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  • samedi, février 10, 2024

    THE LAST OF THE MOHICANS (MICHAEL MANN)

    Datant de 1992, Le Dernier des Mohicans est un excellent film de Michael Mann, basé sur le roman de James Fenimore Cooper (1826), et racontant l'histoire bien réelle de le guerre de la conquête (1754-1760), où les Français - soutenus par les indiens Hurons - décident de se battre contre les Britanniques, aidés par les Mohicans.

    C'est un Opus qui a bien moins marché en France qu'aux Etats-Unis - où il a carrément doublé le budget initial de 40 millions de dollars -, pour la bonne raison que cette histoire est assez méconnue de nous autres, qui voyons surtout en cette période fort complexe la mort de Louis XV, la dégradation de la monarchie, et la montée au pouvoir de Louis XVI, avant son passage à la guillotine en 1793.

    Mais ce n'en est pas moins un chef-d'œuvre (comme pratiquement tous les films de Michael Mann), et même si l'on comprend assez mal le thème général, on est porté d'une part par l'image fantastique de ces nombreuses batailles, et surtout par l'excellence de cet acteur génial, Daniel Day-Lewis - qui joue ici le rôle délicat de Nathanael Poe, parfois surnommé aussi " Œil de Faucon". Le générique du début vous aidera sans doute à mieux comprendre cette situation :

    Dès le début, Nathanael Poe - qui est en fait un Européen abandonné et élevé par les Mohicans - définit clairement la tâche à faire, qui est avant tout de sauver provisoirement l'armée britannique et l'officier major Duncan Heyward (Steven Waddington) :

    Il y parvient néanmoins, tout en s'inquiétant de la puissance des Hurons - sans compter les paroles ambigües de l'officier Duncan Heyward :
    Le plus étonnant, c'est que l'on découvre à cette occasion la sublime Cora Munro (Madeleine Stowe), accompagnée par sa sœur Alice et celui qui veut visiblement l'épouser, George Monro (Maurice Roëves) :
    Mais c'est précisément le moment où ils se trouvent pris dans la bataille de Fort William Henry (désolé, ces mots ne m'en disent pas plus qu'à vous), mise en place par les Français pour décourager les Britanniques :
    C'est à ce moment qu'arrivent Cora Munro, accompagnée de sa sœur Alice et aussi de Nathanael Poe, lequel exprime sans plus tarder sa vision pessimiste de la chose :
    Hélas, le guerre continue toujours - avec, reconnaissons-le, de superbes prises de vue :
    Finalement, Nathanael Poe donne son explication franche, sur ce que risquent tous les Mohicans... Mais visiblement, il en importe peu aux yeux de George Monro, qui ne voit pour l'heure que la victoire des Britanniques, ceci grâce à une lettre au général Daniel Webb :
    Ce qu'il dit très franchement à Nathanael Poe, qu'il n'hésite pas à remettre à sa juste place... Mais celui-ci ne s'avère pas du tout vaincu, et lui dit sans hésiter tout ce qu'il pense, "Je crois qu'un jour, nous aurons une explication"  :
    Ainsi en va-t-il de même pour Cora Munro, laquelle ne se sent au final pas du tout attiré par les propositions de mariage de George Monro, et n'hésite pas à lui livrer franchement ses pensées :
    George Monro commence alors à sentir ce qui se passe en cachette entre Cora Munro et Nathanael Poe, se sert d'un prétexte inacceptable pour le mettre en prison, et le condamne à la pendaison dans un futur proche - chose qui horrifie Cora Munro :
    Juste le lendemain, une nouvelle bataille éclate :
    Mais il en va cette fois-ci un peu différemment... La rencontre France-Angleterre a l'air cette fois de s'effectuer de façon nettement plus pacifique qu'autrefois, d'autant que les mots un peu hypocrites du général Montcalm (Patrice Chéreau) semblent vraiment sincères :
    Le général Montcalm continue son discours en tentant de persuader George Monro de rentrer définitivement en Angleterre... Mais ce dernier exprime une opinion totalement différente :
    En se moment précis, on croise alors Magua (Wes Studi), un combattant pour les Hurons que l'on surnomme "Renard Subtil", et qui invoque auprès du général Montcalm le fait que la justice n'a pas été rendue, depuis que l'armée anglaise a brulé le village de sa famille :
    Mais Montcalm ne semble pas très enthousiaste... Du coup, Magua et tous ses hommes décident d'attaquer froidement les Anglais sur le chemin de retour, bataille sanglante où il réussit entre autres à tuer George Monro, en lui arrachant son cœur :
    Le seul avantage, c'est que Nathanael Poe a pu ainsi se libérer, et emmène à bord d'un canoë Cora et Alice Munro, dans l'espoir de pouvoir se réfugier dans un endroit plus calme : 
    C'est hélas peine perdue, car Magua se lance aussitôt à leur poursuite, et finit par les coincer au centre d'un village Huron, exigeant de pouvoir brûler Alice et Cora Munro... Ce qui provoque une immense colère de la part de Nathanael Poe, lequel compare une telle attitude avec celles des Anglais et des Français :
    Au dernier moment, il propose finalement de remettre son propre corps à Magua, en échange de la liberté de Cora Munro :
    Cela est refusé, comme tout le reste... Suite à de nombreuses discussions, Magua opte finalement pour la peine la plus simple, tout d'abord l'assassinat d'Uncas (Eric Schweig), mais Alice Munro (Johdi May) préfère se donner la mort elle-même en sautant de cette falaise - scène magnifiquement filmée par Michael Mann :
    Dernier point : le combat final entre le père de de Nathanael, Chingachgook (Russell Means) et Magua... Que ce dernier va enfin perdre, étant projeté tout comme Alice Munro dans le bas de la falaise, et justifiant du même coup le titre du film revenant à Chingachgook, The last of the Mohicans :
    Lui-même, Nathanael Poe et Cora Munro - les trois seuls survivants - sont enfin réunis au sommet de cette montagne, où ils adressent une prière aux dieux envers Uncas - qui était en quelque sorte le frère de Nathanael Poe :
    Et ceci se termine sur ce fabuleux baiser, que nous avions envie de voir depuis le début, et qui là se déroule sublimement au coucher du soleil :

    Alors sûr et certain, je ne vous ai pas livré là une analyse très précise du film - étant donné que nous autres Français sommes un peu perdu dans cette vaste histoire, bien mieux connue des Américains. C'est l'un de ses points faibles, si l'on peut dire, ainsi hélas que la musique, due en théorie à Trevor Jones et en pratique à Randy Edelman, qui pour ainsi dire exploite toujours le même thème orchestral livré au début - ce qui finit par être lassant.

    Mais heureusement, il a également de grande qualités, non seulement dû à sa performance concernant le budget initial, mais surtout au pur génie de Daniel Day-Lewis (jouant magnifiquement bien le rôle complexe de Nathanael Poe), et à la grandiose mise en scène de Michael Mann, qui après le plutôt sobre Manhunter (1986) s'est consacré six ans plus tard à ce superbe Opus.

    Vu le date du film, je pense pouvoir vous offrir un trailer :

    Dites-moi ce que vous en pensez, cela me fera très plaisir !

    Autres films du même réalisateur : ManhunterHeatThe InsiderAliCollatéralMiami VicePublic Enemies

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    samedi, janvier 06, 2024

    THE OUTLAW JOSEY WALES (CLINT EASTWOOD)

    Le cinquième film de Clint Eastwood en tant que réalisateur (1976), mais seulement son second western - à la suite de High Plains Drifter (1973) -, où il joue évidemment le rôle principal de Josey Wales, le hors-la-loi. Cela a lieu durant la guerre de sécession, au cours de laquelle le tranquille cultivateur Josey Wales voit sa maison détruite, sa femme violée et sa famille massacrée par une bande de brigands venus du Kansas :

    Cette histoire, tirée du roman The Rebel Outlaw : Josey Wales de Forrest Carter, est certes bien mieux connue aux Etats-Unis, de même que celle - plus ancienne - racontée dans le fascinant film de Michael Mann, The Last of the Mohicans (1992).
    Au départ, Josey Wales semble d'accord avec le sudiste Fletcher (John Vernon), qui annonce une amnistie à tous les partisans du sud qui déposeraient leur arme :
    Mais ceci n'est autre chose qu'un piège, durant lequel les Nordistes prennent le dessus grâce aux mitrailleuses... Il n'en réchappe finalement que Josey Wales, accompagné du jeune franc-tireur Jamie (Sam Bottoms), légèrement blessé :
    Les deux hommes se connaissent mal, mais malgré la méfiance préalable de Jamie, il finit par se joindre à Josey Wales lors de sa fuite en avant de Fletcher :
    Evidemment, Fletcher et d'autres hommes le poursuivent, mais en vain... Josey Wales arrive face au fleuve Missouri, parvient à se débarrasser provisoirement de Fletcher, puis atteint finalement l'autre côté sans problème - du moins pour le moment :
    C'était hélas oublier un peu vite qu'une prime était versée à ceux qui captureraient Josey Wales. Il se fait menacer, sitôt arrivé de l'autre côté, par deux imprudents... Mais il règle très rapidement - à sa façon - le problème :
    Malheureusement, après avoir sauvé la vie de Josey Wales en tirant sur l'autre, Jamie finit par y passer à son tour :
    Josey Wales décide donc de se rendre seul au Texas, et il y rencontre immédiatement un philosophe indien, Lone Watie (Dan George, qui fut véritablement chef amérindien de 1951 à 1963, avant de se lancer dans le cinéma en 1969)...
    Au départ, ce dernier tient facilement le dessus, mais Josey Wales se fait vite aider par une jeune indienne traitée en esclave, et termine finalement par une vaste discussion avec Lone Watie - que vous ne pourrez découvrir qu'en regardant l'intégralité du film :
    C'est du reste vivement conseillé, car on y voit également deux sublimes plans que l'on retrouvera plus tard dans Pale Rider - notamment celui de Clint Eastwood apparaissant de façon anonyme, juste face au ciel et porté par le soleil :
    Sans oublier, bien sûr, le visage de Laura Lee - laquelle était jouée par Sondra Locke, que Clint Eastwood venait de recruter. Et bien qu'ils étaient tous les deux déjà mariés, ils se mirent à être amants sur ce tournage, avant de devenir à leur tour mari et femme - ce qui devrait durer jusqu'en 1984, juste après le fameux Sudden Impact :
    Mais revenons-en au film... Laura Lee était une jeune fille, juste accompagnée par sa grand-mère Sarah (Paula Trueman), et toutes deux maltraitées par un groupe de Comancheros, qui n'évitaient le dépucelage de Laura Lee qu'en fonction de son prix d'échange envers une vingtaine de chevaux :
    Lone Watie, Laura Lee et sa grand-mère Sarah se retrouvèrent donc vite attachés par les Comancheros, sans avoir la moindre possibilité de s'enfuir :
    Sauf celle-ci, évidemment... Et Josey Wales parvint très vite à ses fins, abattant tout le groupe dans son intégralité, et repartant comme si de rien n'était avec Lone Watie, Laura Lee et Sarah :
    De sorte, ils finirent par arriver tranquillement au ranch du Texas qui appartenait au fils de Sarah - sauf que celui-ci ayant été aussi tué, le saloon de la ville se révélait aussi sans rien à boire, portant un joueur professionnel qui s'ennuyait, et une entraîneuse qui n'avait personne à entraîner. Du coup, ils s'installèrent dans le ranch du fils de Sarah, où pour la première fois chacun avait un foyer :
    Il fallait toutefois régler un autre problème, et ce fut le bon moment pour Lone Watie de parler à Josey Wales de "Dix Ours", le chef des Comanches dont il ne savait trop quoi penser... En attendant, tous se mirent à renforcer le ranch où ils étaient, au cas où ils se feraient attaquer :
    Finalement, Josey Wales partit rencontrer le grand chef "Dix Ours" (John Quade), et il tenait vraiment à ce que tout ceci se passe d'une façon pacifique... Et il termina par sa grande phrase : "Je dis que les hommes peuvent vivre sans se massacrer" :
    Cela plut beaucoup à "Dix Ours", de même qu'à Josey Wales, qui se félicitèrent tous deux de façon émouvante... Il ne restait plus qu'à ceux qui lui servaient alors de famille à organiser une jolie fête, à laquelle la douce Laura Lee ne pouvait s'empêcher de participer :
    Ultime problème à résoudre : les Nordistes se pointent pour la dernière bataille, accompagnés par les chasseurs de prime, et n'ayant qu'un seul homme à abattre - ce qui leur semble facile :
    Mais cela ne l'est pas du tout... Car Josey Wales jouit maintenant d'une sorte de famille, se planque avec eux dans ce ranch sophistiqué, et finalement abat presque tout le monde de la troupe ennemie :
    Que va devenir le dernier d'entre eux à rester encore en vie ? Pas très difficile à deviner, grâce à ce plan unique sur la tête de Clint Eastwood, que l'on avait déjà vu dans son tout premier film, Play Misty for Me... Et son fusil a beau ne plus marcher, Josey Wales éventre à l'aide de son sabre un nommé Terrill (Bill McKinney) - celui qui était l'assassin de son propre fils tout au début du film :
    Le dernier à être là est donc le fameux Fletcher... Mais selon tous les occupants du saloon, Josey Wales est bien mort, c'est sûr et certain :
    Evidemment, Fletcher n'est pas dupe très longtemps de cette déclaration improvisée au dernier moment... Mais il fait quand même semblant d'y croire, et Josey Wales lui répond simplement : "On est tous un peu morts dans cette guerre" :
    En voici un résumé parfait :

    Ainsi se conclut le film, qui au passage remporta environ dix fois le budget initial, et jouit de l'excellente musique de Jerry Fielding - célèbre compositeur de Sam Peckinpah, qui utilise ici fort bien les instruments solistes, et qui lui valu l'Oscar de la meilleure musique.

    Que pouvons-nous dire d'autre de cet Opus, hormis le fait qu'il a permis à Clint Eastwood et Sondra Locke de se rencontrer ?

    Et bien au départ, sa réalisation était confiée à Philip Kaufman, qui fut renvoyé peu de temps après par Clint Eastwood, avec ces mots : "C'est moi qui l'avait engagé pour réécrire le script et le réaliser. Son travail de scénariste était excellent, mais au tournage, il s'avéra que nos points de vue différaient totalement. J'avais investi mon argent personnel pour acheter les droits du livre, passé beaucoup de temps à développer ce projet, conçu une vision précise de ce que devait être ce film. L'approche de Philip était sans doute fondée, peut-être meilleure, mais ce n'était pas la mienne, et je m'en serais voulu si le résultat n'avait pas correspondu à ce que j'espérais."

    Quoiqu'il en soit, j'aime beaucoup ce film, qui met tout à la fois le doigt sur l'absurdité de cette guerre de Sécession, et sur la réalité et la beauté de relations normales et civilisées entre différentes personnes. Près de 48 ans plus tard, c'est une œuvre toujours d'actualité (inutile de parler d'Israël ou de l'Ukraine), et de laquelle il vaudrait mieux s'inspirer, afin de construire un monde positif, bien qu'il nous reste hélas fort peu de temps pour le bâtir !

    Autres films du même réalisateur : Play Misty for MeHigh Plains DrifterThe Eiger SanctionThe GauntletHonkytonk ManSudden ImpactPale RiderBirdWhite Hunter, Black HeartThe Rookie, UnforgivenA Perfect WorldThe Bridges of Madison CountyAbsolute PowerMidnight in the Garden of Good and EvilSpace CowboysBlood WorkMystic RiverMillion Dollar BabyFlags of Our FathersLetters from Iwo JimaGran TorinoHereafter

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