Sorti en 2004 - soit huit ans après Independence Day -, ce film (Le Jour d'après en français) semble réaliser une option similaire à ce qui peut se produire en réalité, à savoir le refroidissement de toute notre planète. Il est assez évident que Roland Emmerich revient sur son bien connu film-catastrophe, mais en y ajoutant cette fois-ci plus de vérité - entre autre en se basant sur le livre de Art Bell et Whitley Strieber, Le Grand Dérèglement du climat, tellement catastrophique qu'un autre ouvrage sur le même thème sorti par le Pentagone renonça d'emblée à sa diffusion :
C'est donc au final bien moins incohérent que Independence Day (1996), et pas aussi humoristique que Godzilla (1998), mais ça peut se regarder de façon très sérieuse, comme le dit le producteur Mark Gordon : "Nous avons pris la liberté d'anticiper quelque peu la venue d'un nouvel Âge de glace, mais la théorie selon laquelle le réchauffement de la planète pourrait entraîner des bouleversements climatiques soudains retient de plus en plus l'attention. Personne ne peut prédire les effets ultimes de la pollution au dioxyde de carbone, mais certains experts y voient déjà la plus vaste expérience scientifique incontrôlable de tous les temps".
Le film débute avec l'image du paléoclimatologue Jack Hall (Dennis Quaid) et de deux de ses collègues, actuellement sur le plateau de glace de Larsen en Antarctique, alors qu'il est en train de se briser... Quelque temps après, il intervient lors d'une conférence des Nations Unies à New York, mais ne parvient malheureusement pas à convaincre Raymond Becker, le vice-président :
Fort heureusement, il se lie à ce moment-là avec Terry Rapson (Ian Holm), océanographe du centre Hedland en Ecosse, qui croit tout comme lui à un changement climatique inévitable :
Peu de temps après, son fils unique Sam Hall (Jake Gyllenhaal) est accompagné par Jack Hall à l'aéroport, où il prend l'avion pour participer à un décathlon à New York, avec une fille dont il est secrètement amoureux, Laura Chapman (Emmy Rossum) - et l'on ne s'attendait pas à tomber sur un tel climat :
Il y a aussi J.D (Austin Nichols) et Brian Parks (Arjay Smith) qui lui tiennent compagnie, ce qui va s'avérer en fin de compte bien plus utile que prévu :
Au même instant, Jack Hall parle au téléphone avec Terry Rapson, en Ecosse, au sujet de la baisse de température de l'océan, et aussi des immenses tornades qui frappent - entre autres - la ville de Los Angeles, mais aussi celle de Tôkyô :
Jack Hall expose sa pensée, comme la dernière fois, au vice-président Raymond Becker (Kenneth Welsh), mais celui-ci refuse toujours de l'écouter :
Il a tort, évidemment... Et ceci se confirme dans le crash de trois hélicoptères, chutant en Ecosse à cause du froid :
Vous trouvez les effets spéciaux remarquables ? Normal, on le doit en partie au studio numérique Digital Domain, qui a livré pour l'occasion un programme spécial dédié à la création de paysages ultra-réalistes.
Peu de temps après, J. D entraine ses amis dans la bibliothèque publique, qui appartient en fait à son père :
Alors que l'eau monte sans arrêt dans New York, à un point inimaginable pour les gens :
C'est alors le moment où l'on entend les dernières paroles de Terry Rapson, qui marquent sa mort par une dégradation soudaine de la température sur toute la planète :
L'heure est donc très grave : Sam Hall est au téléphone avec son père, et écoute soigneusement ses conseils... Ceux-ci sont tout à fait inattendus, mais il les prend bien au sérieux :
Quelques minutes plus tard, alors que tous les habitants suivent la direction qu'un policier leur donne, Sam Hall et ses amis restent donc où ils sont, persuadés que c'est là la seule chance de survie :
Pendant ce temps, Jack Hall essaye d'aller à New York en voiture, puis à pieds, avec ses amis Jason Evans (Dash Mihok) et Franck Harris (Jay O. Sanders) - ce dernier préférant au dernier moment se suicider, plutôt que de mettre la vie de ses amis en danger :
Au même moment, Sam Hall et J. D s'adressent à Laura Chapman, qui souffre de septicémie... Ils partent bientôt à l'assaut du bateau voisin, le seul où se trouvent les médicaments appropriés, et parviennent à s'en sortir - malgré le nombre de loups assez inquiétant :
Heureusement, Laura Chapman va mieux... Et un bref coup d'œil sur la terre leur donne un peu plus d'espoir, via la Station spatiale internationale. Comme le dit lui-même Mark Gordon : "Lorsque les scientifiques évoquent un changement climatique "abrupt", ils se référent à une période de cinq à dix ans, et non à quelques semaines, comme dans le film. Mais nous avons seulement voulu offrir au spectateur un super-spectacle qui puisse, éventuellement, l'éclairer sur un problème qui nous concerne tous" :
C'est donc ainsi la fin de l'Opus, où Sam Hall retrouve finalement son père Jack Hall :
Et aussi, moment important, celui où Raymond Becker - désormais président - fait ouvertement ses excuses, faute de mieux :
Tout cela nous est montré durant ce petit vol, où tout le monde redécouvre enfin le monde sous son apparence actuelle - et en a l'air ma foi bien heureux :
Vous voulez que je vous dises ? Pour 50% des gens, nous avons affaire à un film complètement raté, et pour 50% des autres, à une œuvre géniale, qui visiblement porte bien à l'écran son budget de 125 millions de dollars... Inutile que je vous précise que j'appartiens évidemment à la seconde catégorie, celle qui laissera à l'occasion un commentaire à cet article !
Daté de 1996, c'est ce qu'on appelle couramment un film Blockbuster, qui a tout à la fois connu une excellente recette mondiale (8 fois supérieure à l'engagement initial !), ainsi qu'une très mauvaise critique en France - parce que nous sommes, soi-disant, plus intelligents que les autres, ce que ne semblent pourtant pas prouver nos films...
Le scénario original est de Roland Emmerich, mais aussi de Dean Devlin, qui a déjà travaillé sur l'assez humoristique Universal Soldier (1992), et continuera de plus belle avec le très drôle Godzilla en 1998. Autant dire que cet Opus se situe pile-poil dans la lignée, mélangeant habilement faits historiques, bons acteurs déjà bien connus, et pour ceux qui sont disposés à s'en amuser, de pas mal de gags irremplaçables.
Independence Day commence par une image du passé, datée logiquement de 1969 :
Aussitôt suivi d'une image actuelle et inquiétante, dont ne connait pas encore l'origine :
L'on tient au courant le président des Etats-Unis Thomas J. Whitmore (Bill Pullman), et c'est au tour de Connie Spano (Margaret Colin) de prendre le relais, afin de prévenir la plupart des gens de conserver pour l'heure leur calme :
Peu de temps après, l'on découvre un ancien pilote de chasse au Vietnam, Russell Casse (Randy Quaid), qui cuve comme il peut dans un bar sordide, face à d'autres militaires bien plus sérieux... Mais ce qui nous est donné à voir est bien plus impressionnant, aussi bien concernant la forme que les couleurs :
Alors apparait l'un des personnages-clefs, David Levinson (Jeff Goldblum), un analyste informaticien qui place dans les 6 heures la disparition du signal trouvé dans l'engin énigmatique en question, sans que l'on en connaisse les conséquences :
Tout aussi important, complètement à gauche, le Commandant du Corps des Marines, le général William M. Grey (Robert Loggia), en train de donner un ordre important à tous les hélicoptères partis affronter l'étrange vaisseau :
Mais visiblement, cet ordre n'est pas arrivé à temps, et engendre malheureusement l'échec de toute l'opération :
Fait qui n'est pas vécu de la sorte par de nombreuses personnes apparemment en fête (telle une amie de Jasmine Dubrow), mais était déjà prévu dans l'esprit de David Levinson :
Il convient de voir ce que ça donne - sachant que nous n'en sommes qu'au tout début du film :
Fantastique, n'est-ce pas ? En continuant sur la même route, on s'aperçoit aussi qu'il ne sert à rien de tirer sur les gigantesques vaisseaux, car cela ne les atteint pas le moins du monde :
Mais l'un des pilotes est plus rusé - Steve Hiller (Will Smith, dont c'était l'un des tout premiers films) -, et se débrouille en vrai virtuose qu'il est pour larguer comme il peut les extraterrestres le poursuivant :
Il parvient, en sautant en parachute, à triompher pour un temps de l'extraterrestre - le premier, soit dit en passant, que nous apercevons dans ce film :
Néanmoins, les choses doivent être nettement prises au sérieux, et sans trop que l'on sache pourquoi, on retrouve le père de David, Julius Levinson (Judd Hirsch), accompagné de l'ancienne petite amie de David - qui n'est autre que Connie Spano :
En fait, le but ultime de ce petit voyage est de se plonger dans la fameuse la zone 51, soi-disant secrète, et éventuellement dans le seul appareil extraterrestre que détient l'unité, depuis les années 60 :
Le Dr Brackish Okun (Brent Spiner), homme-secret de la zone en question, n'a pas l'air de s'inquiéter énormément sur la communication, y voyant des tonnes de faits qui semblent le passionner... Pour une fois, nous cernons bien mieux les extraterrestres qu'auparavant :
Mais le résumé du général William M. Grey est bien plus inquiétant, et il voit à l'avance la destruction de la plupart des grandes villes du monde :
Pour ne rien arranger du tout, le Dr Brackish Okun est en outre mis à mort par les extraterrestres, qu'il croyait pourtant connaître le mieux possible :
Grande inquiétude du président Thomas J. Whitmore, qui ne sait plus trop quoi faire :
Mais assez surprenante solution de David Levinson - qui à partir de ce moment, rend le film un petit moins crédible que ce qu'il était jusqu'alors :
D'un autre côté, on note également l'engagement de Russell Casse dans cette lutte pour l'humanité - et l'on se souviens à quel point il est mal considéré, depuis le début, par les gens qui pratiquent le même métier :
Du coup, le président Thomas J. Whitmore va faire une déclaration mondiale imposante :
Bon, je suis d'accord, à partir de cet instant, le film ne tient vraiment plus debout... Mais ce n'est qu'une œuvre d'art, et puisque tout est en théorie possible, David Levinson et Steve Hiller montent tous deux à bord de l'engin extraterrestre avec un plan bien précis :
Et ils vont à l'intérieur du grand vaisseau spatial :
Dans un premier temps, ça ne marche pas du tout, hélas :
Mais Russell Casse s'engage à fond pour les détruire, et avec l'énergie qu'il possède, il va bien finir par y parvenir :
Fort heureusement, David Levinson et Steve Hiller finissent par sortir à temps de l'appareil... Et se retrouvent dans le désert sur terre, ravis d'en être arrivés là :
De façon évidente, le président salue David Levinson - qui, pour une fois, se trouve reconquis par son ancienne petite amie, Connie Spano :
Tandis que Steve Hiller est accompagnée de sa femme Jasmine Dubrow (Vivica A. Fox), et en profite pour fêter dignement le fameux 4 juillet :
Alors bon, je ne sais pas ce que vous pensez de ce film, qui peut bien sûr beaucoup plus vous choquer que des œuvres bien plus réalistes concernant l'espace - notamment Spave Cowboys de Clint Eastwood (2000)... Mais pour ma part, je l'aime beaucoup, et peu m'importe finalement la véracité des faits, pourvu que le traitement soit tout simplement prestigieux, mis en valeur par des effets spéciaux absolument sublimes, et de grands acteurs au mieux de leur forme.
En tous cas, n'hésitez pas à me dire ce que vous avez apprécié, et pour cela, servez-vous bien sûr des commentaires !