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  • mercredi, février 22, 2023

    INTO THE WILD (SEAN PENN)

    Il arrive très rarement qu'un bon acteur soit en même temps un plutôt doué réalisateur, et pourtant c'est arrivé ici (de même que pour Clint Eastwood, Mel Gibson ou Takeshi Kitano), lors de ce biopic de Sean Penn particulièrement étonnant (2007), qui nous met en scène la courte vie de Christopher McCandless (1968-1992), livrée sous le titre de Voyage au bout de la solitude par le récit de Jon Krakauer en 1996.

    Cette existence, basée sur la traversée de tous les Etats-Unis par de multiples voies, pour se terminer dans le très froid Alaska, est remarquablement interprétée par Emile Hirsch - quasiment un sosie de Leonardo DiCaprio, que d'ailleurs Sean Penn voulait au départ comme principal acteur.

    Et bien sûr, ça se termine assez mal dans ce petit bus abandonné, ce que je vous laisse découvrir dans l'excellent trailer (sous-titré !) :
    Avant que le film ne débute pour de bon (car son périple est marqué par cinq chapitres), on en revient brièvement vers sa difficile enfance - à chaque fois, le texte est récité par sa sœur, Carine McCandless (Jena Malone, que l'on voit très peu au cours de l'œuvre, mais que l'on entend par contre régulièrement) :
    Dans l'université, tout marchait très bien, mais il n'en allait pas de même dans sa famille... Et à l'exception de sa sœur cadette, qui s'entendait très bien avec lui, il pouvait de moins en moins supporter ses parents, entre lesquels régnait le harcèlement psychologique, l'alcoolisme, les non-dits et la violence pure et simple.
    On le voit juste en train de révéler certains de ses secrets à sa mère, Billie McCandless (Marcia Gay Harden), avant de partir définitivement pour sa longue randonnée :
    1) Ayant donné les 24000 dollars dont il jouissait, il ne lui reste donc que sa vieille voiture - qui lui suffit cependant largement pour partir où il  le souhaite :
    Hélas pour lui, elle le lâche brusquement en Arizona, et il l'abandonne pour faire - comme tout le monde - de l'auto-stop, allant tout d'abord vers le sud des USA :
    Christopher McCandless en profite alors pour faire ce qui était suggéré par le titre de ce chapitre, il décide de se rebaptiser Alexander Supertramp, en juillet 1990 :
    Suite à sa rencontre assez inattendue avec un couple de hippies suédois en Californie, il projette finalement d'aller plus loin. Pendant tout ce temps, ses parents - sans aucune nouvelle depuis des mois - ne comprennent toujours rien - notamment son père, Walt McCandless (William Hurt) :
    2) Maintenant qu'il possède un nouveau nom, il ne lui reste plus qu'à trouver un travail, quel qu'il soit, afin de combler les 24000 dollars dont il s'est débarrassé :
    Ce qu'il fait assez rapidement dans les champs de blé du Dakota, où il s'occupe d'une classique moissonneuse-batteuse, dirigé par le très sympathique Wayne Westerberg (Vince Vaughn) :
    A ce moment-là, Christopher semble avoir enfin découvert son but ultime... Ce qui surprend un petit peu Wayne Westerberg, mais sans plus, en fin de compte :
    Ses parents, toujours sans nouvelle, recourent cette fois-ci à des moyens bien plus puissants, incluant la police... Mais Christopher s'en tire grâce à Wayne Westberger, qui se livre lui-même afin de le laisser partir vers la porte de sortie :
    A ce moment précis, il envisage d'aller encore plus au sud, via le Colorado, en pratiquant le kayak :
    Mais il n'envisageait pas du tout à quel point cet instrument était réglementé, de telle sorte qu'il ne lui reste qu'un choix à faire, s'il ne veut pas attendre plusieurs années... Le pratiquer illégalement, ce qu'il va tenter au péril de sa vie, fort heureusement sans véritable gros problème :
    C'est le moment où il donne ses véritables motivations, lues par sa petite sœur... Car au bout du compte, l'argent ne représente finalement pas grand chose, en tous cas incomparable avec la puissance de la nature qu'il a de plus en plus hâte de découvrir :
    3) Là, on se trouve lancé dans une petite recherche, assez courte, mais cruciale  - celle de l'âge adulte :
    Car ce que Christopher va tenter, c'est son premier repas avec un élan qu'il a tué lui-même, mais que finalement il ne va pas manger, écœuré par la grandeur de la chose et son incompatibilité avec sa propre humeur... Si quelques personnes souhaitent savoir comment ce plan a pu être tourné, il est bien réaliste, mais dû à un élan retrouvé déjà mort sur une route :
    4) Une fois passé ce stade ultime de l'âge adulte, Christopher n'a plus qu'à envisager le dernier stade qu'il ne connaissait pas encore, celui de la famille - tellement cela était dégradé dans sa propre vie :
    Il y retrouve un couple qu'il avait déjà connu auparavant, notamment la fameuse hippie Jan Burres (très bien jouée par Catherine Keener, déjà célèbre pour sa participation à Dans la peau de John Malkovich (1999) et Truman Capote (2006) auparavant)... Et il lui dit toujours la même chose, de plus en plus convaincu :
    Il la dit aussi au petit ami de cette dernière, Rayney - Brian Dierker, qui très curieusement n'était pas du tout acteur, mais fut choisi par Sean Penn sur les conseils de Emile Hirsch lui-même :
    Rayney tient beaucoup à lui présenter une jeune fille nommée Tracy (Kristen Stewart, qui fut déjà connue à douze ans (en 2002), dans Panic Room de David Fincher)... Et selon toute apparence, elle n'a absolument rien contre la vente de livres :
    En plus, elle chante vraiment pas mal du tout, vous ne trouvez pas ?
    Mais Christopher ne peut s'empêcher de lui demander son âge, qu'elle débute avec les 18 ans souhaités, mais qu'elle remplace en fin de compte par les plus réalistes 16 ans ! Ce qui ne les sépare pas, loin de là, mais la rend tout de même assez triste :
    Il finit tout de même par partir, non sans regrets, manquant tout juste de passer à l'eau au passage :
    5) Dernier chapitre, peut-être le plus important de tous, où il va d'ailleurs être de nouveau sollicité pour fonder une famille :
    Pas du tout de la manière dont il a failli se rendre coupable, la dernière fois, avec Tracy, mais d'une façon complètement inverse, avec la rencontre en Californie d'un très vieil homme, Ron Franz (Hal Holbrook) :
    Mais il refuse toujours de se laisser aller à un lien, que Ron Franz, à la suite de la mort de sa femme et de son fils, a l'air pourtant d'exiger sans aucune compensation... Hélas pour lui, Christopher n'est pas du tout attiré par cette relation, et pour se faire pardonner, décide de l'emmener en haut d'une montagne - chose qui s'avère difficile pour l'homme âgé, mais pas impossible :
    Meilleure preuve lorsqu'il parvient enfin au sommet :
    Après lui avoir fait un adieu impartial, il décide donc d'effectuer la dernière phase de la route la plus longue possible, entre la Californie et l'Alaska, du très chaud au glacial, en résumé... Tout aurait pu bien se passer, du reste, mais c'est oublier à quel point Christopher était incompétent vis à vis de certains faits, notamment les plantes qu'on peut manger, et celles qu'il vaut mieux éviter d'emblée :
    Résultat implacable : il meurt quelque temps après avoir avalé du Hedysarum boreale, plante très proche de Hedysarum alpinum, mais beaucoup plus toxique... Il termine ainsi son existence à l'âge de 24 ans en 1992, après une centaine de jours passés dans ce bus abandonné :
    Ceci est l'ultime texte gravé de la main même de Christopher McCandless :
    Son visage, imaginé par Sean Penn, et joué par Emile Hirsch :
    Suivi de son authentique dernière photo, prise par Christopher McCandless lui-même :

    Allez, je vous propose un dernier trailer, qui je pense vous donnera une bonne idée de l'Opus :

    Un autre film auquel celui-ci m'a fait penser, c'est le fameux Duel de Steven Spielberg, tourné 36 ans plus tôt en 1971 ! Non pas pour son thème, fort différent, mais pour la beauté sublime de chacun de ses plans, que ceux-ci viennent d'un camionneur invisible du début à la fin, ou au contraire de la marche, du stop et du kayak de Christopher McCandless.

    Là où Sean Penn s'est révélé très fort, c'est dans sa vision de l'idéal du personnage principal, bien plus complexe qu'on ne le croit tout d'abord, et moins axé sur la divinité que sur la propre puissance de la nature, que l'on peut passer toute une vie à contempler sans aucun complexe.

    C'est du moins comme ça que je l'ai vu (et revu), incapable de m'ennuyer durant les presque 2h30 que dure ce film somptueux... J'espère qu'il en ira de même pour vous, et vous souhaite une excellente vision de Into the Wild, une œuvre remarquable de Sean Penn, dont je crois que c'est le seul biopic !

    Autres films du même réalisateur : 11'09"01 (collectif)

    Autres biopics (avec entre parenthèses la date du film, et le nom de la personne traitée) : Patton (1970, George Patton), Barry Lyndon (1975, Barry Lyndon), Raging Bull (1980, Jake LaMotta), Elephant Man (1980, John Merrick), Amadeus (1984, Wolfgang Amadeus Mozart), Bird (1988, Charlie Parker), Ed Wood (1994, Ed Wood), Braveheart (1995, William Wallace), A Straight Story (1999, Alvin Straight), The Insider (1999, Jeffrey Wigand), Ali (2002, Cassius Clay),  Frida (2002, Frida Kahlo), Girl with a Pearl Earring (2003, Johannes Vermeer), Marie-Antoinette (2006, Marie-Antoinette), The Last King of Scotland (2006, Idi Amin Dada), La Môme (2007, Edith Piaf), Zodiac (2007, Arthur Leigh Allen & Robert Graysmith), Invictus (2009, Nelson Mandela), J. Edgar (2011, J. Edgar Hoover), Silence (2017, jésuites portugais)

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    mercredi, septembre 28, 2022

    BROKEBACK MOUNTAIN (ANG LEE)

    Ou encore, Le Secret de Brokeback Mountain en français, ce qui ne rajoute pas grand-chose... Aimez-vous vraiment Taïwan ? Supportez-vous bien les films très lents, accompagnés de fort peu de paroles ? Détestez-vous à ce point les homosexuels, a priori contre-nature ? Si c'est l'un des trois cas, ce film de 2005 vous est vivement déconseillé... Car il est réalisé par un taïwanais bien connu - Ang Lee -, il se déroule avec peu d'action ou de dialogue, et en prime, il ne parle que d'une chose : l'amour homosexuel absolu, juste combattu par toutes sortes de répressions !

    L'action débute en 1963, où l'on voit tout d'abord Jack Twist (Jake Gyllenhaal), puis Ennis Del Mar (Heath Ledger, hélas mort depuis), qui n'ont pas l'air de se connaître du tout :

    Meilleure preuve ici :
    Mais qu'importe... Après un bref entretien avec le patron, il vont devoir travailler ensemble durant tout l'été dans un domaine du Wyoming - Brokeback Mountain -, en tant qu'éleveurs de moutons :
    Un labeur qui ne les enchante pas vraiment, mais dans lequel Ennis Del Mar est obligé de s'impliquer, étant donné qu'il va se marier sous peu avec Alma :
    Jack Twist a l'air moins concerné, mais c'est l'occasion de remarquer l'un de ces plans magiques dû à Ang Lee... Sans qu'on le devine, du moins à la première vue du film, l'histoire a déjà commencé :
    Et elle se poursuit tout naturellement, lorsque les deux jeunes hommes se trouvent à côté l'un de l'autre, et font ce qu'il ont à faire - et là également, Ang Lee veut juste dire le minimum, sans en montrer plus :
    Ennis Del Mar n'en est d'ailleurs guère culpabilisé, limitant juste - pour l'instant - ces relations à leur strict minimum, afin de mieux se préparer à son mariage prochain :
    C'est assez exotique, du reste, qu'Ang Lee soigne autant ses plans de montagne, tous sublimes, qu'il dissimule ceux de la secrète relation entre Ennis Del Mar et Jack Twist... Peut-être faut-il y voir en partie le sens profond de ce film, dans lequel la nature joue un rôle très important, supérieur à tous les autres ? 
    Quoi qu'il en soit, cela n'empêche pas leur chef Joe Aguirre (Randy Quaid), pas sympathique du tout, de leur faire le jour du départ une remarque assez désobligeante :
    Pas très grave, c'est vite oublié... D'autant plus que dans les jours à venir, Ennis Del Mar n'a qu'une seule idée en tête, épouser Alma (Michelle Williams), désormais sa femme :
    Tout a l'air, au départ, de bien se passer entre eux - bien qu'aussi peu bavard qu'Ennis Del Mar, c'est assez rare... Mais c'est lors de la saison suivante, quand Jack Twist tente de retrouver le même genre de travail, qu'il se heurte au refus de son ex-patron, Joe Aguirre, et à des allusions de moins en moins cachées :
    Du coup, Jack Twist se remet au rodéo, histoire de compenser, et c'est là qu'il rencontre la belle Lureen Newsome (Anne Hathaway, qui ne sera vraiment connue que l'année suivante, avec Le Diable s'habille en Prada) :
    Au début, il pense n'avoir aucune issue... Mais il change vite d'avis, lorsqu'il se découvre au final champion du rodéo - ce qu'il n'espérait en fait même pas :
    Surtout que la jeune fille Lureen Newsome ne se gêne pas du tout, et le drague ouvertement à l'aide de bières et de danses :
    Bien sûr, elle prétend se cacher, à l'aide de fausse précautions... Mais évidemment, il a tout deviné, et ne fait guère marche arrière :
    Résultat, quatre ans plus tard, Lureen Newsome a de Jack Twist un bébé, qui est immédiatement vu comme le sien par son grand-père, L. D. Newsome (Graham Beckel) :
    Du coup, Jack Twist et Ennis Del Mar étant chacun plus libre et moins complexé, il ne vont pas hésiter à se revoir - et tout le monde se doute de ce qui va se passer, ne serait-ce qu'à la minute où ils se rencontrent, après ne pas s'être revu depuis un long moment :
    La seule qui a l'air totalement choquée par cette pratique, qu'elle ne soupçonnait pas du tout, est la pauvre Alma Del Mar - dont la vue sur les yeux suffit à nous décrire ce qu'elle ressent :
    On obtient alors un plan assez long, où Ang Lee retrace le dialogue sous la tente entre Ennis Del Mar et Jack Twist, surtout que ce dernier est bien plus volontaire que l'autre :
    Et cet échange de paroles ne finit pas très bien, souligné tout à la fois par l'oreille grande ouverte de Jack Twist, et des propos très réservés d'Ennis Del Mar :
    Douze ans plus tard, en 1975, ce dernier finit d'ailleurs par divorcer, sort qu'on attendait depuis longtemps - étant donné que leur relation se figeait complètement en ignorance l'un de l'autre :
    Pendant ce temps, Jack Twist sort la vérité à son beau-père, qu'il déteste de plus en plus, étant donné sa volonté de régner sur tout le monde... Il s'énerve beaucoup lors d'un dîner somptueux, où il remet le roi à sa place, celle d'invité n'ayant rien à dire d'essentiel :
    En réalité, Jack Twist aime encore beaucoup sa femme, c'est juste elle qui ne sait pas bien de quel côté se tourner... Mais cela n'arrange rien, et c'est pour lui l'occasion de dire enfin les choses franchement à Ennis Del Mar, lors de l'une des occasions - de plus en plus rares - qu'il a de le rencontrer :
    Il multiplie les aventures extérieures, que ce soit avec un substitut de sa propre femme, ou encore des travestis mexicains, mais en fait, une seule chose lui importe : écrire vraiment ses propres sentiments à Ennis Del mar... Ce à quoi celui-ci est évidemment très sensible, il lui répond même assez vite, mais hélas, il ne reçoit rien d'autre que la lettre qu'il a envoyée, gravée d'une mention évidente :
    Lent, réservé et timide, comme chacun le sait, il finit néanmoins par passer un coup de fil à la seule qui comptait encore pour Jack Twist, sa femme Lureen Newsome :
    Grosso modo, elle lui dit toutes les dernières vérités dont elle se souvient encore... Sauf sur ce qui lui est arrivé en réalité, qu'elle ignore d'ailleurs probablement, mais dont Ennis Del Mar finit par capter très vite le triste fondement - remarquablement résumé par Ang Lee en plans très courts, mais terriblement parlants :
    Jack Twist n'est pas mort lors d'une panne subite de sa voiture, mais agressé sans pitié par au moins trois personnes - dont évidemment on ne sait rien, sinon qu'ils n'aiment pas du tout les homosexuels, et feront tout ce qui est possible pour mettre un terme à cette pratique honteuse.
    Il ne reste donc à Ennis Del Mar qu'une seule chose à faire... Se rendre chez ses parents, un père assez peu concerné, mais une mère profondément touchée, qui lui offre avant son départ une chemise de Jack Twist, qu'il présentera à l'avenir comme un objet sacré :
    Que dire d'autre ? Pour moi, c'est assurément l'un des meilleurs films que l'on ait tourné sur l'homosexualité, d'une part à cause de l'aspect caché et presque invisible de celle-ci, de l'autre côté grâce au caractère caché, magique, et disons-le, profondément amoureux de cet acte. C'est ce que j'espère vous aurez la patience de découvrir dans ce bref résumé du film dans son intégralité :
    Bien sûr, on me soupçonne moi-même d'être homosexuel, surtout pour faire un article aussi élogieux concernant cette œuvre - qui n'en est pas une, aux yeux des coincés sur ce sujet... Rassurez-vous, ce n'est pas du tout mon cas, et beaucoup plus étonnant, ce n'est pas non plus la tendance de Ang Lee, qui de l'avis de 72% des gens, n'est pas homosexuel non plus (contrairement par exemple à François Ozon, qui l'avoue très franchement, et fait pas mal de films sur ce thème).
    Certes, Ang Lee a déjà tourné plusieurs Opus ayant un rapport avec le sujet, notamment l'excellent Garçon d'honneur (1993), ou encore le très connu Tigre et Dragon (2000). Mais tous se passaient en Asie, joués par des gens de tous ces pays, alors que Brokeback Mountain (2005) a entièrement eu lieu aux USA, et fut tourné uniquement par des acteurs américains. Il fut d'emblée adoré par toute sorte de personnes (même non homosexuelles), remportant le Lion d'or à la Mostra de Venise, et rapporta mine de rien près de 80 millions de dollars, pour un budget plutôt faible de 14 millions. Si donc vous avez quelque chose à dire, n'hésitez pas : il suffit de cliquer sur la case de commentaires, juste au-dessous !

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