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  • mardi, octobre 26, 2021

    SWORDFISH (DOMINIC SENA)

    En français, Opération Espadon, de Dominic Sena (2001)... Bien que je ne sois pas près de qualifier le réalisateur de meilleur du monde, il faut bien admettre que ce film présente, au-delà d'un scénario un peu tiré par les cheveux, un grand nombre de qualités, que je vous laisse rapidement découvrir ici :

    Le grand patron des nombreuses opérations est le fort mystérieux Gabriel Shear (John Travolta), qui a jusqu'à la fin la totale maîtrise de tout ce qu'il entreprend :
    Avec, évidemment, quelqu'un à son service, un très prestigieux hacker recherché dans le monde entier, Stanley Jobson (Hugh Jackman) :
    Et l'on commence, curieusement, avec ce qui est presque la fin du film, une scène de prise d'otages dans une grande banque des USA :
    Inutile de préciser que cela ne se passe pas très bien pour tout le monde, c'est le moins qu'on puisse dire :
    Mais bon... Tout cela, c'était sans doute histoire de bien accrocher le spectateur, ce que Dominic Sena a remarquablement fait. Par contre, la VF est totalement fausse, et même ceux qui (comme moi) parlent l'anglais de façon totalement approximative, auront immédiatement reconnu la faute de traduction :
    Adoncques, "4 jours plus tôt", on se retrouve avec le soi-disant hacker finlandais Stanley Jobson débarquant pour la première fois à l'aéroport des USA :
    Où sa triple - ou quadruple - identité est tout de suite repérée :
    Et il se voit immédiatement arrêté par une horde de policiers, à la tête desquels se trouve l'agent Roberts (Don Cheadle) - que je n'ai pas pris en photo durant tout ce film, mais qui y joue un rôle fondamental, complètement opposé à Gabriel Shear :
    Lorsque Stanley Jobson finit par sortir, fautes de véritables preuves, on le retrouve dans une caravane perdue, en train de jouer au golf, faute de mieux - étant donné qu'il a en pure théorie l'interdiction de s'exercer sur un ordinateur... C'est là qu'apparait, comme par hasard, Ginger Knowles (Halle Berry), la petite amie de Gabriel Shear, et elle essaye tout de suite de l'avoir de son côté :
    Ce qui certes n'est pas gagné d'avance, ni avec ses nombreux ordinateurs, ni avec l'argent proposé, mais Ginger Knowles sait très bien de quoi elle parle :
    Et le meilleur argument qu'elle révèle est bien sûr le retour de sa fille Holly (Camryn Grimes), qui a été entretemps récupérée par son ex-femme, une prostituée à la tête d'une boîte de films X... Après tout, il n'y a pas de raison de résister à cela, n'est-ce pas ?
    C'est sûr, tout n'est pas gagné d'avance, même si d'après Ginger Knowles, il suffira de rencontrer au moins une fois le fameux Gabriel Shear... Mais la première impression qu'il laisse est d'une incroyable puissance, et le laisse pour un temps totalement déterminé à aller dans sa direction :
    Meilleure preuve, aussi inattendue que très efficace : la rencontre avec sa fille Holly, qui malgré ses nouveaux parents, a l'air fort contente de retrouver son père authentique :
    C'est le moment où le film bascule vers une autre optique, celle d'entretiens tendus entre Gabriel Shear et le sénateur Reisman (Sam Shepard), qui en théorie devrait être du même côté que lui, mais qui se révèle de plus en plus comme un ennemi potentiel :
    Raison pour laquelle Stanley Jobson s'attaque de plus en plus à la résolution des problèmes informatiques, qui en fait s'avèrent assez difficiles à percer, même pour lui - qui est tout de même un hacker recherché dans le monde entier :
    Autre raison, en apparence beaucoup plus importante : c'est que toutes les forces parallèles - dirigées secrètement par le sénateur Reisman - décident de s'en prendre à eux, et se lancent sans hésitation à leur trousse - Stanley Jobson et Gabriel Shear étant au cœur de la même voiture : 
    C'est l'un des moments les plus stratégiques de cet Opus, où cette course-poursuite - dont je n'ai malheureusement pas trouvé d'extrait vidéo - se révèle réellement impressionnante, en très grande vitesse, avec nombre de coups de feu d'un côté comme de l'autre, et remarquablement filmée par Dominic Sena :
    Que peut-il donc se passer immédiatement après : 
    L'on s'en doute un petit peu... Gabriel Shear en a marre de dépendre d'une seule personne pour s'organiser, le sénateur Reisman :
    Et se livre à une exécution sans la moindre sensibilité - ce qui le fait nettement apparaître comme une personnalité bien plus complexe que ce que nous étions censé comprendre au départ :
    Meilleure preuve lorsqu'il décide de s'attaquer à l'une des plus grandes banques des USA, en menaçant non seulement son amie Ginger Knowles, mais aussi Stanley Jobson et sa propre fille, qu'il a lui-même enlevée - laissant au passage ses deux parents morts : 
    Sans même parler du nombre d'otages qu'il tient sous la main, en s'en servant comme d'une parade à une éventuelle attaque des forces de l'ordre - ce que nous avions déjà vu au tout début du film :
    Ce qui par contre s'avère totalement nouveau, c'est sa façon de quitter les lieux, au tout début dans un simple bus, mais qui se révèle bien plus impressionnante  une fois celui-ci parti dans les airs - et là, j'ai bien trouvé une courte vidéo qui nous montre ce passage surprenant d'un hélicoptère :
    En plus, c'est très bien filmé, comme le prouvent les trois images suivantes - en partie synthétiques, sans doute, mais cela ne leur enlève rien :
    C'est là qu'il nous avoue ce qu'on croit être la vérité :
    Mais qui, en fait, s'avère totalement différente, au cours d'un plan très court (une seule seconde), où on le devine en train de s'enfuir discrètement, pendant que le bus est lui-même en train d'exploser. C'est là une nouvelle allusion au célèbre magicien américain Houdini (1874-1926), qu'il avait déjà cité dans leur course en voiture, sous cette phrase en apparence fort simple, "Il suffit de deviner dans quel sens les gens vont regarder, et faire l'exact contraire" :
    Magnifique, n'est-ce pas ? Rassurez-vous, tout se passe bien à la fin du film, où l'on voit tout d'abord Stanley Jobson emmener sa propre fille Holly en vacances :
    Et ensuite, Gabriel Shear en train de se rendre en bateau vers l'Italie, accompagné de sa belle Ginger Knowles :
    Alors, qu'est-ce qui a pu causer des problèmes à ce film ? La façon tout à fait remarquable dont il est construit et réalisé par Dominic Sena, ou au contraire sur son abus des plans-séquences à des fins pas toujours très claires ? Non, pas du tout ! C'est dû au plan monstrueux de Halle Berry les seins nus, qui doit au plus durer 5 secondes :
    Hallucinant, non ? En 2001, alors que tout (ou presque) est possible, l'actrice se voit immédiatement attaquée par les critiques, qui prétendaient que "la scène avait l'air forcée, jetée dans le film juste pour attirer l'attention de la presse". Laissons donc Halle Berry s'exprimer sur le sujet :
    On voit ce qu'elle en pense, n'est-ce pas ? Pas de quoi déclencher une attaque de toute la presse, en tous cas... Le seul point réel où l'on peut éventuellement critiquer ce film, c'est peut-être dans la grande différence qu'il y a entre d'une part sa réalisation absolument parfaite, avec de très bons acteurs, et d'autre part la relative faiblesse du scénario, qui ne supporte guère que l'Opus soit vu plus de 3 ou 4 fois - contrairement au vrais chefs-d'œuvre !
    Voilà, je ne voulais pas en dire plus... En tous cas, si vous ne l'avez jamais regardé, n'hésitez pas, je suis certain que vous allez beaucoup l'aimer la toute première fois ! Et si en plus, vous souhaitez laisser un commentaire, c'est très volontiers, je vous assure...

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    2 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    Bon, c'est très bien ce qu'elle raconte surtoutpour ceux qui comme moi maitrise bien ce language.
    Je ne suis pas sur de vouloir le voir ce film.
    Mais sait on jamais.
    Bise d'ici

    samedi, 27 novembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Moi non plus, je ne maîtrise pas très bien cette langue, mais quand même, j'en comprends 60 à 70%, surtout bien parlé comme cela ! Sinon, surtout si tu ne l'as jamais vu, tu pourras très agréablement le regarder, je crois que les problèmes se révèlent en fait surtout dès la troisième ou quatrième vue... Bises à toi, de là-bas !

    dimanche, 28 novembre, 2021  

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