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  • jeudi, septembre 30, 2021

    THE GAUNTLET (CLINT EASTWOOD)

    Ce film est sorti en 1977, sous le titre français de L'Epreuve de Force, et l'on se demande encore pourquoi cela reste toujours aujourd'hui une œuvre mythique de Clint Eastwood. A cela, il y a bien sûr plusieurs réponses : 1) C'est le sixième Opus qu'il réalise, avec grand succès 2) Après Josey Wales hors-la-loi (1976), et à la suite des trois premiers Inspecteur Harry (1971, 1973, et 1976), il est de plus en plus réfractaire à cette idée d'homme tout puissant, qui décide de tout par lui-même 3) Toujours à la suite de Josey Wales hors-la-loi, Clint Eastwood tombe donc amoureux pour quinze années de cette étonnante actrice, que vous connaissez de toute évidence pour Sudden Impact (1983), Sondra Locke :

    C'est, en grande partie, elle-même qui va provoquer ce changement chez lui, déclarant : "Je pense que ce qui lui a plu chez moi, c'est ma réputation d'être une femme un peu intellectuelle, artiste. Clint n'avait pas cette étiquette". En tous cas, ceci apparaît assez fortement dans ce film, où l'on va partir dès le début sur une structure assez complexe des deux personnages...
    Mais commençons par le propre supérieur de Clint Eastwood, le commissaire E. A. Blakelock (William Prince)... C'est selon toute apparence quelqu'un d'assez négatif, qui envoie Eastwood où et quand il veut, chercher un nommé Gus Mally, juste à point pour le transfert :
    Ben Shockley (Clint Eastwood) se montre tout d'abord étonné, par le fait que "Gus" soit la simple transcription d'Augustina Mally (Sondra Locke), donc une femme... Mais il est encore plus surpris par la façon dont Augustina lui parle, peu courante - du moins à l'époque :
    Augustina "Gus" Mally semble en effet relativement remontée contre lui... Non seulement parce qu'il boit pas mal d'alcool, mais aussi du fait qu'elle ne veut absolument pas se rendre à ce procès, dont elle connaît déjà la perspective :
    Et bien sûr, elle s'essaye à tout, que cela soit grâce à son arme, ou au contraire en tentant de l'abuser de la façon la plus ironique possible :
    Mais hélas, rien ne sert à rien... Et surtout pas à empêcher la première fusillade digne de ce nom, qui vise d'emblée la maison d'Augustina Mally, le seul lieu où elle-même et Ben Shockley ont cru pouvoir se mettre à l'abri :
    Ceci est assez terrifiant, n'est-ce pas ?
    Il n'empêche... Grâce à un petit couloir bien caché, tous les deux vont réussir à s'enfuir au nez et à la barbe des nombreux policiers :
    Et ne prendre qu'un seul d'entre eux (et sa voiture) en otage - bien qu'ils ne tombent pas sur le meilleur du groupe, loin de là :
    Toujours est-il que face à Augustina Mally et ses très nombreux doutes, Ben Shockley ne sait plus trop quoi penser... Si elle avait raison, finalement ?
    En tous cas, le seul policier qui les ait accompagnés, contraint et forcé, jusqu'à la frontière de l'Arizona, va se retrouver très vite pris pour cible, avec une exécution en perspective... Fort heureusement, Ben Shockley et Augustina Mally se sont retirés de la voiture à temps, le laissant seul se heurter à ceux qu'il considérait comme ses amis !
    Est-ce que tout le monde s'en fout ? C'est du moins ce que semble dire ce panneau, filmé avec une grande maîtrise par Clint Eastwood lui-même :
    Nous en sommes rendu à la moitié de l'Opus, avec l'arrêt obligé dans cette petite grotte, où mine de rien, Ben Shockley ne se révèle finalement pas aussi bête qu'il le paraissait de prime abord :
    Et il finit par obtenir ce qu'il souhaitait, les confidences d'Augustina Mally sur ce qu'il lui est arrivé ce jour-ci, ce qui lui vaut le fameux procès en question, et qu'elle préférerait n'avoir jamais connu :
    Une seule solution, donc :
    Et pour cela, téléphoner au plus vite à l'un de ses amis... Sauf qu'entretemps, le fameux Blakelock est de plus en plus inquiet vis-à-vis de ce qui se passe :
    Et décide donc d'envoyer un hélicoptère à leur poursuite, avec pour unique but celui de les tuer, évidemment :
    Sauf que ceci - magistralement filmé, au demeurant - ne va pas tout à fait se dérouler comme prévu, et conduit l'hélicoptère à s'offrir en guise de cadeau un câble électrique, avec les conséquences que l'on sait :
    Ne reste plus aux deux poursuivis qu'à tenter de monter à tout prix dans un train... Ce qu'ils vont réussir à faire, mais non sans conséquences quelque peu dramatiques, du moins pour un temps :
    En tous cas, aussitôt sortis de cet imbroglio, Ben Shockley va immédiatement se charger de téléphoner à Josephson (Pat Hingle), le seul collaborateur qu'il tient encore en estime :
    Mais ceci n'aura pas une grande influence sur Blakelock, qui se dépêchera au contraire de renforcer au possible toutes les troupes engagées - à un point que l'on n'imagine même pas :
    Toujours est-il que, comme prévu, Ben Shockley et Augustina Mally décident de prendre place à l'intérieur d'un bus, très logiquement débarrassé de ses passagers, pour se rendre eux-mêmes à son fameux procès :
    C'est du reste le passage du film qui pose le plus de problèmes... Car quelle que soit l'intention originale de Clint Eastwood, le nombre et le comportement des très nombreux policiers semble quelque peu exagéré, pour ne pas dire plus - on se souvient tous de l'assaut du Capitole en janvier 2021 sous l'intention de Donald Trump, qui est bien loin d'avoir engendré une telle résistance : 
    Mais bon, on est au cinéma en 1977, et le plus important reste bien entendu de convaincre les spectateurs qu'ils n'ont pas acheté leurs places pour rien... Ce que démontre, d'une façon il est vrai un peu maladroite, le propos de Ben Shockley, désormais certain de n'avoir plus aucun coup de fusil à affronter :
    Ce qui va lui permettre aussitôt de faire parler Feyderspiel, le plus grand atout de Blakelock, afin de le faire témoigner directement contre son employeur :
    Et du même coup, évidemment, de s'écrouler au dernier plan dans les mains de Augustina Mally (Sondra Locke), qui a l'air cette fois de vraiment tenir à lui :
    Dans le "vraie vie", il y a déjà un certain nombre d'années qu'ils sortent ensemble, depuis 1975, en fait... On sent désormais qu'ils vont pouvoir se marier en toute légalité, mais malheureusement, cela ne va jamais se produire, pour différentes raisons (notamment parce qu'il mettra très longtemps à divorcer d'avec Maggie Johnson). Ce que vous n'apprendrez pas sur ce bref extrait de The Gaunlet, mais il vous permettra au moins d'entendre la superbe musique jazzy de Jerry Fielding, qui l'a déjà aidé dans deux Opus :
    Alors, vous ai-je parlé de ce film parce qu'il s'agit d'un véritable chef d'œuvre ? Certes non, cela n'est pas comparable à ce qu'ont pu délivrer Stanley Kubrick ou Martin Scorsese... Mais néanmoins, cela marque un grand changement dans sa propre carrière, non seulement parce qu'il n'est plus ce grand macho que l'Inspecteur Harry s'est efforcé d'être durant trois épisodes, mais surtout car il commence à s'attacher à des films davantage basé sur les Etats-Unis et leurs relations avec les gens, qu'il s'agisse soit d'une femme isolée (Sudden Impact), soit d'un grand musicien (Bird), entre autres...
    Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais personnellement, je regarde toujours cet Opus avec grand plaisir - même si la fin en est quelque peu exagérée, il faut bien le dire... Laissez un commentaire si vous le souhaitez, faute de quoi - comme d'habitude - je me consacrerai à un autre film !

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    4 Comments:

    Anonymous Phil M said...

    Oui, ce n'est pas son meilleur film. Je pense qu'en tournant celui-ci il a voulu en parti se détacher de son rôle récurent de flic solitaire

    lundi, 29 novembre, 2021  
    Blogger Vincent said...

    Oui, effectivement, ce n'est pas son meilleur film. Mais il a voulu, en plus de son amour pour Sondra Locke, en finir définitivement avec son image de "flic macho", qui lui plaisait de moins en moins... En tous cas, merci beaucoup à toi, Phil, qui est le tout premier (mais oui) à laisser un commentaire sur mon site, en venant de Facebook !

    lundi, 29 novembre, 2021  
    Anonymous DELESALLE said...

    Je n'avais pas vu ce film mais la façon dont vous "entrelardez" ,si je puis dire, votre analyse de séquences du film avec les phrases clés, cette façon permet de s'intéresser à l'histoire. Et au final grâce à cette habile méthode qui est la vôtre vous donnez envie de lire d'autre critiques émanant de votre plume de cinéphile averti et compétant Bravo. Très distrayant vraiment Je vous remercie Vincent.

    dimanche, 13 février, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Merci beaucoup, vraiment ! C'est dans l'ensemble un très bon film de 1977, exception faite de la fin, qui est peut-être un poil exagérée, c'est le moins qu'on puisse dire... Mais cela vaut vraiment le coup d'être vu, surtout que cela passe sur ARTE à 21h, c'est à dire sans pub, à la bonne heure, et comme on le souhaite, en VO ou en VF !

    dimanche, 13 février, 2022  

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