TERMINATOR 3 (JONATHAN MOSTOW)

Voilà, c'est enfin fait, je passe au troisième Terminator : le Soulèvement des machines, tourné en 2003, et pour une fois victime de nombreuses conséquences. Si je dois commencer par les plus négatives, je dirai ceci : 1) Le réalisateur n'est plus James Cameron, mais Jonathan Mostow, seulement connu pour le déplorable U-571 2) Le film se passe très bien durant une bonne heure, mais se dégrade ensuite d'une façon irréversible 3) A l'exception de Arnold Schwarzenegger, aucun acteur n'est commun au deux films précédents, ce qui est tout de même assez gênant...

Ce qui reste positif dans ce troisième Opus, c'est que le rôle très important de John Connor se voit repris avec un certain succès par Nick Stahl, qui du reste se trouve quelques années après le fameux jugement dernier (qui était prévu par Edward Furlong, l'acteur lancé par Terminator 2) :

John Connor a du reste renoncé à toutes ses références, qu'il s'agisse de la carte d'identité, du téléphone portable, etc...

Bien évidemment, il se trompe grandement. Car dans ce film débarque un robot encore plus puissant que l'original T-850 (toujours interprété par Schwarzenegger), supérieur au T-1000 redoutable joué dans le second par Robert Patrick, et c'est le fameux T-X :

Joué par Kristanna Loken (heureusement assez peu connue comme actrice), ce robot n'a qu'une seule fonction : tuer les membres les plus représentatifs de la résistance, à commencer par John Connor, juste au-dessous de Kyle Reese (son père), et aussitôt suivi par le tout premier T-850. Regardons brièvement son arrivée sur la planète, cela vous donnera une petite idée :

Fort heureusement, vous l'avez bien compris, Arnold Schwarzenegger est là en "bon" T-850, complètement reconverti avec le second Terminator, et comme à son habitude, il fait d'abord une entrée dans une boîte de nuit, à la recherche d'indispensables vêtements :

Comme le réalisateur le fera du reste durant la première heure du film, Jonathan Mostow se laisse aller à pas mal d'humour, non seulement du fait que la boîte soit réservée ce soir à des femmes, mais aussi que le T-850 s'adresse en fin de compte au seul homme présent, un travesti avec des répliques inimitables :

Et cet humour passe également sur le simple plan visuel, lorsque l'on découvre cette incroyable paire de lunettes - tout ceci étant une allusion à la même entrée en boîte dans Terminator 2 :

C'est alors qu'on assiste à cette scène assez incroyable, où John Connor, en train de dévaliser un centre vétérinaire, se trouve immédiatement confronté avec Kate Brewster (Claire Danes), qui tout en le capturant et en le mettant en cage, ne peut s'empêcher de le reconnaître immédiatement :

Manque de bol, tout ceci se dégrade assez rapidement, comme le laisse deviner l'arrivée de T-X dans le centre en question, avec en tête de liste le fameux John Connor : 

Et tout en même temps, de X-850, qui tout comme elle a la même personne en vue, mais pas du tout dans le même sens :

C'est là le début d'une course magnifique entre les deux robots, qui doit bien durer une dizaine de minutes, et se trouve magnifiquement réalisée par Jonathan Mostow :

La T-X se trouve aux commandes d'un redoutable camion à grue, tandis que le pauvre T-850 se démène comme il peut pour survivre à cette très dangereuse course - passage dont je n'ai malheureusement pas trouvé d'extraits plus parlants :

Toujours est-il que T-850 finit par s'en sortir - comme c'était du reste bien prévisible -, et termine en emmenant John Connor et Kate Brewster en plein désert, se débarrassant au passage de l'un de ses cœurs, déclenchant du même coup une bombe atomique :

Au passage, du reste, il s'arrête dans un supermarché, et sort au comptable la phrase qui lui a été auparavant balancée par le travesti de la boîte - comme quoi, il en faut peu pour apprendre à vivre, n'est-ce pas ?

Moment célèbre ou non, toujours est-il  que j'ai trouvé cette fois-ci une bonne vidéo :

Mais voici l'endroit où désirait se rendre T-850, la tombe de Sarah Connor, la mère de John - interprétée durant les deux premiers films par Linda Hamilton :

Sauf qu'elle n'est pas du tout dans sa tombe, mais qu'à sa place (et sans doute dans son but), on en dégorge un nombre d'armes assez impressionnant :

A ce moment, alors qu'il connait bien l'histoire de Sarah Connor, il reste encore à T-850 pas mal de choses à apprendre sur Kate Brewster - et surtout sur son père, un important représentant de l'armée, qui a en ce moment beaucoup de problèmes avec Skynet :

Du coup, il doit s'assurer du maintien en vie de John Connor et de Kate Brewster - d'autant qu'il est encore le seul à savoir que tous les deux vont être ensemble, pour le meilleur comme pour le pire :

Et s'il s'agissait jusqu'alors du meilleur (je parle bien sûr du film), passons-en une heure après au pire : la rencontre proprement dite du père de Kate, Robert Brewster (David Andrews), en proie à de nombreux dégâts concernant Skynet :

Il faut dire, hélas, que de même que Kristanna Loken, il n'est pas extrêmement convaincant comme acteur, et qu'en prime, le script s'avère plutôt mal pensé à partir de ce moment :

Fort heureusement, cela dure assez peu de temps, et l'on assiste de nouveau à une rencontre imprévue entre John Connor, Kate Brewster et le T-X, qui provisoirement va assez mal se finir pour cette dernière virée :

Avant leur départ en avion, c'est l'une des dernières scène réussie de ce film, avec le fameux robot coincé sur l'accélérateur de particules :

Vient ensuite l'ultime décision d'Arnold Schwarzenegger, celle de trancher définitivement en ce qu'il croit être le plus important pour lui, la survie de John Connor et Kate Brewster - quelles qu'en soient les conséquences sur l'un des deux avions resté sur place, et bien sûr sur les deux robots T-X et T-850, définitivement supprimés :

C'est donc désormais la fin de l'Opus, avec de façon assez inexplicable le jeune couple coincé dans l'abri anti-atomique de Crystal Peak :

Un résumé ?

Oui, je sais, ce film n'a pas trente ans, tout juste une bonne vingtaine... Mais il n'empêche qu'il est loin de battre le premier Terminator, et surtout le second Terminator 2 (tous deux dus à James Cameron), non seulement grâce au statut beaucoup moins prestigieux de son nouveau réalisateur, Jonathan Mostow, mais aussi du fait que nombre de ses acteurs sont totalement inconnus (fort heureusement, les deux plus importants - Nick Stahl et Claire Danes, incarnant John Connor et Kate Brewster - ont été fort bien choisis). Fait supplémentaire : 2003 est l'année où Arnold Schwarzenegger se trouve être élu Gouverneur de la Californie (ceci jusqu'en 2011 !), et il s'est donc un petit peu engagé à contrecœur dans le rôle de Terminator 3, qu'il interprètera d'une façon très minimaliste - en tous cas, beaucoup plus que dans le mythique Terminator 2.

Donc, en résumé - personnel, j'en conviens : Terminator 3 n'est pas mal du tout, surtout dans sa première partie très bien réussie, mais il se termine un petit peu en queue de poisson, et rien que pour cela, je regarde ce film bien moins souvent que les deux premiers. Que vais-je donc bien pouvoir dire du quatrième Opus, Terminator Renaissance ? Je n'en suis pas encore sûr, mais à mon avis, il y a également fort peu de chances que ce film dépasse les deux premiers - même si les raisons de sa chute ne sont pas du tout les mêmes que celles de Terminator 3.