Un film un peu plus récent que The Funeral d'Abel Ferrara (1999 contre 1996), portant le titre français de Mafia Blues, dû à Harold Ramis, et surtout, qui vole dans un tout autre sens, bien opposé à la vision très négative de Abel Ferrara, et s'en allant vers une comédie très bien menée, puisqu'on peut encore la regarder sans complexe près de trente ans plus tard.
Le scénario est lié à Harold Ramis et à deux des écrivains spécialisés dans le genre, Peter Tolan et Kenneth Lonergan. Autrement dit, tout tourne sur environ un gag par minute - si ce n'est plus ! -, et tout commence lorsque Ben Sobel (Billy Crystal, déjà un peu connu), un célèbre psychanalyste, vient d'emboîter par mégarde la voiture de Jelly (Joe Viterelli), lequel est le véritable Consigliere du mafieux en place :
Lequel n'est autre que Paul Vitti - interprété par Robert De Niro, qui était déjà célèbre à l'époque, mais qui visiblement se comporta très bien ici, puisqu'après le fameux Martin Scorsese (qui refusa), c'est à Harold Ramis qu'il demanda lui-même de tourner ce film, après le précédent succès de son dernier, Groundhog Day, en 1993 :
Alors, comment se passe la première séance, entre les deux maîtres a priori incompatibles, Paul Vitti et Ben Sobel ? Et bien, au début, tout va plutôt mal :
Mais ça remonte très bien au cours de l'entretien, qui se termine en fin de compte sur cette touche enthousiaste :
Mais c'est oublier un peu vite que derrière cette première rencontre presque aphrodisiaque, se cachent au moins deux personnes, à commencer par Primo Sidone (Chazz Palminteri), le grand mafieux totalement opposé à Paul Vitti :
Suivi de la petite amie de Ben Sobel, la météorologue Laura MacNamana, qui a l'ambition de devenir sa future femme :
Au cas où vous ne l'auriez pas reconnue, il s'agit de Lisa Kudrow, l'actrice qui a participé 10 ans à la série Friends (1994-2004), si drôle qu'elle est encore diffusée sur notre télévision :
Mais il n'empêche, tout ceci devrait bien marcher, non, sinon plus ?
Mais c'est oublier un peu rapidement le comportement typique des italiens... Au début, cela n'a l'air de rien, bien sûr, c'est juste un petit emprunt, comme cela :
Hélas, ça tourne très vite au cauchemar, avec un homme qui s'effondre sur le fameux saumon... Peu de chances de le réconcilier avec Laura MacNamana, pas plus qu'avec ses parents, du reste :
Sur ce, nous enchaînons immédiatement avec un coup de fil suspect de Primo Sidone, qui se voit dignement rabaissé au niveau qu'il mérite - même si cela peut un tout petit peu choquer Ben Sobel :
Enfin bon... Tout a l'air d'aller mieux, dès lors que Paul Vitti a tenté de se faire pardonner en offrant au couple une fontaine géante :
Sauf que les membres du FBI sont désormais là, et imposent à Ben Sobel un micro qu'il n'a pas du tout envie de porter :
Résultat ? Ils sont tous au fameux restaurant où le père de Paul Vitti a été abattu, et cela ne se passe pas très bien :
Au départ, Paul Vitti pourrait bien se laisser aller à le descendre, à l'écoute de la fausse bande créé par le FBI :
Mais il en va - évidemment - tout autrement, comme le dévoile Ben Sobel :
Dès lors, Paul Vitti se détourne complètement de son plan initial, et va jusqu'à raconter à Ben Sobel ce qui est réellement arrivé à son père - non d'ailleurs sans que cela ne se reproduise d'une façon ou d'une autre, de laquelle ils vont néanmoins bien se tirer :
Que reste-t-il donc à faire pour être parfaitement heureux ? Se marier pour de bon, bien sûr... Mais c'était trop beau, pour ainsi dire, et Jelly, le Consigliere de Paul Vitti, se charge de faire accélérer ce processus un tout petit peu longuet :
Une vraie raison ? Bien sûr, il faut absolument se rendre à la réunion de tous les mafiosi, et se faire passer pour quelqu'un à la place de Paul Vitti, en étant en quelque sorte son Consigliere :
Cela n'a pas l'air de faire extrêmement plaisir à Primo Sidone, c'est très clair :
Mais Ben Sobel donne tout ce qu'il peut, et ceci ne rend pas mal du tout - surtout pour nous, spectateurs au second degré :
S'il en est besoin, jugez-en par vous-même :
Enfin, Paul Vitti finit par se rendre sur les lieux, et dit que finalement, il arrête tout, se sentant très bien et prêt à se calmer comme chacun le veut :
Mais visiblement, ce n'est pas le cas de tout le monde... Notamment celui de Primo Sidone, qui menace clairement Paul Vitti de la répression la plus violente, ce qu'il ne tarde pas à faire, du reste - dommage que je n'ai pas trouvé d'extrait vidéo de cette scène assez incroyable :
En tous cas, cela se termine très mal pour Primo Sidone, et bien mieux pour Paul Vitti, c'est clair :
Certes, il se retrouve pour quelque temps enfermé dans la prison de Sing Sing, située au nord de New York... Mais il voue une énorme affection à Ben Sobel, et ne peut bien sûr s'empêcher de lui dire :
Voire de lui offrir un cadeau tout à fait spécial : le célèbre chanteur Tony Bennett en personne, prêt à chanter son répertoire entier, tant que Ben Sobel le lui demandera... Incroyable, non ?
D'autant plus que c'est réellement Tony Bennett qui interprète ce personnage - comme certains d'entre vous le reconnaîtront peut-être, d'ailleurs :
Je vous offre la dernière vidéo que j'ai trouvée, qui vous donne en grande partie les éléments essentiels :
Qu'en penser, finalement ? Si vous êtes comme moi, vous adorerez, sûr et certain... En tous cas, beaucoup plus que sa suite Analyse That, sortie en 2002, et qui a été bien loin de marcher aussi bien que le premier ! Il me restera encore à vous parler de ce que j'estime être le meilleur film de Harold Ramis, Un jour sans fin (1993)... Mais j'attends bien sûr pour cela le futur, soyons clairs !
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