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  • vendredi, avril 01, 2022

    GROUNDHOG DAY (HAROLD RAMIS)

    Plus simplement nommé Un jour sans fin en français, ce qui est plus clair... Ce film culte, écrit en 1993 par Harold Ramis et Danny Rubin, est de très loin le meilleur de son réalisateur, encore plus drôle que Mafia Blues, pour tout dire !

    C'est d'ailleurs en partie dû à Bill Murray - connu à l'époque pour sa participation à Le Golf en folie (1980) et SOS Fantômes (1984 et 1989) -, qui allait là démarrer vraiment sa carrière dans la peau de Phil Connors, un présentateur météo méprisant, imbu de lui-même, et détesté par tous ses collaborateurs :

    Il va se montrer d'autant plus vindicatif que sa prochaine mission se passe à Punxsutawney, à l'occasion du jour de la marmotte le 2 février (Groundhog Day), et permet de déterminer si l'hiver sera court, ou au contraire plus long de six semaines :
    Phil Connors en a déjà marre, car cela fait déjà quatre ans qu'il effectue cette mission, et il espère bien n'y rester qu'une seule journée, soyons clairs... Il n'empêche, un grand hasard se produit quand même, sa rencontre totalement inattendue avec son ex-ami l'assureur Ned Ryerson (Stephen Tobolowsky), qui se termine hélas par sa mise des pieds dans l'eau :
    Quoi qu'il en soit, il lui faut accomplir sa mission, avant de repartir au plus vite... Ce qu'il fait sans le moindre complexe :
    En relevant même l'honneur des "bouseux", notamment Buster Green, officiel de la fête (Brian Doyle-Murray), histoire de repartir le plus vite possible en direction de Pittsburgh, où se trouve la station :
    Sauf qu'un blizzard non attendu se pointe sur les lieux, rendant la rentrée impossible, et obligeant Phil Connors à dormir un jour de plus sur place - ce qui est ingérable, l'on s'en doute... C'est là, en fait, que le film (avec son titre français) commence pour de bon, lorsque Phil Connors se réveille en toute apparence le même jour que la veille, bien que cela soit en pure théorie impossible :
    Mais c'est bien le cas, meilleure preuve avec sa re-rencontre avec Ned Ryerson, et le même conclusion finale :
    Cela se produit et se reproduit plusieurs jours d'affilée, de sorte qu'au bout d'un moment, Phil Connors ne sait plus du tout où il en est, et va même se confier à Rita Hanson (Andie MacDowell), sa productrice, pour laquelle il ressent d'ailleurs une certaine attirance :
    Comme celle-ci ne l'écoute pas vraiment, il décide de prendre des risques, qui sont encore assez limités - surtout par rapport à la suite :
    Mais au bout d'un moment, il s'aperçoit que chaque évènement se reproduit de la même façon - ce qui va lui permettre, pour la première fois, de modifier l'aspect identique dont ça se passe habituellement avec Ned Ryerson - allant jusqu'à frapper l'assureur, et à sauver son propre pied dans l'eau :
    Dès lors, la vie est pour lui totalement différente... Il commence déjà par draguer Nancy Taylor - en plusieurs fois, mais peu importe, n'est-ce pas, puisque l'évènement se reproduit toujours :
    Puis il passe d'emblée à une phase plus importante, le vol d'argent à des policiers - très facile, étant donné qu'il a déjà vu le fait un grand nombre de fois :
    Reste néanmoins le plus difficile à faire pour Phil Connors, essayer de se rapprocher de la très lointaine Rita Hanson :
    Là encore, il s'y prend une première fois, puis une seconde - mieux adaptée :
    Voire une troisième, où "comme par hasard" il ressort les vœux de sa productrice :
    C'est là où l'on peut croire qu'enfin, la journée du 2 février est définitivement passée, et que le film va bientôt se terminer sur une note très positive :
    Mais bien sûr, il n'en va pas du tout comme ça... Quel que soit sa méthode, abondamment pratiquée, de essai-erreur, il n'arrive jamais à entraîner Rita Hanson au delà d'un simple baiser, en outre souvent garni d'une gifle :
    On a l'air d'être le lendemain... Mais non, pas du tout :
    Résultat immédiat : Phil Connors présente toujours la même émission météo de Punxsutawney... Mais il dit désormais ce qu'il pense vraiment de la marmotte et des présentateurs, ce qui n'est pas spécialement gentil :
    Au point que la productrice Rita Hanson et le cameramen Larry (Chris Elliott) s'inquiètent pour de bon :
    Peu importe, Phil Connors enlève la marmotte, comme prévu avec délicatesse :
    Et rapidement poursuivi par la police, il décide - il y a des limites, le 2 février - de se suicider réellement :
    C'est une scène incroyable, meilleure preuve ici :
    Mais bon... Le lendemain - toujours le 2 février -, Phil Connors se réveille à nouveau dans le même lit, seul, et décide donc de mettre fin à ses jours de plusieurs façons différentes :
    Cependant, quoiqu'il fasse, Phil Connors revient toujours au même point, et Rita Hanson finit par lui accorder le bénéfice du doute, bien qu'elle ne sache pas non plus très bien où il en est : 
    En tous cas, il change totalement d'optique pour tenter de reconquérir Rita Hanson, et vu qu'il a tout le temps qu'il lui faut pour cela, il décide de pratiquer des choses fort difficiles, comme parler le français, ou faire de la sculpture sur glace :
    Pour tout dire, c'est quasiment parfait, n'est-ce pas ? En tous cas, c'est ce que pense de son côté Rita Hanson... Au point qu'elle participe avec exaltation à la foire aux célibataires, où elle met la plus grosse somme possible sur Phil Collins :
    Et elle gagne immédiatement, il va sans dire :
    Qu'en déduire - à part contempler une dernière fois la statue sculptée par Phil Connors ?
    C'est évident, bien sûr : Phil Connors et Rita Hanson sont cette fois-ci réconciliés, et amants potentiels... Le fameux jour du 3 février tant attendu devient enfin réel, sans rien de particulier qui se passe :
    Il y a beaucoup d'histoires sur la façon dont Harold Ramis et Danny Rubin ont appréhendé le scénario, mais je préfère vous les laisser lire directement sur Wikipédia. L'essentiel, c'est que le film ait très bien marché, remportant près de cinq fois la somme initiale de 14 millions de dollars, et lançant cette fois-ci Bill Murray vers des rôles plus intéressants, dont le plus flagrant est Lost in Translation de Sofia Coppola, sorti en 2003. En attendant, au cas fort improbable où vous ne l'avez jamais vu, je vous laisse vous régaler avec ce court trailer :
     

    Et d'ailleurs, savez-vous quel film, sorti la même année de 1993, fût l'un des très rares vraiment drôles de la planète ? Exact, il s'agit bien de Last Action Hero, dû à John McTiernan, porté par un Arnold Schwarzenegger hors de toutes ses limites, et qui représente lui-aussi d'une façon implicite "le film dans le film", tout aussi humoristique que Un jour sans fin, soyez-en sûrs...

    Autres films du même réalisateur : Mafia Blues

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    mercredi, mars 16, 2022

    ANALYZE THIS (HAROLD RAMIS)

    Un film un peu plus récent que The Funeral d'Abel Ferrara (1999 contre 1996), portant le titre français de Mafia Blues, dû à Harold Ramis, et surtout, qui vole dans un tout autre sens, bien opposé à la vision très négative de Abel Ferrara, et s'en allant vers une comédie très bien menée, puisqu'on peut encore la regarder sans complexe près de trente ans plus tard.

    Le scénario est lié à Harold Ramis et à deux des écrivains spécialisés dans le genre, Peter Tolan et Kenneth Lonergan. Autrement dit, tout tourne sur environ un gag par minute - si ce n'est plus ! -, et tout commence lorsque Ben Sobel (Billy Crystal, déjà un peu connu), un célèbre psychanalyste, vient d'emboîter par mégarde la voiture de Jelly (Joe Viterelli), lequel est le véritable Consigliere du mafieux en place :

    Lequel n'est autre que Paul Vitti - interprété par Robert De Niro, qui était déjà célèbre à l'époque, mais qui visiblement se comporta très bien ici, puisqu'après le fameux Martin Scorsese (qui refusa), c'est à Harold Ramis qu'il demanda lui-même de tourner ce film, après le précédent succès de son dernier, Groundhog Day, en 1993 :
    Alors, comment se passe la première séance, entre les deux maîtres a priori incompatibles, Paul Vitti et Ben Sobel ? Et bien, au début, tout va plutôt mal : 
    Mais ça remonte très bien au cours de l'entretien, qui se termine en fin de compte sur cette touche enthousiaste :
    Mais c'est oublier un peu vite que derrière cette première rencontre presque aphrodisiaque, se cachent au moins deux personnes, à commencer par Primo Sidone (Chazz Palminteri), le grand mafieux totalement opposé à Paul Vitti :
    Suivi de la petite amie de Ben Sobel, la météorologue Laura MacNamana, qui a l'ambition de devenir sa future femme :
    Au cas où vous ne l'auriez pas reconnue, il s'agit de Lisa Kudrow, l'actrice qui a participé 10 ans à la série Friends (1994-2004), si drôle qu'elle est encore diffusée sur notre télévision :
    Mais il n'empêche, tout ceci devrait bien marcher, non, sinon plus ?
    Mais c'est oublier un peu rapidement le comportement typique des italiens... Au début, cela n'a l'air de rien, bien sûr, c'est juste un petit emprunt, comme cela :
    Hélas, ça tourne très vite au cauchemar, avec un homme qui s'effondre sur le fameux saumon... Peu de chances de le réconcilier avec Laura MacNamana, pas plus qu'avec ses parents, du reste :
    Sur ce, nous enchaînons immédiatement avec un coup de fil suspect de Primo Sidone, qui se voit dignement rabaissé au niveau qu'il mérite - même si cela peut un tout petit peu choquer Ben Sobel :
    Enfin bon... Tout a l'air d'aller mieux, dès lors que Paul Vitti a tenté de se faire pardonner en offrant au couple une fontaine géante :
    Sauf que les membres du FBI sont désormais là, et imposent à Ben Sobel un micro qu'il n'a pas du tout envie de porter :
    Résultat ? Ils sont tous au fameux restaurant où le père de Paul Vitti a été abattu, et cela ne se passe pas très bien :
    Au départ, Paul Vitti pourrait bien se laisser aller à le descendre, à l'écoute de la fausse bande créé par le FBI :
    Mais il en va - évidemment - tout autrement, comme le dévoile Ben Sobel :
    Dès lors, Paul Vitti se détourne complètement de son plan initial, et va jusqu'à raconter à Ben Sobel ce qui est réellement arrivé à son père - non d'ailleurs sans que cela ne se reproduise d'une façon ou d'une autre, de laquelle ils vont néanmoins bien se tirer :
    Que reste-t-il donc à faire pour être parfaitement heureux ? Se marier pour de bon, bien sûr... Mais c'était trop beau, pour ainsi dire, et Jelly, le Consigliere de Paul Vitti, se charge de faire accélérer ce processus un tout petit peu longuet :
    Une vraie raison ? Bien sûr, il faut absolument se rendre à la réunion de tous les mafiosi, et se faire passer pour quelqu'un à la place de Paul Vitti, en étant en quelque sorte son Consigliere :
    Cela n'a pas l'air de faire extrêmement plaisir à Primo Sidone, c'est très clair :
    Mais Ben Sobel donne tout ce qu'il peut, et ceci ne rend pas mal du tout - surtout pour nous, spectateurs au second degré :
    S'il en est besoin, jugez-en par vous-même :
    Enfin, Paul Vitti finit par se rendre sur les lieux, et dit que finalement, il arrête tout, se sentant très bien et prêt à se calmer comme chacun le veut :
    Mais visiblement, ce n'est pas le cas de tout le monde... Notamment celui de Primo Sidone, qui menace clairement Paul Vitti de la répression la plus violente, ce qu'il ne tarde pas à faire, du reste - dommage que je n'ai pas trouvé d'extrait vidéo de cette scène assez incroyable :
    En tous cas, cela se termine très mal pour Primo Sidone, et bien mieux pour Paul Vitti, c'est clair :
    Certes, il se retrouve pour quelque temps enfermé dans la prison de Sing Sing, située au nord de New York... Mais il voue une énorme affection à Ben Sobel, et ne peut bien sûr s'empêcher de lui dire :
    Voire de lui offrir un cadeau tout à fait spécial : le célèbre chanteur Tony Bennett en personne, prêt à chanter son répertoire entier, tant que Ben Sobel le lui demandera... Incroyable, non ?
    D'autant plus que c'est réellement Tony Bennett qui interprète ce personnage - comme certains d'entre vous le reconnaîtront peut-être, d'ailleurs :

    Je vous offre la dernière vidéo que j'ai trouvée, qui vous donne en grande partie les éléments essentiels :

    Qu'en penser, finalement ? Si vous êtes comme moi, vous adorerez, sûr et certain... En tous cas, beaucoup plus que sa suite Analyse That, sortie en 2002, et qui a été bien loin de marcher aussi bien que le premier ! Il me restera encore à vous parler de ce que j'estime être le meilleur film de Harold Ramis, Un jour sans fin (1993)... Mais j'attends bien sûr pour cela le futur, soyons clairs !
    Autres films du même réalisateur : Un jour sans fin

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