LEON (LUC BESSON)
Bon, j'y vais cette fois avec un film très ancien, Leon (ou Le Professionnel, en québécois), dû à Luc Besson, à peine trois ans avant son très célèbre Le Cinquième Elément, soit en 1994...
Alors certes, Luc Besson se caractérise par le fait d'être adoré ou détesté, sans que l'on sache vraiment pourquoi… Mais je vais tenter de découvrir les raisons de tout ceci, en commençant bien sûr par ses mauvais côtés, ce qui permettra de bien finir !
L'un de ses aspects les plus décevants, c'est bien sûr d'enchérir et de surenchérir sur les scènes de combat et de cascades, qui deviennent souvent démesurées par rapport au film (Le Cinquième Elément, Lucy)… En ce sens, Léon est relativement sobre sur ses trois massacres seulement, bien que là encore, on se plaint souvent des seconds rôles présents dans ces tueries, hélas pas du tout à la hauteur ! Deuxième mauvaise face de l'auteur : le fait qu'il écrive souvent le scénario lui-même, ce qui peut parfois se révéler relativement bénéfique, comme sur ce film, mais le conduit hélas assez souvent vers la catastrophe (notamment sur Jeanne d'Arc et Malavita)…
Enfin, pour en terminer rapidement avec ce qui est peut-être personnel, son choix quasi systématique d'Eric Serra pour la musique de ses films, qui certes peut s'avérer dans certains cas relativement potable (Le Grand Bleu, Léon), mais en tous cas reste toujours bien au-dessous de ces trois grands compositeurs que sont John Williams, Alan Silvestri et Jerry Goldsmith, pour ne citer qu'eux...
Je me pencherai vers la fin sur tous ses aspects très positifs, chose promise ! En attendant, je vais tout de même un petit peu parler de ce film, qui offrait ses deux rôles principaux à une actrice et un acteur, qu'il est strictement impossible de ne pas connaître de nos jours :
L'un de ses aspects les plus décevants, c'est bien sûr d'enchérir et de surenchérir sur les scènes de combat et de cascades, qui deviennent souvent démesurées par rapport au film (Le Cinquième Elément, Lucy)… En ce sens, Léon est relativement sobre sur ses trois massacres seulement, bien que là encore, on se plaint souvent des seconds rôles présents dans ces tueries, hélas pas du tout à la hauteur ! Deuxième mauvaise face de l'auteur : le fait qu'il écrive souvent le scénario lui-même, ce qui peut parfois se révéler relativement bénéfique, comme sur ce film, mais le conduit hélas assez souvent vers la catastrophe (notamment sur Jeanne d'Arc et Malavita)…
Enfin, pour en terminer rapidement avec ce qui est peut-être personnel, son choix quasi systématique d'Eric Serra pour la musique de ses films, qui certes peut s'avérer dans certains cas relativement potable (Le Grand Bleu, Léon), mais en tous cas reste toujours bien au-dessous de ces trois grands compositeurs que sont John Williams, Alan Silvestri et Jerry Goldsmith, pour ne citer qu'eux...
Je me pencherai vers la fin sur tous ses aspects très positifs, chose promise ! En attendant, je vais tout de même un petit peu parler de ce film, qui offrait ses deux rôles principaux à une actrice et un acteur, qu'il est strictement impossible de ne pas connaître de nos jours :
Le grand acteur (qui joue le rôle de Léon), c'est bien sûr Jean Reno… Qui, rappelons-le, devint très célèbre en France et aux Etats-Unis grâce à Luc Besson, qui le fit tourner à cette occasion pour la cinquième fois - sans oublier la possibilité pour lui de participer en France à Les Visiteurs, et aux USA à Godzilla !
Par contre, la très jeune actrice, à peine âgée de 12 ans, était à l'époque totalement inconnue, mais jouait déjà magistralement Mathilda dans ce tout premier film… Là encore, c'est quelque chose que nous devons à Luc Besson, et il est désormais inutile de vous présenter Natalie Portman (qui joua, juste avant l'an 2000, dans Heat, Mars Attacks, et le fameux Star Wars : la Menace Fantôme) :
Par contre, la très jeune actrice, à peine âgée de 12 ans, était à l'époque totalement inconnue, mais jouait déjà magistralement Mathilda dans ce tout premier film… Là encore, c'est quelque chose que nous devons à Luc Besson, et il est désormais inutile de vous présenter Natalie Portman (qui joua, juste avant l'an 2000, dans Heat, Mars Attacks, et le fameux Star Wars : la Menace Fantôme) :
Ne reste qu'une seule personne à venir, mais pas des moindres : Norman Stansfield, autrement dit l'acteur Gary Oldman, le chef totalement dégénéré de la police DEA, qui dès le début va tuer la belle-mère de Mathilda, son père, sa demi-sœur et son frère, ce qui sera le premier massacre du film :
Pour tout dire, il n'y a pas grand chose à tenter contre lui, comme le pensent du reste tous ses associés de la DEA (il jouera d'ailleurs un rôle comparable trois ans plus tard, dans Le Cinquième Elément) :
Au tout début du film, Léon et Mathilda ne sont pas vraiment en contact, sinon qu'ils habitent dans le même immeuble… Mais ceci va changer très rapidement, lorsque celle-ci se réfugie tout d'abord chez lui, puis se lance très vite dans le métier de "nettoyeur", similaire au sien :
Autre qualité de Luc Besson, tout ceci est très bien filmé, ce qui suffira à vous porter même si vous n'êtes pas convaincu à 100% par l'intrigue :
De quoi s'agit-il, en fait ? Et bien, disons du passage progressif d'une relative indifférence (surtout de la part de Léon) à une sorte d'amour platonique entre le faux père Léon et Mathilda, dont elle sera hélas la seule à se sortir vivante, après le dernier massacre qui fera tomber successivement Jean Reno et Gary Oldman...
J'ai l'air de vous raconter tout le film, là ? Détrompez-vous, je ne fais qu'en tracer les très grandes lignes, et ceci n'est rien comparé à la puissance et à la sobriété des acteurs, sans même parler de la précision et de l'élégance avec laquelle tout cela est filmé...
Passons maintenant à quelques détails plus amusants, notamment avec les couvertures de DVD, à commencer par la version française, d'une sobriété un peu glaçante :
J'ai l'air de vous raconter tout le film, là ? Détrompez-vous, je ne fais qu'en tracer les très grandes lignes, et ceci n'est rien comparé à la puissance et à la sobriété des acteurs, sans même parler de la précision et de l'élégance avec laquelle tout cela est filmé...
Passons maintenant à quelques détails plus amusants, notamment avec les couvertures de DVD, à commencer par la version française, d'une sobriété un peu glaçante :
Qui certes est dédiée uniquement à l'acteur principal du film, mais passe tout de même bien mieux que la version de Buena Vista, qui les présente tous deux de sorte qu'on croit les voir venant de faire leurs courses à New York, sans grand problème, en gros :
Bien meilleure en est la pure version américaine, qui non seulement présente les deux acteurs tels qu'ils sont réellement dans le film, mais traduit aussi les lieux mythiques, la ville et l'appartement :
Mais la plus belle de toutes reste pour moi la version japonaise, non seulement parce que j'aime beaucoup ce pays, mais aussi car on perçoit d'un seul coup la relation entre le faux père et la très jeune fille, déjà fort douée pour la pratique des armes… Et à ceci s'ajoute l'excellence de la couleur rouge sur fond gris, dédiée à Léon et à sa traduction en katakana, レオン :
Venons-en maintenant au plus important, à savoir les pièces de musique non dues à Eric Serra, que Luc Besson a jugé néanmoins très opportun de placer dans son film… Et je commence bien sûr avec celle que je préfère, Venus as a Boy, interprété par Björk :
Ici, il faut bien être conscient que Björk est généralement, tout comme Luc Besson, adorée ou détestée, quasiment sans voie du milieu… Personnellement, je la place parmi les plus grandes chanteuses du monde, et j'ose espérer que vous serez convaincu par cet extrait de son premier album Debut, daté une année plus tôt en 1993 !
Une autre pièce que j'aime beaucoup, c'est celle entendue à l'occasion du générique de fin, due à Sting… Elle est très douce, sa voix est magnifique, et Shape of My Heart ("La Forme de mon Cœur") fait que l'on regarde ce générique en entier, pour une fois :
Une autre pièce que j'aime beaucoup, c'est celle entendue à l'occasion du générique de fin, due à Sting… Elle est très douce, sa voix est magnifique, et Shape of My Heart ("La Forme de mon Cœur") fait que l'on regarde ce générique en entier, pour une fois :
Ceci date, tout comme le tube de Björk, de 1993... Il en va bien différemment avec I Like Myself, chanté par Gene Kelly dans le film It's Allways Fair Weather ("Beau fixe sur New York"), c'est à dire tout simplement en 1955 ! Film dont Léon voit un extrait dans un cinéma presque complètement désert, et qui a l'air de fort bien le détendre :
Si vous êtes vraiment pressés, un passage à partir de 2 minutes jusqu'à la fin est totalement scotchant, par le numéro que nous livre Gene Kelly, le chorégraphe bien connu, avec ses patins à roulettes ! Reste à remplir ma dernière tâche, que je vous avais promise au début : dire, enfin, après toute une série de défauts, ce qui me paraît très bien chez Luc Besson… Hormis le fait qu'il soit né presque exactement à la même date que moi, en 1959, en outre dans la même ville, Paris, avec seulement 2 de différence dans les quartiers (XVIIème pour moi, et XVème pour lui) !
Tout d'abord, Luc Besson reste, fait bien connu, un réalisateur incontournable de la cinématographie française, ayant dirigé 18 films, servi de scénariste sur plus du double, et carrément rempli le rôle de producteur dans au moins le quadruple… Ce qui fait qu'il a été très précoce pour favoriser l'emploi comme acteurs de Jean Reno, Natalie Portman, et Gary Oldman (que l'on retrouve tous les trois dans Léon), d'utiliser très régulièrement Eric Serra comme musicien, et enfin, non des moindres, qu'il a permis à ses femmes respectives (car il s'est vraiment marié !) de tenir un rôle important dans ses nombreux films, tout d'abord Anne Parillaud en 1986 (Nikita), Maïwenn en 1992 (Léon, Le Cinquième Elément), et Milla Jovovich en 1997 (Le Cinquième Elément, Jeanne d'Arc) :
Mais il y a encore plus important : après avoir fondé en 1999 EuropaCorp, qui a produit plus de 70 films (notamment les quatre épisodes de Taxi, Le Transporteur, Colombiana), il a créé la magique Cité du Cinéma, qui après un projet signé en 2008, vit enfin le jour en 2012, située sur près de 7 hectares à Saint-Denis, et comportant au bas mot dix plateaux de tournage, plusieurs bureaux et restaurants, et même l'Ecole de la Cité, qui offre à beaucoup de jeunes la possibilité de faire du cinéma, sans diplômes ni ressources d'aucune sorte… Bref, une très vaste construction, qui fut classée dans tous les journaux comme l'équivalente des Studios de Babelsberg à Berlin, et encore mieux, de Pinewood à Londres, ou de Cinecittà à Rome !
Alors, vous le détestez, ou vous commencez à l'aimer un peu plus ? Je vous laisse le soin, bien sûr, d'en décider par vous-même… Mais au minimum, même si vous ne raffolez pas beaucoup de ses propres films, vous aimerez certainement l'un de tous ceux qu'il a produit, et bien évidemment sa magistrale Cité du Cinéma, qui doit être carrément unique dans notre pays !
Alors, vous le détestez, ou vous commencez à l'aimer un peu plus ? Je vous laisse le soin, bien sûr, d'en décider par vous-même… Mais au minimum, même si vous ne raffolez pas beaucoup de ses propres films, vous aimerez certainement l'un de tous ceux qu'il a produit, et bien évidemment sa magistrale Cité du Cinéma, qui doit être carrément unique dans notre pays !
6 Comments:
voila un film que j'ai aimer la premiére fois que je l'ai vu ,, j'aurais du m'abstenir de le regader une deuxiéme fois ,, je n'aime ni besson ni reno .ne me demande pas pourquoi ,, c'est juste comme ça ,je ne peux pas l'expliquer.
ton article est comme d'hab trés bien foutu.
sofia -9°
Oui, je dois reconnaître que c'est une grande particularités des films de Luc Besson : ils semblent souvent excellents à la première vision, puis baissent ensuite à chaque fois un peu… En tous cas, merci pour "ton article très bien foutu", j'espère que tu auras aimé non pas le premier, mais les deux derniers extraits musicaux que j'ai donné !
Je ne suis habituellement pas fan de Björk mais je dois reconnaître que sa musique ici est très belle. La chanson suivante de sting est également très belle.
Bises
Ah, et bien déjà, c'est un début… Quand à Sting, dont je ne suis pas habituellement client (va savoir pourquoi ?), tu as mille fois raison !
Il faudrait que je le revoie... (en DVD).
C'est sûr, ça ne peut pas faire de mal ! Surtout s'agissant de l'une des meilleures œuvres de Luc Besson... Qui est hélas capable de faire s'enchaîner le plus fin de ses films avec le pire des scénarios !
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