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  • mercredi, mars 15, 2023

    BRAVEHEART (MEL GIBSON)

    Peut-être est-ce le film le plus connu de Mel Gibson, daté de 1995, et nous racontant la vie - hélas assez courte - de William Wallace (1270-1305), le véritable fondateur de l'Ecosse indépendante de l'Angleterre. Malgré quelques invraisemblances (la rencontre de la reine Isabelle, le port du kilt, l'existence de la prima nocte), le ton de ce biopic est très juste, même si le budget est probablement le plus élevé qu'ait connu Mel Gibson, en grande partie à cause de ces nombreux guerriers.

    Nous le rencontrons dès le début tout jeune (interprété encore par James Robinson), et il a déjà cette rage intérieure qui va lui être à l'avenir fort utile :

    Son père et son frère sont tués au cours d'une attaque du roi d'Angleterre (1272-1307), Edouard 1er - également surnommé longshanks, "longues jambes" (Patrick McGoohan). Le jeune William Wallace part alors quelque temps à l'étranger, chez son oncle :
    Pendant ce temps, le roi d'Angleterre marie son fils aîné, prince de Galles également nommé Edouard (Peter Hanly), à Isabelle de France (Sophie Marceau)... Qui va le détester rapidement, car il est homosexuel :
    Le roi remet du coup en place une ancienne coutume, celle de prima nocte - le droit de cuissage, pratique qui n'est guère confirmée par les ouvrages sur le sujet, mais qui est néanmoins très plausible :
    Qu'il applique du reste le jour même à une mariée au village de William Wallace - et celle-ci, par peur et soumission, fait exactement ce qui est demandé :
    Pendant ce temps, William Wallace (enfin Mel Gibson) fait la même demande à sa chère Murron MacClannough (Catherine McCormack), mais de façon bien plus confidentielle :
    C'est charmant, n'est-ce pas ?
    Mais celle-ci se fait attraper, puis violer, par un soldat anglais, qui n'est franchement pas présenté sous un jour sympathique :
    Au final, elle finit donc la gorge tranchée par le shérif, qui s'en remet à la nouvelle loi, imparable :
    Mais William Wallace entraîne tous les villageois à l'assaut de ces anglais, et tue de la même façon le premier d'entre eux, le shérif :
    Ainsi débute vraiment la guerre de William Wallace pour l'indépendance de l'Ecosse, qu'il va mener jusqu'au bout :
    Le roi Edouard 1er charge alors son fils de s'en occuper - ne sachant pas encore vraiment quels sont les défauts de celui-ci :
    C'est la première bataille, celle de Stirling (1297), qui se déroule dès le début avec des plans que les anglais maîtrisent fort mal :
    Un tout petit instant, on assiste à une brève conversation ente Robert de Bruce (Angus Macfadyen) et son père lépreux (Ian Bannen) - qui sont tous deux en très bonne place à l'Ecosse, mais toujours pas indépendants :
    Puis vient enfin l'attaque décisive, juste précédée d'un discours concis de William Wallace, où en peu de mots il dit l'essentiel :
    Là, nous sommes aussi déconcerté que le roi lui-même, qui s'attendait bien sûr à voir ses soldats ainsi attaquer :
    Mais pas du tout à découvrir les écossais ainsi chargés de vrais pics, et qui vont du coup largement gagner la bataille :
    Regardez ça en entier, cela en vaut vraiment le coup :
    Robert de Bruce s'entretient avec William Wallace, qui semble lui faire confiance :
    William Wallace attaque ensuite York, également avec succès, ce qui désagrège totalement le roi Edouard 1er :
    Le roi décide alors d'envoyer la princesse Isabelle de France, dans le but de le conquérir plus simplement, et de façon plus efficace :
    Mais la future reine est grandement surprise par la culture et les connaissances de William Wallace, qui se trahissent même par sa connaissance du français :
    Peu de temps après, en 1298, William Wallace s'engage à Falkirk, avec l'aide promise de plusieurs nobles, dans son dernier combat :
    Dans un premier temps, il s'avance relativement bien, aidé secrètement par Isabelle de France, qui l'a prévenu des dangers de la bataille :
    Mais il est trahi par ses deux collègues, Lochlan (John Murtagh) et Mornay (Alun Armstrong), qui le laissent quasiment tomber - en échange de paye conséquente d'Edouard 1er :
    Résultat ? Terrifiant, vous pouvez l'imaginer :
    Et qui plus est, William Wallace manque tout juste de se faire couper la tête par Robert de Bruce lui-même - jusqu'à ce que le processus s'inverse, et mette Robert de Bruce dans une situation qu'il n'escomptait pas du tout :
    Raison de plus pour lui faire rejoindre définitivement le camp de William Wallace - tel qu'il le dit cette fois à son père, sans aucune restriction :
    Hélas, William Wallace est capturé quelques années plus tard (1305), jugé par une cour exceptionnelle, et aussitôt condamné à une mort devant tous :
    Il passe ses derniers moments avec Isabelle de France, venue encore le voir secrètement, mais cela n'arrange rien :
    Le prisonnier n'a qu'un unique choix à faire : soit se taire, et être découpé de la façon la plus lente et la plus horrible possible... Soit parler, avouer son erreur et sa culpabilité d'indépendance, et se voir ainsi trancher la tête rapidement :
    Il parle, finalement... Mais pas du tout pour dire ce que tout le monde attend :
    C'est remarquablement bien filmé, non ?
    Des années plus tard, en 1314 à la bataille de Bannockburn, Robert de Bruce rendra enfin définitivement l'Ecosse indépendante, et ce pour toujours :

    Est-ce que vous aimez ce film de Mel Gibson ? Je ne serais pas étonné, parce qu'il est proprement remarquable... Non seulement car exception faite de L'Homme sans visage (1993), il s'agit quasiment de son premier film, mais surtout parce qu'il dure pratiquement trois heures, sans qu'à aucun moment il n'y ait des moments d'ennui, de longueur, ou de démesure.

    Certes, il existe un certain nombre de points douteux, notamment l'invention du kilt, la mise en œuvre de la loi prima nocte, et plus grave, l'implication de la princesse Isabelle de France dans ses combats, alors qu'elle n'avait en réalité que 13 ans et était encore bien loin de se marier à Edouard II... Mais cela n'est pas du tout la faute de Mel Gibson, bien plutôt sur le fait qu'il se soit inspiré du poème de Blind Harry, The Wallace, qui date non seulement de la décennie 1480, mais qui fut en outre l'outrage le plus populaire dans l'Ecosse de cet époque, juste derrière la Bible.

    Ce film demanda évidemment un gros investissement (72 millions de dollars), ne serait-ce que pour les scènes de combat... Mais il fut le treizième succès cinématographique son année de sortie (1995), et rapporta un peu plus de 210 millions, ce qui n'est pas mal, non ? En tous cas, je vois ceci comme un très bon présage pour Mel Gibson, son film suivant - La Passion du Christ (2004) - ne fera que le prouver !

    Autres films du même réalisateur : La Passion du Christ

    Autres biopics (avec entre parenthèses la date du film, et le nom de la personne traitée) : Patton (1970, George Patton), Barry Lyndon (1975, Barry Lyndon), Raging Bull (1980, Jake LaMotta), Elephant Man (1980, John Merrick), Bird (1988, Charlie Parker), Ed Wood (1994, Ed Wood), A Straight Story (1999, Alvin Straight), The Insider (1999, Jeffrey Wigand), Ali (2002, Cassius Clay), Frida (2002, Frida Kahlo), Girl with a Pearl Earring (2003, Johannes Vermeer), Marie-Antoinette (2006, Marie-Antoinette), The Last King of Scotland (2006, Idi Amin Dada), La Môme (2007, Edith Piaf), Into the Wild (2007, Christopher McCandless), Silence (2017, jésuites portugais)

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