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  • vendredi, février 01, 2019

    REQUIEM FOR A DREAM (DARREN ARONOFSKY)

    Juste histoire de marquer le premier février de mes 60 ans…
    Un film ultra-génial, dû au jeune Darren Aronofsky, dont ce n'est plus le premier film Pi, encore en noir et blanc, mais d'ores et déjà le second, sorti très exactement en l'an 2000.
    Basé sur une nouvelle assez flippante du tuberculeux Hubert Selby, le film démarre de la même façon dont il finira, sur une émission réputée branchée, mais qui n'est en réalité qu'une simple façon de présenter le destin de quatre personnes, pour lesquelles tout semble bien marcher, au début :
    On y retrouve déjà de fabuleux plans, qu'il s'agisse de la fameuse séparation en deux de l'écran :
    Ou tout simplement de la superbe lumière, que tout cinéaste n'est pas forcément capable de traiter à ce point :
    Au passage, il y a d'ailleurs un clin d'oeil à Mark Margolis, qui jouait déjà le rôle du professeur de sciences physiques dans Pi :
    Mais le film débute sans vraiment tarder sur son quadruple point. D'un premier côté, la mère Sara Goldfarb (Ellen Burstyn), qui s'accroche comme un chapeau sur son soi-disant futur passage à la télévision :
    Et d'un second côté, tout ce qu'il ne faudrait pas prendre sous prétexte qu'on y est forcé :
    Prétexte qui va servir de cire coulante au trois acteur restants, Tyron C. Love (Marlon Wayans), pour qui tout se passe pour l'instant fort bien :
    Harry Goldfarb (le désormais célèbre Jared Leto), fils de la dame en question, et très bon ami de l'acteur précédent :
    Et la fort belle Marion Silver (Jennifer Connelly), une fille dont tombent forcément amoureux les verseaux (et oui, Darren Aronovsky est du même signe que moi, on n'invente rien) :
    Voilà, ce sont les quatre personnes que l'on voit couramment dans ce film, où tout se passe bien durant environ trente minutes, pour ensuite se dégrader d'une incontournable façon, à commencer par le braquage raté de la fameuse drogue en question :
    Pour poursuivre avec la dégradation de plus en plus importante de Sara Goldfarb :
    Et surtout de ce qui concerne son ventre, beaucoup trop gros selon elle, ce qui va fâcher non seulement le frigidaire :
    
    Mais aussi, de plus en plus, le présentateur de ladite émission, qui va se révéler totalement barré - du moins, barré dans le cerveau de la dame, ce qui est le plus terrible :
    Inutile de continuer à vous faire un spoiler, d'ailleurs... Autant passer tout de suite à la fin du film, où tout va mal pour tout le monde :
    Où les plans se succèdent tellement rapidement que mêmes les voix se trouvent décalées (rien que dans cet exemple, on peut voir que le pronom utilisé n'est pas le bon) :
    Et où chacun termine à l'endroit imparable, qu'il s'agisse de prostitution très largement exagérée :
    De l'insupportable retrait du bras pour l'acteur principal :
    Et bien sûr, de l'enfermement en chambre plutôt tragique de Sara Goldfarb :
    Ce qui apporte cette fin du film assez poignante, et qui d'ailleurs coïncide fort bien avec le début :
    Il faut maintenant que je vous parle d'autre chose : à quel point le titre de Requiem for a Dream, du reste similaire dans la version littéraire d'Hubert Selby, a pu non seulement fortement inspirer la construction, la musique, mais aussi les très fameux plans de prise de drogue, qui se répartissent très vite. J'espère bien le montrer grâce aux huit photos suivantes, qui, je le rappelle encore une fois, durent à peine huit secondes (soit une seconde chacune, et encore, je suis large, là) :
    Impressionnant, n'est-ce pas ? Tout le film est basé sur de la musique, comme l'indique son fameux titre, mais toute la musique est aussi basée sur le film, allant du fameux Adagio au très craint Presto petit à petit, ce que l'on doit en partie à Clint Mansell, compositeur favori du cinéaste, mais aussi au très fameux Kronos Quartet (dont je vous mets d'emblée le lien vers Youtube, afin que vous rattrapiez en direct le célèbre quatuor)...
    Bien sûr, je ne terminerai pas en vous posant une question assez facile à résoudre en soi :
    Mais une à laquelle il vous sera bien plus difficile de répondre (j'y étais parvenu, mais dans l'autre sens !) : de quel film, dû à un créateur australien, et datant de deux années plus tôt, soit de 1998, peut bien provenir un tel hommage ?
    Certes, je ne peux pas mettre le lien, n'est-ce pas ? Sinon, l'on ne saurait jouer, et inutile de parler d'un Requiem for a Dream, n'est-ce pas vrai ?
    Autres films du même réalisateur : PiThe WrestlerBlack Swan

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    vendredi, octobre 02, 2015

    THE WRESTLER (DARREN ARONOFSKY)

    Que dire de ce film sorti en 2009, dû à Darren Aronofsky comme c'est très souvent le cas, ces derniers temps ?
    Certes, c'est moins original que Requiem for a Dream (2000), difficile à surpasser, mais bien plus intéressant que The Fountain (2006), très décevant dans l'ensemble, surtout dans sa dernière partie. Je vous le laisse comprendre grâce à ces deux premiers plans :
    Deux plans qui sont en quelque sorte la prévision du film à venir, mais aussi la principale situation de Mickey Rourke, qui débuta tout d'abord dans le milieu de la boxe, se tourna ensuite vers le cinéma (entre autres, grâce à La Porte du Paradis de Michael Cimino, ou 9 Semaines 1/2 de Adrian Lyne), puis connu une telle décadence dans ce milieu qu'il revint vers le monde de la boxe en 1991, et enfin, de nouveau au cinéma en l'an 2000.
    Mickey Rourke n'a pas reçu le prix Volpi du meilleur acteur, mais tout simplement parce que l'on n'a pas le droit de donner au film un prix double au Lion d'Or de Venise, déjà attribué à Darren Aronofsky. Ceci n'empêcha pas ce très chargé personnage de se vanter, le 11 janvier 2009, du Golden Globe de meilleur acteur dans un drame, et c'est bien le minimum qu'on ait à faire pour quelqu'un qui doit, d'une certaine façon, revivre dans le film ce qu'il connait déjà dans la vie réelle. Très bon exemple avec ces premières scènes, où il va comme à l'accoutumée faire tourner l'histoire de Randy "The Ram" Robinson, autrement dit du "Bélier" :
    Et autre très bon exemple dans ces scènes beaucoup plus intimistes, où pourtant Mickey Rourke ne se tape pas la fameuse Cassidy (Marisa Tomei), mais la paye tout simplement pour qu'elle danse pour lui, ou encore qu'elle parle, même si ceci se scotche sur un thème plus menaçant :
    Il est temps de vous livrer, une fois rendu à ce point, la fixation typique de Darren Aronofsky sur les chiffres - ce qui, soit dit au passage, semble assez chronique chez les verseaux : si dans Requiem for a Dream, il s'agit du nombre quatre, ici, c'est le trois qui semble à l'honneur, qu'il s'agisse des trois combats que Mickey Rourke va livrer en tant que Bélier, des trois flirts avec Cassidy, ou encore de ses trois rencontres avec sa fille, qui hélas vont de plus en plus mal se passer. Nous voici, dès lors, rendu dans le second grand match du héros principal :
    Un match qui semble au début bien se passer, mais va se terminer assez mal, disons même, plutôt très mal :
    
    C'est le moment de revoir en gros les trois points de vie de Mickey Rourke... Comment va t-il se consacrer au catch ? Comment va t-il supporter Cassidy, avec tout ce qu'elle lui dit ? Et surtout, comment va t-il pouvoir s'adresser à sa propre fille, qu'il n'a pas vue depuis tant d'années ?
    En fait, il va pouvoir difficilement lui parler, comme il le révèlera à Cassidy, qui aura dès lors cette très bonne idée, qui lui fournira en outre - du moins, c'est ce qu'on croit - le soi-disant prétexte pour se taper Mickey Rourke :
    Faux prétexte, car déjà, ça ne marche pas chez elle, mais surtout parce que Mickey Rourke, qui a définitivement été obligé de laisser tomber le catch, s'est retrouvé coincé dans un boulot qu'il fait semblant d'aimer, mais que sûrement il déteste plus que tout - comme nous-mêmes, très certainement :
    Alors pour une fois, sans doute en partie grâce à l'idée de cadeau de Cassidy, tout semblera se passer bien :
    On peut même dire "se passer nickel", grâce à la redécouverte d'une ancienne salle de danse, et son essai dans le coin même :
    Mais pour tout dire, cela ne se produit que la seconde fois. Dès la troisième, sans doute en grande partie due à l'une des erreurs du père, tout se replace comme dans la première scène, avec ces exagérations typiques :
    Autrement dit : ceci ne marche pas du tout avec la fille, et compte tenu de la fausse mère, en l'occurrence Cassidy, cela ne se gave pas très bien non plus. Que restera-t-il à Michael Rourke à faire de bien positif, à part un dernier catch du Bélier ?
    Et oui, comme je l'ai déjà dit, il s'agit du dernier catch du Bélier... Ceci a beau paraître d'une luminosité incroyable, il s'agit tout de même d'un suicide, conclu par cet ultime plan. Je ne sais pas si Darren Aronofsky a choisi à cette occasion le format de 16 mm, comme il le fera plus tard dans Black Swan, mais tout dans la trame donne accès à cette hypothèse, ne serait-ce que par le fait que les deux films se ressemblent étrangement, malgré tous les liens personnels qu'ils ont.
    Dernière chose : que veux dire The Wrestler ? Et bien c'est tout simple : le catcheur, ou le lutteur, tout simplement... Regardez l'excellent trailer, je suis sûr qu'il vous donnera envie :
    Je comprends donc très bien que vous préféreriez vivre au Québec, où ce dernier titre a été imposé ; mais pour l'instant, nous habitons encore en France, alors ceci reste The Wrestler - Dieu merci !
    Autres films du même réalisateur : PiRequiem for a DreamBlack Swan

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