L'INDEX DE TOUS LES FILMS COMMENTÉS :
  • C'EST ICI !!!
  • C'EST LÀ !!!
  • C'EST ICI & LÀ !!!
  • POUR EN REVENIR À L'ORIGINAL, CLICQUEZ CI-DESSOUS :
  • OUI, C'EST BIEN ICI !

  • vendredi, décembre 16, 2022

    DESPERADO (ROBERT RODRIGUEZ)

    Vous voulez savoir pourquoi je décide de parler d'un film de 1995, au second degré très ironique, d'une certaine façon ? Tout simplement parce que j'en ai eu un tout petit peu marre de fouiller ma bibliothèque DVD, afin d'en ressortir dans l'indifférence générale trois Opus très puissants (Amores perros, 21 grammes et Babel), un véritable chef-d'œuvre absolu (Silence), ou encore - plutôt rare - un excellent film d'horreur (The Ring)...

    Alors cette fois-ci, je me suis juste mis devant la rediffusion sur FR3 de Desperado, en espérant que cette seconde création de Robert Rodriguez me fera gentiment participer à une bonne soirée, avec rire, dérision, et évidemment sentiments :

    Connaissez-vous Robert Rodriguez ? C'est un réalisateur texan, presque mexicain comme Alejandro Iñarritu, et qui bien avant le succès planétaire de Sin City ou de Planet Terror, s'est déjà bien imposé grâce à son premier film El Mariachi (1992), dont il envisage donc la suite avec Desperado, et une musique et des acteurs bien plus connus du grand public.
    Meilleure preuve avec Buscemi (Steve Buscemi), auquel l'auteur a donné le même nom que dans la vie réelle, tellement il pensait à lui dès l'écriture du scénario... C'est ainsi lui qui démarre le film, en racontant mine de rien face au patron indifférent l'histoire de El Mariachi, propos qui semblent l'ennuyer, jusqu'à ce que Buscemi cite le nom de son principal ennemi, Bucho :
    L'on découvre alors El Mariachi en personne, le fameux Antonio Banderas - qui joue de la guitare et chante lui-même, notamment le premier titre du film, Cancion Del Mariachi :
    Vous pouvez le voir et l'entendre, c'est sacrément bien interprété :
    Mais ceci n'est que le début, qui se passe dans une autre ville... Lorsqu'il a fini de chanter, il se dirige comme il peut vers Ciudad Acuña, plus grande, et surtout bien équipé dans son étui de guitare - qui outre le fameux instrument, renferme un grand nombre d'armes :
    C'est pour Robert Rodriguez l'occasion de mettre en scène un vague client du bar - qui hormis la vanne qu'il balance vite fait, se révèle en fait être Quentin Tarantino, un autre cinéaste très complice et ami de notre réalisateur, avec lequel il a d'ailleurs tourné plus tard le double programme Grindhouse, comportant Planet Terror et Death Proof :
    L'on découvre au passage un peu mieux ce qui est renfermé dans l'étui de la guitare, relativement impressionnant :
    Juste avant de voir El Mariachi manquant tout juste de se faire tuer, secouru en dernière minute par Carolina (Salma Hayek, qui fut rendue très connue par ce film, et quelques années plus tard grâce au superbe Frida de Julie Taymor) :
    Dès lors transformée en chirurgienne inattendue, elle ne se fixe pour tâche que de traiter au mieux El Mariachi, dont elle tombe bien vite amoureuse - ceci étant évidemment partagé de l'autre côté :
    On croise Buscemi une dernière fois, où après un bref entrevue avec El Mariachi dans l'église Sainte-Cécile, il laisse finalement ce dernier se débrouiller tout seul :
    Ce qui certes ne se révèle pas du tout facile, lorsque l'on découvre enfin son adversaire fétiche Bucho (Joaquim de Almeida), et tous les moyens et les puissances dont il dispose :
    Surtout qu'il tente déjà de l'assassiner via Navajas (Danny Trejo), une attaque au couteau très impressionnante - dont je n'ai malheureusement trouvé aucune trace en vidéo, désolé :
    Mais El Mariachi va encore s'en tirer, et c'est là l'occasion de combiner les trois facettes de ce film : le chant, l'amour, et enfin la destruction de tout ce beau monde...  On va débuter avec la belle voix de Carolina, qu'elle sort finalement sans guitare :
    Pour poursuivre aussitôt après par une vaste attaque combinée par Bucho, et là, ils vont utiliser tous les moyens pour y mettre fin :
    Il faut dire que la philosophie de cette longue scène est à proprement parler typique de ce film, qui jouit maintenant d'un fond de 7 millions de dollars - autrement dit, rien à voir avec le précédent El Mariachi, dont le budget était seulement de 7000 dollars (incroyable en 1992, mais vrai !) :
    Robert Rodriguez a ainsi l'occasion d'en sortir pas mal d'humour, de scènes impossibles, d'extravagantes sautes d'humeur et de surréalistes conclusions - tel l'incendie de la librairie que tenait Carolina, qui va désormais contraindre El mariachi à en recourir à ses options cachées :
    Pour une fois, j'en ai trouvé une très belle vidéo, que je vous conseille vivement :
    Mais El Mariachi n'est pas du tout prêt à se laisser aller, et il convoque à la dernière minute ses deux amis guitaristes comme lui, Campa et Quino - lesquels disposent de deux étuis encore pires que le sien, pouvant à tout instant se transformer en lance-grenade ou en tireur de missile :
    Là encore, il s'agit d'une scène assez longue, mais particulièrement bien filmée - quel que soit le surréalisme et l'impossibilité du genre :
    Toujours est-il que El Mariachi parvient finalement à son but, réussir à coincer Bucho, parmi tous ses gens... A cette occasion, Bucho tente donc une dernière possibilité, celle de redevenir celui qu'il a toujours été, César - autrement dit, le frère de El Mariachi lui-même :
    Hélas - ou tant mieux, pour ceux qui ont déjà vu El Mariachi -, Antonio Banderas ne voit qu'une seule solution : lui tirer dessus, et pas qu'une seule fois !  Désormais résolu à quitter la ville, il marche un petit peu sur la route... Juste avant que Carolina lui propose, sans grande surprise, de monter dans sa voiture, pour aller où bon leur semble :
    Alors, que dire de tout cela ? Et surtout, où s'inscrit-il dans la vaste trilogie qui retrace la destinée du musicien dans ce vaste pays (à savoir, El Mariachi (1992), Desperado (1995), et Il était une fois au Mexique... Desperado 2 (2003) ?
    Pour être honnête, je trouve que c'est le meilleur des trois films, pour la bonne raison qu'il sait instantanément s'installer dans la bonne limite entre logique et absurdité, rationalisme et surréalisme, pieds sur terre et grand délire - d'où le résultat obtenu, digne de Last Action Hero de John McTiernan, de Groundhog Day de Harold Ramis, ou encore de La Cité de la peur de Alain Berbérian, tous sortis au maximum deux ans auparavant...
    Il y a beaucoup de choses dont nous devons pardonner le tout premier El Mariachi - ne serait-ce que son minuscule budget de 7000 dollars, ce qui obligea son auteur à utiliser des acteurs quasiment inconnus, à se passer du sens de l'humour, et à recourir à des processus délicats de la part des caméramans... Mais ça reste tout de même un bon film, le tout premier de son réalisateur.
    Par contre, il en va tout autrement avec Il était une fois au Mexique... Desperado 2, qui malgré son budget hallucinant de 29 millions de dollars, et la conservation d'Antonio Banderas et de Salma Hayek, s'est perdu dans une logique et une exagération impossibles à digérer, de même que dans le choix d'acteurs qui visiblement ne se sont pas beaucoup amusés, Johnny Depp, Mickey Rourke et Eva Mendes... Je n'ai pas du tout aimé ce film (surtout comparé à Desperado), et je crois que comme moi, vous préférerez prendre le meilleur que le pire dans l'œuvre de Robert Rodriguez, qui a heureusement beaucoup de choses à nous offrir !
    Autres films du même réalisateur : Planet Terror

    Libellés : , ,

    4 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    Je crois que j'ai essayé de le regarder 10mn et qu'il m'a profondément ennuyer.
    Mais ton article est bon comme d'hab.
    De Sofia bise a toi

    vendredi, 16 décembre, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Est-ce que tu serais pas tombé sur le second DESPERADO ? Parce que moi aussi, je l'ai considéré comme très mauvais... Par contre, trouver le premier ennuyeux, ça, il faut un don particulier - à mon humble avis !

    vendredi, 16 décembre, 2022  
    Anonymous Anonyme said...

    Mais j'ai ce don particulier, tu ne le savais pas

    vendredi, 16 décembre, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Si, je le connaissais... Mais je ne savais pas que ça pouvait aller jusqu'à ce point-là !

    vendredi, 16 décembre, 2022  

    Enregistrer un commentaire

    << Home