JUMANJI (JOE JOHNSTON)
Enfin, nous sommes de retour avec un film typique des années 1995, Jumanji, qui suit avec bonheur le thème déjà abordé par Robert Zemeckis dans ses trois Retour vers le Futur (1985-1990). L'artiste chargé de tout ce travail, Joe Johnston, était déjà bien connu des studios Disney, et avait plusieurs fois travaillé avec le talentueux Steven Spielberg, dont il fit d'ailleurs l'entière réalisation de Jurassic Park 3, quelque temps plus tard :
Le point commun entre tous ces films, c'est bien sûr la différence entre deux époques - 1969, où nous voyons ces deux jeunes personnes pour la première fois, Alan et Sarah, et 1995, le temps où la majorité de l'œuvre se déroule, soit 26 ans plus tard. Mais il y aura d'ici là plusieurs défis à relever, à commencer par le comportement automatique du jeu miraculeusement trouvé, et surtout ses phrases tragiques inscrites dans son comportement numérique :
Dès le départ, nous sommes ainsi confrontés à l'apparition de chauves-souris d'Afrique, qui terrorisent complètement la pauvre Sarah, au point qu'elle s'enfuit sans même regarder le destin du pauvre garçon :
Contraignant ainsi Alan à attendre de longues années, coincé dans la jungle, et incapable de se sortir tout seul de là sans le 5 ou le 8 tiré. C'est le moment de regarder le trailer :
Fort heureusement, nous voilà désormais en 1995, où deux orphelins, Peter et July, accompagné de leur tante Lora, profitent de l'acquisition de la vaste demeure des Parrish pour retrouver aussitôt le jeu, et poursuivre la partie il y a bien longtemps commencé... Tout d'abord en faisant apparaître des moustiques géants, puis toute une section de singes parfaitement résolue à semer le trouble :
Eux non plus, ils ne savent pas du tout quoi faire, afin de sortir de cette impasse :
Au fait, auriez-vous identifié cette jeune fille ? Et oui, il s'agit bien de Kirsten Dunst, qui n'a alors que 13 ans, et se verra définitivement consacrée quelques années plus tard dans les trois Spider-Man de Sam Raimi :
En attendant, ce sera au tour de Peter de rejouer, et enfin, de faire apparaître l'enfermé depuis 26 ans, Alan Parrish, tout d'abord grâce au lion relativement effrayant :
Puis avec lui-même, tellement heureux de s'en sortir au bout de ces longues années dans la jungle, qu'il ne sait pas trop par quoi commencer, sa façon de s'habiller, sa très massive barbe, ou encore sa mise au point avec les deux autres - dans un premier temps surtout terrorisés :
Mais au bout du compte, tout se passe bien... Ce qui n'est pas très étonnant de la part de Robin Williams, déjà fort connu pour son étonnante prestation dans Le Cercle des Poètes disparus et Madame Doubtfire. Je vous laisse jeter un œil :
Il y a, en outre, toutes les phases précédentes du jeu qui continuent à s'afficher, pour l'heure seulement le lion, les singes, ou les moustiques :
Resterait-il encore quelque chose à découvrir, comme Judy le laisse supposer ?
Mais Alan donne sa seule solution... Et puisqu'elle est liée à la phase initiale du jeu, il leur faut absolument retrouver la fameuse Sarah, qui s'est enfui en 1969 par peur des chauves-souris :
Evidemment, ils arrivent sans peine à retrouver la quatrième personne qui leur manque... Mais la principale intéressée a beaucoup de mal à se convaincre elle-même :
Au point qu'Alan est obligé de la prendre par la main, et de la faire jouer - même si ceci n'est pas très éthique :
De fait, tout le monde a de quoi s'affoler, face à la prolifération soudaine de plantes mangeuses d'hommes et lanceuses d'épines empoisonnées :
Ca n'a pas l'ait d'impressionner Alan, qui a déjà vécu 26 ans dans un tel environnement...
Mais lorsque vient son tour de jouer, il tombe comme par hasard sur son ennemi le plus terrifiant, le chasseur Hunter Van Pelt qui ne cherche qu'à l'atteindre - interprété, d'une façon méconnaissable, par Jonathan Hyde, le même acteur qui jouait le rôle du père de Alan, Sam Parrish, au tout début du film :
On en revient à Judy (Kirsten Dunst), qui cette fois-ci va déclencher l'une des marches les plus spectaculaires du film, celle consacrée aux éléphants, aux rhinocéros, aux zèbres, etc...
C'est là l'occasion de remercier grandement Tom Woodruf, déjà célèbre pour Terminator et Aliens, qui cette fois-ci s'est révélé impeccable dans sa réalisation des effets spéciaux - ce qui fait que contrairement à ce qu'on croît, aucun animal n'existe "pour de vrai". Impressionnant, n'est-ce pas ?
A partir de là, le film va sans cesse dégénérer - ce qui, bien sûr, enthousiaste de plus en plus les spectateurs ! En continuant avec le rattrapage de haute volée de la boîte du jeu par Peter :
Puis avec la poursuite de Hunter Van Pelt dans l'un des grands magasins de la petite ville :
Qui, heureusement pour nous, va provisoirement bien se terminer pour les quatre :
Reste encore un point, mine de rien assez important : Peter, ayant délibérément triché en espérant se rendre au plus vite à la fin du jeu, se retrouve peu à peu transformé en singe... Ce qui va un tout petit peu le gêner par la suite, étant donné la position de "la queue entre les jambes" ; mais heureusement, Alan est avec lui, et cherche à faire passer cette conception de la transformation d'un enfant en adulte pour rien de plus naturel :
Il n'empêche... C'est pour l'heure à Sarah de jouer, et elle va alors déclencher une énorme mousson :
Où il importe avant tout de se cacher des crocodiles, qui sont eux aussi arrivés dans cette maison :
Peut-être l'une des meilleures scène du film, où l'on voit la tante Nora et le policier Carl Bentley se faire d'un seul coup emporter par des tonnes d'eau, qui défigurent toute la ville :
Reste encore à Sarah et à Alan de se livrer à la dernière phase du film, l'emprisonnement dans le sol qui bouge, puis se referme sur lui-même :
Sans parler de Peter qui fait apparaître des tonnes d'araignées géantes :
Et enfin, de lui-même, Alan, qui parvient à terminer le jeu en prononçant in extremis le terme symbolique, "Jumanji" :
Ce qui leur permet tout d'abord de voir les dernières balles, tirées par Hunter Van Pelt, s'arrêter juste à temps :
Ensuite d'assister à la remise en boîte, dans l'ordre inverse, de tous les animaux qui sont apparus jusque là :
Et heureusement, pour la dernière fois, à la disparition à son tour de Hunter Van Pelt :
Vous voulez savoir ensuite ce qui se passe ? Je vais vous le résumer en deux mots (mais je crois que vous aurez tout intérêt à voir ce film en entier)... Tout d'abord, Alan et Sarah se retrouvent au point de départ, soit en 1969, mais cette fois-ci bien plus amoureux, et destinés à tout faire pour se sauver mutuellement :
Aussitôt repris par une autre arrivée en 1995, où ils sont cette fois mariés, en train de fêter noël :
Et surtout, à se justifier comme ils le peuvent de la connaissance qu'ils ont, désormais, de Peter et de July :
Scène finale, très courte : l'on voit deux danois qui se promène sur une plage, et entendent un bruit fort inquiétant... Celui que nous autres spectateurs connaissons depuis le début, les fameux tambours de Jumanji :
Vous souhaitez en savoir un peu plus ? Très rapidement, je vous livre cette petite vidéo, due à la célèbre Claire Chazal, qui vous expliquera le peu qui me manque dans toute cette analyse :
Je crois, de toute façon, que rien ne pourra remplacer ce chef-d'œuvre lui-même, que ce soit, comme je vous les ai déjà donné, les liens de Joe Johnston, de Robin Williams et de Kirsten Dunst, ou encore celui de James Horner, un très bon compositeur de musiques de films.
Comme je l'ai déjà dit dans le passé, nous avons pas mal de films traitant de cette remontée dans le temps (dont, entre autres, Un Jour sans Fin, Jurassic Park, Retour vers le Futur, et même Pleasantville)... Mais bien sûr, je ne vous en voudrais pas du tout si vous daignez laisser un petit commentaire à ce film époustouflant, et très novateur, pour l'époque !
Autres films du même réalisateur : Jurassic Park III
Libellés : Comédie, Fantastique, Humour, Johnston, S.F
2 Comments:
Oh,mais je suis le premier.
Celui la ,je l'ai vu y as une paire d'années.
Pas mal a l'époque.
Voila,
Bise d'ici ,, toujours 40 degrés
Comme tu le dis, il s'agit d'un film vieux de 25 ans ! Mais cela n'empêche : en le regardant dernièrement, je ne me suis pas du tout ennuyé, j'ai énormément apprécié la présence de Robin Williams et de la (très jeune) Kirsten Dunst, et j'ai trouvé cette œuvre complètement délirante... Ce qui est hélas loin d'être le cas de films plus contemporains, n'est-ce pas ?
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