Avez-vous déjà entendu parler du cinéaste Barry Sonnenfeld ? J'en doute, vu le peu de bons films qu'il a vraiment tournés. Mais il y a au moins une exception - et de taille : Men in Black (ou MIB), sorti en 1997, soit la même année que Le Cinquième Elément, un an après Mars Attack !, trois ans à la suite de True Lies, et enfin quatre ans après Last Action Hero.
Autrement dit : quasiment en même temps que quatre chefs-d'œuvre à mourir de rire, et je peux vous assurer que cet Opus - basé sur la bande dessinée du même nom - tient bien la route. Cela commence tout d'abord avec l'agent K (Tommy Lee Jones) face à son premier ennemi, qui est bien sûr un extraterrestre, et qu'il a vite fait de massacrer comme il se doit - bien que les quelques policiers ici présents en souffrent quelque peu :
Mais peu importe... Il dispose de toute façon de son appareil électronique, pour faire immédiatement disparaître de la mémoire les rares chose gênantes que la plupart ont vu :
Le futur agent J (Will Smith), pour l'heure simplement James Darrell Edwards III, est pour l'instant au service de NYPD :
Mais il poursuit déjà, sans le savoir, un extraterrestre - lequel se fait bien remarquer par le mouvement de ses yeux :
Troisième phase : le débarquement sur terre d'un gros cafard, lequel prend pour forme celle d'Edgar (Vincent D'Onofrio) - avec quelques imperfections, notamment sa destruction totale de l'être humain, et sa difficulté à se faire passer pour quelqu'un de normal auprès de son épouse Beatrice :
Résultat ? Commencer l'envisageable travail entre l'agent K et l'agent J, tout d'abord en posant quelques questions en apparence anodines :
Ensuite, en se rendant tous deux dans le magasin de Jack Jeebs (Tony Shalhoub), qui est bien connu par l'agent K pour vendre des Rolex et des armes extraterrestres :
Enfin, afin de répondre à tous ses tests, le futur agent J se rend dans les locaux de MIB :
Et c'est là l'occasion de l'une des scènes les plus drôles tournées lors de ce film... Celle où l'agent J, après s'être quelque peu ironiquement moqué des collègues également présents, se met à faire bouger une table avec un bruit hallucinant :
Comme vous pouvez le découvrir ici, cela vaut vraiment le coup :
Une fois passé ce test, il y en a d'ailleurs un second plus délicat, où tout le monde se trompe... Sauf le futur agent J, pour une raison à ses yeux évidente :
Du coup, l'agent K le privilégie d'emblée, et va même lui présenter quelques extraterrestres - pour la première fois de sa vie - afin de boire un café :
Et du coup, il le considère pratiquement comme un futur agent :
Il lui présente alors les principaux locaux de MIB, ses monstres courants, et bien sûr une brève liste de tous ceux qui ont des apparences d'êtres humains, mais ne le sont absolument pas - on remarquera bien sûr Sylvester Stallone, en cinquième place sur le tableau :
Cette fois-ci, Will Smith devient réellement l'agent J, avec son costume, sa non-identité, etc... Bref, tout ce qu'il faut pour en faire un MIB digne de ce nom :
Pendant ce temps, deux humains - qui sont en réalité des êtres arquillians - se rencontrent dans un café :
Dont le prince est immédiatement détruit par le cafard Edgar, qui hélas se trompe sur l'emplacement de toute sa fortune :
Et juste histoire de faire rire un peu plus, Reggie Redgick - encore un extraterrestre - s'apprête à quitter la planète - une histoire dont l'agent J n'a pas encore bien conscience :
Mais bon, on peut s'en rendre compte tout comme lui :
Ceci est d'ailleurs pour tous les deux l'occasion de passer à la ferme d'Edgar, où la preuve que c'est un cafard leur saute aux yeux :
Et ensuite de se rendre à la morgue, entretenue par la fort belle Laurel Weaver (Linda Fiorentino) - dont l'agent J tombe en quelque sorte immédiatement amoureux :
C'est lui qui découvre dans le crâne de l'un des deux arquillians le véritable prince, lequel dit vraiment peu de mots... Cela laisse d'autant plus penser Laurel Weaver que les deux soi-disant médecins font en réalité un tout autre métier :
Du coup, l'agent K cherche à se renseigner davantage auprès d'un chien, mais il obtient peu de renseignements :
Ils reviennent donc à la morgue, où l'agent J - toujours amoureux - n'écoute pas vraiment les propos de Laurel Weaver, qui sont pourtant à double sens :
Mais il aurait dû, car il ne fait nul doute que le cafard Edgar a bien fini par retrouver la galaxie qu'il cherchait, et qu'il va finir par embarquer le chat et Laurel Weaver à bord d'un taxi improvisé :
Aussitôt, l'agent K procure dès lors à l'agent J une nouvelle arme - très petite, soit dit en passant -, et lui présente les véritables pouvoirs de sa propre voiture, qui sont relativement hallucinants :
Entretemps, Edgar s'est rendu à Flushing Meadows Park pour s'enfuir, avec la fameuse Laurel Weaver :
Il réussit brièvement à s'envoler, mais cela dure peu de temps.. Car les deux agents l'ont vite rattrapé, et lui tire dessus sans attendre :
Mais Edgar est toujours vivant, et n'hésite pas à insulter les deux agents :
Il se transforme du coup en très grand cafard, semblant impossible à vaincre même pour l'agent K, qui se laisse avaler pour le détruire de l'intérieur :
Et qu'en outre, l'agent J cherche à impressionner en détruisant tous les petits cafards qui se trouvent juste sous ses pieds :
Avec enfin un bon résultat, inutile de le dire :
Mais cela manquerait d'être compromis par la renaissance soudaine d'Edgar, heureusement descendu par Laurel Weaver :
Il se passe enfin un délicieux moment... Mais l'agent K veut définitivement oublier cette période où il a fait partie du monstre, et demande à l'agent J de lui ôter définitivement sa mémoire :
Ce qu'il fait aussitôt, avec à la fois cette première surprise - celle de découvrir l'agent K en tête de journal pour avoir retrouvé sa femme, après 35 ans de coma... Et plus tardivement, le fait d'avoir lui-même choisi Laurel Weaver comme agent L, ce qui n'est pas mal du tout, n'est-ce pas ?
Vous ne connaissez pas encore MIB ? C'est quasiment impossible, mais au cas où, voici un tout petit trailer :
J'aime énormément ce film, qui me réjouit à chaque fois tout comme Mars Attacks ! de Tim Burton (1996), basé sur un thème d'extraterrestres très proche... Raison de plus pour courir voir le second volet, Men in Black 2 (2002), porté par les mêmes acteurs, et réalisé une fois de plus par Barry Sonnenfeld.
Inutile de vous dire à quel point j'en ai été déçu - de sorte que je ne me suis même pas déplacé pour voir Men in Black 3 (2012). Certes, on avait du bon côté la nouvelle actrice Rosario Dawson, excellente dans son rôle plutôt subtil... Mais de l'autre, non seulement Lara Flynn Boyle s'incrustait dans un personnage maléfique assez mal conçu, mais de plus, une grande partie des gags portés par Tommy Lee Jones et Will Smith tombait tout simplement à plat, tellement ils se voyaient exagérés et superflus.
Comme quoi, l'on a d'un côté de très puissants réalisateurs, quasiment impeccables d'un bout à l'autre de leurs carrières (au hasard, Stanley Kubrick et Martin Scorsese), et de l'autre, quelques-uns qui - une ou deux fois dans leur vie - ont eu la grande chance de bénéficier d'un scénario idéal, d'une bonne musique, et d'excellents acteurs. Pour moi, Barry Sonnenfeld appartient hélas à cette dernière catégorie... Mais vous pouvez évidemment me dire tout le contraire, si vous le pensez !