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  • lundi, avril 01, 2024

    PALE RIDER (CLINT EASTWOOD)

    Tourné en 1985, il s'agit de son onzième film, autrement dit, il était déjà extrêmement réputé en tant qu'acteur et réalisateur... Mais s'il s'agit avant tout d'un western, c'est aussi devenu une sorte d'Opus mythique, voire même mythologique - et cela, je crois que le principal trailer va vous en convaincre immédiatement :

    Certes, c'est fortement inspiré par l'ancien Shane (L'Homme des hautes plaines) de George Stevens (1953). La trame générale reste d'ailleurs identique, mais les fermiers sont remplacés par des mineurs, le jeune homme par une fort belle jeune fille, et surtout, le film démarre d'emblée avec une attaque mémorable :

    Et comme par hasard, c'est la jeune fille qui nous est présentée en premier, Megan Wheeler (Sydney Penny) - et elle en veut déjà beaucoup à ces sinistres attaquants, pour la mort de son chien :
    Mais l'un des plans cruciaux de ce film réside dans l'apparition de cet homme inconnu (Clint Eastwood), que l'on ne voit pour l'instant que de très loin - comme s'il n'existait pas encore vraiment :
    Jusqu'à ce que l'on découvre le plus grand des derniers chercheurs d'or indépendants, Hull Barret (Michael Moriarty), qui a eu la très mauvaise idée d'aller faire quelques courses en ville :
    C'est là qu'une partie des éléments se dessine... Parce que le contrecoup du soi-disant pasteur - du moins Clint Eastwood se désigne-t-il comme cela - est grandement efficace, et il réussit à les mettre tous à terre en une fraction de secondes :
    Résultat ? Le remerciement de Hull Barret à son égard, avec une simple mais sincère invitation chez lui :
    Où il va rencontrer sa future femme Sarah Wheeler (Carrie Snodgress), aussitôt rejointe par la fameuse Megan, une fille d'un précédent mariage - qui dit curieusement des paroles de la Bible, auxquelles se joint l'image insolite du pasteur :
    Tous les trois résument la situation actuelle, qui tient en un mot, "Avoir peur de LaHood" :
    Apparait alors Josh LaHood (Chris Penn, le frère de Sean Penn), fils du propriétaire de cet endroit, Coy LaHood, accompagné de quelqu'un de fort costaud, qui va d'emblée tenter de réprimander tous ces gens :
    Mais bien retenu par le pasteur, il n'y parvient pas... Et se voit clairement amoché, bien que ce pasteur en profite avec ironie pour souhaiter un très bon avenir au fils Josh LaHood :
    L'on retrouve alors le déroulement normal des tâches, où Hull Barret, le pasteur et pas mal de gens sont de nouveau en train de creuser les pierres, à la recherche de l'or :
    Malheureusement, c'est aussi le moment pour permettre à Coy LaHood (Richard A. Dysart) d'arriver en train... Et comme c'est à lui qu'appartient théoriquement tout l'endroit, il va vite se charger de se faire respecter, notamment vis-à-vis des étrangers :
    Par un hasard bienvenu, Hull Barret découvre au même moment pour la première fois une pépite d'or d'une taille considérable - et s'en estime d'ailleurs fort surpris, au point de vouloir le fêter :
    Ce que sa future femme ne prend pas très bien, mais elle est obligée de se rapporter aux attitudes du pasteur, de Hull Barret et de sa propre fille - qui sont totalement favorables en ce sens :
    Une fois dans le village, le pasteur rencontre évidemment Coy LaHood, mais tous deux ont des points de vue fort différents... L'un mentionne, comme par hasard, les différences entre Dieu et Mammon, le Dieu de l'argent ; tandis que l'autre ne fait que citer sa propre volonté, celle de voir tout le monde partir d'ici 24 heures :
    En fait, le pasteur sait déjà l'intention de Coy LaHood de faire venir le shérif Marshal Stockburn (John Russell - dont ce fut le dernier rôle !), accompagné de six tueurs à gages, et prévient tous les associés de Hull Barret de la dureté de cette implication :
    Ceux-ci hésitent grandement, mais finalement préfèrent rester, quoiqu'il arrive :
    Bonne raison, puisque Spider Conway (Doug McGrath) découvre à son tour une encore plus large pépite :
    Sauf que durant ce temps, le fameux Marshal Stockburn - enfin arrivé avec ses six acolytes - a du mal à se souvenir du pasteur, qu'il estime déjà mort depuis longtemps :
    Mais ceci ne l'empêche pas d'exercer ce pour quoi il a été engagé, face à Spider Conway - et ceci va se révéler tragique, mine de rien :
    Dans un premier temps, tous ses collègues le retrouvent mort - en ne pouvant s'empêcher de déplorer la façon cynique de Marshal Stockburn et de ses collègues de tirer à bout portant :
    Mais dans un second temps, le pasteur se révèle bien plus armé que d'habitude - et commence d'emblée à s'exercer par la destruction de toutes les mines appartenant à Coy LaHood :
    Pendant un moment, Coy LaHood compte beaucoup sur les six associés de Marshal Stockburn - estimant même qu'il n'aura pas l'occasion de se charger du pasteur :
    Mais il se trompe grandement, puisque ce dernier en abat déjà quelques-uns à l'intérieur du petit restaurant :
    Et s'attaque aux rares survivants à l'extérieur de cet endroit :
    Tous finalement descendus, il ne reste plus que le pasteur et Marshal Stockburn - dont les visages se montrent cruellement à l'écran, comme s'il s'agissait d'une dernière phase :
    Avec cette inévitable conclusion, que l'on pouvait bien sûr prévoir :
    Il ne reste donc au pasteur qu'à partir :
    En entendant pour une ultime fois la voix de Megan Wheeler - qui l'aimait profondément, mais n'est pas parvenue à l'attirer comme elle le souhaitait :

    Un film merveilleux, n'est-ce pas ? Certes un tout petit peu dû à cette jeune fille, mais surtout à l'opposition entre John Russell - dont je le rappelle, c'était l'ultime rôle au cinéma - et Clint Eastwood, qui ne dit jamais ni sa fonction, ni son nom.

    C'est assez original comme western, et ceci reprend finalement le thème déjà présent dans la Trilogie de l'homme sans nom de Sergio Leone (1964-1966), et d'une façon plus personnelle dans L'Homme des hautes plaines, second film de Clint Eastwood, tourné en 1973 - juste après Play Misty for Me.

    Bien qu'il s'attribue le titre injustifié de pasteur, ceci est déjà présent dans le titre du film - qui en tant que Pale Rider, fait évidemment allusion aux Cavaliers de l'Apocalypse cité dans le Nouveau Testament, en désignant un chevalier devant monter un cheval blême. On a ensuite sa fameuse discussion avec Coy LaHood, où il cite l'opposition ente Dieu et Mammon (l'argent), puis de nombreuses apparitions de sa part, le plus souvent en silence, et le montrant comme une sorte d'ange mystérieux venant et allant on ne sait où.

    Que citer d'autre ? Peut-être le fait que Clint Eastwood, tombant de cheval au cours d'une scène, se blessa à l'épaule, et fit preuve selon ses propres dires de sa plus grande blessure de sa carrière. Mais ce n'est pas très intéressant, j'en suis conscient... En tous cas, j'espère que vous aimerez énormément cet Opus, et que vous n'hésiterez pas à laisser un commentaire, pour une fois !

    Autres films du même réalisateur : Play Misty for MeHigh Plains DrifterThe Eiger Sanction, The Outlaw Josey WalesThe GauntletHonkytonk ManSudden ImpactBirdWhite Hunter, Black HeartThe Rookie, UnforgivenA Perfect WorldThe Bridges of Madison CountyAbsolute PowerMidnight in the Garden of Good and EvilSpace CowboysBlood WorkMystic RiverMillion Dollar BabyFlags of Our FathersLetters from Iwo JimaGran TorinoHereafter

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    mercredi, mars 20, 2024

    DUEL (STEVEN SPIELBERG)

    Vous ne connaissez pas ?

    Ce fut tout d'abord un téléfilm sur ABC (en 1971), puis devant son immense succès, un film en 1972, alors que Steven Spielberg n'avait que 26 ans - et ce n'est pas, contrairement à ce qu'on prétend souvent, son tout premier, mais son second Opus !

    Au départ, le scénario était conçu la même année par Richard Matheson comme une nouvelle fantastique, à partir d'une histoire qui lui est réellement arrivé le 22 novembre 1963 (le jour de l'assassinat de John F. Kennedy) sur une route de Californie, où il se trouva agressé par un camion dont le conducteur restait invisible. Mais quand Steven Spielberg apprit cela, il la lut, et déclara tout simplement : "Mais c'est génial ! On dirait du Hitchcock !".

    Vous souhaitez en savoir plus sur ce film ? En ce cas, rendez-vous sans plus tarder sur l'article de Wikipédia sur le sujet, qui se révèle traité d'une façon très intéressante. Sinon, venez avec moi, et soyez désormais entre les mains de David Mann (Dennis Weaver), une personne constamment omniprésente dans ce vaste parcours, contrairement au conducteur du camion (Carey Loftin), dont l'on n'aperçoit jamais la tête :

    Pour tout savoir, la première partie du film décrit David Mann en train d'écouter la radio en voiture à la sortie de la grande ville de Californie, et n'existait tout simplement pas sur le téléfilm - plus court, cela va de soi, de 76 minutes ! De la même façon, la conversation avec sa femme (Jacqueline Scott) sur un téléphone est ajoutée au dernier moment, obtenant ainsi les 90 minutes nécessaires :
    Mais dès que l'on aperçoit le camion, le film rejoint entièrement le téléfilm - avec cette fois-ci la part indéniable de ce conducteur anonyme, semant pour ainsi dire la panique dans l'esprit de David Mann :
    Ce camion était entre autres un Citerne Peterbilt 281 datant de 1960, autrement dit un modèle plutôt ancien, d'une peinture terne, d'un aspect très sale et graisseux, dégageant une pollution ingérable. Plus l'on voyait le camion en question, moins l'on n'avait besoin d'en découvrir le conducteur, et c'est ce que représente la mise en scène tout simplement géniale de Steven Spielberg. 
    L'une des rares fois où l'on distingue sa main, c'est lorsqu'il fait un geste à David Mann, lui suggérant de le doubler :
    Hélas, cela va vite se retourner dans l'autre sens, David Mann poussant jusqu'à 100 km/h afin de fuir le camion, ce que non seulement il ne parviendra pas à faire :

    Mais qu'en outre il l'irritera au plus haut point, comme s'il lui demandait de lui rentrer volontairement par l'arrière :

    Regardez cet assez long extrait, c'est tout simplement impressionnant :
    Rien qu'au début du film, David Mann est déjà paniqué, et on le comprend fort bien :
    Il se réfugie pour un temps dans le Chuck's Cafe, un petit endroit du coin relativement calme, où hélas le conducteur du camion se trouve aussi... Mais malheureusement, rien ne permet de le reconnaître :
    Croyant pourtant l'identifier, David Mann se jette sur lui, et se fait comme d'habitude piéger... Car l'homme en question n'avait rien à voir avec le camion qui le poursuivait, et il s'en aperçoit - à pied - au dernier moment :
    Peu de temps après, il quitte enfin le Chuck's Cafe, mais se retrouve cette fois-ci coincé par un bus scolaire, dont le conducteur (Lou Frizzell) lui demande de le pousser, à l'aide de sa voiture... David Mann hésite un peu, mais il finit par accepter de le faire :
    C'est encore une scène qui n'existait pas dans le téléfilm, et c'est bien dommage... Car les enfants cherchent à parler à tout le monde, et cela se dégrade de plus en plus, avec le coincement de la voiture dans le bus - contre lequel David Mann ne peut lutter qu'en escaladant son propre capot :
    Ce qu'il va finalement réussir à faire... Mais en donnant aussitôt le feu vert au camion qui ne faisait qu'attendre sous un pont, et va aussitôt s'engager une nouvelle fois :
    Comme vous pouvez le voir, c'est assez impressionnant :
    Mais pas encore assez pour empêcher le conducteur du camion de le poursuivre jusqu'à la voie ferrée, où il va tenter de pousser David Mann dans le train - scène qui n'existe pas non plus dans la version téléfilm :
    Cette tentative est heureusement ratée, ce qui pousse David Mann à appeler directement la police depuis le café "à serpents" Snakerama (où Lucille Benson joue la femme propriétaire)... Mais il est très vite percuté par le camion, qui casse toutes les cages en question lors de plusieurs passages répétitifs :
    En outre, il se relance aussitôt à la poursuite de David Mann, lequel panique rien qu'à la vue de ce que transporte le camion :
    Pourtant, David Mann a au départ confiance dans sa voiture, qu'il estime bien supérieure sur les côtes :
    Mais très vite, celle-ci - une Plymouth Valiant de 1971 - va se dégrader, pour la plus grande angoisse de son conducteur :
    Heureusement, voici ce qui va créer la panique... "Camions : restez en première ou en seconde les 18 prochains kilomètres" :
    Fait dont le conducteur du camion se désintéresse complètement... Mais il a grand tort, car au dernier moment, David Mann va se jeter de sa voiture, laissant le camion s'écrouler au pied de la pente :
    Incroyable, n'est-ce pas ?
    Bien sûr, dans un premier temps, on voit David Mann sauter de joie, tellement content d'avoir gagné qu'il ne sait comment s'en exprimer... Mais il finit vite par tomber en larmes, et termine magnifié par le soleil couchant, comme si c'était la seule et unique chose à faire :

    Que puis-je dire d'autre de ce film ? En tant que (presque) premier Opus, il traite d'un thème fort rare dans l'histoire du cinéma, celui qui met en scène un véhicule menaçant - ce qui ne sera repris que douze ans plus tard, à l'occasion du fameux Christine de John Carpenter. Personnellement, je trouve cela fort bien réussi, et surtout remarquablement tourné, vu l'âge du réalisateur...

    Si vous êtes d'accord, laissez pour une fois - ce qui ne fera de mal à personne - un commentaire !

    Autres films du même réalisateur : Jurassic ParkThe lost world : Jurassic ParkMunich

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