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  • dimanche, mars 10, 2024

    ERASERHEAD (DAVID LYNCH)

    Et oui, il s'agit du tout premier film de David Lynch, que nous connaissons bien mieux aujourd'hui qu'à l'époque de sa sortie (1977), où il eut à souffrir de beaucoup de problèmes insolubles... Tout d'abord, son budget ridicule de 10000 dollars, ce qui a engagé son tournage sur six ans, à partir de 1971. Ensuite, sa situation dans Philadelphie, ville particulièrement industrielle et dangereuse, où toute l'action s'est déroulée. Et pour terminer, le nombre important de discussions ayant eu lieu durant toute cette période, concernant le surréalisme du film, son scénario jugé par moment totalement incohérent, et dont vous trouverez une bien meilleure explication - comme d'habitude - sur Wikipédia !

    N'oubliez pas, au passage, que Eraserhead fait partie des dix meilleurs films d'horreur réalisés dans le monde aux yeux de Stanley Kubrick, qui le recommanda à toute son équipe avant la réalisation de Shining (1980) - l'un de ses nombreux chefs-d'œuvre.

    Cette histoire commence avec Henry Spencer (Jack Nance, un acteur fétiche de David Lynch), que l'on découvre marchant sans arrêt dans Philadelphie, juste afin de parvenir à l'appartement de sa future femme - qu'il n'a pas vue depuis longtemps :

    Lorsqu'il retrouve enfin Mary (Charlotte Stewart), il a l'air apaisé par sa réaction plutôt positive, et entre sans problème dans la pièce :
    Mais il y rencontre aussi la mère de Mary (Jeanne Bates) et son père Bill (Allen Joseph)... Henry Spencer ne s'en aperçoit pas tout de suite, mais Bill a l'air totalement déconnecté de la situation tendue qui règne autour de la table :
    Phénomène qui va bien sûr s'aggraver au cours du repas, où le poulet se met à bouger tout seul, sans que cela n'ait l'air de gêner personne :
    Le film commence alors à entrer dans sa phase surréaliste, qui se développe encore davantage lorsque la mère de Mary pose à Henry Spencer une question fondamentale sur le sexe... Et elle parle tout de suite de leur enfant prématuré et hideusement déformé, ce qu'il ne savait pas encore :
    Mais il est obligé de s'en occuper, et quelle que soit sa réaction, le bébé n'arrête pas de hurler dans tous les sens - ce qui dans un premier temps motive énormément Mary :
    Bien que je ne sois pas censé en parler, il faut savoir que David Lynch a connu en 1968 une expérience assez proche : être à l'âge de 22 ans le père d'une jeune fille ayant une forme sévère de pied bot, ce qui la contraignit à un traitement chirurgical assez lourd....
    Evidemment, ceci n'est pas lié directement au personnage de Henry Spencer, mais il existe tout de même une certaine similitude entre les deux, ce qui lui donnera - selon Greg Olson - "une vision bipolaire de l'Amérique, entre Paradis et Enfer", qui servira de base à tous ses films à venir :
    Cependant, à force de s'occuper en permanence de leur enfant, Mary en a subitement marre, et décide de s'en aller - sans oublier de bien dire à Henry Spencer ce dont il doit se charger durant tout ce temps :
    Dans un premier temps, Henry Spencer s'occupe plutôt bien de son enfant... Mais le fait de se retrouver seul face à lui, qui est de plus en plus malade, le déroute complètement :
    Résultat ? Il se dirige rapidement vers le radiateur, où il découvre soudain Lady in the Radiator - aux joues hypertrophiées comme la fameuse Betty Boop -, qui chante et danse sur l'étrange musique pour orgue de Fats Waller :
    Ou bien ne serait-ce pas un rêve ? Car Mary est de nouveau là, semblant même n'avoir guère bougé de l'appartement :
    Et surtout la belle voisine (Judith Roberts) en route, avec qui Henry Spencer aura une relation sexuelle évidente - même s'il n'a rien d'autre à faire pour cela qu'approuver ses intentions :
    Lady in the Radiator revient alors, et interprète cette fois-ci Beautiful Girl Across the Hall ("La jolie fille de l'autre côté du couloir")... Au début toute seule, et puis - fait assez révélateur - Henry Spencer vient se joindre à elle :
    Sauf que ça ne se passe pas du tout comme la première fois, et que sa tête est immédiatement coupée, puis projetée sur le carrelage du sol... A la place, nous retrouvons celle du bébé, qui prend place comme si de rien n'était dans son costume :
    La tête est rapidement emmenée par un jeune garçon à un réceptionniste, qui la transmet à son tour à l'ingénieur d'une usine de crayon - se servant du cerveau pour constituer une gomme efficace (d'où le titre Eraserhead, qui signifie "tête effaceuse")... Il faut noter que ce thème était au départ l'un des plus importants du film, jusqu'à ce qu'il soit remis à sa dimension réelle, bien moins importante :
    D'ailleurs, Henry Spencer se réveille d'un seul coup entier, comme si il avait rêvé tout cela... Mais il voit aussitôt derrière sa porte la belle voisine avec un autre homme, et retombe dans son cauchemar habituel - où il n'est plus lui-même, juste un cerveau entièrement consacré au bébé, comme si celui-ci avait pris sa place :
    Il prend alors la seule décision qu'il lui reste encore, et va mettre fin à la vie du bébé avec une simple paire de ciseaux... Ceci donne lieu à des images assez torrides, qu'il vaut mieux éviter si l'on est pas habitué à ce genre d'effets spéciaux - gardés encore secrets aujourd'hui, pour dire à quel point David Lynch était en avance sur son temps :
    Reste un type d'image assez impressionnant, celui des lampes rondes et de l'électricité qui se met à mal marcher - qui se retrouvera de la même façon bien des années plus tard, à la fois dans Lost Highway (1997) et Mulholland Drive (2001) :
    Et Henry Spencer retourne - sans bébé - vers le radiateur, où il retrouve enfin celle qu'il apprécie depuis le début, avec qui il disparaît sans aucun remord :

    Si vous n'avez pas encore vu ce film, j'en ai retrouvé un petit trailer, qui raconte en 1'40" l'essentiel de cette histoire inversée - qui de toute façon ne dure que 89 minutes :

    Je ne vois plus grand chose à décrire ici - à part les surprenantes contradictions qu'à vécu David Lynch durant toute cette période, et que je vous ai déjà invité à voir sur Wikipédia. Tout ce qui est important, c'est qu'il soit devenu dès son second film (Elephant Man, 1980) un réalisateur exceptionnel - dont j'espère que vous pourrez découvrir sans plus tarder les œuvres qu'il a tourné par la suite !

    Autres films du même réalisateur : Elephant ManWild at HeartLost HighwayA Straight StoryMulholland Drive

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    samedi, janvier 20, 2024

    SCREAM (WES CRAVEN)

    Comme vous le savez, il s'agit d'un film de 1996 dû à Wes Craven, qui après avoir réalisé entre 1984 et 1994 la longue série des Freddy, passe à un style légèrement différent - nommé en anglais slasher -, autrement dit un sous-genre mêlant à la fois horreur et humour noir. Il y a énormément de choses à dire là-dessus, à tel point que je préfère vous conseiller l'article de Wikipédia, si vous cherchez à connaître toutes les conditions de cet Opus (en français, Hurlement) - ou plutôt, de cette série de six, dont les quatre premiers furent d'ailleurs réalisés par Wes Craven lui-même, avec dans la plupart des cas le scénariste Kevin Williamson.

    Cela débute en apparence de façon tout à fait normale, avec Casey Becker en train de faire cuire son pop-corn, tandis qu'elle reçoit un - puis plusieurs - coups de téléphone de la part d'un inconnu... Il s'agit de l'actrice alors la plus célèbre, Drew Barrymore :

    Hélas, son interlocuteur se révèle de plus en plus inquiétant, en lui posant des questions sur un film d'horreur qu'elle s'apprête à regarder avec son amant, Steven Orth (Kevin Walls)... Et sa réponse est fausse, condamnant ainsi Steven à être la première victime de l'interlocuteur :
    Il va alors se montrer de façon bien plus nette, portant un déguisement noir et un masque blanc, la poursuivant, lui donnant plusieurs coups de couteau et la suspendant à un arbre - ce qui fera que Drew Barrymore ne jouera pas bien longtemps :
    Nous nous trouvons alors subitement dans un autre endroit, avec l'héroïne principale, Sidney Prescott (Neve Campbell) et son homme futur, Billy Loomis (Skeet Ulrich)... Lequel lui donne une information inédite, que malheureusement nous ne mettons guère de temps à constater bien plus nettement :
    Heureusement, la police arrive juste à temps... Et faute de mieux, elle décide de mettre Billy en prison, ne réussissant à trouver personne d'autre sur les lieux :
    Mais après toute une enquête, Billy est finalement relâché, et tente de se réconcilier avec Sidney Prescott... Ce qui pourrait bien se passer, si elle n'était pas marquée par l'assassinat de sa mère, qui a eu lieu pratiquement un an auparavant :
    C'est le moment précis pour découvrir la journaliste Gale Weathers (Courteney Cox, l'une des six Friends, série de télévision passée de 1994 à 2004) et aussi le policier Dwight Riley (David Arquette, qui est par contre la plus mauvais acteur de sa famille, qui compte heureusement Rosanna et Patricia) :
    On aperçoit également la meilleure amie de Sydney Prescott, Tatum Riley (Rose McGowan), qui est toujours avec elle lors de ses moments difficiles :
    Et pour finir, une allusion à Freddy Krueger, évidente pour tous ceux qui ont vu les sept Opus faits autour de ce personnage fort dangereux - dont encore une fois Wes Craven fut à l'origine dans le fameux film A Nightmare on Elm Street (1984) :
    Ce qui n'est pas qu'une allusion, mais bien le signe de ce qui va prochainement se produire, le meurtre - toujours par le même personnage - du proviseur du lycée, Arthur Himbry (Henry Winkler) :
    Celui-ci reste encore inconnu de tous... Mais l'on ne peut pas s'empêcher de suspecter Randy Meeks (Jackie Kennedy), qui a l'air de trop bien connaître les films d'horreur :
    D'autant qu'il arrive bientôt à Tatum Riley une chose encore pire, alors quelle se prépare à servir de la bière à tous ses nombreux invités... Elle est assassinée à son tour par le même homme, qui la pend à la porte du garage sans aucune hésitation :
    Heureusement, on sent une réconciliation entre Sidney et Billy lors de la grande fête, qui marque bien la fin provisoire des études :
    A ce titre, on a droit à une explication de Randy concernant les règles à respecter si l'on souhaite rester vivant dans ce type de film : "1) Ne pas faire l'amour 2) Ne pas consommer de drogues ou d'alcool 3) Ne jamais dire "je reviens tout de suite", sinon, on ne revient pas " :
    C'est le moment précis où tout le monde apprend la vérité sur le proviseur Himbry... Et où du coup, plus personne ne veut rester à la maison tranquillement :
    Il ne demeure plus que Sidney Prescott et Billy, qui tente d'expliquer à cette fille à quel point il est innocent de ce qu'on lui reproche... Mais il est très vite rattrapé par l'homme en question, et en apparence bien touché :
    La seule possibilité pour Sidney Prescott est de s'enfuir le plus vite possible - ce que malgré de nombreuses difficultés, elle parvient finalement à faire :
    Pendant ce temps-là, Randy reste seul à la maison :
    Sidney Prescott gagne alors le camion TV où se trouve Kenny Jones - l'assistant de la journaliste Gale Weathers -, lequel se voit lui aussi menacé :
    Grande entrée dans le dernier acte : une fois Kenny Jones mort à son tour, elle accuse Stuart Macher (Matthew Lillard) de l'assassinat de Tatum... Lequel la contredit aussitôt, en désignant ouvertement Randy comme meurtrier :
    Billy se remet de sa fausse blessure face à Sidney Prescott, mais ceci semble à cette dernière de plus en plus louche... Et elle n'a pas tort, lorsqu'elle devine que Billy et Stuart sont en fait associés, voire tout simplement "cinglés" :
    Billy lui dit alors la vérité sur le meurtre de sa mère, qui a eu lieu juste un an auparavant... Dont il est également coupable, et cela met Sidney Prescott très mal à l'aise :
    A ce point précis, où tout menace de s'écrouler, Gale Weathers débarque enfin, juste histoire de sauver tout le monde... Mais malheureusement, son arme n'est pas chargée, et elle est aussitôt frappée par l'une des deux personnes :
    Pendant ce temps, Sidney Prescott a pu disparaître, mais appelle Billy au téléphone, en le provoquant au maximum :
    Le premier qui la retrouve, Stuart, tente de la convaincre, mais en vain... Et comme par hasard, il y a justement une télévision dans le coin, que Sidney Prescott n'hésite pas du tout à faire tomber :
    Une fois Stuart bien mort, c'est au tour de Billy de se pointer... Tout pourrait alors bien se passer pour lui, mais entretemps, Gale Weathers s'est réveillé, et pense cette fois-ci à charger son révolver :
    Mais il faut quand même un dernier coup d'arme, par sécurité... Et celui-ci est évidemment donné par Sidney Prescott ! On notera, au passage, que Randy est toujours bien vivant, et que malgré son goût et sa connaissance des films d'horreur, il ne fait absolument pas partie du lot - ce que tous les spectateurs ont cru un bon moment :
    Et voilà, le film se termine, évidemment par un reportage sensationnel de Gale Weathers - autrement dit, la belle Courteney Cox :

    Vous souhaitez encore un trailer, malgré le nombre de vidéos que j'ai réussi à placer ? Voici pour vous :

    Il reste évidemment beaucoup de points à mentionner concernant ce film, passant par sa genèse, le choix des interprètes, le tournage, les effets visuels, le design et la post-production... Mais comme je l'ai déjà dit au début, vous en avez un article très long sur Wikipédia, qui me dispense de parler de ces sujets à un tel niveau.

    Pour moi, il s'agit d'un excellent film slasher - tout comme le premier Freddy, A Nightmare on Elm Street -, mais qu'il est préférable de ne pas voir trop souvent, histoire de préserver son intrigue. Ma vision des choses est bien sur différente lorsqu'il s'agit de films d'horreur certes plus classiques (tels que L'Echelle de JacobPsychose ou Seven), mais toujours inventifs et inépuisables, que je peux regarder une centaine de fois sans le moindre problème !

    Autres films du même réalisateur : Les Griffes de la nuitFreddy sort de la nuit

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