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  • jeudi, avril 18, 2019

    LETTERS FROM IWO JIMA (CLINT EASTWOOD)

    Il est assez rare que deux films, aussi  passionnants l'un que l'autre, voient le jour quasiment en même temps (octobre et décembre 2006)…
    Il est encore plus rare que les deux soient tournés par deux géants du cinéma, Clint Eastwood pour la réalisation, et Steven Spielberg pour la production…
    Et n'existe quasiment pas d'exemple de deux films tournés, l'un aux Etats-Unis, l'autre au Japon, chacun parlant de la même chose sous deux angles très différents, deux cultures, deux langues, etc...
    Mais commençons tout d'abord, comme le film, par un hommage un peu tardif rendu aux très nombreuses victimes (environ 20000 !) de cette opération :
    Avec évidemment un trailer :
    En fait, cela démarre un tout petit peu plus tôt que l'évènement lui-même (1945, si l'on veut être exact) :
    Mais ceci est bien réel, compte tenu du fait qu'il ne reste au dernier Empereur du pays que cette solution extrême, absurde à bien des égards :
    Fort heureusement, suite au début assez chaotique, intervient enfin le très célèbre Ken Watanabe (général Kuribayashi), non seulement assez remarquable dans le précédent Tampopo (de Jûzô Itami), mais surtout très connu aux USA pour son rôle dans Le Dernier Samouraï quelques années auparavant, un film superbe de Edward Zwick...
    Et de pair avec ce grand acteur, l'on découvre très rapidement Kazunari Ninomiya (soldat Saigo), non seulement un musicien très connu au Japon, mais aussi l'un des plus grands rôles des Lettres d'Iwo Jima, finalement le seul à réussir à rester en vie du début jusqu'à la fin du film :
    Reste sans doute pas mal de gens méritant d'être cités à leur tour, par exemple le Baron Takeichi Nishi, vainqueur aux jeux olympiques de 1932 à Los Angeles :
    Mais peu importe, finalement… L'essentiel du film repose sur la distance entre, d'une part, la jeunesse, l'innocence, et le désespoir du soldat Saigo, et de l'autre, sur l'âge, la grande confiance, et la sociabilité du général Kuribayashi :
    C'est là où se découvre, pour la première fois, le véritable sens du titre, Lettres d'Iwo Jima... Car en dépit des à peine mille survivants sur 20000, c'est là que réside le vrai témoignage sur la réalité de l'époque, le nombre incroyable de lettres parvenues à Tôkyô, dont quelques-unes sont rendues à l'écran :
    En fait, il s'agit du souvenir personnel de chacun des soldats présents, à commencer, bien sûr, par celui de Saigo, qui avant de devenir soldat, était tout simplement boulanger… Et l'on poursuit avec l'ex-policier, Shimizu, qui dès le départ parait louche à tout le monde, non seulement parce qu'il vient d'un milieu plutôt agressif en ces temps de guerre, mais aussi car il transmet sans faiblir l'opinion en toute apparence générale :
    Mais contrairement à ce qu'il disait, les américains semblent à la fois bien disciplinés et très déterminés, meilleure preuve dans ce qui semble être le seul point commun entre les deux films, la fameuse grande attaque :
    Certes, les japonais se livrent, comme prévu, à leur fameuse défense de Iwo Jima, depuis les très nombreux canaux qu'ils ont creusés depuis près d'un an :
    Mais à ce moment précis, le général Kuribayashi commence pour de bon à revoir ses idées préconçues, en s'inspirant de la réalité telle qu'elle est :
    Et la réalité telle qu'elle est, c'est malheureusement à commencer par des actes de seppuku (ou harakiri), autrement dit de suicides, dus avant tout à la grenade :
    Voire même, beaucoup plus grave, la trop fameuse décapitation :
    A laquelle le baron Nishi s'oppose immédiatement, heureusement :
    Une raison à tout cela ? Bien sûr, et même plus qu'une seule...
    Non seulement le baron Nishi connait les célébrités américaines, mais il parle en outre de son titre de vainqueur aux jeux olympiques de Los Angeles en 1932, grâce à son cheval fétiche Uranus :
    Et aussi de la solide amitié qui le liait à l'organisateur de ces jeux, qu'il a invité personnellement à Tôkyô… Amitié qui semble percer dans le dialogue entre lui et le prisonnier américain, qui dure hélas assez peu de temps :
    On ne sait pas bien comment il est mort au cours de la bataille d'Iwo Jima… Soit par mitraillage de la part des frères ennemis, soit par suicide volontaire, grand mystère :
    Un autre mort, des plus importants lui aussi, le général Kuribayashi (Ken Watanabe), qui tente tout d'abord de se faire décapiter par le soldat Saigo :
    Mais qui, finalement, meurt d'une autre façon ("Jamais deux sans trois", comme il le dit plusieurs fois dans le film) :
    Laissant ainsi, la larme aux yeux, le soldat Saigo (Kazunari Ninomiya) tout seul :
    Qui va s'avérer, en somme, être l'un des très rares survivants de cette opération :
    Laquelle sera désormais presque totalement évoquée par les lettres provenant de l'île, ce qui donne tout à la fois au film son titre, et son ultime plan :
    Que dire de plus sur ce formidable film, qui va de pair, comme chacun le sait, avec Mémoires de nos Pères ?
    J'ai déjà dit que cette œuvre avait été réalisée par Clint Eastwood en 2006, produite par Steven Spielberg, tournée par Ken Watanabe, alors tout ce qu'il me reste à préciser, vous le trouverez sur le site de Wikipédia !
    Ah si, j'oubliais un fait : durant plus de dix ans, j'ai été marié avec une japonaise, pianiste tout comme moi… Donc, c'est la moindre des choses d'accepter un film entièrement tourné dans cette langue, n'est-ce pas ?

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    2 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    beau travail,, bravo

    mardi, 16 avril, 2019  
    Blogger Vincent said...

    De rien, de rien...

    mardi, 16 avril, 2019  

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