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  • mercredi, décembre 22, 2021

    AFTER HOURS (MARTIN SCORSESE)

    Ou encore, After Hours : Quelle nuit de galère, si l'on prend le titre complet en français.... Contrairement à deux de ses premiers films, Taxi Driver (1976) et Raging Bull (1980), celui-ci, daté de 1985, se révèle complètement surréaliste, ne comprenant que le début et la fin comme profondément logique, et laissant tout le reste au plus grand des hasards - qui toutefois (n'oublions pas qu'il s'agit toujours d'une œuvre de Martin Scorsese) était puissamment travaillé.  
    Il faut en outre noter que ce film, peu après le redoutable Raging Bull et trois ans avant La Dernière Tentation du Christ, marque une sorte de rareté dans le cinéma, ce que nous allons tenter de vous faire découvrir. Au début, certes, absolument rien ne laisse soupçonner ce qui va arriver à Paul Hackett (Griffin Dunne), tant il s'investit dans son boulot de formateur en informatique :
    Bien au contraire, tout s'avère complètement normal, et c'est tout naturellement que se ferment les vastes portes de l'entreprise où il travaille :
    Mais inutile de le dire, cela est à relativiser au plus vite... D'une part, parce que Paul tombe comme par hasard sur une belle jeune fille dans un café, Marcy Franklin (Rosanna Arquette), qui pour l'instant a l'air tout à fait normale, excepté le fait qu'elle habite chez une amie sculptrice, plutôt originale :
    Une autre femme nommée Kiki Bridges, que Paul contacte sans plus tarder, et à qui il va s'empresser de rendre visite :
    Cela va de soi, bien sûr ! Et nul doute qu'à une place identique, nous ferions la même chose :
    Sauf que... Il ne nous arriverait certainement pas cet incident involontaire, juste le premier parmi une très longue liste, et qui va pour l'heure le brouiller totalement avec le chauffeur de taxi et lui faire perdre tout l'argent qu'il avait sur lui :
    Malgré tout, il se rattrape comme il peut, n'hésitant pas à faire la connaissance de Kiki Bridges ((Linda Fiorentino, pratiquement son premier rôle avant Men in Black), voire même à mettre la main à l'œuvre de ses sculptures, quel que soit le doute qu'il en ait :
    De toute façon, celle-ci s'endort bien avant qu'il ait terminé - passage coïncidant, comme par hasard, avec le retour de Marcy Franklin :
    Au départ, tout a l'air de très bien se passer :
    Et c'est dans les meilleurs termes qu'ils se quittent provisoirement :
    Là encore, tout a l'air d'aller correctement... Mais ce n'est qu'une apparence, bien sûr ! Parce qu'entretemps, comme tout le monde le savait - sauf lui -, le prix du ticket de métro a augmenté de 50%, ce qui rend le petit voyage qu'il souhaitait faire jusqu'à chez lui totalement impossible :
    Même en insistant auprès du vendeur, il obtient le même désaccord violent qu'il avait expérimenté quelque temps plus tôt lors de sa descente - ruiné - du taxi :
    Une seule chose à faire, donc : se rendre provisoirement dans un bar qui a l'air encore ouvert, celui de Tom (John Heard), un type en apparence tout à fait normal :
    Hélas, on ne peut pas dire tout à fait la même chose de son employée Julie (Teri Garr), qui dès le début se comporte d'une façon totalement irrationnelle :
    Allant même jusqu'à insulter Paul avec une certaine violence, alors que celui-ci ne veut que partir une minute, pour se rendre compte de l'état de Marcy Franklin :
    Quoi qu'il en soit, celui-ci réussit tout de même à quitter provisoirement les lieux... Mais c'est pour découvrir avec stupeur que Marcy est bel et bien morte, apparemment par suicide, mais l'on ne sait jamais, n'est-ce pas ?
    Résultat : il revient vite chez Julie, et est étonné que celle-ci le drague sans aucun scrupule, et lui livre ainsi tout ce qu'elle peut donner : 
    Il faut dire qu'entretemps, Paul s'est livré à bien des opérations pas toujours très régulières, comme par exemple vérifier à ses propres risques l'appartement de Tom, se faire suspecter par deux individus d'avoir cambriolé ce dernier, se rendre dans une boîte de nuit totalement invraisemblable, etc... De sorte qu'il semble moins dans la vraie réalité que dans sn propre cerveau, avec tous les inconvénients que l'on connait :
    Le premier - et le plus grave - étant évidemment celui-ci : se voir d'un seul coup envahir toutes les rues de la capitale sous forme d'affiche... Et bien sûr, inutile de le préciser, Julie, son amante potentielle, est désormais à la tête du groupe chargé de le capturer :
    Il ne reste donc à Paul qu'une unique solution, qu'il va découvrir comme par hasard en rencontrant l'inconnue June (Verna Bloom) :
    Bien sûr, c'est une autre sculptrice... Et que fait-elle, actuellement ? Elle en met une au point, ayant juste besoin de Paul comme moule potentiel - en fait, comme sculpture lui-même, étant donné qu'il n'est à ce moment donné plus rien pour personne :
    Vous voyez jusqu'à quel point on en arrive, n'est-ce pas ? D'une part, la violente descente de la première Julie, celle qui au départ l'aimait bien, mais qui a maintenant beaucoup changé de point de vue : 
    D'autre part, June jouant de ses mains afin de finir sa sculpture, et qui n'a pas l'air de se soucier le moins du monde de la présence de Julie :
    Résultat ? Paul se trouve pour ainsi dire transformé en sculpture de June, sans aucune possibilité pour lui de s'en sortir - sans compter que cette œuvre faisait déjà partie de celles qu'il avait vues lors de sa visite chez Kiki Bridges :
    Etonnant, n'est-ce pas ? D'autant plus que ce sont les même voleurs qui dans un premier temps la dérobent... Puis se résignent à l'abandonner voie publique, vu les divergences qu'ils ont sur l'art en général : 
    Donc, en résumé : ceci n'est qu'un rêve, ou bien un cauchemar, si l'on s'en tient à l'habit du principal intéressé :
    Impressionnant, n'est-ce pas ?
    Regardez le résumé :
    Mais peu importe, en fait... Mine de rien, ceci repart comme une vie traditionnelle, avec ses hauts et ses bas, ses visions idylliques et ses passages cyniques, son alter ego à la fois retourné dans le sens du bien et dans celui du mal ! En gros, c'est donc à sa propre vie que nous convie Martin Scorsese, précédée du grand succès de Taxi Driver (1976), suivie par l'extrêmement controversé La Dernière Tentation du Christ (1988), et enfin par son entrée - depuis jamais décriée - dans la cour des très grands, notamment avec Les Affranchis (1990), Les Nerfs à vif (1991) et Casino (1995).
    Vous vous demandez, sans doute, quand je vais bien pouvoir traiter de ces derniers... Et bien, je ne sais pas exactement, vu le peu de succès qu'a obtenu ma description de Bringing Out The Dead (1999), et étant donnée la survenue de Gangs of New York (2002), Aviator (2004), et The Wolf of Wall Street (2013), pour ne citer qu'eux. Peut-être pourriez-vous laisser un commentaire, non ? Oui, je sais, ceci est très fatigant, surtout le jour de Noël... Mais l'on ne sait jamais, et j'espère bien en être la prochaine victime !
    Autres films du même réalisateur : Taxi DriverRaging BullCape FearBringing Out the DeadAviator, Hugo CabretSilence

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    4 Comments:

    Anonymous DELESALLE said...

    bonsoir Vincent j'ai bien aimé votre façon de présenter les films que vous aimez à la manière des romans feuilletons d'autrefois/ Une image , un sous titre en commentaire . une nouvelle image et un commentaire et ainsi de suite jusqu'à la fin et on prend de l'intérêt à suivre le scénario, étant ainsi moins frustré de ne pas avoir vu le film puisque vous le commentez si bien. Il faudrait que je dispose d'un peu plus de temps pour me consacrer à d'autres post, mais avec ce 1er aperçu je peux déjà vous donner mon impression... ailleurs dans votre blog-musicien, j'ai été heureuse de vous voir et de vous entendre interpréter au piano des musiciens que j'aime . C'était émouvant pour moi de faire votre connaissance grâce à ces vidéos -audio bon NoÊl à vous ET à l'année prochaine dans le groupe( google est dur avec vous!!)

    vendredi, 24 décembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Merci beaucoup, Mr Delesalle, pour les nombreux compliments que vous me faites, j'en suis ravi ! Je suis très content que vous appréciez beaucoup ma façon de faire, où effectivement je prends beaucoup de temps, afin d'extraire les images du film, puis ensuite de les gratifier d'un texte approprié... Malheureusement (ou plutôt, heureusement), j'ai désormais beaucoup de temps libre pour m'y consacrer à 100%, et j'y passe de longs moments ! Tant mieux aussi que vous ayez découvert mon métier de musicien grâce à ce tout petit site, MUSIQUE CLASSIQUE, que peu de gens visitent ainsi... Quant à Facebook, je ne cherche plus à comprendre leurs actes d'interdiction... Je sais juste que j'y suis à nouveau autorisé à partir du 11 janvier, adoncques, comptez sur moi !

    samedi, 25 décembre, 2021  
    Anonymous Anonyme said...

    Et ben voila, je te souhaite de bonnes fets de fin d'années avec pleins de beaux et grands commentaires.... Bises d'ici

    dimanche, 26 décembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Comme tu le vois probablement, il n'y a point de beaux et vastes commentaires - pas plus que de bonnes fêtes, d'ailleurs ! Mais bon, chacun son truc, n'est-ce pas ? J'espère surtout que je ne vais pas vivre trop longtemps pour rien, en résumé...

    dimanche, 26 décembre, 2021  

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