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  • dimanche, avril 10, 2022

    SCANNERS (DAVID CRONENBERG)

    Et oui, nous sommes en 1981, et c'est l'époque où David Cronenberg a seulement 38 ans et sort son deuxième film Scanners, un Opus délibérément d'horreur :

    Mais ça démarre comme par hasard dans un centre commercial très élégant, où une femme tombe soudainement à terre, sans que l'on sache vraiment pourquoi :

    Mais bien sûr, nous sommes rapidement fixés sur Cameron Vale (Stephen Lack, un acteur canadien peu connu), qui par son aspect déluré et ses yeux flous a l'air de bien scanner la dame en question - alors que lui-même ignore encore ce qu'est ce don, et surtout comment on le manipule :
    Peu importe, le principal responsable s'en occupe... Et fait immédiatement cesser Cameron Vale grâce à une piqûre bien précise, qui le place immédiatement à sa merci :
    Lorsqu'enfin ce dernier se réveille, il fait le connaissance du Dr Paul Ruth (Patrick McGoohan), qui s'avère en fait être à la recherche d'un pur et simple scanner, suffisamment puissant, et qui connait encore très mal les données de ce don bien particulier - ce qu'il pense avoir trouvé dans Cameron Vale :
    Aussitôt, il l'emmène participer à un test particulièrement spécial, auquel le premier (et le dernier) à se livrer est Darryl Revok (interprété par Michael Ironside, encore peu célèbre, mais qui connaitra le succès plus tard avec Top Gun (1986), Total Recall (1990) et Starship Troopers (1997) :
    Darryl Revok est spécialement doué dans ce domaine, et il connait absolument toutes les possibilités infinies de scanner quelqu'un, c'est à dire de rentrer dans son crâne afin de lui faire commettre ce que l'on veut :
    Ce qui, dans le cas de Darryl Revok, ne souffre d'aucune interruption, pour en arriver à ce résultat final :
    Jugez-en par vous même, avec ce petit extrait de 2' :
    Heureusement pour nous, celui-ci est bloqué de la même façon que Cameron Vale, par des gens qui semblent influencer tout le monde :
    Sauf que dans son cas, cela ne se produit pas du tout comme prévu... Au départ, on avait décidé de le transporter en voiture dans un endroit bien caché, mais malheureusement, son cerveau ne s'arrête jamais :
    Il va ainsi provoquer un accident de voiture, laisser s'entretuer deux des hommes à bord :
    Tout cela pour en terminer avec le suicide - voulu par lui, ne l'oublions pas - du plus important représentant du groupe... Ce qui va donc le rendre une nouvelle fois totalement libre, inutile de le préciser :
    Ceci déconcerte évidemment Paul Ruth à l'absolu... Qui classe aussitôt les scanners en deux groupes, les clandestins, parfaitement au courant de leurs vastes possibilités, et les ignorants, ne sachant même pas qu'ils sont naturellement pourvus de ce don :
    Il décide donc de mettre définitivement Cameron Vale bien au courant, en lui montrant au passage Darryl Revok sur un vieux film en noir et blanc, réalisé bien des années auparavant :
    Puis, peu de temps après, de l'envoyer trouver cet homme particulièrement dangereux à une exposition de Benjamin Pierce (Robert Silverman, un acteur fétiche de Cronenberg) :
    Hélas, une fois encore, cela ne se passe pas du tout comme prévu, cinq ou six scanners clandestins arrivant armés pour descendre presque tout le monde :
    Sinon qu'ils n'empêchent pas Cameron Vale de survivre, et surtout d'entendre ce nom très important, qui surgit au dernier moment de la bouche de Benjamin Pierce : 
    En fait, il s'agit de Kim Obrist (la fort connue Jennifer O'Neill), qu'il a déjà rencontrée une fois :
    Mais comme d'habitude, un petit groupe armé fait irruption parmi la réunion plutôt sympathique :
    Et crée un désastre particulièrement choquant :
    Où Cameron Vale et Kim Obrist se cachent comme ils le peuvent, tout en se masquant pas la vérité :
    Comme ils la découvriront du reste quelques minutes plus tard, avec ce nouveau tueur visiblement encore sous la coupe de Darryl Revok :
    Sauf que cette fois-ci, Kim Obrist et Cameron Vale sont bien plus conscients de leur pouvoir, et n'hésitent pas à s'en servir pour anéantir très simplement le criminel en question :
    C'est à ce moment précis que nous autres spectateurs découvrons sous un tout autre jour Braedon Keller (Lawrence Dane), qui officiellement est responsable de la sécurité d'Ephemerol (le centre médical de Paul Ruth), mais qui officieusement reste complètement au service de Darryl Revok :
    Cela ne fait d'ailleurs pas le moindre doute légèrement plus tard, lorsque Braedon Keller se charge sans la moindre émotion de la mort de Paul Ruth :
    Il ne reste donc qu'une seule raison de s'inquiéter - et c'est là que David Cronenberg est particulièrement fort, dans son extension d'un fait réel à une surréalité invraisemblable -, c'est l'interaction entre les ordinateurs et le téléphone, que Cameron Vale va très bien maîtriser :
    Jusqu'à en détruire entièrement le lieu, l'informatique, et au passage Braedon Keller lui-même :
    Résultat ? Ils sont tous morts, exception faite de Kim Obrist, qui joue pour l'instant un rôle très détaché, et surtout Cameron Vale et Darryl Revok, ce dernier se révélant particulièrement attentif au premier :
    Pour la bonne raison qu'ils sont tout simplement frères, tous deux fils de Paul Ruth, l'un du côté des scanners clandestins, en étant pour ainsi dire le grand chef, l'autre étant un simple scanner en théorie ignorant de sa possibilité :
    Cependant, quelle que soit la volonté de Darryl Revok, il s'aperçoit que celle-ci ne marche pas du tout comme prévue :
    Ce qui les entraîne dans leur dernier combat - là, on peut en déduire l'époque du film, à cause des effets spéciaux pas numériques, hélas :
    Alors, comment va-t-il se finir, et à qui le corps visible par terre appartient-il ? Comme dans la plupart des films de David Cronenberg (surtout Chromosome 3, Videodrome et eXistenZ), la fin est totalement ambigüe... Effectivement, c'est toujours le visage de Darryl Revok qui parle à Kim Obrist ; mais il s'appelle tout simplement Cameron Vale, et peut-être en est-il le cerveau :
    Quoiqu'il en soit, ce film a très bien marché à sa sortie en 1981, étant donné sa multiplication par 7 du budget initial, et 76% de critiques positives - ce qui faisait de David Cronenberg l'un des réalisateurs les plus en vue du Canada, qui allait encore se surpasser deux ans plus tard avec Videodrome. Si vous ne l'avez pas encore vu, je vous le conseille fortement, et espère bien que vous pourrez laisser un commentaire !

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