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  • vendredi, août 01, 2025

    BATTLE ROYALE (KINJI FUKUSAKU)

    Après vous avoir parlé de Black Rain, tourné au Japon par Ridley Scott (1989), je vais maintenant en venir à un film de ce pays, intitulé Battle Royale (2000), quasiment le dernier Opus de Kinji Fukusaku (1930-2003), déjà très célèbre en Orient, mais devenu subitement incontournable en Occident, remportant au moins cinq fois la mise initiale - d'environ 5 millions de dollars !

    Au départ basé sur un roman de Kôshun Takami (1999), également promis à un grand succès, cette œuvre appartient à l'espèce rarissime de films inclassables, dont j'ai fait quelques expériences ici (notamment avec Being John Malkovich). Inutile de dire que Kinji Fukusaku a nettement influencé Takeshi Kitano, John Woo et Quentin Tarantino, j'y reviendrai plus tard... Pour l'heure, démarrons déjà avec la marque principale, Tôei Company, l'une des plus grosses entreprises de distribution de films dans ce pays :

    Il faut le dire, ça a l'air de commencer très bien, avec cette vue sur l'océan accompagnée du sublime Requiem de Verdi... Mais cela ne va durer que le générique, et nous sommes immédiatement entraînés vers une vidéo bien moins plaisante, où s'exprime la précédente (et unique) vainqueuse de Battle Royale il y a quelques années :
    Nous sommes donc confrontés à cette expérience unique, Battle Royale (une bataille rassemblant quarante lycéens tirés au sort, ayant lieu une fois par an), et à son grand chef, Takeshi Kitano, pour une fois simplement acteur... Mais il a dû remplacer Kinji Fukusaku, gravement malade, pour le tournage de Violent Cop en 1989, ce qui lui donnera accès à la réalisation, avec le grand succès que l'on connaît :
    Ces étudiants de terminale ont l'air pour l'instant très rassurés, dans ce bus qui les emmène sur leur lieu de concours :
    Mais il va en aller autrement, lorsque les 40 élèves réunis apprendront qu'un seul d'entre eux devra survivre à ce processus de trois jours, ce qui est explicité par une vidéo en apparence très sympathique :
    Il leur suffira de mémoriser trois règles très simples... 1) D'une part, en suivant l'heure très précisément donnée, ne pas se rendre sur certaines zones clarifiées d'avance : 
    2) Ne surtout pas essayer d'enlever  le collier explosif dont chacun est désormais pourvu... Sinon, cela débouchera uniquement sur ceci, dont le chef Takeshi Kitano a été obligé de recourir sur Yoshitoku Kuninobu, l'un des deux premiers élèves disparus :
    3) Enfin, chacun des élèves sera pourvu d'une arme aléatoire, disponible dans le sac de survie qui leur est livré, et qui peut aller du révolver à une arbalète ou une simple paire de jumelles :
    Ce qui est une fois de plus rappelé par la fille enthousiaste de la vidéo, qui a profité d'une très pratique hache :
    Peut-on savoir le sens de tout cela ? En fait, dans un futur débordant de montée de violence et de rébellion chez les jeunes, les adultes ont définitivement voté la loi Battle Royale, impliquant le combat d'une classe de terminale tirée au sort, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un. Et comme le dit Takeshi Kitano, "La vie est un jeu" :
    En tous cas, l'introduction est terminée, et les 40 élèves sont livrés à eux-mêmes dès le premier jour sur le début de Battle Royale, dans une île déserte du Japon :
    Qui évidemment, se déroule comme prévu... Avec les premiers résultats affichés sur l'ordinateur très sophistiqué dont disposent les forces de l'ordre :
    Mais il en va différemment suivant les élèves, certains se montrant très réfléchis et intelligents, d'autres pratiquement débiles ou pervers... Sans oublier ceux qui ne veulent absolument pas jouer à ce jeu, leur seul souci étant de s'en sortir indemne :
    Désolé, je ne me rappelle plus de leurs noms... Mais ces deux-là passent un message qu'ils estiment très important à Yukiko Kitano et à Yumiko Kusaka, deux jeunes filles qui ont l'air de partager la même idée :
    Malheureusement, les deux élèves se font descendre par Kazuo Kiriyama, le "volontaire", qui fut comme par hasard réuni à la classe juste "pour s'amuser"... Incroyable, n'est-ce pas ? En tous cas, les deux restants ont bien du mal à s'en convaincre :
    Même s'il leur reste un peu d'espoir, consistant dans un travail encore mystérieux sur un ordinateur :
    Apparaît enfin la très énigmatique Takako Chigusa, réputée comme étant la plus belle élève de sa classe et une grande sprinteuse, ayant beaucoup de mal à se lier avec d'autres jeunes filles. Mais vous la connaissez forcément, non ?
    Mais si... En réalité (c'est l'une des rares fois où je livre ce détail), elle s'appelle Chiaki Kuriyama, et interprétera en 2003 la sadique Gogo Yubari dans le très célèbre Kill Bill de Quentin Tarantino : 
    Comme quoi, ce n'est pas rien, que Tarantino ait déclaré en 2009 que Battle Royale était son film favori ! Toujours est-il que dans cet Opus, la jeune Takako Chigusa résiste comme elle le peut aux avances perverses de Kazushi Niida, qu'elle finit par abattre de ses propres mains, avant d'y passer à son tour :
    En résumé, la première journée se termine donc avec 20 morts... Ce qui semble un peu léger aux yeux de Takeshi Kitano, qui ne peut s'empêcher de le rappeler à l'ébauche du second jour :
    Journée où se prépare quelque chose d'inédit, une véritable bombe, ce qu'un nommé Shinji Mimura s'empresse de mettre en place avec l'aide de deux amis, Keita Iijima et Yutaka Seto :
    Pendant ce temps, c'est malheureusement la plus grande confusion qui règne au sein d'une équipe de filles veillant sur Shûya Nanahara : une assiette destinée à l'empoisonner est livrée par erreur à Yuka Nakagawa, ce qui la tue instantanément. Dans la panique, Satomi Noda s'empare d'un pistolet-mitrailleur, et tue Chisato Matsui, Haruka Tanizawa, en blessant au passage Yukie Utsumi :
    Laquelle, se sentant coupable, prononce cette phrase symbolique, avant de se suicider en sautant du haut du phare :
    En revanche, le plan de l'ordinateur marche très bien, puisque l'armée devient d'un seul coup incapable de contrôler quoi que ce soit, qu'il s'agisse des lieux interdits à certaines heures, ou encore de l'explosion éventuelle des colliers de chacun :
    Ce qui laisse tout le temps à Shinji Mimura, Yutaka Seto et Keita Iijima pour terminer à temps la fameuse bombe, qu'ils sont sur le point de balancer sur l'école : 
    Hélas, le "volontaire" Kazuo Kiriyama se trouve au même moment sur les lieux, et bien que la bombe finisse tout de même par exploser, il va réussir à tuer tout à la fois Yutaka Seto, Keita Iijima et Shinji Mimura :
    Résultat presque final ? Il ne reste que trois êtres vivants : Shûya Nanahara, relativement blessé, la jeune fille Noriko Nakagawa, et le principal d'entre eux, Shôgo Kawada... Il est temps de se rappeler que ce dernier, tout comme le "volontaire" Kazuo Kiriyama, faisait également partie des deux sélectionnés en plus pour s'intégrer à l'équipe de façon arbitraire :
    Il a d'ailleurs déjà participé à Battle Royale trois ans plus tôt, et ne vise qu'une chose évidente : être le dernier et le seul survivant... Shôgo Kawada va donc en finir très rapidement avec les deux derniers, même si cet acte a beaucoup de mal à être compris par ceux qui regarde le film pour la première fois :
    Et du reste, pour cause... Puisque cette exécution n'a été qu'une simple feinte, destinée à se rapprocher tous les trois du grand chef de cette mission aberrante, Takeshi Kitano :
    Lequel ne peut s'empêcher de déclarer son sentiment à l'égard de Noriko Nakagawa - que celui-ci soit vraiment réel, ou juste imaginé par la jeune fille :
    En tous cas, il est abattu par cette dernière, cette fois-ci de façon définitive - du moins, on l'espère :
    Shûya Nanahara, Noriko Nakagawa et Shôgo Kawada s'en estiment pour le moins bien contents :
    On voit comme ultime tableau celui de la jeune fille triomphant de tous les autres morts, peint au dernier moment par le grand chef Takeshi Kitano - bien qu'il s'agisse d'une vraie toile de Takeshi Kitano (désolé, mais son nom d'acteur est pour une fois le même que son nom réel) :
    Malheureusement, Shôgo Kawada décède peu de temps après, suite à sa fatigue et à ses blessures... Résultat : il ne reste que Shûya Nanahara et Noriko Nakagawa, éperdument amoureux l'un de l'autre, et marchant cette fois-ci dans un Japon civilisé, entourés de nombreuses personnes inoffensives :
    Ceci veut-il dire qu'il est légal d'être deux personnes à gagner Battle Royale ? Sûrement pas, comme le montre ce dernier plan :
    Ce que j'en pense ne vous intéressera certainement pas, mais je tiens tout de même à le dire : ce film nécessite au moins deux visions, ne serait-ce que pour s'adapter d'une part à ses nombreux personnages, à leur façon très particulière de fonctionner, et d'autre part pour bien faire la différence entre sa réalisation en apparence très sérieuse - laquelle lui a valu l'enthousiasme délirant de tous les jeunes de l'époque -, et sa conception par contre beaucoup plus à double tranchant, carrément humoristique par moment, et digne de l'âge très avancé de Kinji Fukusaku, dont c'était le dernier Opus à 70 ans.
    Si vous ne l'avez pas encore vu, je n'ai hélas pas trouvé de bonnes vidéos... Mais vous en avez un très bon résumé dans ce trailer :
    Ai-je parlé de la musique ? Je ne crois pas... Mais je me rattrape avec Masamichi Amano, qui est non seulement un excellent compositeur, mais en outre superpose à sa très bonne musique une base classique invincible, due à Bach, Schubert, Strauss et Verdi.
    Dernière vidéo, pour ceux qui le souhaitent : une très rapide vue sur les différents acteurs, vus à la fois au moment du film, puis bien après... Ce qui prouve, mine de rien, qu'ils survivent :
    Inutile de vous dire que j'adore la dernière œuvre de Kinji Fukusaku, même si je ne la regarde pas aussi souvent qu'elle le mérite... En tous cas, j'espère que vous l'aimerez beaucoup, de même que le fameux Kill Bill de Quentin Tarantino, ou encore les films de Takeshi Kitano, tout d'abord Zatoichi, puis le tout premier, Violent Cop, et enfin les mystérieux Dolls et Sonatine. Bon courage !

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    mardi, juillet 01, 2025

    KILL BILL (QUENTIN TARANTINO)

    Un pur chef d'œuvre, est-il besoin de le préciser ?
    Bien sûr que non, surtout en 2003... Petit détail quand même, le film a été en grande partie financé par la célèbre marque de Hong Kong :
    Ce qui n'a pas empêché Quentin Tarantino de déployer sa propre arme de fabrique, bien connue de tous les amateurs :
    Avant de parler du film proprement dit, je prendrai toutefois la peine de citer le nom entier (c'est à dire, le nom propre dont je me servirai par la suite, le nom courant, et le nom réel) de chacun des acteurs jouant les six rôles principaux, dans l'ordre qui me convient - autrement dit, histoire d'aider tout le monde, en suivant leur propre décomposition :
    - Vernita Green, alias Copperhead, jouée par l'actrice Vivica A. Fox
    - O-Ren Ishii, alias Cotton Mouth, jouée par l'actrice Lucy Liu
    - Budd, alias Side Winder, joué par l'acteur Michael Madsen
    - Elle Driver, alias California Mountain Snake, jouée par l'actrice Darryl Hannah
    - Bill, alias Snake Charmer, joué par l'acteur David Carradine
    - Beatrix Kiddo, alias Black Mamba, jouée par l'actrice Uma Thurman
    Comme cette dernière va se révéler la seule encore en vie à la fin de Kill Bill 2, rien d'étonnant à ce que le film débute sur un plan où on la croit morte - alors qu'il ne s'agit en vrai, comme tous les fans le savent, d'un long coma de quatre années :
    Fait assez peu étonnant, c'est que ce film, payé en assez grande partie par Shawscope, démarre sur une scène typiquement Chanbara, dans une lutte plutôt violente entre Vernita Green et Beatrix Kiddo :
    Lutte provisoirement désactivée par la venue de la petite fille de Vernita Green (qui devait, dans le cas de la réalisation par Quentin Tarantino d'un troisième volet, jouer un rôle de remplacement) :
    Mais ce n'est qu'une question de provisoire ! Vite fait bien fait, tout se termine par le meurtre au couteau de Vernita Green par Beatrix Kiddo, et l'on a du reste un certain mal à comprendre dans quelle période du temps se passe cette première échauffourée, tout au moins lors de la vision initiale du film :
    Meilleure preuve avec ce carnet de Beatrix, qui place en premier lieu une célèbre japonaise que nous ne connaissons pas encore, O-Ren Ishii :
    Et second indice, au cas où l'on ne connaîtrait pas encore ce film par cœur, c'est que l'on se trouve ramené, quatre ans auparavant, dans l'église où tout le monde l'a cru morte :
    Non sans humour, certes :
    Mais à partir de ce moment là, pratiquement tous les éléments essentiels du film sont représentés, qu'il s'agisse de la liste (dans laquelle Bill figure, évidemment, à la fin), de l'ordre, ou de la confusion mort/coma :
    Soit dit en passant, il est à remarquer que Michael Parks, le ranger, qui tient les mêmes rôles dans Dath Proof et Planet Terror, interprète un personnage totalement différent dans Kill Bill 2, de sorte qu'on peut fort bien ne pas le voir.
    En attendant, le film se retrouve à peu près mis dans l'ordre (en tous cas, beaucoup plus que Pulp Fiction !) avec cette toute première tentative de meurtre par Elle Driver, illustrée par une musique fort connue de Bernard Herrmann dans un film d'Alfred Hitchcock :
    Fort heureusement, cette tentative avorte sous l'ordre de Bill, qui se révèle le personnage le plus redoutable du film, et dont on ne voit pratiquement pas la tête dans le volume 1, seulement les mains... Tout comme ce moustique, qui après quatre longues années, va enfin ressusciter Beatrix Kiddo :
    Dans cet horrible hôpital, on retrouve l'autre chose contre laquelle elle ne pouvait pas plus lutter que le coma, autrement dit les deux infirmiers violeurs :
    Mais maintenant qu'elle se réveille, après quatre ans et grâce à un moustique, tout va se passer légèrement différemment :
    Elle pose, comme par hasard, la première question qui lui vient à l'esprit après quatre ans de coma :
    Mais devant son absence de réponse (et du coup, deux nouveaux meurtres !), Beatrix Kiddo va se concentrer sur sa seconde difficulté, réussir à remarcher après toutes ces années passées sur un lit d'hôpital :
    Pardon, vous me disiez quelque chose, concernant en particulier Quentin Tarantino ?
    Ah oui, son fameux fétichisme des pieds féminins... Ne vous inquiétez pas, j'en reparlerai tout à la fin de cet article :
    En tout cas, elle va beaucoup mieux ! Et elle va même se mettre en route vers la première de la liste, O-Ren Ishii, dont une partie de l'histoire est racontée d'une façon tout à fait étonnante, comme nous le raconte Wikipédia :
    "À partir de la première demi-heure du volume 1, la partie traitant des origines d'O-Ren Ishii est présentée en animé japonais, faite par la société Production I.G (qui s'est notamment occupée de Ghost in the Shell) et dessinée avec un crayonné tremblotant donnant un ton particulier. Tarantino écrit un scénario très détaillé de la séquence animée et travaille en collaboration avec les animateurs de Production I.G sur le storyboard." :
    Bon, une fois n'est pas coutume, j'ai cité Wikipédia, mais je vais désormais m'y rendre moi-même, surtout que ce pays me fascine à plus d'un trait, que je m'y suis rendu déjà six fois, et - chose imprévue - que je trouve ce film légèrement supérieur à Kill Bill 2 :
    Phénomène très agréable : l'on entend parler le japonais depuis un petit bout de temps. Mais c'est sans compter avec le cuisinier célèbre qui apparaît à ce moment précis, Hattori Hanzo, joué par l'acteur fort réputé Sonny Chiba :
    Qui se révèle en fait un brillant fabricant de sabres, autrement dit Katana, soi-disant à la retraite, mais en réalité bien marqué par Beatrix Kiddo, et surtout le nom de la personne qu'elle veut à tout prix descendre ;
    C'est précisément à ce moment de remise du Katana qu'intervient la meilleure musique du film, hélas pas disponible sur le CD livré avec... Ne serait-ce que pour être rapide à ce sujet, sachez qu'il s'agit d'une très belle voix féminine, mais surtout que son parcours des degrés est assez inattendu, passant du sixième degré du mineur au sixième du majeur, chose extrêmement rare dans la musique occidentale :
    Bref ! Quoi qu'il en soit, on se retrouve à ce moment-là dans les bras de O-Ren Ishii :
    Et bien sûr, des deux personnes qu'elle veut présenter à tout prix, à commencer par la fameuse Sophie Fatale - la très étonnante Julie Dreyfus, qui non seulement parle bien le japonais, mais en outre est née le même 24 janvier que moi :
    Aussitôt suivie par le fameux Johnny Mo, interprété par l'acteur Gordon Liu, qui joue un rôle très différent dans Kill Bill 2, ce qui fait qu'on peut subir de nouveau la même perte de mémoire qu'en voyant Michael Parks (le ranger) :
    O-Ren Ishii va définitivement accéder à son pouvoir en sacrifiant un japonais à la bouche un peu trop rude - ce qui n'est pas facile à voir sur ces photos, sinon la dernière, tellement le rythme en est approprié :
    Mais ce pouvoir va bientôt être sérieusement mis en danger par une Beatrix Kiddo, que vous connaissez bien maintenant :
    La scène dans le restaurant est vraiment fantastique, à commencer par la musique, assez extraordinaire, de Tomoyasu Hotei :
    Suivie aussitôt par l'arrivée assez enragée de Beatrix Kiddo, qui s'en prend tout d'abord à la fameuse Sophie Fatale en lui coupant pour commencer un bras :
    Mais va bientôt se consacrer à la trop solide O-Ren Ishii, dont les paroles vont avoir l'un des plus grands résultats que l'on estimait à ce film :
    Car là, ce qui se passe, c'est à proprement parler purement magnifique - à la fois dans l'aspect dansé de la chose, dans un cadre sublime, il faut bien le dire, et en même temps son irréalisme total à faire gagner une simple femme contre le gang des 88, ce qui en fait du vrai cinéma :
    Cette sorte de chorégraphie dure environ vingt minutes, en fait, mais l'on ne s'y ennuie pas une seule seconde, jouissant même d'une construction assez scientifique, non seulement sur les mouvements, mais aussi sur les couleurs :
    Avec pour résultat la fin de ce combat contre les 88 dans l'ombre bleue la plus dense possible :
    Et du coup, l'ouverture d'une discrète porte et le transfert de ces deux détentrices de Katana dans une cour mythique, car désormais ne restent plus qu'elles deux :
    Et bientôt plus qu'une, la fameuse Beatrix Kiddo, qui a gagné d'une façon imprévisible en scalpant son ennemie, acte où l'on décèle une allusion au style du western spaghetti :
    Et où l'on peut noter aussi - attention, ce genre de choses est assez rare au Japon - le bruit imperturbable provoqué par une pierre reliée au circuit d'eau, ce qui est assez remarquable de la part de Quentin Tarantino. Histoire de terminer le film, enfin non, histoire de le rendre bien compatible avec sa suite Kill Bill 2, voici l'image de la fin, où il en reste encore trois à exécuter pour Beatrix Kiddo, et c'est loin d'être les trois plus faciles :
    Vous savez ce que je pense de ce film, non ? Certes, j'y ai là consacré beaucoup d'énergie, car réaliser deux articles avec un total de près de cent vingt photos, ce n'est pas rien, comme vous le pensez sûrement. Mais ces deux films sont tellement agréables, magnifiques, parfaits, que je crois que le syndrome de l'ennui ne s'y déclenchera jamais...
    Au fait, je vous parlais beaucoup plus haut du fétichisme de Quentin Tarantino à propos des pieds féminins, ou de leurs baskets (c'est Beatrix Kiddo qui les porte ici, juste en arrivant au Japon) :
    Qu'a à se reprocher cet auteur ? Comme je me réjouis de la même chose, je n'ai bien sûr pas grand chose à dire... Mais si vous voulez en voir davantage de la part de Quentin Tarantino, passez sur le site Sneakers & Buffalo, et regardez sans plus attendre l'article que j'ai fait il y a bien longtemps, Vive Tarantino !...
    Je crois que vous aimerez beaucoup, de même que de mon côté, j'apprécierai énormément vos commentaires, si toutefois vous avez assez d'énergie pour en laisser... En attendant, je vais me mettre à Kill Bill 2, c'est vraiment l'urgence qui m'attend !
    N'HESITEZ PAS À REGARDER JUSTE APRÈS : KILL BILL 2

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