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  • samedi, janvier 19, 2019

    NATURAL BORN KILLERS (OLIVER STONE)

    Un film génial de Oliver Stone, Tueurs nés, de 1994…
    Qui, tout comme Ridley Scott et Francis Ford Coppola, entre autres, est capable du meilleur (Platoon, Born on the Fourth of July) comme du pire (U-Turn, World Trade Center)…
    Mais là, nous sommes quasiment en présence d'un chef-d'œuvre… Tout d'abord, avec les deux sublimes acteurs (à ne surtout  pas voir en VF !), Woody Harrelson d'une part, en tant que Mickey Knox :
    Et de l'autre côté, Juliette Lewis, la fameuse Mallory Knox :
    Deux personnages incroyablement liés par l'amour absolu, pour la vie et pour la mort… Et pourquoi tarder à en venir au tout dernier point, puisqu'il s'agit là du tout début du film, et que la belle jeune fille va se faire bêtement draguer à la danse par un tout nouvel arrivant :
    Avec les conséquences que l'on connait d'avance, qui va se révéler par le meurtre, facile et décontracté, de quatre personnes vulnérables, à terminer par la serveuse du café : 
    Là, nous ne sommes qu'à un petit quart d'heure du film, et déjà, nous avons découvert une bonne partie de l'union des deux personnage… Non seulement grâce à la façon de filmer d'Oliver Stone, superbe, à son alternance entre N&B et couleurs, mais aussi en vertu du propre génie du monteur attitré, Brian Berdan, qui fait succéder 3000 plans (oui, vous avez bien lu, 3000 plans !) en un peu moins de deux heures de film, ce qui - du moins à l'époque, 1994, en l'occurrence - était un record absolu !
    Sans parler des nombreuses citations, plus ou moins ironiques, de la télévision, ce qui prend place dès la seconde section du film, une façon de raconter la rencontre des deux personnages principaux - autrement dit, Mickey et Mallory -, et du meurtre successif du père et de la mère de cette dernière :
    À la suite de cette dernière mort, particulièrement dramatique (due en grande partie à la musique géniale du Wozzeck d'Alban Berg), nous voici de nouveau rendu à une journée très calme de Mickey et Mallory, où ils ont non seulement décidé de ne tuer personne, chose relativement exceptionnelle, mais en outre de se marier, à leur façon, cela va sans dire : 
    Donc, tout est bien qui finit bien ! Du moins, c'est ce que l'on croit, une fois que s'est déroulée la première partie du film… Mais c'est sans compter avec la suite du récit, où on voit Mickey de plus en plus dépendant de la télévision :
    Ou même d'une éventuelle autre fille :
    Ce qui rend Mallory plus ou moins barrée, c'est le moins que l'on puisse dire :
    Résultat final : ils finissent par se perdre dans le désert, où ils tombent comme par miracle sur un indien particulièrement gentil :
    Mais c'est loin d'être le cas de tout le monde :
    C'est d'ailleurs très soigneusement écrit sur leurs T-shirts, "Vous regardez trop la TV" :
    En résumé : après avoir tué l'indien, on ne sait pas vraiment pourquoi, ils se font à leur tour attaquer par de redoutables serpents… Et leur visite dans une très grande pharmacie verte, va donner lieu à la phase totalement dérangée du film, qui se poursuivra ainsi jusqu'à la fin :
    Petit exemple :
    Mais surtout celui-ci (mais oui, c'est un dessin animé, avec Mickey Knox dans le rôle principal) :
    Bref, tout va mal se passer pour eux, surtout étant donné qu'ils se font arrêter par le bien barré Tom Sizemore, surtout pour des raisons sexuelles :
    Mais qu'à l'instant, ils deviennent instantanément célèbres dans le monde entier, grâce, entre autres, au réalisateur de télévision très allumé, Robert Downey Jr., qui va jusqu'à surjouer son propre rôle :
    Mais aussi à Tommy Lee Jones, le directeur de la prison, que l'on a également beaucoup de mal à reconnaître, tellement il en rajoute à son personnage, déjà habituellement assez déjanté :
    En gros, à peu près rendu à la moitié du film, on découvre donc trois acteurs spectaculaires, chacun de leur façon, et l'on se résout (pas pour longtemps, croyez-moi...) à un petit Adagio très calme, reposant, presque philosophique, si l'on veut :
    Je dis bien, si l'on veut… Parce que n'est pas le cas de tout le monde, aussi bien vu du côté de l'homme :
    Que de celui de la femme, qui a failli de très peu se retrouver victime des fantasmes obsessionnels de Tom Sizemore : 
    Résultat instantané : la prise en main de la prison par tous les deux, accompagnés par le talentueux Robert Downey Jr. (mais oui, la TV, ce n'est jamais de trop) :
    Ce qui va, d'une part, provoquer une panique générale - vue à la TV, bien sûr :
    Et d'autre part, se révéler d'autant plus illégitime qu'elle va très vite se dégrader en de multiples morts de tous les côtés :
    Sans oublier, dans la pire des retraites possible, de s'en remettre une fois de plus à la fameuse couleur verte de la pharmacie, une autre sorte d'Apocalypse Now, en quelque sorte :
    Le seul qui aura survécu à toutes ces opérations, c'est Robert Downey Jr., on ne sait trop à la suite de quel miracle... Mais qui parle de miracle, ici ? Et du simple fait de survivre, ou bien, au contraire :
    Je garde le silence, au moins histoire de revoir ne serait-ce qu'une seule fois ce sublime film de Oliver Stone, qui a été relativement rapide pour le tourner (deux mois, environ), mais a par contre passé près d'un an rien que pour le montage, il est vrai de près de 3000 plans :
    En résumé, un record absolu dans tous les sens du terme : le tournage, le montage, la musique, la présence d'au moins cinq très bons acteurs, le passage de la couleur au N&B, à la télévision, au dessin animé… Et ce film fut une telle révélation qu'il provoqua beaucoup de colères aux USA, surtout, d'ailleurs, à la télévision, où il devint attaqué de tellement de faits que le réalisateur Oliver Stone finit par adopter, finalement, la seule attitude rationnelle possible à ce sujet :
    Ah, peut-être ai-je oublié de dire quelque chose, là... Le scénario original est dû au fameux Quentin Tarantino, juste avant qu'il ne réalise lui-même les très fameux Reservoir DogsPulp Fiction, et les célébrissimes Kill Bill et Kill Bill 2... Un miracle, non ?
    En 2024, j'ai vu pour la première fois de ma vie le précédent film d'Oliver Stone, JFK (1991), et je dois avouer qu'en dépit de sa durée de trois heures et sa réalisation bien plus classique - liée à la mort réelle de John Fitzgerald Kennedy -, celui-ci m'est apparu totalement génial, entre autres avec la prestation de Kevin Costner et de Donald Sutherland. Je le recommande vivement !
    Autres films du même réalisateur : Born on the Fourth of July

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    4 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    un film vu trois ou quatre fois,pasfrop mal en effet.hier j'ai vu u revu n excellent film (Green Zone ) a voir . G

    samedi, 19 janvier, 2019  
    Blogger Vincent said...

    Je rêve, là… Qu'est-ce que tu dis ? Pas trop mal ???
    Mais c'est quasiment un chef-d'oeuvre, je ne reviendrai pas là-dessus…
    Cependant, de ton côté, je comprends que tu aies aimé ce film écrit par Paul Greengrass, qui a fait lui aussi pas mal de bonnes choses… Mais l'on ne peut pas répondre à NATURAL BORN KILLERS, n'est-ce pas ?

    samedi, 19 janvier, 2019  
    Anonymous Anonyme said...

    J'adore Woody, c'est un super acteur!
    J'avais effectivement vu ce film à sa sortie au cinéma, je ne savais pas que le scénario était de Tarantino, mais je ne suis pas surpris, lol !

    lundi, 08 février, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Oui, comme tu dis ! Surtout qu'il est très bien porté grâce à Juliette Lewis, Tom Sizemore, Robert Downey Jr, et Tommy Lee Jones... Le scénario, qui est vraiment parfait et (très) déprimant, est effectivement dû à Quentin Tarentino, et c'est la bonne raison pour laquelle il sera toujours excellent de revoir ce film, même plus de vingt ans après !

    lundi, 08 février, 2021  

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