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  • mercredi, décembre 01, 2021

    THE LOST WORLD : JURASSIC PARK (STEVEN SPIELBERG)

    Autrement dit, Le Monde perdu : Jurassic Park, apparu en 1997, soit quatre ans après le tour premier Jurassic Park, dû également à Steven Spielberg et aux romans de Michael Crichton, dont il s'est fortement inspiré. Sauf que deux choses ont changé : d'une part, l'art des effets spéciaux s'est incroyablement développé, de sorte que pour un budget quasiment similaire, l'on se trouve cette fois-ci face à une technologie hallucinante ; d'autre part, le scénario (comme le livre) se base sur une histoire bien plus complexe, liée à une opposition absolue entre les deux hommes puissants de Jurassic Park, mais un peu de patience, je vais vous l'expliquer au fur et à mesure...

    1) Les personnages : John Hammond (Richard Attenborrough) est un peu moins présent que dans le premier Opus, vu que cette fois-ci, il n'a pour ainsi dire plus les pouvoirs en main, qu'il a été en quelque sorte obligé de céder à son neveu Peter Ludlow, un froid conspirateur qui ne pense qu'à faire revivre Jurassic Park à San Diego, directement en Californie :

    Au dernier moment, il ne reste donc à John Hammond qu'une toute petite possibilité de garder ses dinosaures en sécurité sur l'île : celle de faire intervenir secrètement quatre personnes... A commencer par le Pr Ian Malcolm (Jeff Goldblum), qu'il n'aimait pas beaucoup dans le film précédent, mais qu'il a appris à mieux connaître, même si certains points peuvent encore se révéler délicats :
    Aussitôt suivi par sa petite amie, le Dr Sarah Harding (Julianne Moore), qui pour sa part se trouve la première - et la seule - sur l'île :
    Vient ensuite le troisième, Nick Van Owen (Vince Vaughn), un scientifique qui fut quelque temps auparavant un reporter :
    Puis enfin le quatrième, Eddie Carr (Richard Schiff), un autre scientifique, mais particulièrement doué en tout ce qui concerne la mécanique, les moteurs, ou le téléphone :
    N'aurais-je pas oublié quelqu'un ? Ah si, de même que le Pr Ian Malcolm, je n'avais pas prévu du tout que sa fille Kelly Malcolm (Vanessa Lee Chester) débarque subitement, prête à tout pour accompagner son père sur l'île :
    Penchons-nous maintenant un petit peu sur l'énorme groupe opposé à ces quatre puristes, à commencer par Dieter Stark (Peter Stormare), qui va être hélas le premier à mourir des dinosaures :
    Vient ensuite leur véritable chef de terrain, Roland Tembo (Pete Postlethwaite), qui connaît très bien la chasse et le respect qu'il convient de s'imposer face à elle :
    Enfin, le financier gavé de grands projets, le neveu de John Hammond, Peter Ludlow (Arliss Howard), et qui vu son incompétence totale en matière de problèmes techniques, se contente pour l'instant d'obéir au précédent :
    2) Les dinosaures (partiellement) : les stegosaurus, en toute apparence purement herbivores, peuvent en fait se révéler relativement incontrôlables, surtout si l'on a un tout petit peu embêté leur enfant, ce que Sarah Harding vient de faire grâce à son appareil photo :
    Le compsognathus est par contre un carnivore, en apparence peu dangereux aux yeux de Dieter Stark, mais qui va tirer un peu plus tard un immense avantage de sa taille la plus petite des dinosaures, et surtout de son arrivée en masse :
    Le fils du T-rex est lui aussi un grand carnivore, mais au tout début, il est blessé à la jambe par l'un des chasseurs, et fort heureusement secouru par Nick Van Owen et Sarah Harding - avec déjà une masse d'effets spéciaux, tout simplement remarquables :
    Sauf que le T-rex père ne l'entend absolument pas de cette oreille, et va décider de se venger jusqu'à la fin du film avec une puissance incroyable - je ne vous en montre pas plus, vous le devinerez en temps venu :
    3) Première scène : Autour de nombreux dinosaures, parmi lesquels on peut distinguer le pachycephalosaurus, se déclenche d'un seul coup une chasse monstrueuse, menée par Roland Tembo à la tête d'une équipe bien plus nombreuse que les quatre solitaires, en plus dotée de moyens techniques énormes :
    Vous ne le voyez pas très bien sur ces images, mais ce passage au début du film est très impressionnant, comme vous pourrez mieux le constater avec cette courte vidéo :
    4) Seconde scène, mythique : ceci n'était bien sûr que le début, suite à quoi nous allons nous trouver confronté, de même que la bande des quatre, à une colère folle du T-rex, lequel ne se gêne pas pour se faire remarquer :
    Et va donc s'en venger en provoquant la mise en abîme du camion dans lequel ils résident tous :
    Gravissime, n'est-ce pas ?
    Fort heureusement, Eddie Carr est resté à bord de sa voiture, et se prépare à les aider à se rattraper autant qu'il peut :
    Sauf que cette tentative de sauvetage ne va pas du tout se passer comme prévu, lui-même se retrouvant bientôt entre les dents de deux autres T-rex, visiblement affamés :
    Il ne reste plus qu'aux quatre - pardon, aux trois - à s'extraire comme ils le peuvent de leur camion, lequel va bientôt chuter, en les laissant in extremis en survie :
    Et n'ayant plus maintenant qu'une seule chose à faire : bien s'entendre avec les chasseurs de l'InGen, lesquels se sentent à leur tour menacés, quel que soient les moyens considérables dont ils disposent...
    5) Troisième scène : meilleure preuve avec la chose curieuse qui arrive à Dieter Stark, lequel souhaitait se rendre dans un endroit un peu caché pour uriner, mais se retrouve très vite seul face à de nombreux compsognathus, lesquels se gorgent avec plaisir de lui - là encore, l'on ne peut qu'admirer la perfection des effets spéciaux :
    6) Quatrième scène : l'attaque des velociraptors, admirable, parce qu'elle a l'air au tout début de se dérouler de façon classique :
    Avec cette superbe trouvaille de Steven Spielberg, consistant à les faire attaquer d'une façon extrêmement organisée :
    Et qui, bien sûr, porte immédiatement ses fruits :
    Dans un premier temps, on est donc assez rassurés de voir Ian Malcolm, sa fille et Sarah Harding s'en tirer comme si de rien n'était... Mais c'est bien loin d'être le cas, puisqu'il reste encore deux velociraptors, particulièrement violents dans ce petit garage que le couple a repéré à la dernière minute :
    Heureusement, sa fille est très forte en sport acrobatique, et elle le prouve une fois de plus en faisant dégager l'un des velociraptors par une simple rotation sur la barre :
    Tandis que l'autre bête, grâce à la texture particulière du toit de la maison et la rapidité de Sarah Harding, finit par se retrouver par terre, laissant juste le temps qu'il faut à Ian Malcolm et celle-ci pour s'enfuir le plus vite possible - et enfin rejoindre l'hélicoptère, indispensable pour revenir aux USA :
    7) Cinquième scène, très mythique : le débarquement du T-rex à San Diego en Californie, où malgré l'arrivée pompeuse du neveu Peter Ludlow lors d'un discours, rien ne semble se passer comme prévu : 
    Avec sans plus tarder l'arrivée du bateau bien trop rapidement dans le port :
    Sa sortie immédiate de l'antre où il était censé être endormi :
    En enfin, ce plan sublime du T-rex, n'hésitant pas une seule seconde à descendre ce panneau, "il est interdit de faire rentrer au-delà de ce point fruits, boissons, ou animaux" :
    Inutile de le préciser : il règne désormais sur la toute la ville, et ne se gênera pas pour démontrer sa puissance en toute occasion...
    La plus inattendue (et la plus drôle) de celle-ci restant son apparition dans un jardin, dont seul un enfant est témoin, au point qu'il va tout de suite réveiller ses parents :
    Lesquels, dans un premier temps, se demandent ce qu'ils ont bien pu faire de mal, pour donner de telles visions à leur fils :
    Mais se ressaisissent vite, étant donné les circonstances :
    Hallucinant, non ? En tous cas, c'est à voir brièvement ici :
    Et encore, le T-rex a l'air pour l'instant un petit peu civilisé, puisqu'il ne fait que dévorer le petit chien du couple... Mais cela va nettement changer lorsqu'il se lance à la recherche de son propre fils (il faut là se souvenir du début, bien sûr), et là, il se révèle enfin sous son vrai jour :
    Bonne raison pour inciter Ian Malcolm et Sarah Harding à prendre rapidement le jeune T-rex en voiture (allusion à un film, qu'hélas je suis incapable de vous citer), jusqu'à finir par le remettre au sein du bateau, et à le laisser repartir - avec son père, de préférence - sur son île :
    Malheureusement pour cet exploiteur Peter Ludlow, qui s'efforce de donner corps au seul projet qui lui reste, en essayant de ramener le petit, et ne sait pas encore très bien ce qui va se passer : 
    Car le jeune T-rex est de nouveau en très bonne santé, et va s'empresser de sauter sur lui sans se faire prier :
    Il suffit que le père s'en mêle un tout petit peu, et voila... Ainsi avons-nous le dernier mort de The Lost World - qui apparaît nettement plus dramatique que le premier film :
    Meilleure preuve avec cette vidéo un peu plus longue (6'), mais qui nous fait revivre tous les passages, de la poursuite du bus jusqu'au meurtre de Peter Ludlow :
    8) Sixième scène finale : John Hammond, enfin de retour, apparaît donc à nouveau comme le grand superviseur de cette action, qui certes était très mal pensée par Peter Ludlow, mais va se trouver radicalement transformée : 
    Pour de bon ? Vous qui avez vu le troisième Jurassic Park (pas de Steven Spielberg, et donc beaucoup moins bien), vous vous doutez que la réponse est négative :
    Mais au moins, The Lost World a donné lieu à beaucoup d'améliorations du premier, déjà grâce aux nombre d'acteurs et de dinosaures présents, ce qui est énorme, mais aussi en vertu des possibilités de plus en plus grandissantes des effets spéciaux... Qui cette fois-ci nous montrent une image jusqu'alors complètement inconnue, celle de plusieurs pteranodons se posant sur un arbre, quasiment magique :
    9) Le sens de l'humour : à commencer par la réplique du Pr Ian Malcolm aux propos de sa propre fille :
    Suivi par cette phrase assez étonnante de la part de Roland Tembo, qui visiblement n'en a rien à foutre du véritable nom des dinosaures :
    Sans parler de cette mort hallucinante de l'un des paléontologues, due à l'un des rares animaux de notre époque, un simple serpent :
    Certes, on peut dire qu'il y a peu moins d'humour que dans le précédent film ; mais il y a beaucoup plus d'effets spéciaux soignés jusqu'au bout, d'opposition entre les groupes, et surtout davantage de plans très particuliers, notamment deux que j'aime tant que je ne peux pas, pour finir, m'empêcher de vous les montrer...
    10) Ma scène préférée : normalement, je n'ai pas pour habitude de m'étendre outre mesure sur les détails techniques, mais il y a quand même dans ce film un raccord son qui me bluffe à chaque fois, très précisément entre le tout premier plan (le cri de la mère voyant son fils à demi dévoré par les bébés dinosaures) :
    Et le second, avec Ian Malcolm que l'on croit tout d'abord sur la même île paradisiaque, mais qui s'avère en réalité être dans une station de métro devant une affiche publicitaire (admirez déjà le raccord image : rose pâle sur l'opposé bleu foncé, inversion des postures, inversion des arrière-plans, ouverture de la bouche similaire, etc...) :
    Faites bien attention à ce passage, et vous pourrez admirer le travail des ingénieurs du son, qui ont réussi à faire un mixage absolument parfait entre le cri et le crissement des roues du métro...
    À noter d'ailleurs que l'on s'extasie en permanence sur la perfection des effets spéciaux au niveau graphique, et pratiquement jamais sur les effets sonores, alors que ceux-ci demandent pratiquement autant d'inventivité, de recherches et de travail. Dites-vous bien que recréer un cri crédible de T-rex ou de velociraptor, c'est sans doute aussi difficile que de les matérialiser à l'écran !
    Que puis-je encore rajouter, une fois parvenu à ce point ? Certes, je pourrais a priori vous parler de Jurassic Park 3 (2001), sachant les réussites phénoménales dont ont bénéficié les deux premiers opus... Mais il y a plusieurs raisons pour lesquelles je ne préfère pas le faire : 1) Etant donné l'abandon des livres de Michael Crichton et du scénario de David Koepp, Steven Spielberg se désintéresse du projet, ce qui n'est déjà pas très bon signe 2) Les acteurs - à part Sam Neill - sont beaucoup moins connus, le projet change plusieurs fois de mains, et enfin, le réalisateur finalement choisi, Joe Johnston, demeurera bien plus célèbre grâce à son extraordinaire Jumanji, tourné en 1995.
    Donc, j'en reste là - sans même parler des films suivants, enregistrés sous le titre de Jurassic World, tout simplement consternants. Je préfère vous laisser la place pour un très court commentaire - vu que le mien était plutôt long, je l'admets -, et vous souhaiter de revoir cet Opus, ou encore le précédent Jurassic Park, autrement dit, les deux meilleurs films (et les plus scientifiques) qui n'aient jamais été délivrés sur le sujet !
    Autres films du même réalisateur : DuelJurassic ParkMunich

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    2 Comments:

    Anonymous tadloiducine said...

    Quand j'ai vu Hatar! (avec John Wayne)i il y a quelques mois, je me suis dit "oh!", et ai cru reconnaître dans le film de Spielberg quelques citations de celui d'Howard Hawk (le siège en bordure de camion, le lasso pour immobiliser les animaux...).
    Qu'en pensez-vous?
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

    dimanche, 05 décembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Je n'en pense rien, hélas... Car je n'ai jamais vu HATARI ! J'ai sûrement tort, car ça a l'air d'être un bon film de Howard Hawks... En tous cas, il est très possible que Steven Spielberg s'en soit inspiré, vu la connaissance qu'il a du cinéma...

    dimanche, 05 décembre, 2021  

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