Plus simplement nommé Un jour sans fin en français, ce qui est plus clair... Ce film culte, écrit en 1993 par Harold Ramis et Danny Rubin, est de très loin le meilleur de son réalisateur, encore plus drôle que Mafia Blues, pour tout dire !
C'est d'ailleurs en partie dû à Bill Murray - connu à l'époque pour sa participation à Le Golf en folie (1980) et SOS Fantômes (1984 et 1989) -, qui allait là démarrer vraiment sa carrière dans la peau de Phil Connors, un présentateur météo méprisant, imbu de lui-même, et détesté par tous ses collaborateurs :
Il va se montrer d'autant plus vindicatif que sa prochaine mission se passe à Punxsutawney, à l'occasion du jour de la marmotte le 2 février (Groundhog Day), et permet de déterminer si l'hiver sera court, ou au contraire plus long de six semaines :
Phil Connors en a déjà marre, car cela fait déjà quatre ans qu'il effectue cette mission, et il espère bien n'y rester qu'une seule journée, soyons clairs... Il n'empêche, un grand hasard se produit quand même, sa rencontre totalement inattendue avec son ex-ami l'assureur Ned Ryerson (Stephen Tobolowsky), qui se termine hélas par sa mise des pieds dans l'eau :
Quoi qu'il en soit, il lui faut accomplir sa mission, avant de repartir au plus vite... Ce qu'il fait sans le moindre complexe :
En relevant même l'honneur des "bouseux", notamment Buster Green, officiel de la fête (Brian Doyle-Murray), histoire de repartir le plus vite possible en direction de Pittsburgh, où se trouve la station :
Sauf qu'un blizzard non attendu se pointe sur les lieux, rendant la rentrée impossible, et obligeant Phil Connors à dormir un jour de plus sur place - ce qui est ingérable, l'on s'en doute... C'est là, en fait, que le film (avec son titre français) commence pour de bon, lorsque Phil Connors se réveille en toute apparence le même jour que la veille, bien que cela soit en pure théorie impossible :
Mais c'est bien le cas, meilleure preuve avec sa re-rencontre avec Ned Ryerson, et le même conclusion finale :
Cela se produit et se reproduit plusieurs jours d'affilée, de sorte qu'au bout d'un moment, Phil Connors ne sait plus du tout où il en est, et va même se confier à Rita Hanson (Andie MacDowell), sa productrice, pour laquelle il ressent d'ailleurs une certaine attirance :
Comme celle-ci ne l'écoute pas vraiment, il décide de prendre des risques, qui sont encore assez limités - surtout par rapport à la suite :
Mais au bout d'un moment, il s'aperçoit que chaque évènement se reproduit de la même façon - ce qui va lui permettre, pour la première fois, de modifier l'aspect identique dont ça se passe habituellement avec Ned Ryerson - allant jusqu'à frapper l'assureur, et à sauver son propre pied dans l'eau :
Dès lors, la vie est pour lui totalement différente... Il commence déjà par draguer Nancy Taylor - en plusieurs fois, mais peu importe, n'est-ce pas, puisque l'évènement se reproduit toujours :
Puis il passe d'emblée à une phase plus importante, le vol d'argent à des policiers - très facile, étant donné qu'il a déjà vu le fait un grand nombre de fois :
Reste néanmoins le plus difficile à faire pour Phil Connors, essayer de se rapprocher de la très lointaine Rita Hanson :
Là encore, il s'y prend une première fois, puis une seconde - mieux adaptée :
Voire une troisième, où "comme par hasard" il ressort les vœux de sa productrice :
C'est là où l'on peut croire qu'enfin, la journée du 2 février est définitivement passée, et que le film va bientôt se terminer sur une note très positive :
Mais bien sûr, il n'en va pas du tout comme ça... Quel que soit sa méthode, abondamment pratiquée, de essai-erreur, il n'arrive jamais à entraîner Rita Hanson au delà d'un simple baiser, en outre souvent garni d'une gifle :
On a l'air d'être le lendemain... Mais non, pas du tout :
Résultat immédiat : Phil Connors présente toujours la même émission météo de Punxsutawney... Mais il dit désormais ce qu'il pense vraiment de la marmotte et des présentateurs, ce qui n'est pas spécialement gentil :
Au point que la productrice Rita Hanson et le cameramen Larry (Chris Elliott) s'inquiètent pour de bon :
Peu importe, Phil Connors enlève la marmotte, comme prévu avec délicatesse :
Et rapidement poursuivi par la police, il décide - il y a des limites, le 2 février - de se suicider réellement :
C'est une scène incroyable, meilleure preuve ici :
Mais bon... Le lendemain - toujours le 2 février -, Phil Connors se réveille à nouveau dans le même lit, seul, et décide donc de mettre fin à ses jours de plusieurs façons différentes :
Cependant, quoiqu'il fasse, Phil Connors revient toujours au même point, et Rita Hanson finit par lui accorder le bénéfice du doute, bien qu'elle ne sache pas non plus très bien où il en est :
En tous cas, il change totalement d'optique pour tenter de reconquérir Rita Hanson, et vu qu'il a tout le temps qu'il lui faut pour cela, il décide de pratiquer des choses fort difficiles, comme parler le français, ou faire de la sculpture sur glace :
Pour tout dire, c'est quasiment parfait, n'est-ce pas ? En tous cas, c'est ce que pense de son côté Rita Hanson... Au point qu'elle participe avec exaltation à la foire aux célibataires, où elle met la plus grosse somme possible sur Phil Collins :
Et elle gagne immédiatement, il va sans dire :
Qu'en déduire - à part contempler une dernière fois la statue sculptée par Phil Connors ?
C'est évident, bien sûr : Phil Connors et Rita Hanson sont cette fois-ci réconciliés, et amants potentiels... Le fameux jour du 3 février tant attendu devient enfin réel, sans rien de particulier qui se passe :
Il y a beaucoup d'histoires sur la façon dont Harold Ramis et Danny Rubin ont appréhendé le scénario, mais je préfère vous les laisser lire directement sur Wikipédia. L'essentiel, c'est que le film ait très bien marché, remportant près de cinq fois la somme initiale de 14 millions de dollars, et lançant cette fois-ci Bill Murray vers des rôles plus intéressants, dont le plus flagrant est Lost in Translation de Sofia Coppola, sorti en 2003. En attendant, au cas fort improbable où vous ne l'avez jamais vu, je vous laisse vous régaler avec ce court trailer :
Et d'ailleurs, savez-vous quel film, sorti la même année de 1993, fût l'un des très rares vraiment drôles de la planète ? Exact, il s'agit bien de Last Action Hero, dû à John McTiernan, porté par un Arnold Schwarzenegger hors de toutes ses limites, et qui représente lui-aussi d'une façon implicite "le film dans le film", tout aussi humoristique que Un jour sans fin, soyez-en sûrs...
Attention Vincent, je vous en prie, je ne suis pas sûre que de nous renvoyer à un site de cinéma( même s'il est passionnant)soit dans la ligne éditoriale "j'aime Paris" et ait vraiment beaucoup d'audience; j'essai de comprendre votre démarche d'esprit vous essayez de nous sortir de la routine" avec ce film exceptionnel que j'avais bien aimé il y a quelques décennies et assez remarquable(en grande partie avec les 2 interprètes américains que je ne suis pas la seule à apprécier !!). L'ennui c'est que cela ne se justifie pas du tout dans le site "j'aime Paris" (même si le film a dû passer en salle à Paris) Je ne peux cautionner cette publication! Pourquoi tant d'impatience Vincent alors que justement peu à peu avec vos publications sur Paris éveillaient l'attention et l'intérêt n'a fait que croitre ...? Vous m'étonnerez toujours avec ce caractère entier qui a déjà dû vous jouer des tours Aurevoir!
Je suis désolé, mais bon... Cela ne m'arrive qu'une ou deux fois par an, alors ce n'est pas bien grave, n'est-ce pas ? Ceci dit, vous avez bien raison sur un point : il s'agit vraiment d'un film exceptionnel, peut-être le meilleur de tous ceux d'Harold Ramis... Mais ne vous inquiétez pas, je ne repasserai plus sur J'AIME PARIS pour parler de cinéma d'ici une année, soyez sûre et certaine !
Oui, tu as bien raison, c'est probablement l'un des meilleurs films comiques qui existe ! Par contre, je ne savais pas du tout, cette dégradation de l'amitié entre le réalisateur et Bill Murray... Comme tu dis, c'est bien dommage !
4 Comments:
Attention Vincent, je vous en prie, je ne suis pas sûre que de nous renvoyer à un site de cinéma( même s'il est passionnant)soit dans la ligne éditoriale "j'aime Paris" et ait vraiment beaucoup d'audience; j'essai de comprendre votre démarche d'esprit vous essayez de nous sortir de la routine" avec ce film exceptionnel que j'avais bien aimé il y a quelques décennies et assez remarquable(en grande partie avec les 2 interprètes américains que je ne suis pas la seule à apprécier !!). L'ennui c'est que cela ne se justifie pas du tout dans le site "j'aime Paris" (même si le film a dû passer en salle à Paris) Je ne peux cautionner cette publication! Pourquoi tant d'impatience Vincent alors que justement peu à peu avec vos publications sur Paris éveillaient l'attention et l'intérêt n'a fait que croitre ...? Vous m'étonnerez toujours avec ce caractère entier qui a déjà dû vous jouer des tours Aurevoir!
Je suis désolé, mais bon... Cela ne m'arrive qu'une ou deux fois par an, alors ce n'est pas bien grave, n'est-ce pas ? Ceci dit, vous avez bien raison sur un point : il s'agit vraiment d'un film exceptionnel, peut-être le meilleur de tous ceux d'Harold Ramis... Mais ne vous inquiétez pas, je ne repasserai plus sur J'AIME PARIS pour parler de cinéma d'ici une année, soyez sûre et certaine !
Une des meilleures comédies !
Dommage que le film ait cassé l'amitié de Bill Murray et d'Harold Ramis.
Oui, tu as bien raison, c'est probablement l'un des meilleurs films comiques qui existe ! Par contre, je ne savais pas du tout, cette dégradation de l'amitié entre le réalisateur et Bill Murray... Comme tu dis, c'est bien dommage !
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