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  • samedi, avril 08, 2023

    HOLLOW MAN (PAUL VERHOEVEN)

    Comme vous le savez peut-être déjà, il s'agit en l'an 2000 du dernier film américain de Paul Verhoeven, avant qu'il ne décide de retourner définitivement au pays dont il vient, la Hollande. Exception faite - et encore - de Showgirls (1995), tous furent de grands succès, à commencer par Robocop (1987), pour poursuivre avec Total Recall (1990), Basic Instinct (1992) et Starship Troopers (1997).

    C'est donc très loin d'être une œuvre d'amateur, et même si s'agit d'une pièce un peu plus conventionnelle (dans la droite ligne du blockbuster), elle obtient plusieurs prix assez spectaculaires, dont le Saturn Award en 2001, destiné aux effets spéciaux - qui coutèrent environ 50 millions de dollars, soit quasiment la moitié du budget total.

    Pour une fois, le scénario est relativement simple. On se base sur la vie de plusieurs scientifiques de haut vol, qui exercent des recherches sur l'invisibilité pour le compte de l'armée, dont le plus important - il le dit lui-même - est Sebastian Caine (Kevin Bacon) :

    Placée en seconde position, vient ensuite Linda McKay (Elisabeth Shue), qui fut autrefois sa véritable amie - mais qui s'est maintenant désintéressée de cet homme orgueilleux, ne pensant qu'à lui :
    Enfin, en tant que troisième larron, nous découvrons Matt Kensington (Josh Brolin), qui a l'avantage - quoiqu'en secret - de fréquenter la belle Linda McKay, mais hélas l'immense inconvénient d'être bien moins rapide scientifiquement que Sebastian Caine :
    Néanmoins, tout cela se voit à peine durant la première partie du film... Où l'on découvre les deux en train de chercher, grâce à des lunettes particulières, un gorille sur lequel toute l'expérimentation d'invisibilité s'est très bien passée :
    Puis à tenter de le rendre de nouveau visible, se qui - contre toute attente - se passe avec peu de problèmes :
    Malgré une vague complication au début, tout se déroule finalement bien - surtout la masse d'effets spéciaux que vous voyez ici, assez chers, mais redoutablement efficaces :
    Comme il se doit, tous vont en guise de commémoration fêter cela dans un grand restaurant de New York - ce qui les change, pour une fois, du laboratoire "secret" où ils exercent, situé à de nombreux étages au-dessous du sol :
    Sebastian Caine aimerait bien rattraper son histoire épuisée face à Linda McKay... Mais leur motivation est bel et bien différente, et passe surtout pour lui dans la gloire et le renom :
    Vient ensuite une confrontation obligatoire avec le comité de surveillance au sein de la Maison-Blanche, le plus important d'entre eux étant le Dr. Howard Kramer (William Devane)... Mais Sebastian Caine ne dit pas la vérité concernant le gorille et sa résurrection, préférant garder la bonne nouvelle pour plus tard :
    Ce que Sebastian Caine voudrait, c'est se livrer - enfin - à l'expérimentation sur l'homme, et prouver ainsi que cela est utile pour l'armée... Ce qu'il réussit à faire lui-même avec l'approbation de tous, du moins dans le sens de l'invisibilité :
    Il est à noter que Paul Verhoeven sait lui aussi bien se régaler, en montrant au passage le sein de Sarah Kennedy (Kim Dickens) dévoilé par Sebastian Caine - qui visiblement s'ennuie :
    Hélas, le test ne marche pas comme prévu dans le retour à la visibilité, ce qui risque de lui coûter la vie - et le contraint à rester dans cette fameuse invisibilité - ce qui est assez drôle durant un moment, mais se révèle bien vite très angoissant :
    Comme Sebastian Caine n'a plus ses paupières, il ne supporte plus la lumière... Du coup, Matt Kensington lui fabrique un masque en latex, faute de mieux - puis il décide avec tous ses collaborateurs de le placer en quarantaine dans le laboratoire, tant que le problème n'est pas résolu :
    Cependant, c'est bien mal connaître Sebastian Caine, qui - comme d'habitude - fait ce qu'il veut... En l'occurrence, il décide de sortir malgré tout du laboratoire, il prend sa Porsche sans éveiller personne, et rentre chez lui dans l'indifférence générale. Au début, il s'ennuie un petit peu... Mais lorsqu'il prend vraiment conscience de son invisibilité, il se rend chez sa voisine, et en abuse littéralement :
    Linda Mckay ne l'a pas encore découvert, mais elle se méfie de plus en plus de lui - et décide avec Matt Kensington de dévoiler au comité de l'armée ses sorties interdites, si cela se produit encore une fois :
    Sebastian Caine a bien sûr la solution, un trucage sur la caméra de surveillance - qui pourra durant un certain temps faire croire qu'il est bien là, alors qu'il n'y est pas du tout :
    Lorsqu'ils s'aperçoivent de ça, Linda McKay et Matt Kensington se rendent sans plus tarder chez le Dr. Howard Kramer pour tout lui expliquer... Ils sont malgré tout instantanément virés, et le docteur entreprend tout de suite de téléphoner aux personnes compétentes :
    Mais Sebastian Caine intervient à temps, obligeant Dr. Howard Kramer à nager dans sa propre piscine - avec les conséquences diaboliques que l'on imagine :
    Une fois rentré au laboratoire, Sebastian Caine coupe le téléphone, et change tous les codes de l'ascenseur - sauf le sien, bien entendu ! La première qu'il tue  - gratuitement - est Janice Walton, et le second est Carter Abbey (Greg Grunberg)... Il ne reste donc plus que quatre personnes, dont Matt Kensington, qu'il réussit à bien blesser :
    Puis il s'en prend, non sans plaisir, à Sarah Kennedy (Kim Dickens) - qu'il détestait pour son côté vétérinaire :
    Enfin, histoire de finir en beauté, il décide d'enfermer Matt Kensington et Linda McKay dans la chambre glaciale, en espérant qu'ils meurent de froid... C'est d'ailleurs l'occasion de remarquer la musique de Jerry Goldsmith, un compositeur qui a écrit un nombre considérable de partitions mémorables (Alien, Rambo, GremlinsTotal Recall, Basic Instinct, etc...) :
    Cependant, Linda McKay parvient contre toute attente à en sortir, et attaque Sebastian Caine avec un lance-flammes - qui malheureusement s'épuise assez vite, et laisse de nouveau celui-ci en pleine forme pour attaquer :
    En outre, Sebastian Caine a programmé une bombe de nitroglycérine, qui ne va pas tarder à exploser - donnant place aux effets spéciaux encore plus que d'habitude :
    Il est assez complexe de résumer le dénouement de tout cela, mais toujours est-il que c'est définitivement la fin pour lui :
    Vous ne me croyez pas ? Regardez cet extrait, ça vaut vraiment le coup :
    Et nos deux seuls survivants vont se rendre discrètement à l'hôpital - concluant tout à la fois le film lui-même, et la dernière apparition de Paul Verhoeven aux Etats-Unis :

    Bon, ce n'est sans doute pas son chef-d'œuvre, mais la barre reste malgré tout très haut, plaçant le jeu des acteurs et les trucages au sommet du genre - sans parler de la musique fabuleuse de Jerry Goldsmith ! Comme l'écrivit François Forestier, "les effets spéciaux sont hallucinants et le délire total. Verhoeven a mauvais esprit, on l'aime pour ça"... Vous pensez la même chose, j'espère bien !

    Autres films du même réalisateur : RobocopTotal RecallBasic InstinctStarship Troopers

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    mardi, février 16, 2021

    BASIC INSTINCT (PAUL VERHOEVEN)

    Inutile de vous le préciser : il s'agit de l'un des films les plus remarquables de Paul Verhoeven, tourné juste après Total Recall en 1992, mais dans un style sensiblement différent. Contrairement à la science-fiction, il s'agit en effet de situations totalement réalistes, et qui commencent tout simplement par le meurtre totalement sauvage de la rock star Johnny Boz à l'aide d'un pic à glace :

    Evidemment, on ne voit pas clairement la blonde qui a commis ce crime inqualifiable... Et les tout premiers soupçons se dirigent naturellement sur l'écrivaine très à la mode pour ses romans sulfureux, Catherine Tramell :
    Sauf que celle-ci, hormis sa grande richesse et un passé assez chargé, se révèle très compétente pour donner suite à cette suspicion en toute légèreté :
    Et cela est d'autant plus valable chez Beth Garner, que celle-ci se trouve à la fois chargée de psychologie dans la police, et ancienne amante de l'inspecteur principal, Nick Curran :
    Qui tient tous ces rôles ? Celui de Beth Garner, sans particularité ni scène vraiment sexuelle, fut assez rapidement confié à Jeanne Tripplehorn. Mais il en va très différemment avec les deux rôles principaux, qui furent proposés à un nombre incalculable de grands artistes... Tout d'abord, celui du policier Nick Curran, avant d'être attribué à Michael Douglas, fut entre autres proposé à Al Pacino, Harrison Ford, Tom Hanks, Jack Nicholson et Brad Pitt :
    Ensuite, le rôle encore plus délicat de Catherine Tramell, finalement confié à Sharon Stone (qui avait déjà joué dans Total Recall), fit lui aussi le tour de nombreuses interprètes, parmi lesquelles figuraient - entre autres - Jodie Foster, Michelle Pfeiffer, Julia Roberts et Meryl Streep. Le résumé de tout cela ? Autant le voir par vous-même, par les yeux de Catherine Tramell :
    Ca a l'air très simple, n'est-ce pas ? Mais ce n'est pas du tout le cas, en fait - comme tous les bons films de Paul Verhoeven... Notamment avec cette scène d'interrogatoire, si célèbre qu'elle est devenue l'un des moments mythiques du film, et qui malgré sa robe très courte et son absence de culotte, vaudra à Sharon Stone de devenir instantanément une grande vedette du cinéma :
    Cela lui vaudra d'ailleurs, en guise de parodie, de figurer comme référence dans le célèbre La Cité de la peur (jouée par Chantal Lauby)... Pour en revenir au film, tout a l'air, depuis le début, de plus en plus compliqué, non seulement pour la relation assez étrange entre Nick "le flingueur" et Catherine Tramell :
    Mais aussi celle du même Nick avec son ancienne maîtresse Beth Garner, aucun des deux ne semblant prêt à renoncer à cette vieille relation :
    Et pour tout arranger, Catherine apparaît bientôt aux yeux de Nick comme une éventuelle lesbienne, aux prises avec Roxy que nous connaissons depuis le début du film, mais pas du tout dans cette situation :
    Ce qui n'empêche pas Nick "le flingueur" de se rapprocher encore davantage de Catherine, jusqu'à l'amener à une situation critique tout comme au début :
    Avec des conséquences que l'on soupçonne, sans pouvoir réellement les reconstituer - sinon une vague haine de la jeune maîtresse de Catherine vis-à-vis de Nick :
    Sinon que c'est elle qui va se tuer en croyant pouvoir facilement renverser Nick - en plus, au volant d'une voiture appartenant à Catherine, ce qui ne simplifie rien... Non seulement pour Nick "le flingueur", de plus en plus mal vu aux yeux de ses collègues, mais aussi pour Beth dont on retrouve petit à petit la réelle identité, celle de Lisa Hobermann (en hollandais, probablement "au-dessus de l'homme"), étudiante dans le même lycée que Catherine en 1984, et qui aurait même couché avec elle simplement une fois :
    Chacune des deux va alors vouloir donner une explication, qui bien sûr ne convainc personne, pas plus Nick que les spectateurs :
    Personne ne sait ce qu'elle devient, hélas... Sauf peut-être Gus Moran (George Dzundza), le collègue et seul ami de Nick "le flingueur", mais qui va très vite se retrouver dans un état incapable de lui parler, suite à une nouvelle intervention de la tueuse, toujours avec un pic à glace :
    Nick, alors dans l'immeuble à ce moment précis, se trouve à sa grande surprise confronté avec Beth Garner, qui tente de lui donner une très bonne explication :
    Mais cela sera trop tard pour elle... A moins qu'il ne s'agisse en vérité de Lisa Hobermann, ce que tout laisse supposer, à commencer par sa fausse perruque blonde, son véritable pic à glace, les livres de Catherine, ou sa photo à coté d'elle à l'époque du lycée :
    Moralité ?
    Je vous laisse deviner, bien sûr... Notamment comment il en va désormais du couple mythique du film, Nick et Catherine - autrement dit, Michael Douglas et Sharon Stone :
    Car elle est vraiment innocente, n'est-ce pas ? Vous en êtes sûr et certain, bien sûr... Jusqu'à voir l'ultime scène du film, qui met en vedette le fameux pic à glace planqué au pied du lit, dans l'attente - peut-être - d'une nouvelle fonction :

    En résumé, donc : il s'agit d'un film totalement génial, qui vous embarque du début jusqu'à la fin dans une incroyable histoire, et que vous pouvez revoir une bonne cinquantaine de fois avant de vous en lasser - si jamais cela devait arriver. Il nécessita un budget assez important (49 millions de dollars), mais s'en sorti très bien avec près de 352 millions de dollars récoltés internationalement - même si ces données ne sont pas dues, pour une fois, aux américains ou aux anglais (qui avec une minute de moins, se privaient des scènes les plus explosives de ce chef-d'œuvre), mais à l'Australie et à la France.

    Un grand merci, donc, à Paul Verhoeven, à son scénariste hongrois Joe Eszterhas, à ses deux acteurs magistraux, Michael Douglas et Sharon Stone, et surtout à ce musicien Jerry Goldsmith, qui a, entre autres, composé les musiques de Alien, le huitième passager, Rambo, Total Recall, l'Homme sans ombre (je passe beaucoup de films, vous vous en doutez), et s'est grandement inspiré, pour celle liée à Basic Instinct, de son prédécesseur Bernard Hermann, le compositeur favori de Alfred Hitchcock. En tous cas, si vous aimez beaucoup Paul Verhoeven, n'hésitez pas à visiter les quelques articles que je lui ai déjà consacré, sur Total Recall et Starship Troopers, en n'oubliant pas Robocop et le dernier Hollow Man.

    Autres films du même réalisateur : RobocopTotal RecallStarship TroopersHollow Man

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