JACOB'S LADDER (ADRIAN LYNE)
Pourrons-nous parler, à ce titre, de chef-d’œuvre de Adrian Lyne, daté de 1990 ?
Oui, sans doute - meilleure preuve dans le fait que le lien arrive directement sur le film, et non pas sur le site consacré à Adrian Lyne lui-même. C'est dû, certes partiellement, à Maurice Jarre, auteur de la musique, ainsi qu'à Tim Robbins et sa femme du film très jolie, Elizabeth Peña, mais c'est surtout lié à l'image de l'Echelle de Jacob (Jacob's Ladder), dont nous n'aurons une idée qu'à la toute fin du film :
Oui, sans doute - meilleure preuve dans le fait que le lien arrive directement sur le film, et non pas sur le site consacré à Adrian Lyne lui-même. C'est dû, certes partiellement, à Maurice Jarre, auteur de la musique, ainsi qu'à Tim Robbins et sa femme du film très jolie, Elizabeth Peña, mais c'est surtout lié à l'image de l'Echelle de Jacob (Jacob's Ladder), dont nous n'aurons une idée qu'à la toute fin du film :
Le film démarre en effet avec ceci, dont on ne peut pour l'instant dire qu'une seule chose, c'est qu'il s'agit d'un rêve qui se passe au Vietnam - ou plus exactement, d'un cauchemar :
Personne ne va dans un premier temps le nier, surtout s'il s'agit du principal Jacob, joué par le brillant Tim Robbins, qui se réveille dans le métro :
Quoique... Le film contient déjà de très étranges images, que sans doute l'on ne pourra bien comprendre que durant la seconde vision, mais qui sont déjà fort chargées (notamment des hommes masqués, pour la deuxième) :
Certes, je ne voudrais pas montrer celle-ci, qui date évidemment d'avant le 11 septembre 2001, mais cette image, qui prend lieu autour de 20 minutes, est le début de l'état dégressif du film, qui devra aller jusque vers son sommet :
Nous avons encore une ou deux scènes à peu près normales, où Tim Robbins parle à son épouse actuelle, Elizabeth Peña, parle même de son ancienne femme Sarah, et de leur fils récemment mort, Gabe :
Mais tout ceci se dégrade très vite, tout d'abord dans une scène de poursuite nettement plus compromettante, où l'on voit de façon plus claire les masques déjà présents lors du début du film :
Mais où surtout se révèle déjà, d'une force sans appel, le point de vue global du film dans une sorte de fête :
Une fête qui se dégrade de plus en plus, de sorte à montrer, d'une façon plutôt mystérieuse, le diable ou Satan lui-même :
Incidemment, il y a d'ailleurs ceci à dire d'Adrian Lyne, qui est plutôt rare dans le domaine du cinéma, c'est à quel point il sait intégrer dans ses images de film des moments très chauds, qui vont à peine rendre une fois convertis en photographies - je crois qu'on en voit une très bonne preuve juste dans l'extrait précédent.
C'est d'ailleurs la bonne raison d'avouer que désormais, je vais pénétrer dans un spoiler, acte qu'il me semble impossible de refréner une fois parvenu à la moitié du film, déjà avec la grosse montée en chaleur de Tim Robbins, qui sera d'ailleurs une bonne raison pour lui de retrouver comme par hasard son ancienne femme Sarah (que nous ne voyons pas sur la photo, je le précise) :
C'est d'ailleurs la bonne raison d'avouer que désormais, je vais pénétrer dans un spoiler, acte qu'il me semble impossible de refréner une fois parvenu à la moitié du film, déjà avec la grosse montée en chaleur de Tim Robbins, qui sera d'ailleurs une bonne raison pour lui de retrouver comme par hasard son ancienne femme Sarah (que nous ne voyons pas sur la photo, je le précise) :
Ou même l'un de ses amis du Vietnam, qui va d'ailleurs se détruire durant une explosion, devant laquelle nous verrons très brièvement le chimiste uniquement visible sur la fin et qui, est-il besoin de le préciser, reste le plus lié à l'histoire de l'Echelle de Jacob :
Que dire de plus ? L'histoire de leur procès, qui va sans aucun doute mal se passer :
Ceci est certes intéressant, mais encore davantage dans le fait que cela ne se fera finalement pas, bien que dans la présence de très bons acteurs, qu'ils soient très connus dans des séries de télévision, comme Jason Alexander ou Eriq La Salle, ou encore au cinéma, comme Ving Rhames, que vous avez sûrement vu dans l'une ou l'autre des Mission Impossible :
Mais ceci tourne très mal, déjà rien que dans le fait que cela bascule dans un hôpital très inquiétant, qu'Apocalypse Now se permet de citer, mais pas de montrer :
Et surtout dans le fait que Jacob a, vers la fin, le réel témoignage du chimiste alors présent au Vietnam, et qui n'avait le choix qu'entre fabriquer de nouvelles drogues ou repartir en prison :
Comment conclure tout ceci ? Et bien, peut-être dans la même version que Jacob, qui tout en revoyant son fils récemment disparu, Gabe, en profite pour monter via la réincarnation :
Ou alors, dans la plus simple version des toubibs du Vietnam, ce par quoi se termine le film :
Quoi qu'il en soit, je vous offre un excellent trailer :
En tous cas, je vois dans ce film - daté de 1990 - l'un des plus parfaits sur ce thème visiblement peu traité, mais je crois bien réel, celui de l'apport de drogues au Vietnam.
Pourquoi Adrian Lyne est-il si peu réputé et connu, d'une façon générale ? Peut-être parce qu'il est né sous le signe des poissons, comme le diraient certains, ou de façon plus riche, du simple fait qu'il soit né tout bêtement en Angleterre, au lieu de l'Amérique qui plaît plus nettement à tout le monde.
En tous cas, il serait bien difficile de citer des films peu importants qu'il a fait, ne serait-ce qu'en parlant de 9 Semaines 1/2, de Liaison Fatale, ou - autre raison de le citer - de l'Échelle de Jacob (1990). Trouverez-vous autant de grandes œuvres réunies dans une unique plume ? J'en doute à l'avance, et je crois que j'ai bien raison...
Pourquoi Adrian Lyne est-il si peu réputé et connu, d'une façon générale ? Peut-être parce qu'il est né sous le signe des poissons, comme le diraient certains, ou de façon plus riche, du simple fait qu'il soit né tout bêtement en Angleterre, au lieu de l'Amérique qui plaît plus nettement à tout le monde.
En tous cas, il serait bien difficile de citer des films peu importants qu'il a fait, ne serait-ce qu'en parlant de 9 Semaines 1/2, de Liaison Fatale, ou - autre raison de le citer - de l'Échelle de Jacob (1990). Trouverez-vous autant de grandes œuvres réunies dans une unique plume ? J'en doute à l'avance, et je crois que j'ai bien raison...
Libellés : Drame, Fantastique, Guerre, Histoire, Horreur, Lyne
14 Comments:
Je ne connais pas ce film, mais ça donne envie, surtout que tu l'adores et je te crois entièrement.
Si je le trouve prochainement alors je ferais l'effort de le voir...
Bien à toi...
Crois-moi, il n'y a aucun effort dans le fait de le voir ! Excepté, peut-être, celui de ne pas le revoir 712 fois...
Genre tu l'as vu 712 fois ? ;-) J'en prends bonne note cher Vincent !
Euh, non, je ne l'ai vu, disons, que 30 ou 40 fois... Certes, ce n'est pas mal, mais ce n'est pas grand chose par rapport à ALIEN (le premier, bien sûr), que j'ai dû visionner 300 ou 400 fois !
300 ! 400 fois ! Waouh... tu est un vrai fan ! Mais tu m'en avait déjà parlé. Même que tu n'avais pas trop apprécié celui de notre ami JPJeunet !
Je n'irai pas jusqu'à employer le terme de "faux ami"... Mais c'est sûr que toute sa fin est ratée, ce qui le place très loin du premier ALIEN !
super film c'est vrai,je l'ai vu deux fois et une troisième bientôt
je t'appelle ces jours ci pour avoir quelques news,a la vachette quand tu veux.bise
N'est-ce pas, que c'est un super-film ?
En tous cas, si tu ne m'appelles pas, je t'appelle sans faute...
ah ben ca c'est du film !!!!!!! et l'article , a pas de mots
Et oui, je trouve toujours qu'il s'agit d'un superbe film ! Même si l'article, en fait, il est déjà assez vieux, et je l'ai juste replacé là histoire de revoir la route, en attendant mieux...
Pas de bol, j'ai vu 9 Semaines 1/2, j'ai vu Liaison Fatale mais je n'ai pas vu L'Échelle de Jacob !
Il faut rattraper ça !
Ah oui, c'est sûr, il faut se rattraper ! Car à mes yeux, c'est VRAIMENT le film le plus génial de Adrian Lyne - surtout qu'en plus, il s'agit d'une histoire certainement bien réelle, hélas...
Brulot humain efficace et pathétique sur la dégringolade d'un esprit lentement entamé par des images hallucinatoires accumulées sur un site infernal, puis restaurées au coup par coup dans un contexte urbain devenant soudainement hors de contrôle.
La lente agonie d'un cobaye dans un coma irréversible, lui permettant curieusement de se projeter dans un avenir virtuel, encombré de poursuites inexpliquées formatées par des apparitions déformées.
Des visions incompréhensibles et surtout injustes suite à la révélation de leurs origines.
Dénonçant les abus d'une hiérarchie militaire, contrainte au dopage pour obtenir des dépassements de soi de la part de soldats désorientés sur un terrain, mettant en péril leurs bravoures et leurs sensibilités.
Oui, c'est malheureusement en grande partie vrai, et comme tu le dis si bien, dénonçant sans grand scrupule une hiérarchie militaire implacable. C'est selon moi son meilleur film, mais je peux aussi me tromper... En tous cas, c'est aujourd'hui même le jour de mes 63 ans (mais oui), alors vais-je peut-être, finalement, me regarder autre chose, disons de plus gai !
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