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  • samedi, décembre 24, 2022

    TIME BANDITS (TERRY GILLIAM)

    Sorti en 1981, il s'agit du troisième film de Terry Gilliam, après le succès bien connu de Monthy Python : Sacré Graal ! (qu'il a co-réalisé avec Terry Jones), et juste avant son génial Brazil (1985), avec lequel il a conquis la scène internationale, qu'il revendiquera avec encore plus de force grâce à l'exceptionnel 12 Monkeys (1995).

    C'est donc un tout puissant réalisateur, dont - honte sur moi - je n'ai découvert cet Opus que tout récemment sur ARTE, et que le titre anglais qualifie bien mieux que l'appellation française de Bandits, bandits, faisant disparaître l'élément essentiel de toute l'histoire, le temps :

    Comme le montrent les premiers plans, c'est un film conçu pour être regardé aussi bien par les parents que par les enfants, et l'on découvre alors que les enthousiasmes de ces derniers sont bien différents de ceux des deux vieux, sans cesse en train de s'engueuler pour des détails insignifiants, ou pour des questions de technique :
    Pour être exact, ce fils unique, Kevin (Craig Warnock), a des vues tout à fait différentes de celles matérialistes de ses deux parents, et il s'en aperçoit bien vite lorsque sa chambre est envahie d'un seul coup par six personnes venues du moyen-âge - contre lesquels il ne peux rien faire, même si ceux-ci sont en fait de très petite taille pour des adultes :
    Certes, leur chef Randall (David Rappaport) tient entre les mains une carte qui a l'air très importante - et nous n'allons pas tarder à le découvrir via l'insistance dont fait preuve un vaste crâne pour la récupérer :
    Mais cette image terrifiante n'est que l'une des possibilités dont dispose le génie du mal, autrement dit le maître de l'enfer - disposant selon son bon vouloir de tout ce qu'il désire, et le pourra encore mieux dès qu'il aura récupéré cette fameuse carte, qui lui a été volée :
    En attendant, Kevin et ces six individus relativement inquiétants (amis, ou ennemis ?) se retrouvent au vrai moyen-âge, et assistent sans pouvoir les aider à la prise en otages de deux individus - Pansy (Shelley Duvall) et Vincent (Michael Palin, coscénariste du film et de Monty Python, dont il est l'un des concepteurs et un incroyable acteur) : 
    Mais cela ne dure pas longtemps... Avant même de comprendre pourquoi, les sept personnes se retrouvent d'un coup à une époque très différente, où Napoléon (Ian Holm) règne en maître absolu :
    Et bien que celui-ci ait l'air de s'amuser beaucoup à la fameuse représentation des six nains, cela ne l'empêche pas d'être fort riche - ce pourquoi ils sont tous venus ici, n'hésitant pas à en repartir aussi vite que possible, dès qu'ils auront récupéré ce qu'il y a de plus beau dans ses affaires (entre lesquelles se trouve bien sûr la fameuse Joconde de Léonard de Vinci) :
    Nous en sommes à peine au tiers du film, et cela est déjà hallucinant de voir avec quelle insistance Terry Gilliam nous a transporté au travers du temps, et surtout avec le perfection de ces effets spéciaux, en cette année 1981 !
    Raison de plus pour revenir dès que possible au moyen-âge, où les sept découvrent avec la plus grande surprise Robin des Bois (John Cleese, lui aussi un grand concepteur de Monthy Python), ainsi que toute sa bande organisée :
    Néanmoins, sa façon de s'approprier tout ce qu'ils viennent de dérober à Napoléon les choque beaucoup - surtout qu'il ne veut surtout pas les conserver, mais les donner à des gens encore plus pauvres que lui et ses hommes, ce dont vous pourrez vous rendre compte dans cette courte vidéo :
    En fait, c'est en passant au travers d'une porte virtuelle que les sept parviennent aussi facilement à se déplacer... Mais à ce moment, il y en a deux, et Kevin prend apparemment la plus mauvaise :
    Ce que la lutte dans laquelle il débarque a l'air de lui confirmer, tombant sur deux hommes masqués qui se battent avec violence, jusqu'à ce que l'un d'entre eux finisse par y passer :
    Regardez, ça vaut vraiment le coup, surtout entre Kevin et le mythique Agamemnon - a priori de la culture grecque, mais en réalité filmé dans le splendide Ksar d'Aït-ben-Haddou du Maroc :
    Agamemnon est bien sûr l'acteur déjà fort célèbre Sean Connery, qui se conduit envers Kevin avec une grande bonté, lui offrant tout d'abord le masque qu'il portait :
    Mais le faisant de plus participer à une grande fête en présence de son épouse Clytemnestre, et en lui donnant par héritage tous les biens de Mycènes :
    Malheureusement, les six manquants ont finalement réussi à prendre la bonne porte virtuelle, et l'emmènent aussitôt dans un autre endroit, et devinez lequel ? Il s'agit, en 1912, du Titanic, sur lequel on retrouve à bord, comme si rien ne leur était arrivé, Pansy et Vincent (Michael Palin), qui sont en train de se draguer à l'ancienne :
    Bien avant que le fameux Titanic ne soit sur les écrans grâce à James Cameron (1997), Terry Gilliam semble faire preuve d'un bon instinct en évoquant déjà la rencontre de ce bateau avec un iceberg, d'où seuls quelques personnes purent être sauvées :
    Tout ça pour se retrouver dans un autre bateau bien plus dangereux, dirigé à l'ancienne par l'ogre Winston (Peter Vaughan) et sa femme, qui vont tenter de mettre ces sept personnes dans une bonne marmite - chose dont ils échappent à la dernière minute, jetant par-dessus bord l'ogre et son épouse affamée :
    Pour passer dans un troisième bateau, lequel n'avance pas, mais se borne à être soutenu sur la tête d'un très grand homme - et là, l'on ne sait plus trop de quelle période il s'agit :
    Peu importe, au fond... Car en suivant toujours les portes en question, les sept personnes arrivent finalement à un endroit beaucoup plus inquiétant, où ils finissent tous dans une prison suspendue en l'air, dont ils ne peuvent sortir qu'en faisant usage des cordes :
    Bien sûr, tout cet endroit est la propriété du maître de l'enfer... Et bien que tout le monde ait réussi à sortir de cette prison, et même à ramener des armes bien plus efficaces, le génie du mal ne se prive de rien pour réussir à récupérer sa propre carte, ce qu'il vise depuis le début :
    C'était hélas compter sans la présence de Dieu lui-même, habillé en costume et très bien élevé, qui après les avoir gentiment grondé à cause de leurs armes inefficaces, se décide finalement à tuer le maître de l'enfer - comptant bien tout refaire d'une façon bien plus appropriée :
    On aurait pu croire qu'à ce moment précis, se révélerait soudain le manque de pouvoir du réalisateur sur les effets spéciaux, mais pas du tout ! Ceux-ci sont remarquablement bien faits, surtout pour l'époque, et cela se termine exactement de la même façon dont ça a commencé, tout d'abord avec le rapatriement du jeune Kevin sur son lieu habituel :
    Ensuite avec l'incendie qui a dévasté tout l'appartement, laissant ses deux parents débattre - comme d'habitude - de problèmes inintéressants, et de technologie déjà désuète : 

    Vous souhaitez savoir qui est le valeureux pompier (qui fait un clin d'œil à Kevin), ainsi que connaître la fin du film ? Libre à vous de regarder cette très courte vidéo, qui ne dure que 1'30" :

    En tous cas, c'est l'un des très rares films à pouvoir être admiré aussi bien par les parents que par les enfants, ce qui ne se produit pas souvent dans ce genre de voyage à travers la planète et le temps - entre autres, dans 2001, l'Odyssée de l'espace, voire pire dans L'Armée des douze singes, réalisé bien plus tard par le même Terry Gillian... Evidemment, cela tient beaucoup au fait que le principal héros est Kevin (Craig Warnock, qui a tout juste 11 ans), mais aussi dans sa grande variété de situations et de périodes, sans jamais monter trop loin dans la violence ou l'hystérie - ce qui sera bien loin d'être le cas dans Brazil, un film assez traumatisant daté de 1985.
    Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup aimé cet Opus, même si Terry Gilliam est un auteur bien particulier, auquel on peut faire confiance à tort (entre autres, avec Las Vegas Parano ou Les Frères Grimm), mais souvent s'en relever grandi, comme c'est le cas avec Bandits, bandits, Brazil, ou L'Armée des douze singes... J'espère que vous en penserez la même chose, et vous souhaite une très bonne vue de cette œuvre bien particulière !
    Autres films du même réalisateur : BrazilTwelve Monkeys

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    2 Comments:

    Blogger Cha said...

    Merci Vincent ! C'est peut-être une idée de film à regarder pour les filles...:)
    Bises
    Cha

    mardi, 27 décembre, 2022  
    Blogger Vincent said...

    Tu plaisantes, ou quoi ? Bien sûr, que ce film est fait AUSSI pour les filles - du moment qu'elles ont, disons, plus de dix ans, ce qui est le cas, je crois... Donc, tout devrait bien aller !

    mardi, 27 décembre, 2022  

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