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  • lundi, juin 26, 2023

    COPYCAT (JON AMIEL)

    En quoi ce film de 1995 est-il assez proche de Mercury Rising de Harold Becker, dont j'ai parlé il y a peu ? Il traite tout comme lui de l'oppression générale de une ou plusieurs personnes, qui voit dans l'un des cas son code secret menacé, et dans l'autre sa propre obsession le transformer peu à peu en serial killer.

    L'autre point commun réside dans le fait de mettre au centre de l'intrigue quelqu'un de très connu, dans l'un des cas Bruce Willis, dans l'autre Sigourney Weaver - qui joue le rôle d'une psychologue spécialisée dans les serial killers, déjà célèbre pour ses livres signés Helen Hudson :

    Ces deux œuvres ont en outre cette grande qualité qui consiste à ne pas perdre inutilement du temps... Et donc à mettre aussitôt Helen Hudson sous la coupe d'un maniaque dans le genre, qui s'exprime très violemment dans les toilettes pour femme :
    Le serial killer Daryll Lee Cullum (Harry Connick Jr.) est de fait disposé à faire la morale à tout le monde, y compris au policier chargé d'accompagner Helen Hudson... Cela se termine assez mal pour lui, mais par chance, Daryll Lee Cullum est attrapé à temps, et immédiatement condamné à mort :
    Aussitôt, nous changeons complètement d'ambiance, pour nous trouver face à la policière M.J. Monahan (Holly Hunter, déjà fort connue pour son rôle dans The Piano de Jane Campion), qui elle aussi vient enquêter sur un meurtre en série assez inquiétant :
    Nous avons donc deux personnes fondamentalement différentes, peu destinées à se rencontrer un jour ou l'autre... Surtout que depuis qu'elle a été agressée dans les toilettes, Helen Hudson ne sort plus du tout de chez elle depuis treize mois :
    Mais on ne peut pas être aussi célèbre, surtout par ses livres, et se mettre tellement en recul de l'actualité... Aussi va se mettre en place, sous une forme un peu incertaine au début, une amitié entre Helen Hudson et M.J. Monahan, où chacune des deux femmes tentera d'apporter à l'autre ce dont elle a le plus besoin :
    Une chose est sûre, c'est que Helen Hudson a de sérieux doutes sur la soi-disant sécurité de son appartement - bien qu'elle ait bu suffisamment d'alcool ce jour-ci, pour ne pas bien savoir qui a déplacé sa fameuse robe rouge :
    Quoiqu'il en soit, M.J. Monahan est de nouveau là peu de temps après, accompagnée cette fois-ci de son assistant Reuben Goetz (Dermot Mulroney), qui écoute attentivement les analyses de Helen Hudson :
    Et celle-ci reçoit des choses étranges sur son ordinateur - qui laissent courir l'idée d'une prochaine victime -, de sorte que Reuben Goetz va rester dans l'appartement tant que tout n'est pas clair :
    Une chose est certaine : tous ces meurtres ne sont pas commis du tout par Daryll Lee Cullum, puisque celui-ci est en prison à vie... Le véritable serial killer, Peter Foley (William McNamara), nous est bien mieux présenté à ce moment du film, où l'on commence enfin à y voir un petit peu plus clair - y compris sur sa mère :
    Surtout lorsqu'il change de pièce pour se retirer dans son lieu privé, où l'attend très désagréablement la jeune fille qui était en photo sur l'ordinateur d'Helen Hudson :
    Avec bien sûr rendez-vous à heure précise dès le lendemain, où toute la police - y compris Nicoletti (Will Patton) - est en train de découvrir le corps de la jeune fille, dans un lieu tout à fait inhabituel :
    Cela rend de plus en plus sceptique M.J. Monahan, qui se rend compte de la copie de différents meurtres déjà arrivés dans le passé, que ceux-ci soient dus à Angelo Buono ou à Kenneth Bianchi :
    Ceci justifie au passage le titre du film, Copycat (identique en français, mais fort bien traduit en québécois par L'Imitateur). C'est aussi ce que M.J. Monahan capte de mieux en mieux, et tente de faire découvrir à tout le monde en écoutant la chanson envoyée par Peter Foley sur l'ordinateur de Helen Hudson :
    Celle-ci lit d'ailleurs le texte en question, en tentant d'en analyser les étranges phrases :
    Sauf que très peu de temps après cela, elle retrouve dans son lit énormément de fourmis, et au bout du compte ce doigt, qui semble interpréter ses propres paroles "Si tes mains sont toujours prêtes, tu peux changer un meurtre en art" :
    Fort heureusement, le serial killer Daryll Lee Cullum (Harry Connick Jr.) l'appelle à ce moment précis, pour lui livrer enfin le nom du principal suspect :
    Ce dont M.J. Monahan va s'occuper immédiatement - sauf que le principal allié sur lequel elle comptait, Reuben Goetz, va bientôt mourir pour de toutes autres raisons, contre lesquelles elle ne pourra hélas rien faire :
    En plus de cela, une jeune fille est à son tour assassinée en plein parking, et une inquiétante photo envoyée à Helen Hudson, la montrant telle que son tueur - de moins en moins prudent - désire la voir :
    M.J. Monahan a pu, fort heureusement, localiser l'endroit où habite Peter Foley, mais se trouve tout simplement désemparée lors de cet incendie inattendu :
    A partir de là, le film apparaît nettement plus violent... Tout d'abord parce qu'on y voit Helen Hudson attaquée chez elle par Peter Foley :
    Lequel souhaite évidemment réussir de façon identique l'agression que Daryll Lee Cullum a ratée la fois précédente :
    Mais surtout parce qu'on y découvre M.J. Monahan qui décide de s'y joindre - bien qu'elle n'en ait pas l'autorisation officielle :
    Dans un premier temps, Peter Foley règne bien entendu comme un chef sur la destinée de Helen Hudson... Mais celle-ci le gêne beaucoup en citant ces mots, "chiant, impuissant, et petit copieur" :
    Sans compter que M.J. Monahan débarque fort peu de temps après, et se fait coincer par Peter Foley de façon radicale - à tel point qu'on la tient elle aussi pour morte :
    Dernier aspect du film, qui nous montre tout d'abord Helen Hudson tenter de partir sur le toit au dernier moment, complètement désespérée :
    Et enfin M.J. Monahan, qui a malgré tout réussi à monter elle aussi, et cette fois à tirer sur Peter Foley d'une façon bien plus efficace que ce qu'elle a tenté auparavant, afin de sauver Reuben Goetz :

    Est-ce que cette présentation vous tente, et feriez-vous partie des 50% qui apprécient grandement ce film ? En tous cas, j'en suis, et même 28 ans plus tard, il m'est toujours agréable de le regarder, non seulement grâce à la mise en scène très habile de Jon Amiel, mais surtout au jeu de ces deux actrices fabuleuses, Holly Hunter et Sigourney Weaver - célèbre depuis 1979, lors de sa survie remarquable dans Alien de Ridley Scott.

    J'espère que vous serez du même avis que moi, et - qui sait ? - que vous désirerez aussi laisser un commentaire !

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