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  • jeudi, février 08, 2024

    FIREFOX (CLINT EASTWOOD)

    Daté de 1982, c'est le huitième Opus réalisé par Clint Eastwood, juste après Bronco Billy (1980)... Et d'une façon assez étonnante, il se détourne complètement de cette touche détendue et western pour se confronter à un genre tout à fait nouveau, celui de la guerre entre Américains et Russes. Je ne peux bien sûr pas vous dire à quel point ce film se trouve - même quarante ans après - proche de la réalité, mais je vous laisse un petit peu le deviner grâce au trailer :

    Cela commence avec Mitchell Gant (Clint Eastwood), actuellement retraité et juste en train de faire un peu de sport en Alaska, qui voit soudain apparaître un hélicoptère :

    Lequel comprend des membres de l'armée, qui viennent lui proposer - ou lui imposer ? - une mission particulièrement délicate, celle consistant à voler l'avion MiG-31, en Russie où il est fabriqué :

    Mine de rien, cela est bien plus difficile qu'il n'en parait au premier regard... Il se voit grosso modo dirigé par Kenneth Aubrey (Freddie Jones), qui lui suggère d'ores et déjà de changer de nom, et prendre l'identité de Leon Sprague :
    Parvenu en Russie sous ce nouveau patronyme, il rencontre immédiatement une équipe de trois hommes, dirigée par Pavel Upenskoy (Warren Clarke)... Au départ, celui-ci ne se révèle pas particulièrement facile à comprendre, d'autant plus qu'il tue le vrai Leon Sprague - un trafiquant de drogue - afin d'éviter toute confusion :
    Du coup, il se voit obligé de de prendre un nouveau nom, celui de Michael Lewis, et aussi de changer du même coup d'hôtel (Varsovie) :
    Puis il rechange une troisième fois d'identité, se nommant Boris Glazunov, et étant censé avoir deux enfants... Je suis d'accord, même si cette première partie est parfaitement conforme à la Russie, même d'aujourd'hui, elle est un peu longue, confuse, et n'apporte pas grand chose à l'ensemble :
    Toujours est-il que Pavel Upenskoy décide de l'emmener le plus près possible de la base militaire, entre autre dans une discrète camionnette... Il en sautera une fois le point atteint, et rencontrera le savant Pyotr Baranovich (Nigel Hawthorne), qui est l'un des hommes à s'occuper de cet avion sous couvert soviétique, mais en réalité nettement du coté américain :
    En fait, contrairement à ce que l'on pensait, il n'y a pas qu'un seul, mais deux MiG-31... Et l'une des difficultés ne réside pas dans cette bipolarité, mais bel et bien dans le fait qu'il faudra penser en russe - et non pas en américain - pour en contrôler toutes les options :
    Cela ne pose guère de problème à Michell Gant, qui parle couramment cette langue... Mais sans que l'on sache comment, les principaux chefs de cette base connaissent déjà son existence, sa présence ici, et sa réelle intention de vol et détournement :
    Aussitôt, les principaux représentants Pyotr Baranovich et sa femme Natalia (Dimitra Arliss) sont démasqués, puis tués - via un incendie plutôt impressionnant :
    Quoi qu'il en soit, Mitchell Gant a réussi à prendre le premier MiG-31 et à le faire décoller, contre la volonté de tous :
    Kenneth Aubrey, que l'on n'avait pas revu depuis un certain temps, se montre particulièrement enthousiaste :
    La seule façon de s'en sortir pour la Russie, c'est de tenter de parler à Mitchell Gant... Ce que va faire immédiatement le premier secrétaire Tchernenko (Stefan Schnabel), non sans se payer un certain humour de la part du pilote :
    Une chose qu'il est important de préciser, c'est que ce sont de splendides effets spéciaux, dus à John Dykstra - qui avait déjà travaillé sur Star Wars : épisode V... Jugez-en vous-même, mais il s'agit là d'une nouvelle technique mise au point à cette occasion, qui se révèle très efficace :
    Tcherneko propose alors à son groupe de le traquer vers le sud - ce qui est une profonde erreur... Mais le général Vladimirov (Klaus Löwitsch) commence à s'en douter sérieusement :
    Meilleure preuve, Mitchell Gant abat un hélicoptère, puis quatre missiles lancés du bateau russe Riga :
    Une seule solution désormais possible, le lieutenant-colonel Voskov (Kai Wulff) prend le second MiG-31 pour le poursuivre :
    Mitchell Gant va alors se poser au grand nord dans le Spitzberg, et se fait ravitailler par un sous-marin américain, dirigé par le capitaine Seerbacker :
    Puis il repart, cette fois poursuivi par le second MiG-31, piloté avec une grande vigueur par Voskov :
    Mais Mitchell Gant finit - comme prévisible - par l'abattre lui aussi... Si vous voulez voir encore une fois des effets spéciaux hallucinants, je vous en prie :
    Contrairement à Bronco Billy, le film remporta un grand succès, et multiplia par deux son budget initial de 21 millions de dollars. Clint Eastwood restera pourtant une vingtaine d'années avant de remettre les pieds dans l'espace, avec un fait réel décrit avec un certain humour dans Space Cowboys (2000).
    En tous cas, malgré sa première partie un peu longue et tournée dans une grande obscurité, cela reste toujours un Opus très appréciable, entre autres grâce au texte original de Craig Thomas, aux effets spéciaux de John Dykstra, à la construction de quatre MiG-31 - et surtout au fait, pas très drôle, que ceci pourrait bien se reproduire aujourd'hui, avec un avion encore plus puissant. J'espère que cela ne se produira pas, et vous laisse jouir de cette œuvre dans son intégralité, avec son réalisme bien tenu !

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