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  • mercredi, février 02, 2022

    AMERICAN PSYCHO (MARY HARRON)

    Après Cape Fear, je passe maintenant à ce film de l'an 2000, tourné par la rarissime réalisatrice canadienne Mary Harron, d'après le roman du même nom de Bret Easton Ellis. Ce livre connut une vaste popularité, se vendant à des millions d'exemplaires, et poussant même presque tous les éditeurs européens à refuser désormais leurs offres. Les raisons de tout ce succès ? En partie le fait que bien au delà du personnage principal, se dévoilent les véritables buts de sa vie : être riche, beau, intelligent... Et évidemment, luxueusement manger dans un restaurant réservé à l'élite :

    Presque tout le film se déroule ainsi sur la vie de Patrick Bateman, qui est remarquablement interprété par Christian Bale, à cette époque seulement âgé de 26 ans et pas encore très connu, mais qui allait désormais connaître une ascension bien méritée :
    On le retrouve tout d'abord dans une masse de gens identiques qu'il côtoie, Timothy Bryce (Justin Theroux), Craig McDermott (Josh Lucas), et Paul Allen (Jared Leto)... Il est assez difficile de deviner leur identité, car tous se ressemblent, et cherchent à envoyer au grand public la même impression :
    Luis Carruthers (Matt Ross) est le seul à sortir un petit peu de la liste, en lui avouant plus ou moins son homosexualité :
    Mais cela se déroule plus violemment au bout de 20 minutes, lorsque Patrick Bateman rencontre le clochard Al (Reg E. Cathey)... Un type qu'il semble tout d'abord vouloir aider en toute sincérité :
    Mais tout n'est qu'illusion, bien sûr ! Et Patrick Bateman l'assassine sans le moindre scrupule, ce qui est à ses yeux totalement normal :
    Nous sommes ainsi entré, dès le début du film, dans le caractère complètement psychopathe de Patrick Bateman, lequel est tellement appuyé qu'il se demande déjà combien de temps il va pouvoir tenir :
    C'est ce que nous découvrons avec son second meurtre, celui de son collègue Paul Allen (Jared Leto), qu'il entreprend tranquillement chez lui, avec le costume qu'il lui faut et la hache qui va avec :
    Il ne sait pas encore où il en est, mais cela nous met profondément mal à l'aise... En voyant tout à la fois son air quelque peu frustré, et d'autre part très heureux et sans aucun sentiment :
    C'est particulièrement remarquable, notamment à cause de son discours insensé :
    Néanmoins, cette disparition de Paul Allen est nettement plus inquiétante que celle du pauvre clochard qu'il avait massacré juste avant... Ce qui place le détective Donald Kimball (Willem Dafoe) en tête du panier :
    Se permettant même de poser à Patrick Bateman des questions un peu délicates sur son emploi du temps, ce qu'il faisait tel jour à telle heure, etc... Avec pour seules conclusions :
    Mais rien de bien sérieux, pour l'instant ! Il en va par contre tout autrement de Patrick Bateman, qui va franchir un pas de plus après ses deux meurtres, avec deux prostituées, Christie et Elizabeth, qu'au début il semble traiter avec un énorme respect, voire même un peu d'amour... Mais tout cela se dégrade assez vite lorsqu'il commence à s'amuser avec toutes les deux, dans un acte qui vaudra à l'une d'elles un rude séjour à l'hôpital :
    Et aussitôt après, il règle son compte avec l'homosexuel Luis Carruthers, qu'il réussit cette fois-ci à envoyer au seul endroit qu'il mérite, sa propre tombe :
    Moralité de tout cela ? Aucune... Sinon qu'il s'amuse à jouer aux mots croisés, en les remplissant toujours des mêmes mots qui l'obsèdent :
    Nous voici rendus à un point du film, où il est hélas interdit de repartir en arrière... Ainsi démarre sa seconde aventure avec Christie, qui au départ se révèle réticente, mais qui se laisse assez vite convaincre par un peu d'argent :
    Même chose pour Elizabeth, qui malheureusement subit au lit un très affamé Patrick Bateman, incapable de s'arrêter :
    Meilleure solution pour Christie : courir aussi vite qu'elle le peut, afin de fuir au plus vite Patrick Bateman... Je ne vous dit pas le nombre de corps qu'elle découvre ainsi, sans le vouloir, mais c'est une scène assez impressionnante :
    Encore plus lorsque Patrick Bateman finit par se pointer en haut de l'escalier qu'elle avait fini par trouver... Et qu'il a dans la main une tronçonneuse, qu'il lance avec plaisir sur Christie, avec hélas le résultat que l'on sait :
    En fait, c'est assez peu dire qu'il ne déteste que les homosexuels et les prostituées... D'une façon générale, il hait toutes les femmes, y compris celle avec laquelle il avait prévu de se marier, Evelyn Williams (Reese Whiterspoon) :
    Meilleure preuve dans ce petit dessin :
    Résultat ? Il se barre de plus en plus loin, et sa dernière course-poursuite, cette fois-ci envers des policiers, s'avère réellement hallucinante :
    Même pour lui, cela lui semble louche de gagner aussi facilement... Comme il le dit texto par téléphone à son avocat, Harold Carnes (Stephen Bogaert), lui énumérant petit à petit tous les meurtre qu'il a commis ces derniers temps :
    Il le rencontre d'ailleurs dès le lendemain, afin de l'assurer que tout s'est réellement passé comme il l'a dit :
    Mais peine perdue, Harold Carnes n'en croit pas un mot... Surtout pas vis-à-vis de Paul Allen, avec lequel il se souvient avoir dîné la semaine dernière :
    Chose étonnante dans cet Opus : c'est que la seule femme qu'il supporte n'est autre que sa secrétaire timide, Jean (Chloë Sevigny) :
    Qui malgré sa timidité, et son incroyance envers ce milieu, se trouve comme par hasard confrontée aux cahiers de Patrick Bateman, de plus en plus détaillés, explicites et sordides :
    Comment va donc finir ce film ? Dans un premier temps, par le fait que personne ne croit Patrick Bateman, et surtout pas son propre avocat, Harold Carnes... Mais cela va en réalité se terminer avec les propres paroles de Patrick Bateman lui-même, qui va se situer complètement où il se trouve en ce moment :
    Moralité ? Aucune, si vous m'en croyez... Ou plutôt, que le comportement hystérique d'un américain psychotique se trouve parfaitement justifié dans cette bande de yuppies, obsédés par l'argent, la nourriture, leur statut social, leur appartement, et leurs femmes. Alors de toute évidence, on peut débattre indéfiniment sur l'aspect qui peut sembler très figé du film, mais ceci paraît de prime abord comme lié au livre original qui l'a inspiré, American Psycho de Bret Easton Ellis (1991). Allez, un petit trailer :
    Meilleure preuve de ce phénomène : de même que dans le film Godzilla ou encore Virgin Suicides, on se retrouve avec 50% des gens qui trouvent cette œuvre lamentable, et 50% qui l'estiment au contraire tout simplement géniale ! Bien qu'appartenant sans doute à la dernière catégorie, je peux me permettre de mentionner au moins deux phénomènes : 1) Le film n'est absolument pas loin du livre, qui décrit la folie de Patrick Bateman comme totalement exponentielle, pour se terminer absolument de la même façon 2) En ce sens, l'Opus de Mary Harron n'est certes pas à la hauteur, mais ceci se justifie par au moins une chose, obtenir le droit de le montrer à tout le monde, sans aucune restriction (ce qui n'était pas du tout le cas du roman, rejeté plusieurs fois à cause de sa violence et de sa pornographie)... Est-il possible d'en dire mieux sur la réalisatrice canadienne ? Je ne pense pas, mais comme d'habitude, c'est à vous de voir, et éventuellement de vous manifester !

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    2 Comments:

    Anonymous Chah said...

    J'avais déjà entendu ce titre. Mais jamais lu ni le livre ni vu le film. Ca a l'air horrible ! Merci de m'avoir prévenue avec ton article fort instructif. J'aurais été très mal devant le film. Mais cela doit être intéressant et captivant, je te crois !

    dimanche, 30 janvier, 2022  
    Blogger Vincent said...

    En fait, le livre est beaucoup plus effrayant que le film - ce qui, peut-être, explique la division qui existe entre les amateurs de l'un et ceux de l'autre... Mais pour tout dire, le film n'est pas aussi terrifiant que cela, d'une part afin d'éviter sa sortie très limitée, d'autre part parce que s'y exerce un certain sens de l'humour, dans lequel Christian Bale et Willem Dafoe sont des experts ! Donc, pas sûr que tu aies été si mal que cela, après tout... Même si l'on est bien obligé de voir la triste réalité des choses !

    lundi, 31 janvier, 2022  

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