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  • dimanche, mai 12, 2019

    BORN ON THE FOURTH OF JULY (OLIVER STONE)

    Soit, en français, Né un 4 juillet... Très différent d'un autre film consacré à la guerre du Vietnam examiné sur ce site, Rambo, celui-ci rentre dans une autre dimension, qui inclut non seulement l'après-guerre, mais aussi l'avant et le pendant, ce qui n'est pas rien… Tourné plus de onze ans après le premier du genre, Voyage au bout de l'Enfer, soit en 1989, il en respecte les même règles durant l'essentiel de l'œuvre, et c'est dû en grande partie à l'écrivain original du film, Ron Kovic, qui raconte ici son autobiographie :
    Oliver Stone fait ente autres appel à cet acteur talentueux, Tom Cruise, uniquement connu pour l'heure grâce à Top Gun et à Rain Man, mais qui va ici remporter un immense succès en tenant le rôle de Ron Kovic, c'est-à-dire quasiment l'essentiel du film :
    Au tout début, il aperçoit, avec ses deux parents, quelques rescapés de la seconde guerre mondiale, au cours d'un défilé :
    Et se consacre, cela va de soi, à son apprentissage de la société dans laquelle il croit qu'il vivra :
    Mais qui, d'après John F. Kennedy, se trouve fortement menacée par l'Asie elle-même, surtout à partir de 1961 :
    C'est la seule partie du film où nous verrons Bryan Larkin interpréter le rôle de Ron Kovic tout jeune, avant qu'il soit remplacé, une fois adolescent, par Tom Cruise lui-même… C'est le moment où tout se décide :
    Autrement dit, Ron Kovic va vraiment partir, quel que soit l'avis de certains de ses proches, et aussi donnant, sans le savoir encore, son ultime preuve d'amour à Donna (jouée ici par Kyra Sedgwick) :
    Il commença à peine à vingt ans, en 1966, où au Vietnam se succédèrent avec une réelle opacité quelques tensions violentes :
    Mais rien à voir avec sa seconde tentative en 1968 (qui lui valu déjà une première médaille de bronze), où il tua sans le savoir un soldat américain, et se trouva à son tour frappé par l'ennemi d'une façon très violente :
    Fort heureusement, si l'on peut dire, il y avait quelqu'un sur le terrain pour l'emmener dans un endroit plus sûr :
    C'est là où se pose la question essentielle du film : remarcher un jour ou l'autre, ou au contraire se comporter toute sa vie tel un légume ? Là est tout le problème, qu'on ne va pas résoudre aussi vite que prévu, comme l'annonce du reste lui-même Ron Kovic :
    Cette fois-ci, il rentre bien sûr aux USA, contraint et forcé, avec au tout début une grande affection, traditionnelle, de ses parents :
    Une écoute assez attentive de la plupart de ses amis :

    Et même une sorte de cérémonie nationale, à laquelle il se rend très bien habillé, tout prêt à faire un discours :
    Là, commence à se révéler son premier doute, d'une façon plutôt implicite, même s'il se voit déjà encouragé dans cette vision par la dernière femme qu'il ait connue sur le plateau américain, Donna :
    A la suite de tout cela, l'ambiance se dégrade du reste assez nettement au sein même de la famille - et là, il faut rendre hommage à la très bonne interprétation de Tom Cruise, qui lui vaudra d'ailleurs de nombreux premiers prix en 1990 :
    Vient alors la seconde partie du film, qui ne se passe pas du tout au même endroit, comme vous pouvez le voir :
    Mais où intervient l'autre acteur très connu du grand public, Willem Dafoe, qui avait d'ailleurs joué dans le précédent film de Oliver Stone basé sur la guerre du Vietnam, Platoon :
    Au début, tout semble fort bien se passer, aussi bien pour l'un que pour l'autre :
    Mais Willem Dafoe n'interprète plus du tout le rôle sophistiqué du sergent Elias dans Platoon, même si s'y retrouve un peu de sa franchise et de ses facultés à dire tout ce qu'il pense :
    Toujours est-il que cela va plutôt assez mal se passer, pour l'un comme pour l'autre, au cours d'une bagarre spectaculaire entre les deux paraplégiques :
    Miraculeusement sauvés par un chauffeur de taxi, ils décident finalement de se séparer… Et Ron Kovic se trouve ramené à lui-même, avec pour première tâche celle de rendre hommage à la famille de William Wilson, le seul soldat américain dont il se sent responsable de la mort :
    Il pensait encore, vis à vis du père et de la mère, qu'ils ignoraient tout de l'action… Mais c'était plus ou moins se tromper :
    Fort heureusement, il se voit un tout petit peu pardonné par sa femme, la très belle Lili Taylor (qui fit là l'un de ses tout premiers petits rôles) :
    Nous rentrons alors dans la troisième partie du film, où Tom Cruise, en partie déculpabilisé par cette histoire, commence à y voir de plus en plus clair :
    Dès 1965, les USA furent de plus en plus catalysés par des mouvements de jeunes révolutionnaires, qui souhaitaient de vive voix la fin de cette guerre, qui avait tout pour déplaire aux yeux du monde entier :

    L'un des seuls à continuer à penser différemment fut Richard Nixon, élu président en 1968, successivement à Robert Francis Kennedy (assassiné en 1968) et à son frère John Fitzgerald Kennedy (également assassiné en 1963) :
    Il faudra attendre, disons entre 1970 et 1972, pour qu'il retire toutes ses troupes du pays concerné… Et gagne du même coup la réélection de cette même année 1972, de ce fait bien mieux porté par toute la jeunesse du pays :
    C'est comme s'il voyait au travers les yeux et les mots de Ron Kovic, qui osera dire en 2008, au cours du quarantième anniversaire de son accident : "La cicatrice sera toujours là (…), mais c'est devenu quelque chose de plus beau maintenant, un objet de croyance et de foi, d'espoir et d'amour" :
    Si vous souhaitez voir (ou revoir) ce film, très volontiers… C'est vrai qu'il paraît un tout petit peu long (2h25'), mais c'est vraiment une œuvre exceptionnelle d'Oliver Stone, qui se révèle ici bien meilleur que dans le précédent Platoon, et le futur Entre Ciel et Terre, tous les trois basés sur le guerre du Vietnam !
    Que vous dire d'autre ? Certes, la musique n'est pas mauvaise, due au fameux John Williams, mais beaucoup plus répétitive que, par exemple, celle de Rambo, à laquelle s'est consacré Jerry Goldsmith…
    Allez, un petit trailer pour la fin :
    Autres films du même réalisateur : Natural Born Killers

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    2 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    un film que j'aime beaucoup,, avec ton super article , je vais surement le revoir d'ici peu.
    trés chaud a Sofia

    samedi, 18 mai, 2019  
    Blogger Vincent said...

    Tant mieux, que tu trouves ça aussi remarquable que moi… Et encore, entre ce film et Rambo, j'ai pas complètement terminé ma "tournée" au Vietnam, qui sera complète seulement d'ici à une ou deux semaines !
    Bonjour de Paris, un tout petit peu moins bien, ces dernier temps...

    samedi, 18 mai, 2019  

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