POURQUOI NE LAISSEZ-VOUS PAS DE COMMENTAIRE ? QUELLE QUE SOIT LA DATE DE L'ARTICLE, SOYEZ COOL, CAR JE NE SUIS PAS ENCORE MORT !
1) Soit vous êtes pressé, et vous vous rendez sur l'un des articles concernant le cinéma mentionnés à droite...
2) Soit vous avez plus de temps, et vous cherchez alors LE FILM À VOIR (par titre ou par réalisateur), sachant que vous pourrez très facilement revenir à la première page... Si en outre vous laissez un commentaire, ce sera très bien !
Inutile de vous le préciser : il s'agit de l'un des films les plus remarquables de Paul Verhoeven, tourné juste après Total Recall en 1992, mais dans un style sensiblement différent. Contrairement à la science-fiction, il s'agit en effet de situations totalement réalistes, et qui commencent tout simplement par le meurtre totalement sauvage de la rock star Johnny Boz à l'aide d'un pic à glace :
Evidemment, on ne voit pas clairement la blonde qui a commis ce crime inqualifiable... Et les tout premiers soupçons se dirigent naturellement sur l'écrivaine très à la mode pour ses romans sulfureux, Catherine Tramell :
Sauf que celle-ci, hormis sa grande richesse et un passé assez chargé, se révèle très compétente pour donner suite à cette suspicion en toute légèreté :
Et cela est d'autant plus valable chez Beth Garner, que celle-ci se trouve à la fois chargée de psychologie dans la police, et ancienne amante de l'inspecteur principal, Nick Curran :
Qui tient tous ces rôles ? Celui de Beth Garner, sans particularité ni scène vraiment sexuelle, fut assez rapidement confié à Jeanne Tripplehorn. Mais il en va très différemment avec les deux rôles principaux, qui furent proposés à un nombre incalculable de grands artistes... Tout d'abord, celui du policier Nick Curran, avant d'être attribué à Michael Douglas, fut entre autres proposé à Al Pacino, Harrison Ford, Tom Hanks, Jack Nicholson et Brad Pitt :
Ensuite, le rôle encore plus délicat de Catherine Tramell, finalement confié à Sharon Stone (qui avait déjà joué dans Total Recall), fit lui aussi le tour de nombreuses interprètes, parmi lesquelles figuraient - entre autres - Jodie Foster, Michelle Pfeiffer, Julia Roberts et Meryl Streep. Le résumé de tout cela ? Autant le voir par vous-même, par les yeux de Catherine Tramell :
Ca a l'air très simple, n'est-ce pas ? Mais ce n'est pas du tout le cas, en fait - comme tous les bons films de Paul Verhoeven... Notamment avec cette scène d'interrogatoire, si célèbre qu'elle est devenue l'un des moments mythiques du film, et qui malgré sa robe très courte et son absence de culotte, vaudra à Sharon Stone de devenir instantanément une grande vedette du cinéma :
Cela lui vaudra d'ailleurs, en guise de parodie, de figurer comme référence dans le célèbre La Cité de la peur (jouée par Chantal Lauby)... Pour en revenir au film, tout a l'air, depuis le début, de plus en plus compliqué, non seulement pour la relation assez étrange entre Nick "le flingueur" et Catherine Tramell :
Mais aussi celle du même Nick avec son ancienne maîtresse Beth Garner, aucun des deux ne semblant prêt à renoncer à cette vieille relation :
Et pour tout arranger, Catherine apparaît bientôt aux yeux de Nick comme une éventuelle lesbienne, aux prises avec Roxy que nous connaissons depuis le début du film, mais pas du tout dans cette situation :
Ce qui n'empêche pas Nick "le flingueur" de se rapprocher encore davantage de Catherine, jusqu'à l'amener à une situation critique tout comme au début :
Avec des conséquences que l'on soupçonne, sans pouvoir réellement les reconstituer - sinon une vague haine de la jeune maîtresse de Catherine vis-à-vis de Nick :
Sinon que c'est elle qui va se tuer en croyant pouvoir facilement renverser Nick - en plus, au volant d'une voiture appartenant à Catherine, ce qui ne simplifie rien... Non seulement pour Nick "le flingueur", de plus en plus mal vu aux yeux de ses collègues, mais aussi pour Beth dont on retrouve petit à petit la réelle identité, celle de Lisa Hobermann (en hollandais, probablement "au-dessus de l'homme"), étudiante dans le même lycée que Catherine en 1984, et qui aurait même couché avec elle simplement une fois :
Chacune des deux va alors vouloir donner une explication, qui bien sûr ne convainc personne, pas plus Nick que les spectateurs :
Personne ne sait ce qu'elle devient, hélas... Sauf peut-être Gus Moran (George Dzundza), le collègue et seul ami de Nick "le flingueur", mais qui va très vite se retrouver dans un état incapable de lui parler, suite à une nouvelle intervention de la tueuse, toujours avec un pic à glace :
Nick, alors dans l'immeuble à ce moment précis, se trouve à sa grande surprise confronté avec Beth Garner, qui tente de lui donner une très bonne explication :
Mais cela sera trop tard pour elle... A moins qu'il ne s'agisse en vérité de Lisa Hobermann, ce que tout laisse supposer, à commencer par sa fausse perruque blonde, son véritable pic à glace, les livres de Catherine, ou sa photo à coté d'elle à l'époque du lycée :
Moralité ?
Je vous laisse deviner, bien sûr... Notamment comment il en va désormais du couple mythique du film, Nick et Catherine - autrement dit, Michael Douglas et Sharon Stone :
Car elle est vraiment innocente, n'est-ce pas ? Vous en êtes sûr et certain, bien sûr... Jusqu'à voir l'ultime scène du film, qui met en vedette le fameux pic à glace planqué au pied du lit, dans l'attente - peut-être - d'une nouvelle fonction :
En résumé, donc : il s'agit d'un film totalement génial, qui vous embarque du début jusqu'à la fin dans une incroyable histoire, et que vous pouvez revoir une bonne cinquantaine de fois avant de vous en lasser - si jamais cela devait arriver. Il nécessita un budget assez important (49 millions de dollars), mais s'en sorti très bien avec près de 352 millions de dollars récoltés internationalement - même si ces données ne sont pas dues, pour une fois, aux américains ou aux anglais (qui avec une minute de moins, se privaient des scènes les plus explosives de ce chef-d'œuvre), mais à l'Australie et à la France.
Un grand merci, donc, à Paul Verhoeven, à son scénariste hongrois Joe Eszterhas, à ses deux acteurs magistraux, Michael Douglas et Sharon Stone, et surtout à ce musicien Goldsmith, qui a, entre autres, composé les musiques de Alien, le huitième passager, Rambo, Total Recall, l'Homme sans ombre (je passe beaucoup de films, vous vous en doutez), et s'est grandement inspiré, pour celle liée à Basic Instinct, de son prédécesseur Bernard Hermann, le compositeur favori de Alfred Hitchcock. En tous cas, si vous aimez beaucoup Paul Verhoeven, n'hésitez pas à visiter les quelques articles que je lui ai déjà consacré !
TERMINATOR 3 : RISE OF THE MACHINES (JONATHAN MOSTOW)
Voilà, il est enfin temps de passer à ce film de 2003 (Terminator 3 : Le Soulèvement des machines en français), qui malheureusement se dégrade au bout d'une heure, notamment à cause de ces facteurs :
1) Il n'est pas tourné par le brillant créateur des deux premiers Terminator, James Cameron, mais par Jonathan Mostow, un auteur relativement inconnu, jusqu'à maintenant surtout remarqué par son déplorable U-571 (2000).
2) Bien qu'il ait réussi de justesse à embaucher Arnold Schwarzenegger pour une somme assez importante, il n'a pas pu s'assurer de la présence de Edward Furlong dans le rôle important de John Connor, tellement celui-ci était trop affecté par l'usage de la cocaïne et différentes affaites judiciaires. Enfin, la dernière actrice qu'il a engagé - tout comme T-1000 - à la poursuite de Terminator, se révélé plutôt incompétente dans ce domaine...
3) Points positifs : ce film se passe malgré tout très bien durant sa première heure, jouit d'un bon sens de l'humour, et surtout dispose de la musique de l'excellent Marco Beltrami - bien meilleure à mes yeux que celle de Brad Fiedel dans les deux premiers épisodes.
1) PREMIÈRE PARTIE
Nous voici donc au début, avec John Connor (Nick Stahl) qui - contrairement à Edward Furlong dans Terminator 2 - ne se sent surtout pas débarrassé du Jugement Dernier, passe son temps à de petits boulots, et ne possède ni maison, ni téléphone, ni carte de crédit :
En fait, il rêve constamment de la même chose, l'invasion des Terminator dans un futur proche :
Aussitôt dit, aussitôt fait... Contrairement au film de James Cameron, où le second Terminator était masculin et portait le nom de T-1000, celui-ci est féminin (Kristanna Loken) et s'appelle T-X, un modèle encore supérieur - qui a pour ordre de s'en attaquer à douze lieutenants de la résistance, à commencer bien sûr par John Connor :
C'est seulement à la suite qu'apparait la vrai Terminator (Arnold Schwarzenegger), qui a pour objet - exactement comme dans le second épisode - de protéger le fils de Sarah Connor :
De la même façon, il se procure vêtements et lunettes de soleil en pénétrant illégalement dans un boîte de nuit... Mais ceci est la bonne dose d'humour de Jonathan Mostow, non seulement parce qu'il s'agit d'une soirée réservée aux femmes ou aux gays, donc beaucoup moins violente, mais en outre, il en ressort avec une paire totalement inadaptée, dont il se débarrasse aussitôt :
Pendant ce temps, John Connor, en train de dévaliser un centre vétérinaire, se trouve d'un seul coup confronté à Katherine Brewster (Claire Danes), qui travaille dans cet endroit et l'enferme immédiatement... Mais cela n'empêche pas cette dernière de le reconnaître, comme si elle l'avait déjà rencontré autrefois :
Aussitôt, le fameux T-X débarque, avec tout d'abord l'intention de tuer Katherine Brewster, mais découvrant que John Connor se trouve au même endroit, celui-ci passe en priorité :
John Connor se voit tout de suite sauvé in extremis par Terminator, bien qu'il ait l'air d'en douter sérieusement... Mais cela se passe au final plutôt bien, y compris pour Katherine Brewster :
C'est hélas sans compter sur la puissance de T-X, qui les poursuit à bord de leur voiture dans un gigantesque camion - ce qui engendre de nombreux accidents de tout ordre :
C'est là à n'en point douter la meilleure poursuite tournée par Jonathan Mostow, où l'on retrouve la variété dont était déjà pourvue la scène similaire de Terminator 2, mais en plus une étonnante grue, et la capacité qu'ont les deux Terminator à se poursuivre sans jamais s'arrêter... Vous verrez, c'est tout simplement remarquable :
Une fois T-X provisoirement mise hors de combat, cela laisse le temps au Terminator d'expliquer à John Connor comment va se passer l'explosion nucléaire... Elle est seulement retardée, non pas éliminée. Et ceci les guide vers le Mexique (comme dans le second film), où John Connor va pouvoir rendre hommage à la tombe de sa mère :
Autre scène fort amusante, au passage... Celle où Terminator ressort au gérant du magasin la phrase qui lui avait été adressée, lors de sa précédente entrée dans le night-club :
Les voici enfin parvenus au tombeau... Mais plutôt que le corps de Sarah Connor, incinéré au Mexique, celui-ci comprend un gigantesque paquet d'armes de toute sorte - légué ainsi à John :
C'est certes très proche de la scène que l'on a déjà vu dans Terminator 2... Mais cette fois-ci avec l'humour particulier de Jonathan Mostow, qui suite à la provocation à la dernière minute de Katherine Brewster, laisse Terminator se débarrasser de l'une des balles en la recrachant de sa bouche :
Avec à la suite cette vue incroyable de Dr Silberman (Earl Boen), qui semble-t-il n'a pas bien supporté sa précédente expérience, pour en faire part à Katherine Brewster :
Pour en venir à cette dernière référence, celle de Terminator tenant à bout de bras le cercueil - autrement dit les armes -, dont il ne va pas tarder à se servir, car T-X vient de les retrouver :
Mais celle-ci ne parvient pas à les stopper, et Terminator fait allusion - juste comme ça - à la future procréation de John Connor et Katherine :
Ainsi qu'il parle de l'explosion nucléaire qui devrait avoir lieu le jour même à 18h18', si T-X réussit à parvenir jusqu'au propre père de Katherine Brewster, Robert (David Andrews) - le seul général ayant le pouvoir de stopper l'IA et Skynet :
2) SECONDE PARTIE
Petite précision : c'est ici que se fait ressentir le plus la difficulté pour ce film d'atteindre son but, et c'est probablement dû au scénario indécis... Tout d'abord conçu par Tedi Sarafian, il ne plut pas du tout à Jonathan Mostow, qui remplaça celui-ci par ses amis d'enfance, John Brancato et Michael Ferris.
Avec le résultat que l'on connait, malheureusement, qui va nous montrer Robert Brewster en train d'activer Skynet, suite à la tension imposée par ses supérieurs :
Ceci n'a pas l'air de trop mal se passer au départ, où Robert Brewster ne fait qu'appliquer les directives qu'il reçoit de plus haut... Hélas il se trompe, laisse entrer celle qu'il croit être sa fille Katherine, mais qui est en réalité T-X - qui se fera descendre par Terminator pour quelques minutes, comme vous pouvez le voir sur cette vidéo :
Désormais, Robert Brewster est presque mort, laissant à sa fille le soin de se rendre en avion à Crystal Peak, là où se trouve la mémoire centrale de Skynet :
En attendant, tout oppose Terminator et T-X, et aucun n'a l'air prêt de s'arrêter, étant donné les armes qu'ils portent :
Mais Terminator finit par l'entraîner vers l'accélérateur de particules, un instrument absolument redoutable, où elle finit presque par y passer, durant un temps :
C'est pour ainsi dire la dernière scène vraiment captivante du film... A part ça, on en passe par une phase imprévue où Terminator ne sait plus bien qui il est, s'il doit tuer ou sauver John Connor - on ne sait pas trop pourquoi, à vrai dire, et lui non plus :
Toujours est-il qu'il finit enfin par tuer T-X, se donnant peu de temps après la mort, laissant complètement désemparés Katherine et John Connor, au centre de Crystal Peak :
Ces deux-là finissent par arriver à une sorte de radio très ancienne, où ils apprennent ceci : Skynet n'est plus à joindre sur un unique point, mais s'est au contraire divisé en milliers de supports informatiques... Ils peuvent sans doute se mettre à l'abri pour un temps, mais ceci n'annule pas du tout l'explosion nucléaire prévue - à laquelle il ne pourront s'opposer qu'en fondant la Résistance Humaine :
Oui, je sais, ce film n'a pas trente ans, tout juste un peu plus qu'une vingtaine... Mais il n'empêche qu'il est loin de battre le premier Terminator, et surtout le second Terminator 2 (tous deux dus à James Cameron), non seulement grâce au statut beaucoup moins prestigieux de son nouveau réalisateur, Jonathan Mostow, mais aussi du fait que nombre de ses acteurs sont totalement inconnus. Fort heureusement, les deux plus importants - Nick Stahl et Claire Danes, incarnant John Connor et Katherine Brewster - ont été bien choisis !
Fait supplémentaire : 2003 est l'année où Arnold Schwarzenegger se trouve être élu Gouverneur de la Californie (ceci jusqu'en 2011 !), et il s'est donc un petit peu engagé à contrecœur dans le rôle de Terminator 3, qu'il interprètera d'une façon très minimaliste - en tous cas, beaucoup plus que dans le mythique Terminator 2.
Donc, en résumé - personnel, j'en conviens : Terminator 3 n'est pas mal du tout, surtout dans sa première partie très bien réussie, mais il se termine un petit peu en queue de poisson, et rien que pour cela, je regarde ce film bien moins souvent que les deux premiers.
Que vais-je donc pouvoir dire du quatrième de la série, Terminator Salvation (2009), réalisé par McG ? Je vous le ferai découvrir prochainement, vu que c'est le dernier opus dont je possède le DVD... En attendant, un bref commentaire de votre part me fera toujours plaisir, inutile que je le précise !