THE LAST STAND (KIM JEE-WOON)
Et français, Le Dernier Rempart, bien sûr... Sinon, il s'agit du premier film américain fait en 2013 par un réalisateur sud-coréen, Kim Jee-Woon, dont le titre original est quelque peu différent :
Voulez-vous que je vous dise pour quelles raisons je me laisse aller à regarder ce genre d'Opus ? En fait, il y a de très nombreuses explications : 1) Je supporte de moins en moins la TV française, malheureusement assez nulle (sauf bien sûr ARTE) 2) J'aime beaucoup Arnold Schwarzenegger, en tous cas suffisamment pour le voir de retour depuis son ultime Terminator de 2003 3) J'apprécie énormément le sens de l'humour, notamment quand celui-ci est bien manié 4) Enfin, il me plaît de voir de grands acteurs s'y laisser aller sans complexe, dont le premier est évidemment John Bannister (Forest Whitaker) :
Vous souhaitez bien sûr savoir pour quelles raisons ce film m'a bien plu, on s'en doute... L'histoire en est pourtant très simple, voire TROP simple : le shérif d'une petite ville très paisible d'Arizona, Ray Owens (Arnold Schwarzenegger) va se trouver d'un seul coup confronté avec la mission du directeur du FBI John Bannister (Forest Whitaker), qui se charge de transférer le chef d'un cartel de drogue emprisonné, Gabriel Cortez (Eduardo Noriega) :
Autour de ces deux personnages fondamentaux, près à travailler ensemble, nous en avons deux sortes. D'une part, les vrais méchants, ainsi d'ailleurs qu'on a l'habitude de les voir dans les films américains, meilleur exemple avec le torride Thomas Burrell (Peter Stormare) :
D'autre part, ceux qui sont plutôt gentils, c'est à dire du côté de Ray Owens, mais sans non plus tenter l'impossible, tel que Mike Figuerola (Luis Guzman) - qui a lui aussi une très longue expérience de ce type de rôles :
Pendant le premier tiers du film, on a curieusement l'impression qu'il ne se passe pas grand chose... Il y a certes deux types fort puissants, mais pour des raisons apparemment différentes : John Bannister, plutôt jeune, à la tête du FBI, et visant à transférer Gabriel Cortez ; Ray Owens, nettement plus âgé, qui fut autrefois membre de la brigade des stupéfiants à Los Angeles, et qui suite à une longue mission ratée pourvue de sept morts et de sa tombée dans le coma, se trouve très bien dans cette petite et discrète ville d'Arizona. On imagine ainsi le hiatus qui peut surgir à tout moment entre ces deux hommes (Forest Whitaker et Arnold Schwarzenegger), alors qu'ils ont le même but : empêcher Gabriel Cortez de franchir la frontière mexicaine !
Mais tout va changer à partir de là, autrement dit à Sommerton, petit village que dirige Ray Owens. Ici se déroule une grave fusillade, menée bien sûr par Thomas Burrell, et combattue avec succès par Ray Owens et ce pur déjanté (mais dans le bon sens), Lewis Dinkum (Johnny Knoxville), que l'on découvre au centre :
Résultat ? Après avoir tué pas mal de personnes, Thomas Burrel est enfin éliminé à son tour par Ray Owens, qui sent petit à petit revenir en lui son passé de la brigade des stupéfiants :
Heureusement, il n'a pas mal de monde à ses côtés, notamment le belle Sarah Torrance (Jaimie Alexander) :
Qui ne va surtout pas l'empêcher d'utiliser cette arme improbable, que Lewis Dinkum lui a très généreusement fournie :
Vous savez à quoi ce film m'a tout de suite fait penser ? A l'excellentissime Last Action Hero, tourné en 1993 par John Mc Tiernan, et où Schwarzenegger joue déjà son propre personnage comme s'il en était un autre, bref, de la folie pure :
Quoi qu'il en soit, c'est un bref moment où John Bannister - que l'on n'avait pas vu depuis longtemps - et Ray Owens finissent enfin par bien s'entendre, et se respecter mutuellement, quel que soit l'âge ou la couleur qui les séparent :
Pendant ce temps là, Gabriel Cortez (Eduardo Noriega) force alors le barrage avec sa très puissante voiture, et surtout à son bord Ellen Richards (Génesis Rodriguez), qui est en réalité une taupe du FBI, qui rendit possible son évasion :
Celui-ci n'a d'ailleurs pas l'air de s'angoisser outre mesure, rassuré par la présence de sa fort belle taupe :
Mais il va bientôt changer d'avis, poursuivi sur le dernier tronçon par Ray Owens, qui ne va pas le laisser tomber comme ça :
La première chose qu'il fait à sa taupe Ellen Richards, faute de la tuer, c'est au moins de la virer de sa voiture :
Mais rien ne va plus pour lui... Et c'est au terme d'une poursuite à travers les champs et une bagarre improbable qu'il se retrouve enfin aux mains de Ray Owens, désormais le seul homme vainqueur et implacable :
Serait-il capable d'accepter un million de dollars pour le laisser passer ? Voire dix millions ? Inutile de faire ces offres stupides... Ray Owens ne tient qu'à une chose : redevenir shérif dans son petit village tranquille de Sommerton, et rien ni personne ne vont l'empêcher de le faire, point final !
Vous savez ce que je pense de ce film ? D'un côté, on peut certes le voir très mal, comme l'éternelle reprise sud-coréenne d'un road movie finalement classique ; mais de l'autre, on peut le prendre comme un jeu hallucinant avec l'aspect ultra-célèbre des acteurs en question, comme c'est d'ailleurs assez bien illustré - sans le moindre complexe, bien au contraire - sur cette affiche très parlante :
Je n'ai hélas trouvé aucune vidéo servant de bref résumé. Mais j'ai par contre déniché cette sortie du cinéma - en français ! -, et exception faite du tout premier auditeur (Mathieu), tout le monde est d'accord sur ces points fondamentaux : 1) Certes, ça met un petit peu de temps à démarrer, mais après, c'est un bon film d'action, ça explose, et ça devient bien marrant 2) C'est très drôle, c'est un bon film de bourrins, comme on les aime 3) Le réalisateur s'éclate carrément, dans cette sorte de reprise des westerns 4) Schwarzenegger délire complètement de son retour au second degré, compte tenu de son âge et de ses rôles précédents :
En résumé : c'est naze, mais c'est très drôle, le réalisateur s'amuse comme un petit fou, et les acteurs se donnent avec plaisir... J'ai aussi trouvé cette courte vidéo instructive - sauf qu'elle est en anglais non traduit, ce qui ne va pas forcément plaire à tout le monde :
Mais bon, j'en ai assez dit, sur ce film, à mes yeux très réussi dans son genre... Pourrait-on en dire autant du cinéma français, sans cesse aspirant à la pureté et au jeu parfait des acteurs ? J'en doute fort, mais bon, on ne sait jamais ce qu'il en est... En tous cas, je n'hésiterais pas à laisser un commentaire, si jamais cette œuvre vous a plu autant qu'à moi, c'est à dire un maximum !
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home