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  • mercredi, avril 10, 2024

    MIAMI VICE (MICHAEL MANN)

    Tourné en 2006, il s'agit d'une adaptation de la série télévisée Miami Vice (en français, Deux Flics à Miami), diffusée de 1984 à 1989 - dont Michal Mann n'a rien réalisé (contrairement à Heat), mais a été d'un bout à l'autre le producteur. Alors certes, c'est un tout petit moins bien que Heat (1995), notamment à cause de sa complexité - comme le prouve le fait qu'il ait à peine dépassé le budget initial monstrueux -, mais cela reste tout de même un très bon film, digne de son auteur.

    Il faut savoir que les deux policiers, l'inspecteur James "Sonny" Crockett (Colin Farrell) et l'inspecteur Ricardo Tubbs (Jamie Foxx), sont en fait à un rôle plus ambigu, lié à la drogue, et s'inquiètent à juste titre de la fuite d'une personne nommée Alonzo Stevens, qui leur servait jusqu'alors de double inquisiteur :

    Leur chef provisoire, l'agent du FBI Fujima (Ciaran Hinds), se borne à recevoir un message inquiétant de James Crockett :
    Mais Alonzo Stevens (John Hawkes) n'en peut tout simplement plus, sachant que les trafiquants - car il s'agit finalement de ça - allaient tout simplement le tuer ainsi que son épouse :
    Fujima se justifie vis à vis de James Crockett et Ricardo Tubbs, mais visiblement sans aucune explication convaincante :
    James Crockett pose alors une question fondamentale à Nicholas (Eddie Marsan) concernant le fameux Jose Yero, qui a bien l'air d'être à la tête du groupe :
    Conclusion ? Ils en déduisent tous les deux qu'ils doivent se rendre sur l'endroit en question... En laissant à Ricardo Tubbs le soin de conduire l'avion, qui se posera bientôt sur Haïti, leur laissant place à une sensation étrange, toute faire d'angoisse et de peur de repérage :
    Ils arrivent cependant à rencontrer Jose Yero (John Ortiz), qui se révèle bien plus dur que prévu :
    Pour tout dire, Jose Yero finit par leur dire ce qu'il pense, et ceci ne s'avère pas très bon :
    Heureusement, la véritable financière du groupe, Isabella Montoya (Gong Li) est également dans la même pièce, et finit par s'arranger avec James Crockett et Ricardo Tubbs :
    Mieux, elle va même faire rencontrer à l'un d'eux la seule personne qui est encore plus haut que Jose Yero, Jesus Montoya - son soi-disant mari :
    Jesus Montoya est bel et bien le seul responsable du groupe, c'est très clair... Mais cela n'empêche pas James Crockett d'inviter Isabella Montoya à boire un verre, ce à quoi elle n'a pas l'air bien réticente :
    Evidemment, il y aura de brefs reproches à digérer de la part de Ricardo Tubbs... Mais les scènes fabuleuses du bateau à pleine vitesse sont bien dignes de Michael Mann (qui avait déjà tourné quelque chose du même genre avec Robert De Niro et Amy Brenneman, à la fin de Heat) :
    On se doute tous de ce qu'il arrive à James Crockett et Isabella Montoya, n'est ce pas ?
    Mais ce que l'on soupçonne moins, c'est de voir James Crockett - en tant qu'agent officiel - faire une proposition délicate à Isabella Montoya... Laquelle accepte bizarrement, sans livrer d'autres informations que celle-ci, basée sur le caractère dangereux de la prestation :
    Toute fois, elle a besoin de le confirmer lors d'une conversation avec Jesus Montoya... Où se dernier ne manquera pas de souligner le point inévitable, le retour de la commission à 20% :
    En attendant, tous les deux se promènent en taxi, et ma foi, il y a des passages plus difficiles à supporter dans ce film :
    Mais tout change lorsque Jesus Montoya s'explique avec Jose Yero, qui supporte de moins en moins bien James Crockett - pour une opinion totalement raciste, au départ :
    Pendant ce temps, les deux inspecteurs tentent de repérer les nombreuses implications qu'il y a dans ce domaine, que soit la DEA, le FBI, ou de nombreuses autres...
    Avec en immédiate contrepartie, l'enlèvement et la séquestration de la petite amie de Ricardo Tubbs, l'inspecteur Trudy Joplin (Naomie Harris), qui ne va pas vers une face très heureuse de sa vie :
    Voici nos deux inspecteurs sur les lieux, à peine en train d'apercevoir le commanditaire de toute cette opération, et James Crockett essaye de rassurer Ricardo Tubbs sur la survie de Trudy Joplin :
    Peu de temps plus tard, il appelle d'ailleurs Isabella Montoya, qui se trouve à Genève et lui dit la vérité... Tout le mal de cette histoire est dû à Jose Yero, pas du tout à Jesus Montoya :
    Ricardo Tubbs rentre alors le premier dans la pièce où se trouve sa petite amie, et il réussit à abattre le principal opposant - ce qui n'était pas possible, si l'on se base sur ses déclarations mensongères :
    Du coup, Jesus Montoya s'explique avec Jose Yero, mais cela ne marche toujours pas - malheureusement pour lui :
    Sans compter que James Crockett déplaît toujours profondément à Jose Yero lui-même, qui va bientôt lui proposer autre chose :
    Pendant tout ce temps, la police se renforce, avec à leur tête le lieutenant Marty Castillo (Barry Shabaka Henley, qui avait déjà joué dans Ali et Collateral du même réalisateur) :
    Mais Jose Yero se montre de plus en plus puissant, enlevant cette fois-ci Isabella Montoya - pour en faire, comme il dit, tout ce qu'il veut :
    Du coup, cela n'entraîne qu'une réaction qui n'a qu'un seul final : la destruction de Jose Yero, à l'aide d'un tir impitoyable devant ce mur désert, l'une des scènes les plus impressionnante de l'Opus :
    Après tout cela, fin pas très optimiste du film, d'une part avec la séparation contrainte et forcée de James Crockett avec Isabella Montoya - malgré l'envie qu'ils aient l'un et l'autre :
    Et au final, le réveil - finalement - de Trudy Joplin aux yeux de Ricardo Tubbs, qui s'avère peut-être prometteur, mais on ne le saura jamais :

    Vous allez voir, c'est très bien résumé :

    Et si voulez savourer en prime un tout petit trailer, je vous en prie :

    Que voulez-vous que je vous dise, maintenant ? Certes, ce film m'apparaît un peu moins bien que Heat (1995), qui outre sa scène mythique entre Robert De Niro et Al Pacino, se déroulait principalement comme le jeu du chat et de la souris entre deux classes fort puissantes... Mais il est grandement porté par ses acteurs principaux, Colin Farrell, Gong Li et Jamie Foxx - qui avait d'ailleurs déjà tourné deux fois avec Michael Mann, Ali (2001) et Collateral (2004).

    Cependant, cet Opus a coûté très cher (budget de 135 millions de dollars), pour parvenir vaguement à une satisfaction très limitée (163 millions)... Il est sûr qu'il y a bien des raisons à cela, déjà le fait que le tournage a eu lieu dans pas mal d'endroits (Miami, Uruguay, République dominicaine, Chutes d'Iguazù), mais aussi qu'une caméra numérique Thomson Viper y ait été utilisée pour l'une des premières fois.

    Ce qui permet à Michael Mann d'en revenir sur la série dont il a tiré Miami Vice : "Un film interdit aux moins de 17 ans peut montrer bien plus de choses que la télévision. Nous nous sentions toujours un peu bridés au temps de la série, alors qu'aujourd'hui, nous pouvons restituer à nos personnages toute leur sensualité et faire exister à l'écran les couples Crockett/Isabella et Tubbs/Trudy". En tous cas, c'est ce qui se retient du film, soyez-en sûr !

    Autres films du même réalisateur : ManhunterThe Last of the MohicansHeatThe InsiderAliCollatéralPublic Enemies

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    mercredi, mars 20, 2024

    DUEL (STEVEN SPIELBERG)

    Vous ne connaissez pas ?

    Ce fut tout d'abord un téléfilm sur ABC (en 1971), puis devant son immense succès, un film en 1972, alors que Steven Spielberg n'avait que 26 ans - et ce n'est pas, contrairement à ce qu'on prétend souvent, son tout premier, mais son second Opus !

    Au départ, le scénario était conçu la même année par Richard Matheson comme une nouvelle fantastique, à partir d'une histoire qui lui est réellement arrivé le 22 novembre 1963 (le jour de l'assassinat de John F. Kennedy) sur une route de Californie, où il se trouva agressé par un camion dont le conducteur restait invisible. Mais quand Steven Spielberg apprit cela, il la lut, et déclara tout simplement : "Mais c'est génial ! On dirait du Hitchcock !".

    Vous souhaitez en savoir plus sur ce film ? En ce cas, rendez-vous sans plus tarder sur l'article de Wikipédia sur le sujet, qui se révèle traité d'une façon très intéressante. Sinon, venez avec moi, et soyez désormais entre les mains de David Mann (Dennis Weaver), une personne constamment omniprésente dans ce vaste parcours, contrairement au conducteur du camion (Carey Loftin), dont l'on n'aperçoit jamais la tête :

    Pour tout savoir, la première partie du film décrit David Mann en train d'écouter la radio en voiture à la sortie de la grande ville de Californie, et n'existait tout simplement pas sur le téléfilm - plus court, cela va de soi, de 76 minutes ! De la même façon, la conversation avec sa femme (Jacqueline Scott) sur un téléphone est ajoutée au dernier moment, obtenant ainsi les 90 minutes nécessaires :
    Mais dès que l'on aperçoit le camion, le film rejoint entièrement le téléfilm - avec cette fois-ci la part indéniable de ce conducteur anonyme, semant pour ainsi dire la panique dans l'esprit de David Mann :
    Ce camion était entre autres un Citerne Peterbilt 281 datant de 1960, autrement dit un modèle plutôt ancien, d'une peinture terne, d'un aspect très sale et graisseux, dégageant une pollution ingérable. Plus l'on voyait le camion en question, moins l'on n'avait besoin d'en découvrir le conducteur, et c'est ce que représente la mise en scène tout simplement géniale de Steven Spielberg. 
    L'une des rares fois où l'on distingue sa main, c'est lorsqu'il fait un geste à David Mann, lui suggérant de le doubler :
    Hélas, cela va vite se retourner dans l'autre sens, David Mann poussant jusqu'à 100 km/h afin de fuir le camion, ce que non seulement il ne parviendra pas à faire :

    Mais qu'en outre il l'irritera au plus haut point, comme s'il lui demandait de lui rentrer volontairement par l'arrière :

    Regardez cet assez long extrait, c'est tout simplement impressionnant :
    Rien qu'au début du film, David Mann est déjà paniqué, et on le comprend fort bien :
    Il se réfugie pour un temps dans le Chuck's Cafe, un petit endroit du coin relativement calme, où hélas le conducteur du camion se trouve aussi... Mais malheureusement, rien ne permet de le reconnaître :
    Croyant pourtant l'identifier, David Mann se jette sur lui, et se fait comme d'habitude piéger... Car l'homme en question n'avait rien à voir avec le camion qui le poursuivait, et il s'en aperçoit - à pied - au dernier moment :
    Peu de temps après, il quitte enfin le Chuck's Cafe, mais se retrouve cette fois-ci coincé par un bus scolaire, dont le conducteur (Lou Frizzell) lui demande de le pousser, à l'aide de sa voiture... David Mann hésite un peu, mais il finit par accepter de le faire :
    C'est encore une scène qui n'existait pas dans le téléfilm, et c'est bien dommage... Car les enfants cherchent à parler à tout le monde, et cela se dégrade de plus en plus, avec le coincement de la voiture dans le bus - contre lequel David Mann ne peut lutter qu'en escaladant son propre capot :
    Ce qu'il va finalement réussir à faire... Mais en donnant aussitôt le feu vert au camion qui ne faisait qu'attendre sous un pont, et va aussitôt s'engager une nouvelle fois :
    Comme vous pouvez le voir, c'est assez impressionnant :
    Mais pas encore assez pour empêcher le conducteur du camion de le poursuivre jusqu'à la voie ferrée, où il va tenter de pousser David Mann dans le train - scène qui n'existe pas non plus dans la version téléfilm :
    Cette tentative est heureusement ratée, ce qui pousse David Mann à appeler directement la police depuis le café "à serpents" Snakerama (où Lucille Benson joue la femme propriétaire)... Mais il est très vite percuté par le camion, qui casse toutes les cages en question lors de plusieurs passages répétitifs :
    En outre, il se relance aussitôt à la poursuite de David Mann, lequel panique rien qu'à la vue de ce que transporte le camion :
    Pourtant, David Mann a au départ confiance dans sa voiture, qu'il estime bien supérieure sur les côtes :
    Mais très vite, celle-ci - une Plymouth Valiant de 1971 - va se dégrader, pour la plus grande angoisse de son conducteur :
    Heureusement, voici ce qui va créer la panique... "Camions : restez en première ou en seconde les 18 prochains kilomètres" :
    Fait dont le conducteur du camion se désintéresse complètement... Mais il a grand tort, car au dernier moment, David Mann va se jeter de sa voiture, laissant le camion s'écrouler au pied de la pente :
    Incroyable, n'est-ce pas ?
    Bien sûr, dans un premier temps, on voit David Mann sauter de joie, tellement content d'avoir gagné qu'il ne sait comment s'en exprimer... Mais il finit vite par tomber en larmes, et termine magnifié par le soleil couchant, comme si c'était la seule et unique chose à faire :

    Que puis-je dire d'autre de ce film ? En tant que (presque) premier Opus, il traite d'un thème fort rare dans l'histoire du cinéma, celui qui met en scène un véhicule menaçant - ce qui ne sera repris que douze ans plus tard, à l'occasion du fameux Christine de John Carpenter. Personnellement, je trouve cela fort bien réussi, et surtout remarquablement tourné, vu l'âge du réalisateur...

    Si vous êtes d'accord, laissez pour une fois - ce qui ne fera de mal à personne - un commentaire !

    Autres films du même réalisateur : Jurassic ParkThe lost world : Jurassic ParkMunich

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