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  • lundi, janvier 08, 2024

    HIGH PLAINS DRIFTER (CLINT EASTWOOD)

    Pour une fois, le titre français L'Homme des hautes plaines s'adapte fort bien à l'original - sinon que "Drifter" signifie en fait tout simplement "Vagabond".

    Il s'agit du deuxième film réalisé en 1973 par Clint Eastwood, où il joue également le personnage principal sans être jamais nommé - tout comme dans La Trilogie de l'homme sans nom (1964-1966) de Sergio Leone, à laquelle il avait participé, et qui l'inspire sans doute de façon remarquable. Nous en avons la meilleure preuve avec le premier plan, n'est-ce pas ?

    Une fois arrivé dans ce village, il commence à s'adapter à l'essentiel en allant voir le barbier (William O'Connell) :
    Mais il se trouve très vite dérangé par trois hommes, qui veulent rapidement en venir à bout... Pas de chance pour eux, le voyageur inconnu se révèle terriblement efficace, et se débarrasse de tous les trois en à peine une minute :
    Juste avant de sortir plein soleil se détendre un petit peu :
    Vient alors vers lui le fameux nain souffre-douleur du village, Mordecai (Billy Curtis), qui lui pose la grande question, celle sur son nom... Mais l'homme des hautes plaines n'y répondra jamais :
    Ensuite, c'est au tour d'une femme de l'agresser, Callie Travers (Mariana Hill)... Elle est assez insultante, sans aucun doute. Mais Clint Eastwood fait de même, et finalement ? Et bien, Callie Travers, quoique selon toute apparence violée (ce qui a même fait passer selon certains le film pour "fasciste"), semble plutôt contente, à vrai dire :
    Voici donc la fin de la première journée, et l'homme des hautes plaines finit par s'endormir, visiblement sans grande sérénité :
    Il voit en rêve une scène à laquelle il a peut-être assisté, le meurtre violent par trois personnes du marshal Jim Duncan - et il est possible que celui-ci ait été son frère, en fait... Ceci, petit détail, est dit sur les doublages français, allemand et italien, mais cela reste beaucoup plus sobre dans la version originale - comme vous le verrez à la fin :
    L'actuel shérif Sam Shaw (Walter Barnes) le voit le lendemain lors de son bain, et hormis la mort de ces trois premiers hommes - dont il a l'air plutôt content -, il cherche avant tout à l'engager contre trois autres hommes qui sortent de prison aujourd'hui, et s'avèrent particulièrement dangereux pour ce village
    Tous réunis, les membres importants du village se disent la même chose, avec au final la totale approbation du shérif Sam Shaw :
    Résultat final ? L'homme des hautes plaines accepte, mais pas à n'importe quel prix... Il se fait payer en bottes, en armes, en selle pour le cheval, décide d''offrir à boire à tout le mode, et surtout, il enlève le badge du shérif Sam Shaw pour l'offrir à son nouvel ami, le nain Mordecai :
    Le même jour, les trois gangsters sortent de prison, Stacey Bridges (Geoffrey Lewis), Dan Carlin (Dan Vadis) et Cole Carlin (Anthony James), pour un très court moment sans chevaux... Ce qu'ils vont rapidement rattraper par l'assassinat de quelques personnes :
    Pendant ce temps, l'homme des hautes plaines entraîne tous les hommes du village à lutter contre eux, via leur position sur le toit des maisons, et le défilé de mannequins sur un chariot conduit par Sam Shaw :
    Mais hélas, il est peu satisfait de leur prestation... Sauf de sa propre part, évidemment :
    Du coup, il refait son rêve encore une fois :
    Puis il mange avec Callie Travers, qui selon toute apparence a l'air cette fois-ci fort satisfaite :
    Mais qui en réalité s'esquive au petit matin, laissant la place à son amant Morgan Allen (Jack Ging), qui va tenter d'assassiner l'homme des hautes plaines à l'aide de gourdins, avec trois autres personnes... 
    Encore une fois, cela va très mal se passer pour tous les quatre, puisque l'homme des hautes plaines n'est pas en train de dormir, mais décide de riposter à la dynamite... Seul Morgan Allen parvient à s'échapper à cheval, le laissant discuter avec Sam Shaw :
    L'homme des hautes plaines n'a donc plus qu'une seule chose en tête... Transformer toute la ville à l'aide de peinture rouge, ce qui lui donne un aspect bien particulier :
    Et il se livre déjà à une attaque soigneusement cachée envers les trois hommes... Ce qui n'a pas beaucoup d'effet sur eux, mais les rend nettement plus craintifs :
    Et il fait bien... Car à peine rentré de sa petite expédition, il voit très vite les gangsters attaquer sans scrupule le village, tuant au passage quelques hommes sans hésiter :
    Ceci dit, il avait bien raison de sous-estimer son travail de préparation, à l'aide des mannequins... Car les trois hommes pénètrent sans problème dans le café, menacent tous les gens présents, et semblent près à tout pour faire se dévoiler l'homme des hautes plaines :
    Mais le premier se fait déjà avoir à coup de fouet, par un inconnu que l'on devine plus qu'on ne le reconnaît :
    Le second se retrouve -  comme par hasard - pendu :
    Quand au troisième, Stacey Bridges, il aura tout juste le temps de l'entrevoir, avant de se faire à son tour tirer dessus :
    Génial, non, cette scène assez courte, qui se dévoile durant les dix dernières minutes ?
    Quoiqu'il en soit, l'homme des hautes plaines peut cette fois-ci s'en aller définitivement - sans avoir répondu à la dernière question de Mordecai sur son nom :
    Dans la version américaine, il répond simplement : "Tu le sais !"... Alors que dans les doublages étranger, il dit beaucoup plus clairement : "C'est celui que tu graves, celui de mon frère. Prends-en soin !". Je préfère l'interprétation d'origine, où il nous suffit de lire le nom que Mordecai gravait sur la tombe en question, avant de le voir quitter le lieu sur le même plan qu'à l'ouverture :

    Un film prestigieux, je trouve, surtout qu'il ne s'agissait que du deuxième qu'il réalisait, juste après Play Misty for Me (1971)... On peut certes y voir une certaine ironie sur La Trilogie de l'homme sans nom de Sergio Leone, à laquelle il a participé, mais à mes yeux, il s'agit surtout d'un condensé en un seul personnage des trois présents dans Le Bon, la Brute et le Truand (1966), sans oublier le fameux baroquisme de Don Siegel, avec qui il venait de tourner le célèbre Dirty Harry (1971).

    L'œuvre a surtout été filmée au lac Mono, en Californie, et s'est en outre terminée deux jours avant la date prévue - un record, pour lequel Clint Eastwood sera toujours efficace... De plus, la firme Universal Pictures voulait au départ que l'Opus soit entièrement faite en backlot (décors artificiels permanents), ce que l'auteur a complètement refusé, préférant se tourner vers ce site jugé "hautement photogénique".

    Aimez-vous ce film, selon Motion Pictures Guide l'un des meilleurs westerns des années 1970 ? En tous cas, je l'ai pour ma part beaucoup apprécié, et j'espère qu'il en ira de même pour vous !

    Autres films du même réalisateur : Play Misty for MeThe Eiger Sanction, The Outlaw Josey WalesThe GauntletHonkytonk ManSudden ImpactPale RiderBirdWhite Hunter, Black HeartThe Rookie, UnvorgivenA Perfect WorldThe Bridges of Madison CountyAbsolute PowerMidnight in the Garden of Good and EvilSpace CowboysBlood WorkMystic RiverMillion Dollar BabyFlags of Our FathersLetters from Iwo JimaGran TorinoHereafter

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