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  • mardi, mars 16, 2021

    THE BIG LEBOWSKI (JOEL AND ETHAN COEN)

    Enfin, nous en sommes au meilleur film des frères Coen, The Big Lebowski, qui est sorti en 1998 (soit 4 ans après Fargo), mais concerne bien plus les gens habitués aux années soixante, dont je fais malheureusement partie...

    Il est pour une fois totalement inutile de décrire le script dans son ensemble, car malgré un début assez logique, il se barre très vite dans un déroulement complètement anachronique et vide - en apparence - de tout sens... Je crois donc que pour une fois, il sera bien plus logique de s'attacher à chacun des personnages principaux en tentant d'en tracer un bref portrait, et que cela donnera une furieuse envie de voir ce film, pour les très rares personnes qui ne l'ont pas encore fait !

    1) Jeff Lebowski, alias "The Dude" (Jeff Bridges)... Bien sûr, le héros de cette œuvre, qui est basé sur deux amis personnels des frères Coen (Jeff Dowd et Peter Exline), se caractérise avant tout par ses fringues très démodées, son aspect particulièrement cool, et aussi par son manque d'argent lié à un chômage répétitif, ce dont il n'a pas grand chose à faire, en résumé :

    Meilleure preuve avec cette grande signature d'un chèque, qui je crois atteint à  peine la somme d'un dollar :
    En tous cas, c'est ainsi que le film débute, en nous montrant au grand jour les qualités et les défauts de ce personnage... Soit en allant tout d'abord vers les grandes qualités de Man of the Year :
    Soit, plus logique, en se retournant vers ce qu'il possède réellement, ce qui, comme il le dit, "ne le fait pas flipper plus que ça" :
    2) Walter Sobchak (John Goodman)... A la seconde position juste après Jeff Lebowski, cette personnalité hors du commun se trouve par contre en opposition totale avec lui, notamment visible dans sa façon d'enchaîner des propos racistes et très violents à l'égard de n'importe qui :
    Même si ceci a parfois l'air de se cacher discrètement sous un faux air radieux :
    Cela ne dure guère longtemps, et il en revient très vite à ses habitudes, "quand on encule un inconnu" :
    Qu'il se trouve seul ou avec Jeff Lebowski, auquel il rend la vie infernale depuis le début du film - que ce soit par son histoire personnelle de la guerre du Vietnam, ou encore le shabbat auquel il se rend tous les samedis en hommage à son ex-femme juive, divorcée depuis cinq ans :
    Mais l'un des passages les plus drôles du film se trouve évidemment à la fin, où après s'être chargé d'un discours en hommage à Donny, il livre ses cendres à la mer :
    Et vu la médiocre qualité du vase funéraire, il se trouve très vite rattrapé par le vent :
    Récoltant ainsi la seule opinion de Jeff Lebowski que nous partageons avec lui depuis le début :
    3) The Big Lebowski (David Huddleston)... Certes un personnage assez peu important en général, mais très présent d'une part parce qu'il donne son titre au film, d'autre part dans sa relation (volontaire ou non ?) avec Brazil de Terry Gilliam (1985), au sens où de même que la confusion entre un nommé Buttle et un autre Tuttle met en route l'œuvre de ce dernier, la ressemblance des deux noms de Jeff et de The Big fournit dès le début un très bon argument à tout ce qui va se passer ensuite...
    C'est d'autant plus important de remarquer que le premier a l'air fort cool, chômeur, désintéressé, alors que le second est vraiment très riche, bien habillé, et prêt à tout dans certaines conditions :
    4) Brandt (Philip Seymour Hoffman)... Là aussi, un tout petit rôle, mais indispensable, car Brandt - avec sa voix incroyable - sert de guide à Jeff dans l'immense maison de The Big Lebowski, ce dernier ne pouvant pas marcher autrement que dans un fauteuil roulant :
    5) Bunny Leibowski (Tara Reid)... Et voici l'unique jeune fille rattachée à The Big Lebowski, sa seconde épouse, en réalité une véritable prostituée déjà fort connue, qui fait ses offres à Jeff alors que celui-ci n'a même pas encore quitté l'édifice :
    6) Jesus Quintana (John Turturro)... Nous en sommes donc à la fin de l'exposition, avec tout à la fois la confusion entre les deux noms, le couple d'amis qui ne vont pas très bien ensemble, Jeff et Walter, et de surcroît l'enlèvement de la prostituée, qui réunit enfin les deux Lebowski pour tenter d'y remédier, le pauvre et le riche...
    C'est la bonne raison pour faire intervenir ce sixième personnage, Jesus, qui lui aussi joue un rôle bien moins important que dans Barton Fink (Palme d'Or en 1991), mais nettement plus emblématique et, disons-le franchement, quelque peu ravagé sur les bords :
    Meilleure preuve avec cette courte vidéo, qui nous montre à la fois le grand talent de Jesus Quintana (remarquablement bien filmé), et surtout l'ultime discussion entre Jeff et Walter, qui est en quelque sorte la dernière conversation raisonnable à ce sujet :
    7) Uli Kunkel, chef des nihilistes (Peter Stormare)... Ensuite, nous autres spectateurs basculons d'emblée vers une phase nettement plus délirante de ce film, tout d'abord avec l'apparition subite de Uli Kunkel (auteur, avec Bunny Lebowski, de vidéos pornographiques), tout d'abord avec sa très effrayante marmotte, qu'il jette dans le bain de Jeff Lebowski :
    Puis ensuite, tout à la fin du film, dans une sorte de rackett en échange d'on ne sait quoi - et d'ailleurs, à cette période, peu importe d'en savoir plus ou moins :
    8) Jackie Treehorn (Ben Gazzara)... Démonstration avec cet exemple du propriétaire commercial de la chaîne porno, qui court - lui aussi - après l'argent de Bunny Lebowski, et qu'il espère bien rattraper en saoulant Jeff à l'aide de russe blanc :
    Au passage, d'ailleurs, il en profite pour noter sur son carnet "quelque chose" paraissant très important, et que Jeff va découvrir in extremis, juste avant de tomber dans les pommes :
    9) Maude Lebowski (Julianne Moore)... C'est alors l'occasion de faire apparaître le troisième personnage fondamental du film, qui est en fait la fille de The Big Lebowski, la seule vraie riche de ce tableau complexe, qui n'attache guère d'importance à son père en fauteuil roulant, et voue toute ses intentions à sa mère disparue, à l'art moderne, et - disons-le sincèrement - à la sexualité :
    Meilleure preuve avec ce "film dans le film", totalement délirant, non seulement du fait de sa page-titre - qu'évidemment, vous comprendrez aussi bien que moi :
    Mais surtout dans ce ballet impressionnant, dû tout d'abord à ces femmes :
    Mais surtout à Jeff et Maude Lebowski, qui habillés tels de grands amateurs de bowling, vont aller de plus en plus loin dans leur requête invétérée :
    Pour terminer - ou presque - par le passage incroyable de Jeff Lebowski entre les jambes de ces nombreuses danseuses, qui se trouve être, en même temps, la piste principale du bowling :
    Régalons-nous donc avec cette seconde (et dernière) vidéo ici :
    Je sais que la fin, une fois de plus dédiée aux nihilistes, semble assez choquante... Mais cela ne l'est sans doute pas autant que la véritable pensée de Maude Lebowski, qui certes n'a pas l'air très amoureuse de Jeff, mais n'a rien contre le fait d'avoir un enfant de lui :
    10) Théodore Donald "Donny" Kerabatsos (Steve Buscemi)... Dernier personnage du film, Donny (qui est un acteur fétiche des frères Coen) joue cette fois-ci un rôle complètement différent de celui qu'il avait tenu dans Fargo, où au lieu de parler sans arrêt et de se montrer plutôt très viril, il se voit constamment interrompu par Walter Sobchak, et il ne peut en placer une sans se voir immédiatement réprimandé :
    Hélas, tout comme dans Fargo, il va s'agir du seul acteur à mourir d'un infarctus avant la fin - ce qui laissera toute sa place à la scène finale que je vous ai déjà montré, celle où Walter et Jeff tentent de jeter ses cendres à la mer, avec le fiasco que l'on sait :
    11) Le pied de Bunny Lebowski (Tara Reid)... Oui, je sais, il ne s'agit pas d'un personnage très important, hormis le fait que son prétendu enlèvement va jouer durant tout le film un rôle fondamental. Mais je m'en sers surtout afin de faire la promotion de mon autre site, SNEAKERS AND BUFFALO, qui comme chacun sait parle beaucoup des chaussures ou des bottes féminines :
    12) L'Etranger (Sam Elliott)... Je croyais en avoir fini, avec l'infarctus de Donny et l'ultime conversation, houleuse, entre Walter et Jeff, mais je me trompais, bien sûr ! Car pour terminer en parfaite harmonie avec lui-même, ce film se consacre au derniers mots de l'étranger devant le bowling, qui sont très révélateurs :
    En fait, tout ce qu'il dit là, encore plus qu'au tout début ou au milieu du film (où il apparaît également), c'est vraiment fondamental pour nous tous, je crois :
    En résumé, que dire de plus ? En tous cas, ceci prouve que ce film a très bien fonctionné, et même bien mieux que les antérieurs Barton Fink ou Fargo, ce dont vous vous apercevrez en lisant l'article très long de Wikipédia, The Big Lebowski...
    Vous pouvez également regarder les textes concernant les acteurs principaux, ne serait-ce que Jeff BridgesJohn GoodmanJulianne Moore, ou encore Steve Buscemi, voire, si vous avez vraiment le temps, ma propre vision des pieds et des chaussures de Tara Reid dans le site SNEAKERS AND BUFFALO ! En attendant, un grand merci pour un éventuel commentaire, mais bon, on ne sait jamais, n'est-ce pas ?
    Autres films du même réalisateur : FargoIntolerable Cruelty

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    mercredi, mars 10, 2021

    THE MASK (CHUCK RUSSELL)

    Un film de 1994, dû à Chuck Russell, qui a pratiquement multiplié par dix son budget initial de 23 millions de dollars... Incroyable, n'est-ce pas ? Mais il faut dire que le tournage est très réussi, Jim Carrey en faisant des tonnes, et surtout, les effets spéciaux, très nombreux, sont toujours absolument parfaits, même en 2021 :

    Pourtant, le seul scénario est relativement simple, juste basé sur la concurrence entre un modeste employé de banque, un dealer impitoyable, et un inspecteur de police complètement dépassé... Mais  c'était oublier une chose, qui donne d'ailleurs son titre au film, The Mask, que l'on voit juste durant le premier plan flotter dans l'eau :

    Et évidemment, Stanley Ipkiss (Jim Carrey), le fameux employé de banque timide, était juste là, prêt à plonger pour sauver ce qu'il croyait être un humain comme tout le monde :
    Il se trouve alors rapidement confronté à la police, mais pour l'heure, il s'en sort plutôt bien en disant tout simplement la vérité :
    Il faut dire qu'il en sait aussi peu que nous sur les pouvoirs du masque... Mais il va très rapidement les découvrir :
    Qu'il s'agisse de sa couleur verte, de sa rapidité hallucinante, ou des possibilités immenses qu'il offre à son seul possesseur :
    Lequel ne perdra que peu de temps à se demander ce qu'il arrive, et se trouvera tout aussi vite transformé intellectuellement qu'il l'est déjà physiquement :
    Il en profite, durant un premier temps, pour effrayer sa concierge, puis un automobiliste concentré sur le son, enfin, une bande entière de loubards auxquels il offre des cadeaux à mourir de rire :
    Mais il découvre bien vite quelle est la seule chose réellement importante dans cette ville :
    C'est alors qu'il va décider de remettre le masque une seconde fois, se rendre aussitôt à une autre banque afin d'y prendre le maximum d'argent pour le minimum de frais, et enfin de rencontrer plus sérieusement Tina Carlyle (Cameron Diaz, son premier rôle au cinéma, à l'âge de 22 ans !)... Cela se passe, comme au tout début, dans la célèbre boîte de nuit Coco Bongo, où elle se met à chanter comme une déesse :
    Mais cette fois-ci, Stanley Ipkiss dispose de beaucoup plus d'argent, d'une très belle voiture, et surtout d'un masque qui le rend méconnaissable - ce qui lui permet à l'occasion de faire de nombreuses références aux cartoons de Tex Avery :
    Et finalement, de se mettre à danser avec la belle Tina Carlyle... Et cela est tellement époustouflant que, pour une fois, j'ai préféré vous mettre directement une vidéo :
    Sauf que, au même endroit, se trouve également le chef de tous les mafieux, Dorian Tyrell (Peter Greene), qui ne semble toujours pas près de digérer le fait que Stanley Ipkiss ait cambriolé la banque, au moment même où ses nombreux hommes s'apprêtaient à le faire :
    Et pourtant, celui-ci, de plus en plus fort, tente de le convaincre du peu d'argent qu'il a perdu sur ce coup, à l'aide d'une machine toute simple :
    C'est du reste une grande victoire pour lui, comme le montre cette citation (hélas assez peu visible sur la photographie) d'un des nombreux festivals auquel a participé ce film - au cours desquels il a remporté 6 récompenses, et fut cité 28 fois : 
    Ceci dit, il est bien important de constater que Tina Carlyle n'a pas encore compris le rapport de Stanley Ipkiss avec tout cela, et qu'elle cherche surtout à revoir au moins une fois le fabuleux danseur qu'elle n'a croisé qu'au Coco Bongo :
    Sans même se douter qu'il va se trouver bien content qu'on lui propose une telle rencontre, et qu'il va, comme à l'accoutumée, se revêtir une fois de plus du fameux masque :
    Sauf que là, tout ne va pas se passer aussi simplement que prévu... Car même si Dorian Tyrell n'est pas encore dans la course, le lieutenant Mitch Kellaway (Peter Riegert) se pointe avec nombre de ses hommes à sa poursuite inéluctable :
    Mais c'est pour Stanley Ipkiss l'occasion de se livrer à une prestation musicale encore plus décoiffante que la précédente, à laquelle même les membres de la police semblent bien contents de participer :
    Meilleure preuve, bien entendu :
    La seule chose qui cloche pour Stanley Ipkiss, c'est qu'au bout d'un moment, il se trouve contraint de se débarrasser de son précieux masque (je ne vous dirais pas pourquoi, soyez rassuré), et du même coup de l'offrir au redoutable Dorian Tyrell, qui cette fois-ci va se hisser à la tête de la ville sans problème :
    Sinon que pour une raison que je ne vais, bien sûr, pas vous dévoiler non plus, il finit par le perdre lui aussi, le remettant très brièvement au lieutenant Mitch Kellaway :
    Juste avant que le chien de Stanley Ipkiss le saisisse fort heureusement au dernier moment :
    Et là, nous assistons de nouveau à de très nombreuses références aux cartoons de Tex Avery, juste qu'à ce que Stanley Ipkiss finisse enfin par récupérer son masque pour lui-même, mettant fin aux activités crapuleuses de Dorian Tyrell, et se retrouvant cette fois-ci avec la jolie Tina Carlyle :
    Ce serait certes le moment idéal pour le lieutenant Mitch Kellaway, incompétent depuis le début, de se livrer enfin à une arrestation... Mais c'est sans compter avec le maire de la cité, qui a tout compris, et s'empresse de féliciter le fameux couple de Jim Carrey et Cameron Diaz, et bien sûr son éternel ami de la banque, Charlie Shumaker (Richard Jeni) :
    Une petite question, juste à la fin : Stanley Ipkiss va t-il vraiment se décider à rejeter le masque dans le lac d'où il vient ? Ou va t-il plutôt laisser cette tâche à Tina Carlyle, qui pour démontrer son amour, n'hésitera pas une seule seconde ? 
    En fait, peu importe... Le masque est définitivement jeté par dessus bord, et le dernier plan du film, c'est de voir Charlie Shumaker, son ami dans la banque depuis le début, sauter pour le rattraper au plus vite :
    A mes yeux, un chef-d'œuvre totalement génial, malgré son année déjà ancienne de 1994, et surtout le talent assez mitigé de Chuck Russell, qui à part ce film ne s'est fait qu'un tout petit peu remarquer avec L'Effaceur... Cela tient en premier lieu dans la grande qualité des effets spéciaux, largement empruntés à Tex Avery, mais aussi dans la bonne progression du scénario, et bien sûr au jeu absolument remarquable de Jim Carrey, et bien sûr de Cameron Diaz, qui a l'époque tenait le tout premier rôle de sa vie d'actrice !
    Si vous souhaites en savoir plus, consultez The Mask sur Wikipédia, et dans le meilleur des cas, soyez gentil de laisser un commentaire, cela me fera très plaisir !
    Autres films du même réalisateur : A Nightmare on Elm Street 3 : Dream Warriors

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