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  • mercredi, avril 20, 2022

    A DANGEROUS METHOD (DAVID CRONENBERG)

    Pour une fois, je dois le préciser : A Dangerous Method (2011) est le plus mauvais film que je n'ai jamais vu de David Cronenberg, et à part Spider (2002), je crois qu'on aurait beaucoup de mal à le regarder, comparé à ses œuvres précédentes, ou même suivantes, tels que Cosmopolis (2012) ou Maps to the Stars (2014). Pourtant, cet Opus est basé pour une fois sur une histoire absolument authentique, celle du psychanalyste Carl Gustav Jung (1875-1961), et reprend mot pour mot la pièce écrite par Christopher Hampton la même année.

    Tout ceci commence à Zürich, en août 1904 dans la clinique Burghölzli, où l'on voit l'hystérique Sabina Spielrein (Keira Knightley) se faire brutalement interner :

    Et bien sûr, dès le début, on a face à elle le prometteur médecin psychiatre Carl Jung (Michael Fassbender), grand lecteur de L'Interprétation des rêves de Sigmund Freud, et qui ne la décourage pas du tout :
    Pourtant, cela ne se révèle pas bien, notamment avec les allusions de Sabina Spielrein, dont on ne sait pas trop quoi penser :
    C'est à ce moment que l'on découvre la femme de Carl Jung, Emma Rauschenbach (Sarah Gadon), qui non seulement lui apporte un réel amour, mais aussi énormément d'argent, ce qui va désormais le placer définitivement à l'abri du moindre besoin :
    Sabina Spielrein, pas encore très bien remise de son hystérie, traverse en ce moment différents aspects de sa personnalité, que ceci aille du mal absolu :
    Jusqu'à un épisode bien meilleur, avec lequel Carl Jung est parfaitement d'accord :
    Ce qui les poussent à devenir plus que professeur et élève, mais véritables amants, Sabina Spielrein se montrant cette fois-ci sous un jour bien plus calme :
    Deux ans plus tard, en 1906 à Vienne, Carl Jung rencontre enfin l'homme qu'il admirait le plus de toute son existence, Sigmund Freud (Viggo Mortensen, qui a déjà joué deux fois pour lui, à la fois dans A History of Violence et Les Promesses de l'ombre) :
    Si vous voulez tout savoir, il s'agit du moment précis où le film, jusqu'alors à peu près convenable, se glisse vers une sorte de répétition de scènes vaguement semblables, le tout entretenu par une musique vraiment ratée de Howard Shore - ce qui est pourtant rare chez lui, d'habitude.
    A ceci s'ajoute le fait que les trois acteurs sont relativement mauvais, Michael Fassbender, Viggo Mortensen (beaucoup moins bon que dans Les Promesses de l'ombre), et surtout Keira Knightley, dont la façon de jouer hystérique au tout début pèse de plus en plus sur l'ambiance générale, que celle-ci soit frustrante :
    Ou au contraire plutôt positive :
    Heureusement, c'est à ce moment que David Cronenberg casse un peu l'ambiance générale, en faisant se présenter comme futur patient Otto Gross (Vincent Cassel), un docteur déjà très atteint par le côté marginal et toxicomane de sa vie chaotique :
    Ceci s'est réellement produit, autour de 1908, et Otto Gross a fini par s'enfuir le plus vite possible, non sans avoir donné à Carl Jung son opinion sur les femmes et la fidélité ;
    Hélas, le film revient vite à son concept de base, Sabina Spielrein - cette fois en train de passer son diplôme de médecine - et Carl Jung de plus en plus amoureux d'elle :
    Le tout illustré par des fantasmes de plus en plus réalistes, bien que Carl Jung soit toujours très attaché à sa propre femme :
    Et qui se livre à ce qu'on pourrait nommer sa dernière réflexion :
    Dès lors, nous nous embarquons vers une fin sans cesse alternative, qui passe sans cesse sur les convictions de Sabina Spielrein - qui joue, rappelons-le, d'une façon quasiment répétitive :
    Ainsi que par leur voyage, tous ensemble, vers New York :
    Cela pourrait à peu près passer, si nous était vraiment expliqué les différentes convictions des trois... Mais ce n'est pas du tout le cas, et si l'on ne connait pas au préalable les profondes divergences entre Sigmund Freud et Carl Jung, impossible de l'apprendre ici :
    Emma Jung a beau nous livrer sa propre conviction des faits, cela ne nous apprend pas grand chose de plus - hormis le fait qu'eux deux vécurent toujours ensemble, jusqu'à sa mort en 1955 :

    Bref, un film totalement inutile (à mes yeux, en tous cas), doté d'une musique très ennuyeuse, et d'acteurs qui ne jouent pas comme d'habitude d'une façon excellente, mais plutôt en mode répétitif et inchangé que nous sommes peu habitués à voir... Je vous laisse néanmoins le seul trailer que j'ai trouvé, qui vous donnera je crois une bonne idée de la question :

    Cela remet-il en cause l'idée que je me fais de David Cronenberg ? Certes non ! Car à part ce film et Spider, je les ai quasiment tous adorés, comme vous en avez la meilleure preuve sur ce site, de Chromosome 3 (1979) jusqu'à Les Promesses de l'ombre (2007)... Sans en oublier une dizaine au passage, mais je compte sur vous pour y laisser des commentaires, bien sûr !

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    4 Comments:

    Anonymous Jean-Paul Desverchère said...

    Une petite visite initiatique bien fade de la planète psychanalyse par deux piliers rigides convertis aux cobayes étudiés sans chaleurs humaines.

    L'analyse et la possession d'un sujet dans un premier temps hystérique et convulsée devenant une adepte de la fessée voluptueuse, décisionnaire et dominatrice.

    Dans de longues théories, poussant les neurones à bout de passionnés n'osant vulgariser une science devenue cadenassée pour un spectateur profane exclu d'un débat beaucoup trop spécialisé.

    Un film exaltant pour un initié, décevant et ennuyeux pour un novice.

    lundi, 18 avril, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Contrairement à vous, je le trouve également décevant et ennuyeux pour un initié, qui justement n'y retrouve rien... Et alors que dans certains autres films, on peut encore se rabattre sur le jeu très varié des acteurs ou la bonne musique, ici, ce n'est absolument pas le cas ! J'en suis d'autant plus désolé que normalement, j'apprécie énormément David Cronenberg...

    lundi, 18 avril, 2022  
    Anonymous Anonyme said...

    Je ne connaissais pas ce film.
    Le sujet aurait pu être passionnant.
    C'est dommage!

    dimanche, 24 avril, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Oui, c'est très dommage, je trouve aussi... D'autant plus que j'adore presque toujours ce réalisateur (sauf dans SPIDER), et que là, je suis obligé de constater qu'il s'est planté à tous les niveaux, scénario, musique, et chois des acteurs ! C'est fort dommage, comme vous dites...

    dimanche, 24 avril, 2022  

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