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  • samedi, décembre 23, 2023

    FREDDY'S DEAD : THE FINAL NIGHTMARE (RACHEL TALALAY)

    Pourquoi parlé-je de ce film, pour une fois ?
    En vertu du fait que ce soit une bonne occasion de souhaiter un joyeux Noël à tout le monde, avec La Fin de Freddy : L'Ultime Cauchemar ? Grâce à sa réalisation par une femme, Rachel Talalay ? En raison de son arrivée presque à la fin de la série Freddy ? Ou encore, suite à la présence de seize minutes de projection stéréoscopique, ce dont il fut, en 1991, l'un des premiers capables ? Et bien, à vrai dire, pour les quatre points ci-dessus mentionnés.
    Evidemment, la réalisation par une femme est plutôt assez rare, même si l'on connait assez bien Frida de Julie Taymor, et encore mieux Point Break ou Strange Days de Kathrin Bigelow. Mais celle-ci est vraiment excellente, que l'on parle de son sens de la photo ou de son humour bien poignant, et il ne faut pas oublier que c'était là son tout premier film - quel dommage qu'elle soit ensuite davantage partie vers la télévision !
    Pour l'histoire de la série Freddy, on en est par contre à son dernier épisode, dans lequel celui-ci meurt pour de bon. Cela suffira-t-il à empêcher la continuation ? Hélas non, une fois passé sur le septième épisode de Wes Craven, qui n'était en quelque sorte que la poursuite de celui-ci et la réinterprétation du tout premier film, on se trouvera de nouveau rattrapé par deux épisodes, qu'il est préférable que je ne cite pas. Et donc, commençons avec la toute première image, en attendant mieux :   
    Ce qui ne saurait tarder, car on assiste dès le début à la chute d'un avion de John Doe (Shon Greenblatt) :
    Puis très rapidement à son réveil totalement illusoire dans une chambre :
    Réveil qui va bien sûr marquer le coup tout de suite avec Freddy (Robert Englund), au cours d'une scène qui paraît être une citation du Magicien d'Oz, si vous connaissez :
    A la suite de ce bref début, nous aurons bien sûr le geste vu tout d'abord d'un côté :
    Et aussi de l'autre :
    Mais le plus important réside tout de même dans l'apparition des acteurs principaux, à commencer par  Spencer (Brekin Meyer) :
    Pour être suivi très peu de temps après par Tracy (Lezlie Deane) et Carlos (Ricky Dean Logan) :
    Puis, soyons logiques, par le bien connu Doc (Yaphet Kotto), médecin dans cette sorte de centre d'éducation :
    Et aussi la très belle Maggie Burroughs (Lisa Zane), soit dit en passant sœur ainée du fameux Billy Zane, un acteur célèbre dans le fameux Titanic de James Cameron : 
    Une fois tous ces acteurs cités, l'on se mettra assez rapidement en route dans le petit village :
    Mais ceci ne servira bien sûr à rien d'autre qu'à faire cent fois de suite le tour de maison, en manquant même, pour une fois, de passer sous les pages du plan :
    C'est alors que l'un des passages les plus drôles du film va débuter, celui du parasitage de l'oreille de Carlos (Ricky Dean Logan), dont il va hélas mourir :
    Acte bien sûr commis par le fameux Freddy (Robert Englund) dans presque tous les films de ce nom, mais remarquablement filmé par Rachel Talalay, ce qui n'est pas rien :
    Juste à la suite, un passage encore plus hilarant lié aux jeux vidéos, consacré à Spencer (Brekin Meyer) :
    Dont évidemment, Freddy (Robert Englund) est toujours le principal responsable :
    Et tertio, la mort de John Doe (Shon Greenblatt), sur laquelle je préfère rester discret, ne serait-ce que pour mentionner la superbe réalisation de Rachel Talalay :

    C'est là qu'intervient ce passage pour le moins étrange du film, celui où la très belle Maggie Burroughs (Lisa Zane) se retrouve déguisée comme quand elle avait l'âge de douze ans, et où elle va, durant un premier temps, s'affronter avec Freddy (Robert Englund) d'une façon difficilement rattrapable :

    Mais c'est là aussi que se déclenchent les seize minutes de vision stéréoscopique, grâce à la fameuse citation des gestes à faire à l'intérieur du célèbre cinéma :
    Dommage de le dire, mais c'est hélas vrai : ce genre de projection stéréoscopique ne peut pas marcher sur un DVD, qu'il soit du commerce ou non, que l'on dispose ou pas des lunettes concernées - ce qui fut pourtant mon cas !
    Mais bonne nouvelle en attendant, c'est que sur ces seize minutes, peut-être une ou deux paraissent encore un tout petit peu ennuyeuses, mais que les quatorze restantes sont toujours filmées par Rachel Talalay, ce qui - comme je l'ai déjà dit maintes fois - n'est pas rien :
    Un avant-dernier plan apparait du reste pour la première fois dans ce sixième film de la série, celui où l'on découvre la tête non-maquillée de Freddy (Robert Englund) :
    Et pour finir, un ultime plan sur la très jolie actrice Lisa Zane, qui montre à la fois quand enlever les lunettes en question et donner la théoriquement définitive réplique à Freddy :
    Je dis bien "théoriquement", car si on devait parler de matérialisme, on devrait non seulement mentionner le septième film de la série, dû comme le tout premier à Wes Craven, assez ironique dans le genre, mais aussi le huitième et le neuvième, nettement moins intéressants, d'après les vrais amateurs... Où en est-on, là ?
    Et bien, disons que sur les sept acteurs, trois sont morts d'une façon plutôt assez drôle, un - Freddy - d'une manière plus tragique, mais cela, tout le monde s'en fiche, et les trois autres sont toujours vivants, autrement dit Lezlie Deane, Yaphet Kotto et Lisa Zane, soit deux femmes, tout de même !
    Si l'on se pointe sur le propre site de Wikipédia envers ce film, on pourra en outre y découvrir de nombreux caméos, qui seront d'autant plus drôles si l'on connait personnellement les acteurs, les producteurs ou les musiciens. A part ceci, que déclarer d'inattendu sur ce film ? Et bien, rien de bien différent de ce que j'ai cité au début de ce site : d'une part, qu'il s'agit de l'une des premières œuvres à se servir de projection stéréoscopique, d'autre part, qu'il est question d'un film dû à une femme, Rachel Talalay, si je me suis fait bien comprendre. Et j'espère bien que c'est là le cas, car j'en suis vraiment client - comme le prouve cet excellent trailer !
    A découvrir ici : les statistiques sur les sept Freddy réalisés, qui vont bien sûr - comme d'habitude - du meilleur au pire...

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    mercredi, juillet 06, 2022

    RESERVOIR DOGS (QUENTIN TARANTINO)

    Vous connaissez sûrement ce film, daté de 1992, qui fut le tout premier de Quentin Tarantino, âgé alors seulement de 29 ans. Il se vit entièrement produit par Harvey Keitel, et dut entre autre à ce dernier - qui joue également le rôle de M. White - son incroyable succès, parachutant ainsi le maigre budget initial de 1200000 dollars à 22 millions dans le monde entier !

    Avant qu'il ne débute à proprement parler, cet Opus démarre tout d'abord sur une très longue scène de discussion entre les acteurs principaux, parlant au tout début de musique et de chansons typiques, telles Like a Virgin de Madonna :

    Pour se terminer rapidement avec une histoire de pourboire, que seul M. Pink ne semble absolument pas prêt à verser :
    Dès lors, nous pouvons passer au générique, qui traite de la complicité de 5 ou 6 hommes en vue de faire un casse normalement totalement réussi :
    Pour une courte période de temps, puis qu'aussitôt, nous somme rabattus vers la fin du film, découvrant la situation quasi ingérable de Freddy Newandyke, ou M. Orange (Tim Roth) :
    Le seul qui tente encore de faire quelque chose, à savoir appeler un médecin spécialement pour lui, c'est Larry Dimmik ou M. White (Harvey Keitel), l'un des très rares hommes en qui nous avons toute confiance :
    Ce que je n'ai pas encore précisé, c'est que 80% du film se déroule dans un bâtiment bien précis (pour des raisons de budget, soyons clairs). Le seul qui réussit encore à y arriver, c'est M. Pink (Steve Buscemi), personnage très important pour une simple raison, celle qu'il est le seul à savoir où se trouvent tous les diamants :
    Et bien sûr, il ne tarde guère à convaincre M. White :
    Plus inattendu en revanche, c'est l'apparition d'un panneau bien précis traitant d'une personne - ce qui va se produire trois fois dans le film :
    Ce qui place en premier lieu le principal instigateur de cette casse Joe Cabot (Lawrence Tierney), que l'on ne peut s'empêcher de comparer avec Johnny Clay dans The Killing, second film de Stanley Kubrick en 1956, dont Quentin Tarantino s'est fortement inspiré pour cette réalisation, notamment dans son usage de flashbacks très récurrent :
    Mais nous repassons assez vite sur M. White, qui revient avec M. Pink sur sa première vision de M. Orange, assez traumatisante :
    Jusqu'à provoquer cette âpre discussion entre tous les deux, au sujet d'un point qui n'aurait jamais du être débattu, l'usage des faux noms :
    Fort heureusement, leur conversation de plus en plus dangereuse est interrompue par l'arrivée de Vic Vega ou M. Blonde (Michael Madsen), un homme que sa voix a l'air de faire passer pour charmant, mais qui en réalité se révèle un véritable psychopathe, ce que nous apprendrons par la suite :
    Déjà, il leur propose quelque chose d'étrange à voir dehors, dans l'une de ses voitures :
    Ce qui s'avère être en fait un policier contenu dans le coffre - ce qui nous vaut d'ailleurs l'une des rares vues à l'extérieur de cet entrepôt :
    En tous cas, voici la seconde annonce, plutôt importante :
    Pour tout dire, au point où nous en sommes, tout juste si nous n'avons pas pitié de ce pauvre homme à la voix tellement agréable, M. Blonde, qui s'entretient juste à sa sortie de prison avec Joe Cabot et son fils Eddie Cabot (Chris Penn), au sujet d'un éventuel job qui pourrait le sauver :
    Ce que Joe et Eddie lui propose immédiatement, sans le moindre scrupule :
    L'on se trouve d'ailleurs de nouveau projeté dans le temps, avec Eddie Cabot connaissant déjà les actions parallèle de M. Blonde :
    Et bien sûr ses immédiates conséquences sur le pauvre policier Marvin Nash (Kirk Baltz), M. White et M. Pink s'étant provisoirement rendu ailleurs, laissant M. Blonde seul avec la victime :
    M. Blonde se consacre alors à la seule chose qui l'intéresse, la torture d'un flic - ce qui est le point le plus critiqué du film, étant donné que cette coupe d'oreille, suivie par ce qui a bien failli être une mise à feu complète, est difficilement justifiable :
    Surtout si l'on intègre à cela sa passion pour une sorte de chorégraphie, que vous pourrez découvrir dans cette vidéo très courte - si vous ne la connaissez pas déjà, bien sûr :
    Heureusement (ce que cette vidéo ne montre pas), son dernier acte, la mise à feu du policier, est brutalement interrompu par M. Orange, qui bien que dans un piteux état, n'est pas encore mort comme on pouvait le croire au début :
    Du coup, il se sent obligé de révéler son vrai nom et son véritable métier, qui était également celui de flic - comme nous l'apprend la troisième et dernière annonce :
    Ici, nous allons un peu plus creuser son histoire, à l'époque où M. Blonde fréquentait Joe Cabot, et où M. Orange s'entrainait alors avec son chef de police, l'inspecteur Holdaway (Randy Brooks) :
    Là aussi, nous avons pas mal de passages à l'extérieur, au sommet du commissariat, mais cela est loin de rendre l'opération plus facile aux yeux de M. Orange, car il doit apprendre à se considérer comme un véritable acteur :
    Meilleure preuve avec ce flashback du flashback, où il se souvient d'une scène qui s'est encore déroulée avant ceci, entre lui-même et quatre sergents, et au sujet de laquelle il se rappelle son hésitation à les reconnaitre simplement tels qu'ils étaient :
    C'est une scène assez longue, mais je ne fais que vous en dévoiler le sens profond... Après cela, nous avons un autre passage très important de Joe Cabot, où il dit tout ce qu'il faut savoir sur les noms de couleur que chacun doit porter, sans aucune possibilité de résistance :
    Le seul à n'être pas content de son nom, c'était Steve Buscemi, qui ne supportait pas qu'on le nomme M. Pink - ce qui passait dans les paroles de Joe Cabot pour une preuve d'homosexualité... Mais bon, influencé par les propos de M. White et la définitive expulsion par Joe Cabot dans le cas contraire, il se montre au final fort content :
    Que nous teste-t-il à voir ? Tout d'abord, bien sûr, l'abattage de M. Brown - autrement dit, de Quentin Tarantino, qui outre la réalisation s'était accordé un tout petit rôle dans ce film :
    Mais surtout de la grande colère d'une femme directement concernée dans sa voiture, qui avant d'être tuée tira sur M. Orange, la fameuse balle que l'on voyait tout au début... Encore un grand point commun avec The Killing, où de la même façon, c'était le comportement d'une femme qui était à l'origine de la dégradation du cambriolage :
    Qui peut être alors l'équivalent de Val Cannon dans ce film de Stanley Kubrick, l'homme qui assassine presque tout le monde sur les seules paroles de sa maîtresse ? Contrairement à ce que dit M. White, ce n'est pas M. Blonde, mais bel et bien Eddie Cabot, qui après avoir tué le policier lui-même, envoie pratiquement une balle à tout le monde :
    Y compris à M. Orange, dont il connait toutes les implications :
    Mais peu importe, puisqu'il reste encore M. White pour le descendre à son tour :
    Quoique M. White ne se sent pas très bien non plus, se voyant pratiquement dans le même état que M. Orange, autrement dit, une mort certaine si un médecin n'intervient pas tout de suite :
    Le seul à ne pas mourir, c'est donc... Et oui, M. Pink, le seul à être miraculeusement tiré d'affaire, le seul à disposer d'une voiture, le seul à avoir détourné et planqué les diamants !
    On ne le voit pas lors de son dernier plan à l'écran, mais ceci est évident, c'est la seule personne à s'en être sortie. Comme le disait Quentin Tarantino, Reservoir Dogs est sa propre version de The Killing, antérieur de 36 ans, et même si lui et Stanley Kubrick ne se sont jamais très bien entendus, c'est la meilleure preuve de l'influence de ce dernier sur le monde du cinéma.
    Quentin Tarantino a bien sûr dévoilé l'influence d'autres films, Le Quatrième Homme (Phil Karlson), Les Pirates du métro (Joseph Sargent), et surtout Le Doulos et Le Samouraï (Jean-Pierre Melville). Cela montre aussi l'influence de la culture populaire musicale et cinématographique, et aussi sa volonté de ne jamais montrer le braquage de la banque, non seulement pour des raisons de budget insuffisant, mais aussi pour davantage se centrer sur la personnalité complexe de chacun des personnages.
    Je sais, vous allez me reprocher d'avoir fait un article trop long, surtout si vous n'aimez pas beaucoup Quentin Tarantino... Mais pour moi qui l'adore, c'était la moindre des choses, ayant déjà parlé de Kill Bill 1 & 2, de Boulevard de la Mort, et de Inglourious Basterds, et me préparant sous peu à traiter ceux que j'ai en DVD, c'est à dire Pulp Fiction, Jackie Brown et Django Unchained. Je vous laisse désormais la place, pour éventuellement me laisser un commentaire, bien sûr !

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