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  • mardi, juillet 02, 2019

    BONE COLLECTOR (PHILLIP NOYCE)

    Certes, il est très difficile, après Michael Mann et son fameux Heat, de parler d'un film tout aussi remarquable...
    Pourtant, je crois que j'y ai bien réussi, cette fois-ci, grâce au célèbre Bone Collector du réalisateur australien Phillip Noyce, qu'il a tourné en 1999 avec un couple d'acteurs excellents, Denzel Washington et Angelina Jolie…
    Le thème en est bien sûr différent, mais il s'agit là aussi d'une lutte de ces deux acteurs en face d'un étrange inconnu, "le collectionneur d'os", qui se révèle particulièrement macabre dans ses intentions… Et coup de génie de cet incroyable mise en abîme, l'homme principalement responsable de la recherche doit aussi se battre contre une maladie qui le touche profondément, à la suite d'un accident dont il est question au tout début du film :
    On attaque ainsi directement la fragilité de cet excellent policier, Lincoln Rhyme (Denzel Washington), d'une part au moment précis de ses blessures :
    D'autre part, sur un plan presque similaire, juste après, où il ne dispose plus, selon ses propres mots, que "d'un doigt, de deux épaules, et d'un cerveau" :
    C'est la seule chose que nous verrons à l'écran, mais ceci nous laisse un début fort dur...
    Surtout que juste après, apparemment sans aucun rapport, nous découvrons le couple Rubin monter dans un taxi, où très bizarrement le conducteur fait un peu ce qu'il veut :
    Première pause : nous nous retrouvons avec Lincoln Rhyme, cette fois face au Dr. Barry Lehman (John Benjamin Hickey)…  Avec un objectif bien peu commun à tous les deux, soit pour l'euthanasie, qui est la seule chose dont le policier rêve, soit assez franchement contre, ce que le docteur tente de refuser à cause de son emploi du temps :
    Mais peu importe… L'histoire du couple Rubin met involontairement une jeune apprentie de police au labeur, et c'est là l'occasion de découvrir Angelina Jolie, qui incarne la très jeune - et talentueuse - Amelia Donaghy :
    Fort heureusement, Amelia dispose tout juste d'un appareil photo, ce qui lui permet de prendre plusieurs clichés assez étranges, dont malheureusement se dégage déjà le crâne de Mr Rubin :
    Il faudra en fait très peu de temps à Lincoln Rhyme pour découvrir tout cela… Et aussitôt, il convoque chez lui plusieurs inspecteurs, entre autres Paulie Sellitto (Ed O'Neil) et Kenny Solomon (Mike McGlone) :
    Ne se prive pas non plus de féliciter Amelia Donaghy :
    Et surtout, il s'assure les services d'Eddie Ortiz (Luis Guzmàn), qui s'y connait très bien en matière d'examen de la nature :
    Il ne reste plus qu'à découvrir sa fameuse aide-soignante, Thelma (Queen Latifah, qui a du reste joué dans pas mal de seconds rôles, bien qu'elle soit avant tout chanteuse) :
    Et malheureusement aussi le capitaine Howard Cheney (Michael Rooker), qui a beau être à la tête de l'ensemble, n'en passe pas moins pour un véritable amateur, aux yeux de Lincoln Rhyme comme à ceux des autres :
    Meilleure preuve avec les paroles de Thelma :
    Voilà, tout le monde est en place, chacun à son poste… Et tout est bon pour déclencher le second meurtre du film, celui de Mme Rubin, dont on a déjà retrouvé le mari :
    Inutile de dire que c'est une grande panique, à juste titre… Car si chacun ignore encore de quelle façon elle va mourir, tout le monde sait déjà en quel lieu cela va se passer, et malheureusement arrive trop tard pour sauver cette personne d'une mort particulièrement pénible :
    Bien sûr, Lincoln Rhyme profite au maximum de la présence sur place d'Amelia Donaghy, et de son appareil photo… Mais il lui demande en prime une chose inédite, "couper les mains avec une scie", ce qu'elle refuse naturellement de faire :
    Cela leur vaudra une petite dispute, mais rien de bien grave… Surtout que se prépare déjà le troisième meurtre d'une personne inconnue - ceci soit dit concernant aussi bien la victime que l'exécuteur :
    Brièvement parlant, on est peut-être en train de s'apercevoir que ces meurtres sont aussi liés à Nelson Rhyme lui-même… Mais l'on ignore encore pourquoi, c'est bien là la question :
    Quoiqu'il en soit, ce troisième assassinat, dû entre autres à quelques rongeurs particulièrement affamés, ainsi qu'à l'impossibilité de la personne de se mouvoir, se révèle encore plus dur à voir que les deux premiers :
    Et quand tout le monde arrive enfin sur le lieu, il est hélas bien trop tard :
    Sans même parler du meurtre suivant, une véritable surprise pour le capitaine Howard Cheney, qui croyait une fois de plus tout savoir, mais qui en fait ne maîtrise absolument rien :
    Certes, c'est un chauffeur de taxi… Mais cela ne nous apprend rien l'identité du tueur, qui s'avère de plus en plus difficile à freiner :
    Il ne reste plus à celui-ci qu'à désigner ses deux futures victimes, âgée et très jeune, d'une façon de nouveau très originale :
    D'autant plus qu'il risque à l'occasion d'être arrêté par un agent de police plus ouvert que les autres, malheureusement pour très peu de temps :
    C'est là toute l'opportunité pour Nelson Rhyme et Amelia Donaghy de marquer une petite pause dans le film… Parce qu'ils ont découvert, mine de rien, d'où pouvait éventuellement venir les suggestions de meurtres, reliées en fait au siècle précédent :
    Il ne demeure plus à Amelia qu'à se rendre dans une bibliothèque spécialisée :
    Pour découvrir rapidement le livre de Jeffery Deaver - qui a en fait servi à Phillip Noyce à concevoir le scénario -, et les dessins liés au troisième et au sixième meurtre, qui ne s'annonce pas bien du tout :
    Jugez-en vous-même :
    Donc, en résumé, Nelson Rhyme reste chez lui, accompagné de la fameuse Thelma :
    Tandis qu'Amelia Donaghy se dirige vers les lieux présumés du crime, découvrant tout à la fois une sinistre réalité :
    Et aussi sa phase positive, celle de la survie de la jeune fille :
    Cela n'empêchera hélas pas le criminel de se livrer encore à deux meurtres supplémentaires, dus à Thelma et au fameux capitaine Howard Cheney, assassinés juste devant la porte d'entrée de Lincoln Rhyme :
    Ainsi, vu qu'Amelia Donaghy est encore dehors, et les deux derniers déjà morts, il ne reste plus à ce sinistre prédateur qu'à se rendre auprès de Lincoln Rhyme… Et c'est là l'occasion inespérée de découvrir, enfin non masqué, Richard Thompson (Leland Orser), que nous connaissions dès le début du film comme le prétendu cardiologue en charge des machines :
    Ce sera là, une fois n'est pas coutume, le prétexte pour jouer au chat et à la souris, pour un soi-disant procès ayant eu lieu à Syracuse bien des années avant, et qui a valu à Richard Thompson une mise en prison hélas inoubliable :
    Quand je dis "jouer au chat et à la souris", je ne plaisante pas… Car quels que soient les moyens, très limités, dont dispose encore Lincoln Rhyme, il va tenter son premier coup en prenant la main de Richard Thompson au piège de son lit :
    Ce dont l'autre va tout de suite essayer de se venger, tout d'abord d'une façon assez remarquable, puis finalement recourant comme tout le monde à un simple révolver :
    Sauf que, bien qu'on entende le bruit, on ne sait pas encore d'où il vient, et fort heureusement, ce n'est pas de lui, mais bel et bien de Amelia Donaghy :
    Et oui, le film est fini… Enfin, disons, sa grosse intrigue principale, et nous revoici dans un environnement bien meilleur, à l'occasion des fêtes de Noël, où Lincoln Rhyme redécouvre enfin sa propre sœur Janine, qu'il avait perdu de vue durant ces longues années :
    Bref, tout se finit plutôt bien, et l'on redécouvre enfin un Denzel Washington bien mieux qu'au départ, et ceci est très certainement dû à Angelina Jolie, avec qui il forme finalement une sorte de couple incassable :
    N'est-ce pas ?
    Quoiqu'on en pense, ce film a également un rapport extrêmement étroit avec Seven de David Fincher (1995), car tout comme lui, il place une sorte de psychopathe dégénéré face à un couple a priori assez étrange de policiers, l'un proche de la retraite et désabusé, l'autre très jeune et en parfaite réaction contre toute cette violence…
    Pour finir, bien sûr, un trailer :
    Vous pouvez bien sûr laisser un commentaire, cela me fera toujours très plaisir, inutile de le dire !

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