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  • lundi, novembre 01, 2021

    GREMLINS 2 : THE NEW BATCH (JOE DANTE)

    Oui, je sais, ça vous paraît tout à la fois engagé et débile... Mais n'oublions pas que nous sommes le jour même de la Toussaint, et que j'ai le droit de lutter contre la dépression générale avec cette allusion à un film de 1990, Gremlins 2 : la Nouvelle Génération, bien plus réussi que le premier Gremlins (1984), déjà excellent, et tourné par le même réalisateur Joe Dante.

    L'histoire en est bien sûr relativement semblable, le terme de gremlins qualifiant une petite bête fort sympathique, un mogwaï ("mauvais esprit fantôme", rebaptisé Gizmo), que l'acteur principal du premier film - William "Billy" Peltzer (Zach Galligan) - transporte toujours dans la même boîte :

    Sauf que les règles, incontournables, sont toujours identiques... Il ne faut donc surtout pas :
    1) L'exposer à la lumière, surtout celle du soleil, qui peut le tuer...
    2) Lui donner à manger après minuit...
    3) Lui laisser boire de l'eau ou se mouiller...
    Alors bien sûr, Billy va réussir à se prévenir des deux premiers points... Mais hélas, lors de la réparation totalement ratée d'une fuite d'eau, il va exposer la bête - et pas mal d'autres gens - à sa future et nombreuse génération, née d'elle mais fort différente, ne serait-ce que physiquement :
    Il ne faut pas oublier que si le premier film se déroulait dans la toute petite ville de Kingston Falls, celui-ci a désormais lieu à New York, dans une énorme société où Billy a dégoté un emploi subalterne, de même que la femme qu'il aime, Kate Beringer (Phoebe Cates) :
    Ceci se voit tout de suite avec l'œil inquiétant de la première à se trouver au-dessus de Billy, Marla Bloodstone, qui cherche surtout à se faire bien voir de son propre patron : 
    Lequel - Forster (Robert Picardo) - n'a qu'une seule idée en tête, se faire à son tour passer pour un parfait serviteur de son maître : 
    Enfin, nous le découvrons : Daniel Clamp (John Glover), milliardaire très soucieux de sa personne, grand patron de toute la société, mais aussi fort attentif à tous les magnifiques dessins de ville moderne, que fait en parallèle Billy :
    Entre tous ces personnages principaux, se glisse d'ailleurs le plus malin d'entre eux, le docteur Catheter (Christopher Lee, déjà célèbre pour ses nombreuses interprétations de Dracula), accompagné en outre de deux jumeaux, qui devaient l'année suivante apparaître brièvement dans Terminator 2 de James Cameron :
    Au départ, on le considère comme un personnage secondaire, mais c'est très loin d'être le cas... Il est pourtant plein de bonnes intentions, et même ravi de découvrir cette nouvelle créature, mais il ne sait pas encore vers quoi il s'avance, et surtout le nombre et la variété de tous les gremlins auxquels il va se trouver prochainement confronté :
    Nous en avons certes quelques-uns à peine différents du gremlin original, et que l'on trouvait d'ailleurs dans le tout premier film à ce sujet :
    Mais déjà d'autres plus spéciaux, orientés vers un métier bien plus particulier :
    Voire quasiment plus effrayants, délirants et malfamés :
    Sans parler de fous furieux, tel ce dernier qui va profiter de la fragilité de Billy pour le soumettre à une torture en tant que dentiste - alors qu'il n'est qu'un amateur complètement déjanté !
    Regardez cette petite vidéo, et vous allez comprendre à quel point ce film va loin - faisant ici une citation de Marathon Man de John Schlesinger (1976), mais ce n'est qu'un début :
    En fait, ceci est l'une des profondes différences entre Gremlins et cette suite inattendue : alors que le premier film était limité dans une approche assez logique des choses, celui-ci - entièrement réécrit et imaginé par Joe Dante, pour un budget cinq fois plus important - se hisse à un point que l'on n'imaginait même pas :
    Meilleure preuve avec ce nouveau gremlin, intitulé fort justement Brain (le cerveau), parce qu'il est intelligent au point de parler élégamment sans le moindre problème, décrivant la moindre chose sur l'avenir de l'homme et de la civilisation - ceci avec la voix de Tony Randall :
    Découvrez-le dans cet interview très courte, remarquablement faite par l'un des seuls êtres humains encore capable de s'exprimer, et par Brain lui-même, juste accompagné d'une ou deux scènes délirantes, et bien sûr de sa pipe favorite :
    Comme c'était à prévoir, rien ne se déroule très bien pour le gremlin à l'origine de tous ces êtres bizarroïdes, le fameux Gizmo :
    Mais cela va de mieux en mieux pour toutes ces bêtes insolites, tout d'abord avec leur réunion dans un café plutôt sordide de la grande ville : 
    Apparence qui a l'air normale, mais qui en réalité ne l'est absolument pas, chacun se plaisant à faire ce dont il a envie, sans la moindre précaution :
    C'est ce qu'on devine le mieux dans ce passage, rythmé par une entrée de force dans une salle de cinéma où l'on projette Looney Tunes, un dessin animé fort connu dû entre autres à Tex Avery, avec notamment Bugs Bunny et Daffy Duck - avant qu'ils décident finalement de faire tomber l'écran pour se retrouver face au blanc le plus vite possible, en train de mimer des questions-pièges à l'aide de leurs mains sur les principaux personnages : 
    Incroyable, n'est-ce pas ? Et encore, ce n'est rien... Surtout comparé à cette attaque des deux amis de Billy par ce gremlin en forme de chauve-souris (une allusion évidente au film Batman de Tim Burton), mais qui va désormais entraîner tout le monde vers une lutte implacable contre les gremlins :
    Ce à quoi le Gizmo du début s'est fort bien préparé, n'hésitant pas à adopter les mêmes gestes que Sylvester Stallone dans Rambo de Ted Kotcheff (1982) :
    Quand à cette presque dernière intervention, celle d'un nouveau gremlin féminin nommé Greta, saurez-vous deviner qui elle menace d'une façon très intense d'un éventuel mariage ?
    Mais oui, bien sûr, il s'agit de Forster, le grand "second" du grand chef Daniel Clamp :
    Et qui évidemment est à deux doigts de céder :
    Comme vous pourrez vous en rendre compte ici :
    Reste une seule chose avant de terminer ce chef-d'œuvre : dire adieu à monsieur Wing (Kaye Luke), le premier gardien de Gizmo dans Gremlins, et le dernier à voir les choses mal réussies dans Gremlins 2 : The New Batch, qu'il s'efforce de rattraper du mieux qu'il pourra : 
    Pour moi et pour beaucoup d'autres gens, c'est de très loin le meilleur des deux Gremlins. D'une part, du fait que doté d'un budget de 50 millions de dollars (au lieu des onze pour le premier), et jouissant pour une fois d'une liberté créative et de sa capacité à faire (je le cite) "l'un des films de studios les plus non conventionnels de l'histoire", Joe Dante s'est réellement dévoué à cet Opus ; d'autre part, vu son emploi d'acteurs assez connus, de ses deux producteurs Steven Spielberg et Kathleen Kennedy (très doués pour avoir aidé à concevoir des films de Bay, De Bont, Scorsese, Sonnenfeld, Zemeckis, etc.), et bien sûr de l'un des plus géniaux compositeurs de musique, Jerry Goldsmith.
    Maintenant, une petite question à mille francs : quelles sont ces baskets merveilleuses qui apparaissent lors d'un trajet en métro dans Gremlins 2 : The New Batch ?
    Si vous êtes comme moi un fan absolu de ces chaussures (à voir sur Sneakers & Buffalo), il s'agit bien sûr d'une paire très rare de Reebok Freestyle entièrement dédiées au bowling, avec cette attache très particulière au lacet !
    Vous en avez assez, de toutes ces implications monstrueuses, et des références très nombreuses aux différents films de l'époque ? Alors, une seule solution : regardez ce petit extrait de 10 minutes, et réjouissez-vous d'avance d'y découvrir les 10 meilleurs passages de cette œuvre géante :
    Ce n'est pas trop difficile, n'est-ce pas, plus de trente ans plus tard ? En tous cas, je n'ai pas du tout détesté faire cet article, à la fois en guise d'hommage au grand Joe Dante, à cette célébration du non conventionnel, et à notre entrée dans le fameux mois du scorpion, à l'occasion de la Toussaint... Si vous me laissez un commentaire, bien sûr que cela me fera très plaisir !

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    12 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    Heureusement que tu ne dteste pas faire cet article.
    Trés bien fait ,mais je ne verrais trés certainement jamais ce film.
    Voila un petit comment de Sofia
    Une fois n'est pas coutume

    mercredi, 03 novembre, 2021  
    Blogger Unknown said...

    Tu me donnes envie de le revoir après plusieurs années sans le voir. Suffisamment d'années ont passées, ce sera donc une redécouverte. Accroche toi Vincent, ton travail est tout à fait pertinent et légitime que d'autres sites tel "l'écran fantastique". Juste tu n'as pas leur exposition. Tu es seul, eux une grosse équipe. Donc lâche pas l'affaire et persévère.

    mercredi, 03 novembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Cher Gilles... Et bien non, je ne déteste pas ! Surtout ce film totalement révolutionnaire de Joe Dante, qu'hélas tu ne verras jamais, snif... Alors que ça te dit déjà presque tout sur le monde actuel, alors qu'il date de 1990 !

    mercredi, 03 novembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Cher Unknown... Tant mieux que je t'ai donné une grande envie de la revoir, ça m'a fait la même chose, pour être honnête ! En tous cas, merci beaucoup pour ce lien vers L'ECRAN FANTASTIQUE, que je ne connaissais pas encore... Je vais un peu le tester !

    mercredi, 03 novembre, 2021  
    Blogger marieannedelesallegunsel said...

    J'avoue être un peu déstabilisée, par ce thème qui tombe à pique, comme vous dîtes en cette période d'Halloween que j'aurais voulu ne jamais voir sortir des Etats-Unis qui nous ont contaminés...Je salue néanmoins la qualité exemplaire de ce travail que vous avez réalisé pour ce film qui vous enchante Bravo!

    jeudi, 04 novembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Merci beaucoup ! Normalement, je me consacre à des films bien plus sérieux, mais une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas ? Celui-ci me réjouit encore plus de trente ans après son année de sortie, et je trouve ça relativement exceptionnel...

    vendredi, 05 novembre, 2021  
    Anonymous John said...

    Les gouts et les couleurs comme on dit ... Parce que perso je préfère largement le 1er Gremlins (que j'ai vu plus de fois à contrario de ce second volet...) Faut pas oublier non plus que Dante de part sa critique de la societé Américaine ( tout comme Carpenter ) a été mal vu pendant de nombreuses années à Hollywood...

    vendredi, 05 novembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Oui, comme tu dis, les goûts et les couleurs... Rien à faire, je trouve le second GREMLINS (dû au total contrôle de Joe Dante sur son scénario et son budget) bien plus inventif que le premier, qui était déjà très bien ! Sinon, oui, je sais que Joe Dante a eu beaucoup de mal par la suite... Mais cela est-il dû à lui-même, ou à la totale incompréhension de la société américaine ? Grand mystère...

    vendredi, 05 novembre, 2021  
    Anonymous John said...

    Tu comptes faire une critique sur la trilogie Retour vers le futur? Trilogie dont je suis un fan absolu depuis mon enfance. C'est simple : ce sont mes films préferés et j'ai une passion pour ces 3 fims.

    samedi, 06 novembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Moi aussi, j'aime beaucoup ce cycle de trois films, dus à Robert Zemeckis (entre 1985 et 1990), mais je pense qu'avant tout, il faudrait déjà que je me fasse deux critiques de QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT et de FORREST GUMP... Enfin bon, on a le temps, c'est l'essentiel !

    samedi, 06 novembre, 2021  
    Anonymous Jean-Paul Desverchère said...

    Gremlins 1

    La mise en service d'une équation destructive, loufoque et virulente par une créature originellement douce et sécurisante, déployant sur un territoire ne fonctionnant que par ses procédures répétitives une progéniture agressive et surmultipliée.

    Suite à un encadrement inexpérimenté, le plus beau des cadeaux de fin d'année se métamorphose en pulvérisateur ingérable, s'acharnant sur une population ankylosée par ses querelles de clochers.

    Un recadrage spectaculaire se divertissant de toutes ces ressources basiques, ambitieuses, revanchardes, nationalistes ou marginalisées, désemparées devant la détermination et la soudaineté d'un déferlement apocalyptique.

    Une patate chaude complètement débridée temporairement entre les mains d'esprits attachants mais immatures, dans l'incapacité d'administrer correctement la plus belle des offrandes se déchainant sans pitié sur un territoire considéré comme un terrain de jeux.

    jeudi, 21 avril, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Oui, certes, GREMLINS 1 n'était pas mal... Mais ce n'est rien comparé à GREMLINS 2, qui avec un budget cinq fois plus important et les mains libres laissées à Joe Dante, se révèle totalement génial, je trouve !

    jeudi, 21 avril, 2022  

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