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  • jeudi, mars 20, 2025

    ALIEN (RIDLEY SCOTT)

    La perfection absolue ! (Et je souhaite un commentaire, please...)
    Sans conteste, l’un des plus sublimes films fantastiques jamais réalisé de tous les temps (1979), peut-être même le plus grand, puisque 2001 : A Space Odyssey de Stanley Kubrick (1968) joue finalement sur un registre si particulier, tant formellement que philosophiquement, qu’il ne peut guère être comparé qu’à lui-même...
    Chose rare, une combinaison parfaite de quatre immenses talents (sans parler des acteurs, qui sont tous devenus fameux à la suite de ce film) : Dan O’Bannon pour le scénario, Ridley Scott à la réalisation, Jerry Goldsmith, le musicien, qui a livré pour l’occasion une fresque symphonique somptueuse aux accents du Poème de l'Extase de Scriabine, et bien sûr le très inquiétant Hans R. Giger, le fameux peintre et plasticien suisse, qui a non seulement conçu la créature, mais aussi les superbes décors du film.
    Rappelons brièvement l’histoire, à l’intention de ceux qui auraient réussi à passer au travers de ce chef-d’œuvre de plus de 40 ans : réveillés de leur hyper sommeil lors de leur retour vers la terre par un signal d’origine indéterminée, les sept passagers d’un cargo spatial relativement délabré (du nom de Nostromo, en hommage à Joseph Conrad) vont bientôt se poser sur une planète inconnue  - l'air de sortir d'un gigantesque empereur :
    En fait, ils mènent tous une vie simple, se contentant de discussions prévisibles sur leurs salaires pour faire passer le temps - plutôt long, pour rentrer sur terre :
    Jusqu'à ce que la navigatrice Brett (Veronica Cartwright) constate une situation étrange sur leur position, aussitôt soutenue par le lieutenant Ripley (Sigourney Weaver) :
    A partir de là, le capitaine Dallas (Tom Skerritt), le véritable commandant du Nostromo, décide - conformément aux indications livrées par l'ordinateur - de rendre brièvement visite à la planète inconnue, située juste à côté :
    Ils mettent peu de temps pour y parvenir, mais la présence d'un étrange vaisseau en forme de croissant - surnommé "l'Epave", également conçu par Hans R. Giger - s'avère très inquiétante :
    Encore plus, une fois rendu à l'intérieur, la présence d'un xénomorphe assez inquiétant (qu'on nomme aussi Alien), visiblement mort et fossilisé - d'une grande taille, qui plus est :
    Seul Ripley, demeurée dans le vaisseau, fait preuve d'inquiétude :
    Mais l'officier Kane (John Hurt), qui est au plus près du xénomorphe, finit par s'en approcher dangereusement, découvrant une forme d'œuf qui a l'air bien vivante, et saute aussitôt à son crâne :
    Cela dure à peine une seconde, en tant qu'acte montré à l'écran, mais ceci se produit réellement... Et encourage vivement Dallas à le ramener à bord du vaisseau, afin de tenter de l'opérer :
    Ripley est absolument contre, car elle souhaite conserver une quarantaine de 24 heures - conformément au règlement... Mais c'est sans compter avec l'officier scientifique Ash (Ian Holm), qui est pour l'instant au-dessus d'elle, et laisse cet homme franchir la porte :
    De toute façon, il importe peu... Puisqu'au bout d'un court moment, l'animal - généralement appelé "facehugger" à ce moment de sa vie - disparaît aussi vite du visage de Kane, redonnant à tous la nécessité de revenir aussitôt que possible au Nostromo :
    Tout va mieux, un court instant... Le temps de s'entretenir un peu avec Kane, qui a l'air brièvement d'aller mieux, jusqu'à ce qu'il se sente submergé par la nourriture - et l'on comprend très vite pourquoi :
    Le moment précis pour Alien - nommé à ce moment ""Chestburster" - de sortir de sa poitrine, et de le tuer du même coup... On procède ainsi à un lâcher dans l'espace de Kane, d'une grande sobriété, puis l'on se décide à retrouver ce xénomorphe, s'il existe encore :
    Il n'y avait que sept personnes sur ce vaisseau, qui ne sont désormais plus que six... L'un d'entre eux, le simple technicien Brett (Harry Dean Stanton), court après son chat, ne s'inquiétant que de temps à autre de l'éventuelle survie du xénomorphe :
    Mais il a grand tort, bien sûr... Et cela ne dure que quelques secondes à l'écran, ce qui rend cette disparition encore plus éprouvante que la première prise de vue qu'avait tenté Ridley Scott, bien plus longue et décevante - selon lui, je le précise :
    En tous cas, Alien a visiblement changé de taille, c'est clair... Du coup, Dallas décide d'être le prochain à se lancer à sa recherche, tout en sollicitant l'assistance de Ripley - en ce qui concerne l'ouverture des portes, notamment pour éjecter Alien dans l'espace :
    Mais peu à peu, Dallas se trompe de direction, et encore une fois, c'est bien trop tard pour lui... Comme lors de la mort de Brett, l'apparition du xénomorphe n'a duré que quelques secondes, et l’on a toujours du mal à déterminer sa taille et son aspect réel :
    Du coup, Ripley décide de consulter l'ordinateur central... Et elle est assez étonnée de l'ordre en priorité N°1, "Assurer retour organisme pour analyse" - la survie de l'équipage étant secondaire :
    Bien sûr, elle se doute qui est derrière tout cela, l'officier scientifique Ash... Mais celui-ci est plus rapide, l'empêche de sortir, et tente même de l'étouffer à l'aide de papier :
    Heureusement, Parker et Lambert arrivent juste à temps, et parviennent à le maîtriser... Tout en s'apercevant que celui que tout le monde prenait pour un être humain, n'est en fait qu'un androïde - autrement dit, un robot :
    Ripley décide alors de le rebrancher, ne serait-ce que pour lui poser quelques questions... Mais devant son admiration sans borne pour le xénomorphe et son mépris pour l'équipage, elle finit par le renvoyer d'où il venait, en le détruisant complètement :
    Est-ce pour autant terminé ? D'une façon alors très inhabituelle dans ce film, les trois survivants  ne sont pas du tout les hommes blancs, mais bel et bien un noir - Parker - et deux femmes, Ripley et Lambert... C'est la première à se faire attaquer par Alien, suivie de près par Parker :
    Ripley, la seule survivante, active alors le complexe système d'autodestruction du vaisseau... Ceci marche très bien au début, mais le délai de révocation du système expire rapidement - ce qui la met en colère vis-à-vis de l'ordinateur :
    Tout se joue à la minute, en fait... Juste le temps de s'évader du Nostromo, puis de le voir entièrement détruit par l'explosion nucléaire inévitable.
    Et là, on est bien obligé de constater les rares défauts de ce film, celui consistant à représenter cette explosion non pas une fois, ni même deux - ce qui est par nature impossible -, mais bien trois fois, la dernière s'avérant particulièrement truquée et laide (ce que j'ai brièvement analysé sous ALIEN : LE RETOUR) :
    Au moins, l'on est sauvée... Du moins, on le croit, jusqu'à ce que l'on s'aperçoive qu'il en reste encore un à bord, en apparence endormi :
    Du coup, Ripley enfile discrètement une combinaison spatiale, histoire de se protéger le mieux possible :
    Puis décide d'ouvrir le sas de la navette, afin de l'éjecter dans le vide spatial... Le xénomorphe tente alors une dernière manœuvre, une rentrée par les tuyères de la navette, mais fort heureusement en vain :
    Juste avant de se glisser dans la biostase, elle enregistre alors un dernier message, expliquant la destruction du Nostromo, et la perte rapide de tout l'équipage :
    Un film géantissime, que l’on peut voir et revoir sans jamais se lasser, même en en connaissant tous les tenants et les aboutissants. Un film magique (le second de Ridley Scott, entre Duellistes et Blade Runer, deux autres chefs-d’œuvre), qui sans même parler de l’aspect stressant extrêmement efficace, déroule une fresque graphique et musicale d’une sublime beauté durant près de deux heures, ce qui explique peut-être son immense succès et sa célébrité planétaire, inchangée depuis toutes ces années.
    J’ai toujours un peu de mal a utiliser l’expression "mon film préféré", mais en tout cas, si je ne devais en choisir que dix, il en ferait assurément partie.
    Question en suspens : il est clair que l’une des lectures symboliques du film peut aussi consister dans une allégorie de l’enfantement et de la famille, dans ce qu’elle peut avoir de plus négatif (transmission des tares, des maladies, des névroses). Il n’est pas impossible que cet aspect inconscient des choses soit lui aussi responsable, pour une grande partie, de l’impact du film sur le public. Qu’en pensez-vous ?
    En tous cas, l'on peut maintenant découvrir les trois autres sequels dans les articles suivants : Aliens (James Cameron), Alien 3 (David Fincher), Alien, la Résurrection (Jean-Pierre Jeunet), et même, en prime, l'assez étrange AVP - autrement dit, Alien Versus Predator (Paul W. S. Anderson).
    Le cycle Alien : AliensAlien 3Alien : Resurrection
    Autres films du même réalisateur : Blade RunnerBlack RainThelma et Louise

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    6 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    ou alors le film serait très court ^^

    Ben donc JE L'AI VU ! Et je peux témoigner (genre rescapée et tout) que le film est toujours aussi efficace ! (bon, en même temps, je suis pas une référence, okay)

    En tout cas, merci pour le visionnage !

    Touille

    dimanche, 27 juillet, 2008  
    Blogger Vincent said...

    De rien, de rien...
    Ça a beau être la 200 ou 300ème fois que je le vois, c'est toujours un véritable plaisir !

    lundi, 28 juillet, 2008  
    Blogger Jean-Paul Desverchère said...

    La bonne surprise de l'été 1979 autant par son contexte que par son atmosphère d'enfermement, une ambiance angoissante remarquablement mise en valeur par la prestation de comédiens pour la plupart inconnus à l'époque du grand public. Une réussite.

    samedi, 22 janvier, 2022  
    Anonymous Anonyme said...

    Oui, je m'en souviens encore... Et ce fut l'une des plus grandes réussites de Ridley Scott, c'est irréfutable !

    dimanche, 02 mars, 2025  
    Anonymous tadloiducine said...

    Houlà!
    Vu les dates de certains des commentaires antérieurs, il date pas de 2025, ce billet... Alors comme ça, on triche, on repasse, mmmmmh? ;-)
    Blague à part, il me semble que Jean Giraud, i.e. Moebius, avait dû y aller de quelques croquis pour le "design" d'éléments du film (l'épave du vaisseau, peut-être?)...
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

    dimanche, 23 mars, 2025  
    Blogger Vincent said...

    Oui, tu as bien raison, cet article datait de 2008... Mais vu mes débuts sur le site, je l'ai après coup trouvé très mauvais, et entièrement refait ! Pas trop mal, non - d'autant que j'ai fait la même chose pour les trois ALIENS suivants ? En tous cas, tu as partiellement raison, sur la présence de Moebius lors du concept global... Mais il a finalement joué un rôle bien moins important que Hans Ruedi Giger, qui est le véritable concepteur de Alien !

    dimanche, 23 mars, 2025  

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