A NIGHTMARE ON ELM STREET 4 : THE DREAM MASTER (RENNY HARLIN)
Tourné en 1988, c'est le quatrième volet du premier Griffes de la Nuit (dû en 1984 à Wes Craven), réalisé par cet étrange auteur finlandais, Renny Harlin, et rebaptisé en français Le Cauchemar de Freddy.
Le seul problème de ce film, c'est qu'il était censé représenter la suite logique de A Nightmare on Elm Street 3 (1987), alors que l'actrice principale, Patricia Arquette, n'était plus disponible. On se recadra donc sur Tuesday Knight pour interpréter le rôle fondamental de Kristen Parker, en espérant que sa ressemblance lui suffira :
Deux autres protagonistes viennent également de ce précédent volet, Roland Kincaid (Ken Sagoes) et Joey Crusel (Rodney Eastman) :
Malheureusement, il ne vont pas vivre bien longtemps... A commencer par Roland Kincaid, qui va être le premier à rencontrer le fameux Freddy Krueger (Robert Englund), lequel n'est pas mort du tout :
Plongé dans un rêve, Roland Kincaid se réveille à l'intérieur du coffre d'une vieille voiture - là où le corps de Freddy a été enterré... Malgré sa brève tentative de prévenir Kristen Parker, il se verra très vite emporté en enfer par le monstre en question :
Immédiatement à la suite, Freddy se jette sur Joey Crusel, dont il se débarrasse très facilement en se faisant passer pour une femme dans une piscine - critique éventuellement aux adolescents en question, avec cette phrase typique : "C'était chouette, ce rêve humide ?"
Ainsi, il ne reste rapidement que Kristen Parker toute seule... Sauf qu'elle est accompagnée par Rick Johnson (Andras Jones) et sa sœur Alice Johnson (Lisa Wilcox), laquelle va se révéler très puissante :
Ils se rendent près de la maison de Freddy sur Elm Street, et commencent à y voir plus clair :
Manque de chance, sa mère donne à Kristen Parker un sédatif pour l'obliger à dormir... Et celle-ci essaye brièvement de convertir des cauchemars en rêves agréables, ce qu'elle parvient dans un premier temps à faire, en se retrouvant sur une plage de sable :
Mais Freddy est là très tôt, et la transporte via le sable vers sa propre maison - où malgré la présence d'Alice Johnson, il réussit comme prévu à la faire disparaître elle aussi... Bravo au passage aux effets spéciaux particulièrement remarquables de Renny Harlin, qui jouit en outre d'un budget quatre fois plus élevé que les trois films précédents :
On assiste alors à l'enterrement de Kristen Parker, avec un immense regret de la part de ceux qui sont encore en vie :
Nombre qui va encore diminuer, car sans qu'il sache pourquoi, Rick Johnson se trouve d'abord pris dans un ascenseur étrange :
Puis quelques minutes plus tard, confronté dans cet art japonais qu'il maîtrise plutôt bien avec Freddy Krueger... Lequel réussit évidemment à le tuer à son tour :
Alice Johnson et Debbie Stevens (Brooke Theiss) se retrouvent alors au cimetière une nouvelle fois :
Cependant, bien qu'Alice Johnson possède de plus en plus de talents, elle se retrouve comme par hasard coincée dans un cinéma, puis dans le film lui-même - d'où son passage en noir et blanc :
De là, elle peut voir tout ce que Freddy Krueger est en train d'infliger à Debbie Stevens, mais sans rien pouvoir y faire :
En fait, il profite de son cauchemar pour l'inciter à se changer en cafard, puis l'éliminer grâce à une boîte d'allumettes remplie de papier tue-mouches :
Il ne reste donc plus aux côtés d'Alice Johnson que Dan Jordan (Danny Hassel), qui est malheureusement transporté au plus vite à l'hôpital... Avec comme d'habitude l'apparition soudaine de Freddy Krueger à la place du médecin :
Cependant, Alice Johnson possède des pouvoirs de plus en plus grands, et dans un premier temps, Freddy Krueger ne fait que s'en amuser :
Voire se faire plaisir à dire quelques phrases fondamentales :
Mais Alice Johnson ne se décourage pas du tout, et place Freddy Krueger face à lui-même - ce qui le fait littéralement exploser :
Résultat ? Freddy Krueger apparaît bel et bien mort... Et de plus, Dan Jordan est encore en vie, ce qui réconforte enfin Alice Johnson, qui termine le film avec lui, le retrouvant près d'une fontaine :
Bon, je me doute bien que ce type de film ne plait pas à tout le monde... Mais hormis le fait qu'il s'agissait de l'Opus préféré de Robert Englund (qui a participé en tant que Freddy aux sept films de la série), ce fut en outre le plus gros succès commercial, avec presque 50 millions de dollars - soit environ quatre fois la somme initiale !
De plus, le réalisateur finlandais Renny Harlin tentait sa première expérience aux Etats-Unis, et ceci marcha si bien qu'il n'eut aucun mal à s'imposer pour le second volet de Die Hard en 1990 (58 minutes pour vivre) - même si la suite des évènements est un petit peu moins drôle... En tous cas, n'hésitez pas à consulter les statistiques sur les sept films de Freddy, si vous souhaitez en savoir plus !
Pourquoi est-ce que je me résigne à vous parler, pour une fois, d'un film relativement consternant, tourné en 1993 par Renny Harlin ?
Non, ce n'est pas pour le réalisateur, qui à part ses versions superbes baptisées Le Cauchemar de Freddy et 58 minutes pour vivre (qui est le second épisode de Die Hard), n'a jamais rien tourné de remarquable... Et ce n'est pas non plus dû à Sylvester Stallone, qui depuis ses fameuses apparitions sur Rocky et sur Rambo (dont le premier épisode est de très loin le meilleur), se relâche un tout petit peu en cherchant - vainement - à explorer l'aspect humoristique de certaines comédies :
C'est peut-être pour le scénario, alors ? Là encore, je suis désolé de dire non encore une fois, pour deux raisons essentielles... D'une part, la poursuite de trois sacs d'argent s'effectue sans aucune surprise du début à la fin du film - et bien sûr, Sylvester Stallone se trouve à chaque fois menacé, et finit toujours par s'en tirer :
Le seul acteur potable qui se retrouve avec lui, Michael Rooker, lutte lui aussi comme il le peut :
D'autre part, il faut bien noter qu'à l'exception de ces deux-là, le jeu général est particulièrement lamentable - même pour John Lithgow, le seul à être relativement connu -, tout cela s'achevant avec un scénario déplorable, tant dans sa conception que dans ses phrases mythiques :
Quelles sont alors les raisons pour lesquelles je revois de nouveau cet Opus ?
Vous ne devinez pas ?
Pourtant, c'est assez simple - bien que jamais dit explicitement dans le film. Il s'agit bien sûr de la montagne, dans laquelle ont été tournées presque toutes les scènes, et ceci se passe en plus dans les Dolomites en Italie, précisément dans les Tofane (et oui, ces photos sont de moi !) :
Ibidem dans la grande scène d'explosion du pont, qui a lieu tout comme les précédentes dans les Dolomites :
Ca ne vous dit toujours rien ?
Peut-être faut-il alors se replacer au tout début du film, au moment où Michael Rooker tente - vainement - de sauver sa femme :
Là encore, vous détecterez d'immenses points communs entre ces montagnes très verticales, sur le site que j'ai doté du titre Les Montagnes du Monde - allant de l'Italie au Japon, en passant par le Spitzberg et Beyrouth :
Allez, regardons la scène finale :
Quoiqu'il en soit, Renny Harlin, Sylvester Stallone et tout le reste de l'équipe ont passé 5 mois dans le seul village du coin, Cortina d'Ampezzo, ce qui est assez exceptionnel, il faut bien le dire :
Même en adorant la montagne, j'aurais bien du mal à m'adapter à une telle ville - alors qu'en Italie, il en existe beaucoup d'autres qui sont littéralement merveilleuses, ne serait-ce que Milan et son fabuleux Duomo (construit entre 1386 et 1932 !) :
Vous souhaitez en savoir un petit peu plus sur les Dolomites ? Ou encore, sur les Refuges Italiens, qui se trouvent eux aussi en haute montagne ? Vous savez ce qu'il faut faire - même si je me sens vaguement coupable de faire un petit peu de publicité pour mon autre site, LES MONTAGNES DU MONDE...
Mais je vous le promets : à moins qu'un autre film ne traite de ce sujet, d'une façon plus intelligente, si possible, il y a très peu de chances que vous ne me trouviez à nouveau en train de parler de ce style d'œuvres sur ce site, uniquement dédié au vrai cinéma !