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  • mardi, juin 20, 2023

    MERCURY RISING (HAROLD BECKER)

    Tourné en 1998 (sous le titre français de Code Mercury), ce film fait partie de la lignée de Harold Becker, qui a notamment réalisé Malice (1993) et City Hall (1996). Tout comme The Grudge le fut pour Sarah Michelle Gellar, il est considéré par certains comme le pire film de Bruce Willis, et par d'autres comme son meilleur - peu de temps après Le Cinquième Elément de Luc Besson (1997). Voyons voir ce qu'il en est...
    Art Jeffries - le personnage qu'il joue, visible au fond de la photo - apparaît tout d'abord comme ce qu'il est, un agent de la police secrète chargé de différentes missions, entre autres se présenter comme un ami du principal terroriste. Mais cela ne se passe pas du tout comme prévu, bien au contraire :
    En fait, Art Jeffries est même convaincu qu'un double drame, la disparition de deux enfants, aurait pu être évité, si les services n'étaient pas intervenus de façon aussi violente :
    C'est ici qu'intervient le générique, non seulement pour nous décrire tous les personnages importants, mais surtout pour nous plonger dans une toute autre ambiance, liée à l'enfant autiste de 9 ans Simon Lynch (Miko Hughes), qui jouit de facultés bien particulières.
    Au cas où vous ne le sauriez pas, l'autisme est encore une maladie fort mal connue, qui montre tout d'abord des difficultés de relations sociales et de communication, mais dont les capacités cérébrales peuvent être bien plus intenses que la normale :
    C'est le cas de Simon Lynch lorsqu'il se retrouve face à un puzzle, qu'il le résout immédiatement, et qu'il appelle sans réfléchir le numéro de téléphone indiqué dans l'album :
    Auquel répond faute de mieux Dean Crandell (Robert Stanton), qui ne sait pas encore d'où vient une telle solution - apparemment impossible, d'après lui :
    Avec son ami, avec qui il a conçu ce code soi-disant indéchiffrable, il décident donc d'appeler leur chef Nick Kudrow (Alec Baldwin, qui a tourné dix ans plus tôt dans le fameux Beetlejuice de Tim Burton) :
    Nick Kudrow, qui arrive de Bangkok où il se livrait à une vente de ce système visant à mettre en sécurité pas mal de personnes, se trouve relativement énervé, et veut - en fait - la disparition de l'enfant sans plus tarder :
    Vous vous en apercevrez mieux ici, où vous verrez tout d'abord la solitude de l'enfant dans le système social auquel il se rend, et ensuite cette contestation très claire de Nick Kudrow :
    Résultat ? La mère et le père de Simon Lynch (John Caroll Lynch) vont être immédiatement assassinés, et l'enfant suffisamment bien caché pour éviter de se faite tuer :
    Dans cette histoire, Art Jeffries intervient aussitôt - sans qu'il sache vraiment pourquoi, étant donné qu'il s'est vu quelque peu écarté de ses actions normales :
    Quoi qu'il en soit, il réussit malgré tout à retrouver l'enfant Samuel Lynch - avec lequel il a, disons-le, un peu de mal à communiquer :
    Il cite entre autres le docteur London, cherchant à se faire aussi passer pour son ami, tout comme elle... Mais celle-ci lui donne des informations qui sont, de toute évidence, fausses :
    Et du reste, il y a de bonnes raisons pour cela... Art Jeffries a juste l'énergie qu'il faut pour fuir un tireur inconnu, puis quitter l'hôpital au plus vite avec Simon Lynch :
    Mais il ne connait pas encore l'enfant... Comme nous le démontre cette chasse affolante en voiture, dont il réussit à s'extraire in extremis, avant d'être obligé de risquer sa vie pour sauver Simon Lynch d'un accident spectaculaire avec le train :
    Très provisoirement, Simon Lynch a l'air rassuré - répétant sans arrêt la même phrase :
    Mais il n'en va pas du tout de même de l'autre côté :
    C'est là, au dernier moment, qu'Art Jeffries rencontre Stacey Siebring (Kim Dickens) - une femme qu'il ne connait ni d'Eve ni d'Adam, mais envers laquelle il n'a pas d'autre choix que d'avoir toute confiance, au moins quelques minutes :
    Juste afin de rencontrer - enfin ! - l'un des deux responsables du code, Dean Crandell... Mais cela sera malheureusement pour un temps très court, car le tireur incognito est hélas toujours là : :
    Et il ne tarde guère à se montrer efficace, comme d'habitude fort rapide et anonyme :
    Pendant ce temps, le second technicien se remet à sa copine Emily Lang (Carrie Preston), à laquelle il livre quelque chose d'impossible à avoir ailleurs - un aveu de sa contribution à un codage, au nom de Nick Kudrow :
    Art Jeffries, ayant récupéré Simon Lynch,  se pointe une nouvelle fois chez Stacey Siebring - en tentant encore une fois de ne surtout pas la déranger, ce qu'il réussit par miracle à faire :
    Hélas, peu de temps après, Emily Lang montre à Art Jeffries la lettre très importante qu'elle a retrouvée chez l'ami de Dean Crandell, assassiné lui aussi, et qui met Nick Kudrow au centre de tout, à commencer par le meurtre des deux parents de Simon Lynch :
    A partir de ce moment-là, Art Jeffries décide donc de se rendre lui-même chez Nick Kudrow - qui organise du reste une sorte de grande fête chez lui, afin de célébrer ce code soi-disant parfait :
    Leur première discussion a lieu dans la cave, et il semble bien ne pas en ressortir grand chose de positif, tant d'un côté que de l'autre :
    Mais ils fixent un ultime rendez-vous, porté tout à la fois par Stacey Siebring et Simon Lynch - et aussi, bien sûr, par la musique de John Barry et Carter Burwell, qui apparaît là de la façon la plus sensible :
    Que se passe-t-il, à ce moment précis ? En fait, beaucoup de choses dont il me serait en principe impossible de vous parler, à l'exception du fait que Nick Kudrow finit enfin par mourir, de façon assez exceptionnelle... Mais vous pouvez au moins le voir dans cette époustouflante vidéo :
    Ce n'est pas un trailer, mais cela comporte néanmoins dans sa dernière minute la phase peut-être la plus importante du film, celle du lien finalement incontestable entre Art Jeffries et Simon Lynch... Et ceci, quel que soit son aspect un peu improvisé, se passe finalement très bien, et fait se terminer l'œuvre sous son meilleur aspect possible.
    Alors, vous l'aimez bien ? En tous cas, il a ma grande faveur, non seulement car j'ai été professeur de musique autrefois - et donc eu quelques élèves dans le genre de Simon Lynch -, mais surtout parce que j'estime qu'il s'agit d'une maladie très importante, et qu'il est donc criminel de la mettre seulement en option dans certains lycées français, comme c'est toujours le cas malgré la date de l'Opus (1998)... Dans l'espoir que tout cela ira mieux, je vous souhaite un bon visionnage !

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    mercredi, mars 01, 2023

    GOOD BYE LENIN ! (WOLFGANG BECKER)

    Oui, je parle aussi de temps à autre de films comme celui-ci, sorti en 2003, et dû à un réalisateur allemand relativement peu connu, Wolfgang Becker, qui s'est d'un seul coup imposé avec cette œuvre unique, dont le résumé tient en un mot : "La droite et la gauche, c'est bonnet blanc et blanc bonnet" !

    Au départ, on ne voit qu'une relation très bonne entre le fils Alexander - ou Alex - (Daniel Brühl) et sa mère Christiane Kerner (Katrin Sass), qui a l'air entièrement dévoué à la RDA :
    Mais cela va bien vite se transformer pour lui, en occasion de lutter contre ledit parti (République démocratique allemande), et pour cela de se rendre à l'une des fameuses "manifestations du lundi" 1989 :
    Manque de bol : il est très sévèrement arrêté par la police... Et surtout, il voit le corps de sa mère affalé au sol le 7 octobre 1989 (date de l'anniversaire des 40 ans de la RDA), sans que personne ne fasse quoi que ce soit pour la sauver :
    Résultat : elle est soumise à un coma, qui durera hélas pratiquement huit mois... Où entretemps, la RDA a définitivement quitté les lieux, et s'est montrée très claire lors de sa chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989 :
    Voilà le moment où un film tel que lui pourrait se révéler conditionnel, ou lourd, tout simplement : soit prendre parti d'un côté ou de l'autre, soit s'avérer tellement grave et sérieux qu'il n'est bon qu'à un ennui mortel d'une heure et demie...
    Mais ce n'est pas du tout le cas de Wolfgang Becker, qui voit tout au travers des yeux encore naïfs d'Alex, et aussi de ceux de sa petite sœur, Ariane (Maria Simon), qui n'a rien trouvé de mieux qu'arrêter le lycée pour se reconvertir dans le service de Burger King, et se marier avec un certain Rainer (Alexander Beyer) :
    Sans compter le visage éloquent de Lara (Chulpan Khamatova), l'infirmière de sa mère, qui va inspirer Alex durant un bon bout de temps :
    Fort heureusement, la mère finit par sortir de l'hôpital... Mais c'est contre toute la volonté des médecins, ce qui provoque la réaction brutale d'Alex, lui fait taire la dissolution de la RDA, pour continuer à faire croire Christiane à la perfection de ce parti :
    On voit déjà à quel point il a redécoré la pièce "à l'identique"... Mais cela n'est pas très facile, surtout étant donnée le tempérament de sa sœur, très vite irritable :
    D'autant que celle-ci a un enfant dont s'occuper, désormais :
    Enfin bon, Alex s'assure de tout, qu'il s'agisse de la décoration militante en faveur des 40 ans du parti :
    Ou, bien plus difficile, de l'approvisionnement en nourriture RDA, qu'il s'agisse du café Mocca fix, ou bien des célèbres cornichons du Spreewald, devenus introuvables :
    Mieux encore, il fait participer - sous salaire - des enfants à une chorale sur des airs célèbres, dirigés par une bonne professeur de musique :
    Voire s'occupe lui-même du journal télévisé, puisqu'il est désormais dans le domaine, et que son ami Denis l'aide autant qu'il peut :
    Jusqu'au jour où, hasard ou non, sa mère se sent suffisamment en forme pour aller se promener toute seule :
    Ce qu'elle n'aurait jamais dû faire, bien sûr :
    Mais bon, ça ne se passe pas trop mal... Et dans sa maison de campagne, leur mère décide enfin de leur dire toute la vérité : son mari Robert n'est pas parti aux fins de les abandonner, mais plutôt de tous les amener en Allemagne de l'ouest, bien plus solide et capitaliste qu'à l'est :
    Bien sûr, ça n'a rien donné... Mais l'idée d'un faux journal télévisé est de plus en plus dans la tête d'Alex, qui compte sur le soutien de Denis (Florian Lukas) à la fois pour tourner et pour jouer le principal représentant :
    D'autant que juste à ce moment précis, il a rencontré son propre père, Robert Kerner (Burghart Klaussner), qu'il va dans un premier temps emmener vers son ex-femme :
    Puis le présenter dans un second temps comme quelqu'un de très important de la RDA, qui explique extrêmement brièvement les dernières nouveautés du parti, et sa récente capacité à admettre des gens de l'ouest :

    Que dire de ce film ? Et bien ça me paraît magistral, remarquablement bien servi par le jeu de Daniel Brühl et de Katrin Sass, et surtout parlant davantage des relations humaines quelle qu'elles soient, plutôt que des mensonges incessants de la part de tous les partis, qu'ils soient de gauche ou de droite. Ceci vous ramène à la bande-annonce que vous connaissez sûrement déjà, mais qu'importe ?
    A noter également, la musique de Yann Tiersen, qui a choisi certains morceaux et en a composé d'autres ... En résumé, un film que j'ai beaucoup aimé - même vingt ans après -, et j'espère qu'il en va de même pour vous !

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