scorpion (le soleil, la lune et neptune), mais aussi en prime ascendant scorpion - voilà pourquoi les gens l'adorent ou la détestent, très rarement entre les deux. Mais avant de parler du film (daté de l'an 2000), voyons tout d'abord son excellent générique, basé tout à la fois sur des images d'origine très étrange et une Overture de Björk, arrangée pour orchestre par l'excellent Vincent Mendoza :
Très spacieux, mais incroyable, n'est-ce pas ? On commence d'ailleurs avec une vague tentative de danse, incarnée également par la célébrissime Catherine Deneuve :
Mais ceci en vient très vite au thème sombre du film, la cécité qui est en train d'importuner sérieusement Björk, et ne va pas tarder à agresser son fils :
Bonne raison pour celle-ci de mettre progressivement de l'argent de côté, même si ceci va peu à peu la conduire à agresser le fameux David Morse, policier hélas fort coupable de sa tentative de vol par lui-même, ce qui je crois nous donne le thème essentiel du film :
Thème essentiel du film ? Oui, certes, si l'on se tient tout juste à la petite histoire. Mais pas si l'on patiente très précisément jusqu'à 36' de ce chef-d'œuvre, où non seulement commence à se mettre en place cette fameuse danse, qui est l'un des prétextes bien connus du film, mais aussi l'utilisation de cette centaine de caméras vidéos, qui apporte autant de contrastes que le reste est presque filmé en simple caméra d'épaule, et en plans volontairement très limités :
Mais écoutons-le plus attentivement :
Fascinant, n'est-ce pas ? En tous cas, beaucoup plus que l'arrêt du travail, qui ne manque pas de se produire à la suite de ce grand ballet :
Mais beaucoup moins que l'amour insensé offert par le fameux acteur Peter Stormare - soit dit en passant un vénérable suédois :
C'est là que se trouve, non seulement d'après moi, mais aussi par les statistiques visibles sur les différents sites, la plus belle chanson du film, I've Seen It All, où Björk marche en compagnie de Peter Stormare le long d'un chemin de fer, avec de superbes paroles, et une musique à tomber par terre :
Avec même le chœur en route :
C'est magnifique, n'est-ce pas ?
À la suite de tout ceci, bien sûr, se construit le film d'une manière légèrement indépendante, et pour tout dire, nettement plus contaminée au fur et à mesure que l'on s'approche de la fin, tout simplement invivable, c'est sûr et certain :
Mais tout ceci se trouve fort agréablement compensé par le - presque - dernier morceau de Björk, le fameux 107 Steps, ce qui, comme chacun le sait, est son comptage absolu du nombre de pas nécessaires :
Il nous reste à vivre, avec Björk, ses dernières paroles, et certes, ce n'est pas bien gai, pour ne pas dire plus :
Et en voici les deux dernières images, plutôt relativement lourdes à supporter, n'est-ce pas ? Mais n'oublions pas la dernière parole de Björk, et réjouissons-nous de son instinctif "Ce n'est pas la dernière chanson" :
Car ce n'est vraiment pas la dernière chanson... La dernière se base au contraire sur l'Overture du début, non seulement d'une façon purement musicale, qui est à proprement parler symphonique, mais aussi du fait que Björk chante désormais toutes les parties de cuivres, comme si elle justifiait par elle-même son intensité conclue par sa mort.
C'est très beau, je trouve... Même si le film est d'un aspect plutôt noir, ce n'est absolument pas ce qui en reste, et c'est la meilleure raison pour laquelle je me suis offert le disque. Un très bon DVD, bien sûr, mais qui en comprend aussi un second, où se trouve l'excellent reportage Von Trier's 100 Eyes, qui parle non seulement de la capacité de Lars Von Trier à filmer avec une bonne centaine de caméras, mais aussi de sa grande gentillesse envers Björk, qui l'a tout de même abandonné sans prévenir pour plusieurs très longs jours :
C'est très beau, je trouve... Même si le film est d'un aspect plutôt noir, ce n'est absolument pas ce qui en reste, et c'est la meilleure raison pour laquelle je me suis offert le disque. Un très bon DVD, bien sûr, mais qui en comprend aussi un second, où se trouve l'excellent reportage Von Trier's 100 Eyes, qui parle non seulement de la capacité de Lars Von Trier à filmer avec une bonne centaine de caméras, mais aussi de sa grande gentillesse envers Björk, qui l'a tout de même abandonné sans prévenir pour plusieurs très longs jours :
Mais quoi qu'il en soit, ce second film se termine lui aussi de façon extrêmement positive, en montrant tout simplement les deux prix de Cannes en 2000, autrement dit tout d'abord le Prix d'interprétation féminine, et juste ensuite la Palme d'or, ce qui n'est pas rien (à ce propos, l'article que montre Wikipédia à propos de Dancer in the Dark est nettement plus intéressant que d'habitude) :
Que dire de plus ? Et bien, tout simplement qu'en plus du DVD, il vous faut sans doute vous offrir le CD de Björk (Selmasongs), où vous pourrez découvrir les sept morceaux suivants - le troisième, I've seen it all, étant le meilleur, comme déjà dit...
Pas mal, non, avec les images du film ? N'empêche que : le système d'un ordinateur ne remplacera pas un très bon lecteur de CD, et jamais ses pauvres enceintes ne pourront rivaliser avec des Bose, des JBL, ou des Bang & Olufsen, qu'on se le dise. Résultat ? Et bien, achetez le CD, de même que le DVD !
J'ai beaucoup, beaucoup aimé ce film, et j'ai chialé comme une madeleine toute la dernière partie bien sûr... ! Je regrette juste qu'on essaie toujours de faire chanter Catherine Deneuve alors que c'est un art qu'elle ne maîtrise visiblement pas...
RépondreSupprimerMoi aussi, bien évidemment... Mais je rajouterai en outre un autre nom à ta liste discrète : celui de Peter Stormare, qui est très loin d'être vraiment top !
RépondreSupprimerEh ben moi, j'ai pas du tout aimé ce film! Je me suis sentie manipulée, j'ai trouvé que c'était rien de plus qu'un tire-larme, manichéen, bref c'était insupportable! En plus, Deneuve en ouvrière avec son fichu sur la tête, on y croit pas une seule seconde.
RépondreSupprimerJ'ai quand même bien aimé les chansons. Regarde "Antichrist", tu vas déchanter sur Lars Von Trier...
En effet, tu as l'air d'aller très bien, ça fait plaisir!
Merci pour les précisions astrologiques sur Björk, en effet, je comprends mieux.
Ah, et bien c'est au moins quelqu'un qui avoue ne pas l'aimer, lol !
RépondreSupprimerBon, c'est vrai que Deneuve, on n'y croit que difficilement... Mais l'essentiel, ceci reste que tu aies aimé les chansons, et cela me conforte !
Bien que je ne sache pas si je dois être rassuré, concernant les prévisions astrologiques de Björk ?
Ah! Je ne suis pas au courant. Quelles prévisions astrologiques a-t-elle faites??
RépondreSupprimerCela, je n'en sais trop rien... Mais son thème est assez géant, avec très peu d'aspects négatifs, et au moins quatre planètes qui culminent à au moins deux des axes traditionnels !
RépondreSupprimerSalut Vincent!
RépondreSupprimerComme toujours, quand tu analyses un film, ça me donne envie de le (re)voir.J'ai plus de mal avec celui-ci car, comme le disait Chah, c'est un tire-larme. Un beau tire-larme mais un tire-larme quand-même. Peut-être un soir de déprime...
Il ne faut pas oublier non plus que Lars von Trier a fait le salut nazi en public et tout son génie n'excuse pas un tel geste.
Bise à toi.
Fred lelaà442
Bon, et bien c'est l'essentiel, je crois, de donner envie de le revoir, n'est-ce pas ? Par contre, je ne suis pas au courant du salut nazi de Lars Von Trier... C'est sûr que cela ne sonne pas très bien !
RépondreSupprimerOhlala oui mister professeur encore un film que j'ai découvert grace à toi..
RépondreSupprimerAu passage j't'embrasse hein !
et ben voila , je ne supporte pas Bjork je n'aime ni Deneuve ni von trier donc vincent je ne verrais jamais ce film . alors a bientôt j'épére et n'oublie pas que la vachette t'attend quand tu veux
RépondreSupprimerMerci beaucoup !
RépondreSupprimerTrès beau film, à revoir d'urgence !
RépondreSupprimerGilles@ : dommage pour toi !!!
RépondreSupprimerCcil@ : et par contre, bravo à toi !!!
RépondreSupprimerJe l'avais trouvé cruel (l'injustice de la condamnation) lorsque je l'avais vu...
RépondreSupprimerMe vient aujourd'hui un rapprochement avec Tom Horn, que je n'avais pas encore vu à l'époque. Même si l'aveuglement n'est pas le même.
(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Oui, c'est vrai, une grande partie du film repose sur cette fausse culpabilité, associée à l'amour de Björk pour son fils... Merci, en tous cas, du rapport que vous évoquez avec Tom Horn, un homme que je ne connaissais même pas, mais dont fort heureusement j'ai trouvé toutes les informations sans problème sur Wikipédia !
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