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  • jeudi, novembre 25, 2021

    WHO FRAMED ROGER RABBIT (ROBERT ZEMECKIS)

    Autrement dit, Qui veut la peau de Roger Rabbit, tourné en 1988 par Robert Zemeckis, avec le budget hallucinant de 70 millions de dollars ! Et s'il faut dire une chose, c'est que ce film, financé en partie grâce à Disney et à Steven Spielberg, démarre très fort avec tout un dessin animé de cinq minutes, où Baby Herman cherche à tout prix à savourer les fameux cookies, et rien ne l'en dissuadera :
    Et bien sûr, qui se trouve dans ses pattes ? C'est le célébrissime Roger Rabbit (la voix de Charles Fleischer), qui ne fait pour une fois qu'une seule erreur, celle des créatures censées voler au-dessus de lui :
    Le résultat en est cette exaspération du principal réalisateur, qui n'en veut absolument pas à Baby Herman, mais semble se défouler sur les multiples bêtises de Roger Rabbit :
    C'est ainsi que l'on voit - pour la première fois, mais bien loin d'être la dernière - ce mélange encore très rare au cinéma, entre personnages de dessins animés d'une part (les toons), et les véritables êtres humains de l'autre, l'ensemble allant de plus en plus s'accentuer au cours de cette œuvre fascinante. Au début, en 1947 à Hollywood, on n'aperçoit que des gens du coin, le grand producteur R. K. Maroon et le détective privé Eddie Valiant (Bob Hoskins) :
    Puis vient son ex-femme, Dolores (Joanna Cassidy), qui lui reproche beaucoup son alcoolisme flagrant, mais en même temps se doute qu'il a du mal à réagir autrement, vu l'assassinat dont a été victime son frère et collaborateur quelques années auparavant : 
    Eddie Valiant ne sait pas encore trop quoi faire, pour l'instant... Du coup, il se rend dans la même boîte où il a précédemment pris des photos de Marvin Acme, passant tout d'abord son temps à écouter le duo fascinant de deux toons, fort doués au piano :
    Jugez-en par vous-même, cela dure 2 minutes, mais est à proprement parler incroyable :
    Reste bien sûr à Robert Zemeckis le temps de faire une allusion au passé, en faisant encore apparaître la fameuse Betty Boop, un peu fauchée, mais toujours aussi séduisante qu'elle le fut autrefois :
    Sans parler de la très belle Jessica Rabbit (voix de Kathleen Turner), la femme du lapin, qui ne se dévoile pour l'instant que d'une façon très envoutante pour les hommes perdus dans la salle, dont Eddie Valiant fait bien sûr partie :
    Le seul problème, c'est que Eddie Valiant a pris un peu plus tôt des photos assez hallucinantes de Jessica avec avec Marvin Acme, et que cela révolte le mari à un point que l'on a du mal à imaginer :
    Sauf que l'on a tué ce dernier tout récemment, meilleure preuve avec le label ACME qui sillonne toute la propriété - et qui fait directement allusion à ACME de Warner Bros., la marque très célèbre directement opposée à Disney :
    Cela rappelle en outre à Eddie Valiant ce qui est arrivé quelques années plus tôt à son frère, tué par un piano lancé - selon toute apparence - par un toon :
    C'est alors que se présente le second personnage important du film, Juge DeMort, interprété par Christopher Lloyd, auquel Robert Zemeckis avait déjà donné la gloire dans son précédent Retour vers le Futur :
    Sauf que celui-ci prend place cette fois dans un rôle tout différent, cherchant surtout à faire apparaître Juge DeMort comme le principal propriétaire de Toonville, n'ayant aucun scrupule à tuer tous les toons qu'il rencontre, grâce à un procédé qu'il vient d'inventer :
    Du coup, Eddie Valiant cherche à avoir des informations le plus vite possible, tout d'abord avec Baby Herman, le célèbre acteur du tout premier dessin animé (et pas du tout adapté à son âge théorique, puisque ne pouvant se passer d'un énorme cigare) :
    Puis ensuite, avec Roger Rabbit lui-même, dont il a pour l'heure beaucoup de mal à supporter l'extravagance et le bouillon de paroles dont il est capable :
    Mais pour une fois, il fait bien de l'écouter... Car les 5 (ou 7) fouines qui arrivent aussitôt, toutes au service de Juge DeMort, n'ont pour intention que de trouver le lapin en question afin de le tuer le plus vite possible, ce qu'Eddie Valiant parvient à empêcher de justesse en le dissimulant dans l'évier :
    Ce que même Jessica, la femme du lapin, ne sait pas encore, et qu'elle est prête à débourser pas mal d'argent pour retrouver celui qu'elle aime curieusement par dessus tout : 
    Il ne reste donc plus qu'à Eddie Valiant le soin de le planquer pour un temps, dans une pièce du café occupée par son ex-femme... Mais Juge DeMort rapplique rapidement, comme s'il sentait quelque chose de louche, et rien ne peut se comparer à sa façon purement musicale de rechercher Roger Rabbit, qui réussit inévitablement :
    Il m'est impossible de vous faire connaître cette blague célèbre en théorie, rien qu'en écrivant (ce qui est du solfège pur), mais il vous suffit de regarder cette courte vidéo pour en avoir une petite idée :
    C'est très connu, n'est-ce pas ? Quoiqu'il en soit, cela n'empêche pas Juge DeMort de mettre la main sur le lapin, de le préparer à sa mortelle trempette, jusqu'à ce qu'Eddie Valiant lui offre, en guise de dernière volonté, ce qu'il supporte le moins bien, l'alcool :
    Et là, le miracle se produit : le lapin est tellement saoul qu'il parvient sans problème à s'enfuir juste à temps, accompagné d'Eddie Valiant, et d'une voiture fort originale, qui n'a pas l'intention de se faire avoir du tout :
    Du reste, cela vaut mieux... Car qu'est-ce qu'Eddie Valiant est prêt à tenter, bien que cela lui semble totalement incohérent ? Et oui, vous l'avez compris, passer la porte de Toonville définitivement :
    Ce qui, dans un premier temps, est accompagné d'une chanson typique des années 50, que même Eddie Valiant a l'air de trouver plutôt agréable :
    Mais va vaguement se dégrader dans sa seconde version des choses, où il faut s'habituer à des personnages aussi kitsh que délirants :
    Quitte à le faire dégringoler de tout un immeuble, accompagné de deux anciennes vedettes du dessin animé, Mickey Mouse et Bugs Bunny,  qui ont beaucoup de mal à le sauver :
    Néanmoins, il y parvient quand même, et réussit in extremis à croiser Jessica, qui est toujours aussi perdue, à la recherche désespérée du lapin :
    C'est là que, malheureusement, se pointe aussi Juge DeMort, qui ne va pas tarder à leur livrer ses véritables intentions :
    Et leur expliquer, très consciencieusement, de quelle manière il va s'y prendre pour faire disparaître Toonville de la carte :
    Ceci est d'ailleurs la transposition de faits bien réels, survenus au cours des années 40, en l'occurrence le démantèlement des transports publics au profit de l'automobile et de l'autoroute... Ce que Juge DeMort se dépêche de dire, en guise de fierté de la disparition de Toonville :
    Ce qui ne va pas plaire du tout à Eddie Valiant, mais hélas, ce dernier n'a pour l'heure que peu de moyens pour se défendre de la vanité et l'intransigeance de l'autre :
    Sans compter qu'il a déjà arrêté les deux principaux recherchés, Roger Rabbit et sa femme, qu'il conserve suspendus en attendant le versement de sa fameuse trempette sur les deux corps :
    Ne reste alors qu'une seule chose à faire de la part d'Eddie Valiant : chanter à lui tout seul un vaudeville bien senti... Ce qu'il va réussir à faire fort bien, malgré des paroles dérisoires, et une musique qui ne vaut guère mieux :
    Avec pour résultat, la disparition progressive de toutes les fouines, les grandes adeptes de Juge DeMort, qui sont tellement éclatées de rire qu'elles en meurent instantanément :
    D'autant plus qu'au même moment, Juge DeMort glisse et s'effondre sur le sol, comme par hasard, ce qui laisse enfin découvrir sa véritable nature :
    Et oui, Juge DeMort est un toon ! Ce qui ne va surprendre personne - sauf nous, les spectateurs, qui sommes de plus en plus hallucinés par ce film prodigieux :
    Juste pour finir, une phrase assez évidente d'Eddie Valiant, qui concerne ben sûr tous les habitants de Los Angeles :
    Mais reste encore une dernière vérité à apprendre : le fait que Juge DeMort n'était autre que le tueur de son frère, ce qu'il s'empresse de révéler avec sa voix si particulière :
    Ce qui vaut à tous les deux leur dernière bataille, qui s'annonce d'abord assez mal partie pour Eddie Valiant :
    Mais qui finalement se révèle très positive, avec la fondue définitive de Juge DeMort dans sa trempette favorite - ce qu'il méritait bien, tout le monde est d'accord :
    On en termine tout d'abord, et de façon assez triste, sur la façon dont Eddie Valiant et Dolores repense la vérité, parlant des morts qu'il y a eu depuis le début du film, celui de son frère, de Marvin Acme, et enfin de R. K. Maroon :
    Mais l'on se reprend très vite, évidemment... Et cela se conclut bien sûr par la chanson des nombreux toons, peu disposés à se laisser aller, question moral ou enthousiasme :
    Je pourrais certes vous parler de ce chef-d'œuvre encore bien davantage, mais d'une part, je ne veux absolument pas vous enlever le plaisir que vous aurez à voir ce film en entier - si vous ne l'avez pas encore fait ; d'autre part, il y a une masse d'informations à lire sur le déclenchement du projet et sa très longue histoire, que je préfère vous laissez lire sur Wikipédia, si vous en avez envie. Juste histoire d'en finir avec les très rares personnes qui n'ont pas encore vu le film, en leur conseillant de regarder cette courte vidéo :
    Bien sûr, il sera toujours possible, par la suite, de consulter les liens disponibles sur Robert Zemeckis, sur Bob Hoskins ou Christopher Lloyd, et évidemment sur l'un des meilleurs compositeurs de musique de film, Alan Silvestri.
    Bien que je n'ai encore consacré qu'un seul article au sujet du réalisateur, Contact (avec Jodie Foster, quand même), j'espère bien me concentrer sur lui davantage, étant donné que j'ai presque tous ses DVD, qu'il s'agisse des trois Retour vers le Futur, de Forrest Gump, ou encore de Seul au Monde. En attendant, laissez un commentaire si vous le sentez bien, si vous avez aimé ce chef d'œuvre, et surtout si vous avez bien apprécié ma description !
    Autres films du même réalisateur : Contact

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    mardi, juin 18, 2019

    SOUTH PARK (TREY PARKER)

    Pour une fois : je me suis tapé un indescriptible DVD…
    Que certes on ne présente plus aujourd'hui, vu que déjà, il date de 1999, mais surtout parce qu'il vient directement de cette série bien connue, également nommée South Park, diffusée sur les chaînes américaines depuis 1997 :
    Alors bien sûr, on voit en tête de l'affiche le fameux Stan, mais il n'y a pas que lui… A sa gauche se trouve également Cartman, et à sa droite Kyle Broflosky, d'origine juive, évidemment… Mais l'essentiel, c'est de bien comprendre le titre du film, n'est-ce pas ?
    Mais attention… Ceci n'est pas du tout le point de vue de Stan, qui avec ses deux potes, Cartman et Kyle, plus les deux petits frères, Kenny et Ike, est près à tout pour se rendre à la première de ce film canadien de Terrance et Phillip, le meilleur du monde :
    Pendant ce temps, il se déroule ceci dans le Proche-Orient (bien avant la date réelle de l'évènement, qui n'eut lieu qu'en 2006) :
    Mais ceci reste sans le moindre intérêt pour Stan et tous ses amis, qui n'ont qu'une seule envie : "Voir le meilleur film du monde en restant dans une petite ville de bouseux débiles, les USA" !
    Ils assistent ainsi à la première projection, qu'ils adorent, cela va sans dire… Sauf que Wendy, l'ex petite amie de Stan, se désintéresse désormais de lui, prêtant son attention à un tout nouveau partenaire fort intellectuel, Grégory :
    Et pour ne rien arranger, les amis sont désormais punis par leurs mères respectives, notamment Sheila Broflovsky vis-à-vis de ses deux enfants, Kyle et Ike :
    Il faut dire que ce film, South Park, bat à son époque tous les records possibles, entre autres grâce à 399 jurons et 221 actes de violence - parmi lesquels il faut bien sûr compter ceux de Terrance et Phillip :
    Qui avec leur création canadienne, "Les Culs de Feu", utilisent des mots plutôt choquants, dans un cadre hip-hop fort adapté :
    Mais dévoilent aussi des images hallucinantes, liées, bien sûr, à l'enfer, et à des personnages suffisamment symboliques pour que je ne vous en donne pas le nom :
    La dernière raison qu'il manquait à la fameuse Sheila, pour fonder et diriger son célèbre groupe, "Mères contre le Canada" :
    Alors bien sûr, certains tentent de prétendre que "Le Canada n'est même pas un vrai pays" :
    Mais c'est évidemment trop tard aux yeux de Sheila, qui déjà décrète l'arrêt de Terrance et Phillip, les tristes auteurs du fameux film : 
    Mais se voit très vivement soutenue par le gouvernement américain lui-même - dont bien sûr vous reconnaitrez instantanément le personnage (Bill Clinton) :

    En attendant, un autre se rend compte de cette situation… Et même s'il se trouve déjà mort et en enfer, Saddam Hussein en tire un grand parti avec Satan :
    C'est là où se réveille Grégory, l'amoureux secret de Wendy, pour monter son propre parti, bien sûr contre celui de Sheila et le gouvernement lui-même :
    Pendant ce temps là, se prépare l'exécution de Terrance et Phillip - tout cela avec une citation à peine transformée du célèbre film de Francis Ford Coppola, Apocalypse Now :
    Et une autre, due à ce fameux trio, au fort connu patineur artistique américain, Brian Boitano :
    Toujours est-il que tout s'arrange fort bien, tout d'abord pour Saddam Hussein et Satan :
    Puis pour l'armée américaine elle-même, qui décide soigneusement dans quel ordre passer, avec des règles bien connues s'appliquant à la trentaine de noirs à gauche : 
    Enfin, juste histoire de pousser la satire jusqu'au bout, elle finit par assassiner le très connu Bill Gates, tout à la fois fondateur de Windows et de Microsoft, et titulaire jusqu'à présent de la plus grande fortune du monde :
    Il ne reste donc qu'une seule solution aux yeux de Stan et de ses confrères… Faire participer à leur Club de Résistance le bien nommé la fouine ("la taupe", ou "the mole" en VO) :
    Comment allons-nous parvenir à la fin du film ? Et bien en reprenant tous ceux des personnages qui ont déjà été vus… A commencer par Saddam Hussein, qui déchire totalement à l'occasion de son interprétation musicale de I Can Change :
    Pour s'agripper ensuite au lèvres de Sheila, qui prononce la phrase ultra-classique aux USA :
    Et enfin, pour assister à la fin du grand cirque, vague allusion à Apocalypse Now (datant de vingt ans auparavant), tout ceci dans la peau de Winona Ryder, très caricaturée, notamment du fait de sa voix :
    C'est le moment où la fouine se lance, juste avant de mourir, dans sa mission principale, sauver Terrance et Phillip :
    Ce à quoi Stan et ses deux amis sont très attachés… Juste histoire d'éviter, autant que possible, la fin du monde au profit de Satan et Saddam Hussein :
    C'est la raison pour laquelle l'armée prend soin d'intervenir au dernier moment, comme d'habitude en donnant ses ordres attendus - sauf que ceux-ci ne sont pas vraiment respectés, pour tout dire :
    En résumé : on en est à un état maximum de dégradation, que vont juste sauver Stan et son meilleur ami, au dernier moment, en se consacrant à leur unique préoccupation, rétablir à tout prix Terrance et Phillip à leur juste place :
    Alors, certes, la très bonne Sheila tente de saisir pour une fois l'occasion de se rattraper :
    De même que Saddam Hussein, qui jusqu'à son dernier moment, se voit en attendant comme le maître absolu du monde :
    Mais fort heureusement, c'est peine perdue ! Car finalement, tout ceci se finit plutôt très bien… Et bien sûr, je ne vous parle pas des casques, des ethnies, des pays des gens, car cela pourrait aller assez loin, finalement :
    Que dire d'autre au sujet de ce film ? Et bien, tout d'abord qu'il est dû, en grande partie, à Trey Parker, réalisateur depuis 1997 de la fameuse série d'animation South Park, qui depuis cette année vit toujours, avec 22 saisons et 297 épisodes !
    Ensuite, malheureusement, c'est qu'il est toujours d'actualité… On doit certes un petit peu changer les noms de certains des personnages principaux, Saddam Hussein et Bill Clinton, pour ne citer qu'eux… Ainsi que modifier les noms des pays concernés, qui actuellement ne sont plus le Canada ou l'Irak, ou encore les raisons réelles qui poussent chacun d'entre eux à combattre l'ennemi !
    Mais il y a au moins une chose qu'on ne peut pas rectifier, c'est celle répétée dès le début du film : "C'est bien de vivre dans une petite ville de bouseux débiles, les USA"... Alors bien sûr, on pourrait remplacer cet ultime mot par bien d'autres, que cela soit la Chine, l'URSS, la Grande-Bretagne ou la France… Mais on en sera toujours au même point, ce qui vaut évidemment la prochaine autodestruction du monde, mais aussi que ce film de 1999 me semble, plus de vingt ans plus tard, toujours d'une actualité sans précédent !

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