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  • samedi, janvier 04, 2014

    SUMMER OF SAM (SPIKE LEE)

    Un film de Spike Lee ?
    Je me permets cette entrée, parce que non seulement existe également un autre grand cinéaste nommé Ang Lee, mais aussi du fait que Spike Lee est au départ appelé légèrement différemment, à savoir Shelton Jackson Lee. Mais cela n'enlève rien à sa propre grandeur, même si parmi tous les films qu'il a tourné (parmi lesquels l'un des plus connus reste Do the Right Thing), celui-ci, daté de 1999, est l'un des premiers à changer relativement de sujet, comme nous l'explique Wikipédia.
    "Dans Summer of Sam, Spike Lee qui s'éloigne pour la première fois de la communauté afro-américaine pour plonger dans le Bronx italo-américain n'abandonne pas pour autant ses thèmes de prédilections, l'amitié et la tension sociale entre communautés, qui ici s'entrechoquent dans une atmosphère suffocante. Film de mœurs efficace, Summer of Sam est aussi un film à message, qui, d'un regard ironique et nostalgique (la musique, omniprésente, est un personnage du film) sur les égarements du passé, invite le spectateur à une réflexion sur la tolérance." Ce film, relativement classique, démarre donc par un plan sur un présentateur TV (qui sera le même à la fin) :
    Mais sera immédiatement suivi par une vue du tueur Summer of Sam - en réalité, "the Son of Sam", David Berkovitz, qui n'a que trop réellement existé :
    
    Et à la suite de cela, bien sûr, par une véritable présentation de tous les rôles principaux, ce qui n'est pas rien. En fait, il s'agit surtout de deux couples ; l'un, formé par Mira Sorvino et John Leguizamo, surtout connu pour son rôle quasiment similaire dans L'Impasse de Brian De Palma :
    L'autre, constitué de Adrien Brody, titulaire du César du meilleur acteur dans Le Pianiste de Roman Polanski, mais ici nettement plus déjanté :
    Et surtout par sa future femme, Jennifer Esposito, qui reste - attention, c'est juste un point de vue personnel - la plus belle de tout ce film :
    Reste bien sûr l'autre point de vue du film, celui de Il Padre. Autrement dit, celui des pères du quartier Italien, qui ne vont pas s'avérer aussi gentils que prévu :
    Pendant ce temps là, quelques vues sur le responsable du titre sont bien sûr disponibles de temps à autre :
    Mais l'essentiel du film ne réside pas que là, loin s'en faut. En fait, l'un de ses thèmes principaux se base sur l'amitié des deux garçons, qui bien que très différents en apparence (l'un basé sur sa façon de bien s'habiller, sa femme, son métier, l'autre, à l'opposé, sur ses costumes complètement déjantés, sa passion pour la guitare, son obsession à jouer dans des boîtes homo) vont presque toujours bien s'entendre, tant que l'ambiance de la ville reste en apparence normale :
    Ce qui, comme chacun le sait, ne va pas tarder à se dégrader, surtout en ce torride été 1977 où les meurtres ont eu lieu. C'est du reste la bonne occasion de voir Spike Lee lui-même à l'écran, qui joue ici le rôle assez drôle de présentateur TV, mais en profite aussi pour faire passer pas mal de messages :
    Quoiqu'il en soit - et ceci est une des grandes justesses du film -, tout se passe petit à petit, qu'il s'agisse du concert hard de Adrien Brody et Jennifer Esposito :
    De la mise en perruque blonde, quasiment obligatoire, désormais portée par Mira Sorvino :
    Et bien sûr, de l'inflation de plus en plus rigide du quartier italien, liée, comme à l'accoutumée, à l'augmentation du cynisme de Sam :
    Nous sommes ainsi rendu presque à la fin du film, dans lequel tout reste comme au départ, mais multiplié par 100, si l'on peut dire :
    En réalité, le criminel vient d'être arrêté, comme on le voit sur toutes les chaînes de l'écran :
    Mais on ne le voit pas dans la rue, et c'est cela qui jette tous les italiens dans un règlement de compte bien senti, qui n'a bien sûr aucune raison d'être :
    Les italiens s'en aperçoivent, mais hélas trop tard, et se prennent sur la gueule la phrase bien juste du père de Adrien Brody :
    Le film se termine donc de cette manière, de façon heureusement assez peu marquée, enfin... Ou plutôt, sur la même image qu'au début, sauf que cette fois-ci enfin filmée en plein jour, et à côté de l'ironique "Dead End" :
    Dans l'ensemble, c'est un très bon film, assez proche de Do the Right Thing, même si sa musique en est bien supérieure. En tous cas, le générique de fin en est fort différent, et ceci plaira volontiers aux filles :
    De même qu'aux garçons, bien entendu :
    Bien sûr, je suis un garçon, inutile de le préciser !

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    2 Comments:

    Anonymous Anonyme said...

    Tu aurais du suppléer aux manques de Wikipédia (eh oui, ecore et toujours) en nous parlant un peu de la musique "omniprésente, qui est un personnage du film", Monsieur le pianiste !!! Pourquoi cette date de juin 2006 ? Un message subliminal ?
    Meilleure continuation possible à toi, Cher Vincent.
    sabichan

    mardi, 12 mars, 2013  
    Blogger Vincent said...

    Sabichan@ : Pour la musique (du style de l'époque, je le précise), j'ai préféré laisser chacun découvrir celle-ci lors de la vision du film... Par contre, pourquoi la date de juin 2006 ? Et bien tout simplement pour cacher ce message, en attendant sa véritable date de sortie - pour bientôt, je le précise !

    mardi, 12 mars, 2013  

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