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  • mardi, avril 02, 2019

    SEVEN (DAVID FINCHER)

    L'un des meilleurs films de David Fincher, crée en 1995 (soit il y a plus de 20 ans), et dont rien que le générique du début est absolument scotchant :
    Je ne vais pas vous raconter toute l'histoire, cela serait criminel à bien des égards… Mais à la suite de nombreux clips vidéos, et surtout de son tout premier film, Alien 3, sur lequel il n'avait pas du tout la mainmise qu'il souhaitait, voici enfin David Fincher responsable de son véritable premier film, que je crois nous apprécierons tous autant que lui !
    A commencer par ses deux acteurs fétiches, d'un côté le tout jeune Brad Pitt (qui joue un rôle finalement assez proche de sa propre vie, l'inspecteur David Mills), et de l'autre le vétéran Morgan Freeman, l'inspecteur William Somerset, lui-même lassé de son existence, de son job, et de la décadence du monde :
    A peine le film a-t-il commencé, que les deux policiers se trouvent plongés dans un meurtre assez étonnant, qui semble avant tout basé sur l'excès de nourriture :
    Mais un second meurtre, commis le second jour de la semaine, va très vite les faire changer d'avis, et bien sûr d'autant plus rapidement à William Somerset, presque âgé d'une trentaine d'années de plus :
    Ecrit sur le sol avec le propre sang de la victime, ce mot "greed", l'avarice, désigne le second des sept péchés capitaux - et non sans étonnement, dédié à un prodigieux avocat, maître Gould :
    Malgré tout, c'est à la surprise générale que l'inspecteur Mills découvre en premier une chose assez étrange, qui tendrait à prouver que la femme de l'avocat sait bien plus de choses qu'eux deux réunis :
    En attendant de nous trouver face à un troisième meurtre, sans doute le plus terrible de tous, c'est une bonne raison pour marquer une petite pause dans ce film, grâce à l'invitation surprise de la femme de David Mills (Gwyneth Paltrow), qui sans l'avoir encore dit à son jeune futur mari, est déjà porteuse d'un enfant :
    Une fois passé le bon repas, et l'incroyable bruissement du métro, toujours est-il que Mills et Somerset se remettent tout de suite à l'ouvrage :

    Et pour cela, ils se rendent le plus vite possible chez Mme Gould, la femme de l'avocat, qui leur donne le seul indice qui lui vient instantanément à l'esprit :
    Un indice qui va s'avérer relativement cynique, car ils va se révéler très vite comme le porteur d'un troisième meurtre :
    Evidemment lié à "Sloth", la paresse, troisième des sept péchés capitaux, mais cela, ils ne le savent pas encore - hormis le fait que, bien sûr, ils passent le mercredi naissant à dormir comme ils le peuvent :
    En bref, cela va se trouver être le moment le plus inattendu :
    Et aussi le plus long du film, où l'on va découvrir, de même que Bills et Somerset, que ce meurtre atroce est lié, comme l'on s'y attend, à la paresse :
    Avec, soit dit en passant, la première apparition du fameux John Doe, un soi-disant photographe de la presse, mais en réalité le tueur anonyme des trois premiers morts, ce qu'aucun des deux inspecteurs ne devine encore - de même que nous, bien sûr :
    Il n'empêche… Cette fois, le mécanisme des sept péchés capitaux, surtout réglé par William Somerset, est définitivement adopté :
    Mais surtout réglé, du moins en apparence, par David Mills, qui croit bien avoir trouvé le domicile de John Doe :
    Qui le prend en chasse assez violemment :
    Mais qui se retrouvé coincé par ce même John Doe d'une façon assez accablante, et - soit dit au passage, mais c'est lié à l'intégralité du film - magnifiquement tourné :
    Résultat : on se retrouve une nouvelle fois coincé de même qu'au début du film… Sauf que désormais, on connait l'adresse du tueur, et l'on prend tout le temps qu'il faut pour visiter cet étrange appartement, encombré par des armes, des livres, aucune empreinte, et comme par hasard, cette photo de David Mills prise dans l'escalier :

    Il ne manque plus qu'un petit coup de fil, de John Doe, évidemment, fort ironique :
    Et l'on se retrouve très vite à la ligne des meurtres, cette fois-ci beaucoup plus rapides :
    Essentiellement axée sur le plan sexuel, soit d'un côté :
    Soit de l'autre :
    Jusqu'à ce que John Doe se présente, avec insistance, à la police elle-même, alors qu'il n'en est, théoriquement, qu'à cinq sur sept des fameux péchés capitaux :
    C'est, en quelque sorte, l'entrée dans la troisième phase du film, où en fait, John Doe a déjà commis, sans que les deux inspecteurs ne le sachent encore, les deux derniers meurtres qu'il souhaitait :
    Paysage très inquiétant, dernière sortie de John Doe, en bref, l'un des passages les plus magnifiques de ce film :

    Où l'on se retrouve, de même que Mills et Somerset, coincé dans le désert entre les pylônes électriques :
    Avec, pour ce dernier, l'unique mission d'aller récupérer auprès d'un camion un petit paquet - qui lui vaut cet unique regard :
    Qui, bien sûr, nous dit tout ce que nous croyions déjà savoir :
    Alors, Mills va t-il le tuer, une fois qu'il aura compris qu'il a non seulement assassiné sa femme, mais aussi le bébé qu'elle portait - ce qu'il ne savait pas encore ?
    Je vous garde le secret, c'est la moindre des choses…
    Mais par contre, ce que je dois dire, c'est que ce film reste, plus de vingt ans après sa sortie, toujours aussi énigmatique, fascinant, et magiquement tourné par David Fincher, qui malgré les futurs assez bons The Game et Fight Club, devra attendre de réaliser l'excellent l'Etrange Histoire de Benjamin Button pour se retrouver - encore une fois grâce à Brad Pitt - en haut du chapeau !
    Autre chose que je n'ai pas dite : c'est que le rôle de John Doe est joué, avec grand succès, par l'énigmatique Kevin Spacey, qui apparaîtra d'ailleurs, à peine deux ans plus tard, dans le très étrange  Minuit dans le Jardin du Bien et du Mal, dont j'ai déjà parlé ici…
    Surprise de taille, avec le générique de fin, d'autant plus étonnant que non seulement il cite Kevin Spacey en tout début de sa liste (contrairement à ce qui n'a pas du tout été fait lors du générique d'ouverture), mais surtout parce qu'il se déroule exactement à l'envers de ce qui est très habituel :
    Croyez-moi sur parole, même sans la présence d'Howard Shore (qui, en tant que musicien, a pratiquement composé tous les films de David Cronenberg), ce générique va vous fasciner à lui tout seul !
    Autres films du même réalisateur : Alien 3, The GamePanic RoomThe Curious Case of Benjamin Button

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    8 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    voila un bon film bien ficelé,, belle histoire bons acteurs et bel article,,super Vincent.a Sofia

    samedi, 23 mars, 2019  
    Blogger Vincent said...

    Ah oui, je ne peux guère en dire moins… Merci beaucoup !

    samedi, 23 mars, 2019  
    Blogger Valérie said...

    Entièrement d'accord, le générique est un chef-d'œuvre à lui tout seul… un film à voir et à revoir, mais il ne faut pas lire ta chronique avant qui divulgâche tout !!!

    mercredi, 27 mars, 2019  
    Blogger Vincent said...

    Qui divulgue tout, ça, je ne sais pas si c'est très grave pour un film qui a plus de vingt ans… Mais en tous cas, tu as raison pour les génériques, ils sont géniaux d'un bout à l'autre !

    mercredi, 27 mars, 2019  
    Blogger Dennis said...

    un bon film bien ficelé

    jeudi, 19 septembre, 2019  
    Blogger Vincent said...

    N'est-ce pas ? Difficile de faire mieux, surtout pour un premier film...

    jeudi, 19 septembre, 2019  
    Anonymous Jean-Paul Desverchère said...

    Il restera malgré leurs souffrances insoutenables la pire des choses pour certains paresseux, envieux luxurieux, convoiteurs et colériques tombés malencontreusement sous la coupe d’un juge itinérant diaboliquement méticuleux, imposant jusqu'à l’extrême dans un temps infini les châtiments les plus atroces.

    Celle de la découverte de l’enfer du Florentin, le vrai, celui sous nos pieds, dont une ville sombre et pluvieuse représente de plus en plus la réplique.

    Dont les convulsions malsaines entretiennent la désillusion et la fougue désordonnée entre un vieux coq sur le départ et un jeune loup pièces maitresses d’un jeu dont ils enrichissent le déroulement par leurs investigations.

    Dante en surface, gendarmes et voleurs dans un même scénario avec Minos aux commandes se délectant du comportement terrifiés ou aigris de tous ces pions torturés ou manipulés avec mépris et détermination avant de quémander dans la sérénité la plus profonde son trépas une fois son grand œuvre terminé.

    Une fin de siècle extrêmement calorique ceci dans le mauvais sens du terme ou il ne reste plus qu’une seule chose à faire, fuir le plus loin possible.

    dimanche, 16 avril, 2023  
    Blogger Vincent said...

    Que dire d'autre ? J'avoue que je ne sais pas...

    dimanche, 16 avril, 2023  

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