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  • samedi, mars 01, 2025

    LE JAPONAIS AU CINEMA

    Pour une fois, je ne vais pas vous parler directement de cet art, mais plutôt d'une langue de temps en temps utilisée dans ce milieu, qui n'est pas spécialement facile, soyons clair... Le simple côté où elle s'avère fort simple, c'est dans sa prononciation, encore plus limitée que le français - qui se révèle déjà très pauvre, comparé à l'anglais ou au chinois.

    Par contre, il en va tout autrement de l'écriture, particulièrement complexe du fait qu'elle utilise non seulement 1920 caractères de base (sans parler des autres, heureusement plus rares !), mais se sert aussi de deux tables d'écriture élémentaires, le Katakana et le Hiragana.

    Je ne vais pas parler du Katakana, un syllabaire bien particulier, qui ne sert qu'à retranscrire les noms d'espèces biologiques, les onomatopées, ou encore les mots d'origine étrangère :

    Par contre, il est important de citer le Hiragana, un syllabaire très utilisé soit pour faire le résumé d'un mot japonais trop difficile à mémoriser, soit tout simplement pour écrire les particules grammaticales - telles que kara, no, wa, etc...

    Vous allez le rencontrer si souvent qu'il est essentiel de bien le mémoriser - et vous allez voir, ce n'est pas si difficile que cela, vu qu'il n'y a au départ que 49 représentations :

    Pour en arriver, aujourd'hui, à 46 images :
    Avec même, pour les amateurs, l'ordre du tracé :
    Voyons maintenant quelques-uns des films les plus prestigieux que cela concerne directement...
    1) En commençant bien sûr avec l'un des mieux renommés au Japon, BATTLE ROYALE, le dernier Opus de Kinji Fukusaku tourné en l'an 2000, juste avant sa mort - qui comme par hasard, a permis à Takeshi Kitano de passer du métier d'acteur à la réalisation :
    C'est un film absolument inclassable, basé sur la lutte pour la vie de quarante écoliers, dont seuls deux vont réussir à passer au travers - ce qui est bien entendu interdit, puisque le souhait initial est d'un seul élève. Vous allez voir, c'est fascinant !
    2) L'on poursuit naturellement avec Takeshi Kitano, aujourd'hui le plus réputé des réalisateurs japonais, qui fut dès le départ assez célèbre grâce à Violent Cop et Hanabi, mais connut un véritable succès avec ZATOICHI (2003), le plus réputé de tous. Cela parle des samurais, certes, mais surtout de Zatoichi lui-même, un aveugle virtuose qui trace son chemin comme il l'entend, avec son charisme habituel - interprété bien sûr par Takeshi Kitano :
    3) Histoire de faire une pause, nous passons cette fois à une réalisatrice américaine, Sofia Coppola, qui tourna son second Opus en 2003 en plein cœur de Tôkyô, LOST IN TRANSLATION, juste après Virgin Suicides. Ceci lui rappelle une ville qu'elle a bien connue, et elle est célèbre pour son titre "Perdu dans la traduction", qui utilise son propre scénario pour mettre en scène ces deux monstres du cinéma, Bill Murray et Scarlett Johansson. Ils jouent les rôles d'américains perdus dans la société japonaise, sans jamais aller plus loin que ce qui est permis, et c'est absolument remarquable... Du reste, cela valu à cet Opus de décupler son faible budget initial, ainsi qu'une quinzaine de récompenses pour les deux acteurs et Sofia Coppola :
    4) J'en viens maintenant à un cinéaste américain bien plus sérieux, Edward Zwick, qui a tourné l'un de ses meilleurs films en 2003, se basant sur l'évènement historique de la rébellion de Satsuma - une bataille au Japon entre les Shôguns, un soldat américain et l'armée impériale en 1877, qui devait se terminer hélas relativement mal. THE LAST SAMURAI se base entièrement sur la réalité, incarné tout à la fois par Ken Watanabe et Tom Cruise, jouant les rôles du dernier samouraï et du capitaine Nathan Algren.... Personnellement, je pense qu'il s'agit vraiment de son chef-d'œuvre :
    5) Et pour finir, concluons avec le grand Opus d'Akira Kurosawa, bien plus ancien (1980), qui remporta à l'époque la palme d'Or de Cannes, et fût à ce moment le plus coûteux jamais réalisé au Japon. Je veux bien sûr parler de RAN (Chaos, en français), un film basé au départ sur le livre de Motonari Môri (1497-1571) et l'histoire de trois fils d'un Daimyo, mais qui se mit très vite à ressembler davantage à la tragédie King Lear de William Shakespeare (1564-1616), plus connue en Occident. Il est inutile que je vous cite les acteurs célèbres de ce temps, mais vous connaissez forcément Rashômon, Shichinin no samurai ou Kagemusha, leur directeur Akira Kurosawa ayant pratiquement tourné autant de chefs-d'œuvre que Stanley Kubrick : 
    Je ne vous ai certes pas parlé de tous les films concernant le Japon, mais il me reste au moins ceux-ci à mentionner - vu qu'il en a déjà été question sur mon site...
    1) Tournés par des Américains :
    BLACK RAIN de Ridley Scott en 1989...
    GHOST DOG de Jim Jarmusch en 1999...
    LETTERS FROM IWO JIMA de Clint Eastwood en 2006 (biopic)...
    2) Tournés par des Japonais :
    VIOLENT COP de Takeshi Kitano en 1989...
    SONATINE, MELODIE MORTELLE de Takeshi Kitano en 1993...
    FINAL FANTASY de Hironobu Sakaguchi en 2001...
    DOLLS de Takeshi Kitano en 2002...
    AN de Naomi Kawase en 2015...
    Vous en ai-je assez dit sur ces Opus - et suscité des commentaires de votre part ? En tous cas, une chose est certaine, même si vous ne parlez pas du tout cette langue : il vaut toujours mieux regarder ces films en VO, le doublage en français étant (souvent) très mal fait !

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    4 Comments:

    Anonymous Chah said...

    A part Dolls et Lost in translation, je ne suis pas à jour... Je suis passée à côté de beaucoup de classiques, semble-t-il. Ça me donne une idée des ref qu'il me manque, merci ! ;)

    samedi, 01 mars, 2025  
    Blogger Vincent said...

    C'est sûr, ce ne sont pas les meilleurs films que je conseille - encore que... Mais les plus géniaux sont à voir absolument : RAN de Akira Kurosawa, THE LAST SAMURAI de Edward Zwick, et le biopic LETTERS FROM IWO JIMA de Clint Eastwood ! Je sais, ça prend du temps, mais cela vaut vraiment le coup...

    dimanche, 02 mars, 2025  
    Anonymous dasola said...

    Bonsoir Vincent, pour moi, le japonais c'est du chinois mais j'aime entendre parler cette langue plutôt douce. Je pense avoir vu tous les films japonais en VO. A Paris, je ne suis pas sûre que les films japonais passent en VF. An (Les délices de Tokyo) est un film formidable et émouvant. J'ai aimé Hanabi et Zatoichi et tant d'autres. Bientôt à Paris, sort Le joueur de Go que je vais bien entendu aller voir. Sinon, je savais qu'il y a deux alphabets en Japonais. Bonne soirée.

    jeudi, 06 mars, 2025  
    Blogger Vincent said...

    C'est vrai, que c'est bien plus doux que le chinois... J'ai été marié une dizaine d'années avec une japonaise, et donc je ne me débrouille pas trop mal. En tous cas, c'est tant mieux que les films ne passent qu'en VO à Paris ! C'est sur que AN et ZATOICHI sont formidables, mais pour moi, le plus grand de tous demeure RAN de Kurosawa... Bonne soirée à toi aussi !

    jeudi, 06 mars, 2025  

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